Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 2, Molk-Napo.djvu/144

Cette page n’a pas encore été corrigée

MORB

lution de 1831, Morawski dut s’exiler après le triomphe de la Russie. Toutefois, au bout de quelques années, il put revenir dans le grand-duché de Posen, où il termina sa vie. Outre la traduction de plusieurs poèmes de lord Bvron, on lui doit : i ?cWis(Breslau, 1841). en vers et en prose ; flectteit de poésies (Breslau, 1842) ; le Château de mon grand-père (Leszno, 1851) ; Fables (Posen, 1860). Ce qui distingue les productions de ce poëte, c’est la verve satirique et l’esprit. Ses fables et ses satires sont très-estimées.

MORAWSK1 (Théodore), homme d’État et écrivain politique, né à Piwonice, ancien palatinat de Kalisch, en 1797. Lorsqu’il eut terminé son droit, il obtint un emploi au ministère de l’intérieur. En 1815, il fonda la • Semaine varsovienne, recueil littéraire, et ; l’année suivante, trois journaux politiques, la Gazette journalière, la Chronique et l’Aigle blanc. Morawski se démit alors de ses fonctions administratives, s’affilia à une société secrète et, forcé de quitter la Pologne, il se rendit à Paris, d’où il adressa au Morning Chronicle, en 1830, une série de lettres remarquables sur son pays. À la nouvelle de l’insurrection de Varsovie, il accourut dans cette ville, fut élu en 1831 député de Italisch à la diète, et fut ministre des affaires étrangères du 20 août jusqu’à la fin de l’insurrection. De retour à Paris, il fit paraître un écrit remarquable, intitulé ('État des paysans en Pologne, et depuis lors il s’est adonné à des travaux historiques.

MORAY (comté de). V. Elgin (comté d’).

MOllAYou MUHRAY (sir Robert), un des fondateurs de la Société royale de Londres, mort à, Londres en 1073. Envoyé en France pour y terminer son éducation, il prit du service dans ce pays et sut s’attirer les bonnes grâces du cardinal de Richelieu, qui le nomma colonel. A iépoque de la guerre civile, il retourna en Angleterre et proposa, en 164G, à Charles Ier un p]an d’évasion que ce prince refusa d’exécuter au moment où tout était prêt. Après la. restauration de Charles II Moray entra au conseil privé et jouit constamment de la faveur du roi. Il prit, en 1CC1, une grande part à lalfendation de la fameuse Société royale, dont il devint le premier président, r

MOIIAZAN (Juan), président de la république de Guatemala. V. Murazan,

MORAZZONU (Giacomo), peintre italien de l’école milanaise, qui vivait vers le milieu du xve siècle. Cet artiste, qu’on a désigné à tort

SOUS les noms de Mnrxoni, Mann, MumouI,

exécuta divers travaux à Venise, en même temps que Jacobello del Fiore, qu’il n’égala point. On voit encore de lui dans cette ville un tableau, daté de 1441, qui représente l’Assomption avec sainte Hélène et d’autres saints.

MOUAZZOiNE(Pier-FrancescoMAZZlJCHELLi, dit lu), peintre italien. V. Mazzuchelli.

MOUBAJA, rivière importante du Marocles indigènes l’appellent le Umen-er-r’bic.lî. Elle prend sa source dans les montagnes d Ajuna, fertilise un grand nombre do provinces et vient se jeter dans la baie d’Azimor.

MORBECQUE, bourg et commune de France (Nord), cant. sud, arrond. et à 5 kilom. d’Hazebrouck, sur la Bourre ; pop. aggl., 9S4 hab. — pop. tôt., 3,836 hab. Brasseries, moulins à farine, fours à chaux. Église paroissiale du xiiic siècle, renfermant des colonnes à chapiteaux historiés et les sépultures des soigneurs de la famille de Saint-Omer. Ce fut au chevalier Denis de Morbecque que Jean le Bon, vaincu à Poitiers, rendit son épée.

MORBEGXO, bourg du royaume d’Italie, prov., district et ù 16 kilom. 0. de Sondrio prés de la rive gauche deTAdda, eh.-lieu dé mandement ; 3,514 hab. Nombreuses moulineries de soie ; fabrication et commerce de fromages. Belle cathédrale avec tableaux précieux.

MORBEUX, EUSE adj. (mor-heu, eu-zedu lut. morbosus, malade ; de morbus, maladie). Palhol. Qui caractérise l’état de maladie ou qui en résulte. Il On dit plus souvent

MORBIDE.

MORBIDE adj. (mor-bi-de — lat. morbidus ; de morbus, maladie, proprement, selon Deiàtre, ce qui donne la mort, de la grands racine marx tuer, écraser). Pathol. Qui appartient à 1 état de maladie, qui le caractérise ou en résulte : État morbide. Accidents morbides. L’enfant hérite, à coup sûr, des dispositions morbides de ses parents. (L. Cruveilhier.) Les plantes putréfiées ou étiolées communiquent au sang des animaux qui s’en repaissent des principes morbides. (Toussenel.)

— Fig. Corrompu, gâté, livré à une sorte de maladie morale : H faut faire volte-face, tourner le dos au moyen âge, à ce passé morbide qui, même quand il n’agit pas, influe terriblement par ta contagion de la mort. (Miehelet.)

— B.-arts. Souple et délicat, en parlant des chairs : Chairs morbides.

MORBIDEMENT adv. (mor-bi-de-manrad. morbide). D’une manièro morbide : Organe morbidement affecté.

MORBIDESSE s. f. (mor-bi-dè-se — ital. morbidezza, même sens). B.-arts. Souplesse et délicatesso des chairs : Tout cela est peint

MORB

avec une morbidesse mélancolique et une vérité qui n’a rien de trivial. (Th. Gaut.) Il On se sert quelquefois du mot italien :

« ■ ’ •. Ses yeux [pières,

Noirs et brillants avaient, sous leurs longues pau-Tant do morbidezza ! son geste et ses manières. Un abandon si gracieux !

Tu. Gautier.

— Souplesse des attitudes, agréable nonchalance du maintien : On aimait la beauté des femmes d’Italie, Leur rejard pénétrant, leur ineffable attrait, Leur morbidesse, enfin cette grâce accomplie Dont elles gardent le secret.

Mm« L. Colet.

MORBIER, village de France (Jura), arr. età 23 kilom. N.-E.de Saint-Claude ; 1,950 hab. Fabrique de grosse horlogerie.

MORBIEU interj, (mor-bicu). Morbleu, prononcé k la façon de certains paysans.

MORBIFIQUE adj. (mor-bi-fl-ke — du lat. morbus, maladie ; facere, l’aire). Pathol. Qui causé, qui détermine la maladie : Principe morbifique. Exhalaisons morbifiqoes. Climats morbifiques. La peur est un sentiment morbifique. (Balz.)

MORbifiquement adv. (mor-bi-ft-ke-man — rad. morbifique). Pathol. D’une façon morbifique : Humeurs sécrétées morbifiquëment.

MORBIHAN (le), golfe formé par l’Atlantique sur la côte occidentale de la France, dans le département auquel il donne son nom, au-dessous de Vannes ; son entrée, par 470 33’ de lat. N. et 50 15’ de long. 0., est large de 1 kilom ; sa profondeur dans les terres est de 18 kilom. et sa largeur moyenne de 8 kilom. Il renferme un grand nombre d’Iles, dont les plus importantes sont l’île aux Moines et l’île d’Arz. Le cours d’eau le plus considérable qu’il reçoit est la rivière d’Auray. Le nom du Morbihan, en langue armoricaine, signifie petite mer ; de moi-, mer et bihan, petit.

MORBIHAN (département du), division administrative de la région N.-O. de la France, formée d’une partie de l’ancienne province de Bretagne et tirant son nom d’un golfe produit par les eaux do l’Océan, au-dessus de l’embouchure de la Loire. Ce département confine : au N., à celui des Cotesdu-Nord ; à l’E., a celui d’Ille-et-Vilaine ; à 10., a celui du Finistère, tandis que l’Océan baigne sa partie méridionale, qui touche aussi au S.-E., au département de la Loire-Inférieure. Sa plus grande longueur, du S.-E. au N.-O., est de 128 kilom, et sa plus grande largeur de 104 kilom. Superficie, 679,781 hectares, dont 260, S71 en terres labourables, 63,437 en pruiries naturelles, 1,633 en vignes, 6,046 en autres cultures arborescentes, 274,373 en pâturages, landes, bruyères et putis, et 73,561 en bois, forêts, étangs, cours d eau, chemins, etc. Il est administrativement divisé an quatre arrondissements : Vannes, chef-heu ; Pontivy, Lorient et Ploërmel ; il comprend 37 cantons, 248 communes et 400,352 hab. Il forme le diocèse de Vannes, sulfragant de Rennes ; il ressortit à la cour duppet de Rennes, à l’académie de Rennes, à la 23« conservation des forêts et forme la 2e subdivision de la 15e division, militaire.

L’aspect général du département présente un sot fortement accidenté. La partie septentrionale est. couverte de collines assez élevées, contre-forts de la chaîne des montagnes Noires. Elles s’abaissent vers le sud, où s’étendent des plaines remarquables par leur étendue et leur fertilité. Los sommets de ces collines, dont les plus hautes n’atteignent pas plus de 80 mètres, sont couverts de landes et de bruyères qui font ressortir la fraîcheur et la richesse des vallées qu’elles dominent. Sur les côtes s’ouvrent un grand nombre de baies, de rades et de ports. La saillie la plus remarquable de ces côtes est la presqu’île de Quiberon, qui s’avance à 12 kilom. dans l’Océan. Le département est arrosé par un grand nombre de cours d’eau, dont quelques-uns sont navigables sur une petite partie de leur cours ;-tels sont : le. BIuvet, le Scorf, l’Auray, la Vilaine et ses affluents, l’Arz, la Sarre, l’Etier, la Laita. Les canaux de Nantes à Blavet traversent le département. Le long des côtes se trouvent de nombreux étangs ou marais. Le climat, très-variable au printemps et en automne, est très-malsain uar.s le voisinage des marais, d’où une évaporation abondante produit des miasmes délétères ; aussi les fièvres intermittentes sont-elles presque endémiques dans le département.

La surface du sol présente une couche végétale de peu de profondeur’et qui varie de nature sur divers points ; elle est tantôt siliceuse et tantôt schisteuse ; sur les côtes, elle est argileuse et beaucoup plus fertile. Audessous de cette terre végétale, on trouve sur divers points du département, quelques mines assez productives. Nous signalerons la mine de plomb et d’argent de Saint-Mnndé, la mine d’étain de Villeder et plusieurs mines de fer exploitées k ciel ouvert. U y a aussi des carrières de granit, de quartz de pierre de taille, d’ardoise, de cristal de roche, de terre à poterie, etc. Le Morbihan doit à sa position géographique do jouir de ce qu’on appelle un climat marin, c’est-à-dire également k l’abri des froids intenses pen MORB

dant l’hiver et des chateurs extrêmes en été. Néanmoins, les gelées printanières sont fréquentes. La vigne et le maïs ne sont cultivés que sur quelques points voisins de la côte. La population de ce département est généralement adonnée aux travaux de l’agriculture. Elle est disséminée dans un grand nombre de petits villages et de hameaux. L’ensemble des îles offre une population de 16,000 à 17,000 hab. Bien que le sot soit très-fertile, il est recouvert d’une grande étendue de landes. Le froment occupe 44,000 à 45,000 hectares ; le seigle, 75,000 ; l’avoine, 30,000 ; le sarrasin, 59,000 à 60,000 ; le méteil, 5.00Q à 6,000 ; les pommes de terre, 4,000 ; le chanvre, 5,000. Le froment donne, en moyenne, 11 hectolitres de grain par hectare ; le sarrasin, 10 ; les pommes de terre, 85. La moitié environ du froment est exportée ; presque toutes les autres récoltes sont entièrement consommées dans le pays.

En résumé, on ne trouve nulle part de culture perfectionnée, excepté dans les fermes de quelques riches propriétaires", qui suivent avec ardeur le mouvement moderne, auquel le reste du département est jusqu’ici resté tout à fuit étranger. L’assolement biennal est le plus répandu. Il comprend tour à tour du blé et du sarrasin ; encore ce dernier est-il souvent remplacé par ta jachère. La vigne n’est guère cultivée que dans l’arrondissement de Vannes ; mais, en revanche, la culture des pommiers et des poiriers produit annuellement près de 441,151 hectolitres de cidre. On y trouve aussi des châtaigneraies, des prairies naturelles, de belles forêts do chênes, de hêtres et de pins, une riche variété de genêts, de bruyères et d’ajoncs et une grande quantité de plantes marines. « Les marais salants, exploités ou exploitables, couvrent, dans le Morbihan, une étendue de plus de 920 hectares. C’est uno ressource précieuse, mais qui est sujette à des fluctuations énormes d’une année à l’autre.

L’éducation du gros et du menu bétail est favorisés par d’excellents pâturages, qui nourrissent beaucoup de chevaux vigoureux destinés au trait. La plupart des chevaux sont de race bretonne. Presque tous les autres animaux domestiques sont de taille fort exiguë. 34,000 à 35,000 chevaux sont employés aux travaux do la culture, concurremment avec 55,000 bœufs. Les vaches sont consacrées exclusivement à la production du lait et du beurre.

Autrefois, le métayage était le mode d’affermage le plus général ; il n’en est plus de même aujourd’hui. Sur 37,000 métairies, 28,000, prés des deux tiers, sont exploitées par des fermiers a prix d’argent. Le nombre des tenanciers faisant valoir dans les conditions du domaine congéabla devient chaque jour plus rare. D’innombrables oiseaux aquatiques nichent sur les rochers de la côte, tandis que les rivières sont peuplées d’une grande variété de poissons. La pêche maritime occupe plus de 6,000 individus ; celle des sardines surtout y est très-active et s’y pratique sur une large échelle. Une branche d’industrie importante, et qui pourrait acquérir un bien plus grand développement, n’était l’état, de barbarie dans lequel elle croupit, c’est l’éducation des abeilles. Ici, on en est encore au vieux système qui consiste à étouffer les abeilles pour récolter leur miel. Néanmoins, le Morbihan fournit encore annuellement plus de 500,000 kilogrammes de miel.

L’industrie manufacturière est peu développée dans le département du Morbihan ; on y trouve cependant des manufactures de drap et d’étoffes de laine communes ; des filatures de coton ; des fabriques de dentelles, de toiles et de produits chimiques ; des minoteries, des tanneries, des verreries ; des fabriques de poteries, des distilleries de betterave et des chapelleries. Les hauts fourneaux et les forges occupent près de 4,000 ouvriers ; les mines de fer produisent annuellement 55,000 quintaux métriques de minerai ; des établissements d’ostréiculture y ont été récemment créés. Vingt-cinq ports de mer facilitent son commerce avec les contrées voisines et l’étranger ; 7 routes nationales, 16 routes départementales, 2 voies ferrées lui ont ouvert, en outre, des débouchés pour l’intérieur. Le commerce a principalement pour objet : les grains, les chevaux, les bestiaux de toute sorte, le beurre, les salaisons, le poisson, la cire, le miel, les draps, le lin, les cuirs, les peaux, le fer, lo papier et l’huile de poisson.

MORBIHANAIS, AISE s. et adj. (mor-bia-nè, è-ze). Géogr. Habitant du Morbihan ; qui appartient a ce pays ou à ses habitants : LeS MoRBiHANAts. La côte morbihanaisk.

MORB1LLEUX, EUSE adj. (mor-bi-lleu, eu-ze, // mil. — du lat. morbus, maladie). Puthol. Qui dépend de la rougeole  : Fièvre morbilleuse. te virus morbilleux s’est acclimaté dans notre continent. (Chomel.)

MORBIPARE adj. (mor-bi-pa-re — du lat. morbus, maladie ; parère, engendrer). Pathol. Qui occasionna des maladies : Les autres sont essentiellement morbipares, (Raspail.)

MORBLEU interj. (mor-bleu — corruption des mots mort à Dieu ou mort de Dieu). Sorte de juron qui exprime la colère ou l’impatience : Morbleu 1 mon oncle, vous moquezvous de moi ? (Volt.). Morbleu 1 nous allons

MORC

549

voir.Un instant, jeune homme, un instant ! que diable ! vous prenez feu. (Scribe.) Expliquera, morbleu ! la femme qui pourra !

Bauthë. Morbleu.’ connaitrait-il ma femme autant que moi !

E. Auoier. À demain, scélérat ! si jamais tu rimailles, Ce ne sera, morbfeu.’ qu’entre quatre murailles.

PiaoN.

Il "Il exprime aussi une résolution vivement prise : Allons, morbleuI amusons-nous. Al' Ions, morbleu ! il ne faut point engendrer la mélancolie. (Mol.)

— Loc. interj. Par la morbleu ! Sert à exprimer une violente colère ou un grand dépit : Par la morbleu ! je lui romprai les os. Par lamorbleu ! je vaiB me plaindre à votre père.

DESTOUCHES, Ci-gtt, oui (rit, par la morbleu ! Le cardinal de Richelieu, Et, ce qui cause mon ennui, Ma pension ovecque lui.

Benueiuds.

MORBRAN s. m. (mor-bran). Ornith. Nom vulgaire du corbeau noir en basse Bretagne. Il On dit aussi MORVRAN.

MORCEAU s. m. (mnr-so — du lat. morsus, morsure). Partie, fragment isolé d’un corps solide : Morceau de bois, de pierre, d’argile, de fer. Morceau de drap, de papier. Morceau de viande, de pain. Couper une planche en morceaux. Se briser, se réduire en mille morceaux. L’habit d’arlequin était fait de morceaux de toute couleur. Bonnet coupe une naïde par morceaux, et chaque morceau redonne une naide entière. (Flourens.)

L’ivoire trop bâté rompt deux fois sur sa tête,

Et deux foie de sa main la buis tombe en morceaux.

BoiLEAU.

— Bouchée d’aliments solides : Avaler de

gros MORCEAUX, MORCUAU SUr MORCEAU. Les morceaux trop h&tés se pressent dans sa bouche.

Boileà !/.

Il Partie d’un mets solide que l’on a découpé : Faire tes morceaux trop gros. Accepterezvous ce morceau de gigot ? Je vous troiivo aujourd’hui l’urne tout Inquiète, Et les morceaux entiers restent sur votre assiette.

BOILEAU.

il Mets, aliment ; Aimer les bons morchaux.

Un pâté de canards est un morceau connu de. tous les gourmands du royaume. (Butî.) Lorsque l’ortolan est gras, c’est Un MORCEAU trèsfin. (Buff.) ...... N’est-ce que pour le3 sots

Que le ciel bienfaisant créa les bons morceaux ?

Colnet. L’appétit qui s’éveille et qu’on gagne ft l’ouvrage Change en morceaux de roi le meta le plus frugal.

C. DELAVIONS.

Progné me vient enlever les morceaux ; Caracolant, frisant l’air et les eaux, Elle me prend mes mouches & ma porte,

La Fontaine. Parmi vingt bons ragoûts, la plus grossière viande Que l’on me défendrait constamment de toucher Serait le seul morceau qui pourrait me tenter.

Destoucues.

— Partie d’un tout distincte sans être séparée : Un morceau de terrain, u Portion, partie : 11 fut son légataire universel ; mais les plus.gros morceaux lui avaient échappé. (St-Sim.)

— Fragment d’une ceuvre écrite : Un beau morceau d’éloquence. Jlecueil de morceaux. Morceaux détachés. L’Encyclopédie est un habit d’arlequin où il y a quelques MORCEAUX de bonne étoffe et trop se haillons. (Volt.) Une invocation est toujours un morceau d’enthousiasme. (Grimm.) Les morceaux de prose ne séjournent pas dans la mêmuire. (J. de Maistre.) I ! CEuvre d’art complète : Le Parthénon est un des plus beaux morceaux de l’architecture antique. L’Antiope du Corrége est peut-être le plus beau morceau du Louvre.

— Personne de très-petite taille : Epouser un morceau de femme.

— Fam. Femme considérée au point de vue des désirs qu’elle inspire : Un morceau mignon. Un morceau friand. Un .morceau de prince. Voilà auprès de vous un beau petit morceau de prince ! (Mol.)

Jeune veuve ; & vingt ans, est un morceau friand.

Deshaiiis. C’est un friand morceau ; quel enjoûment ! quel feu I J’en suis fou

DKSTOUCHEB. Morbleu ! j’entre en furie.

En songeant qu’un morceau si tendre et si friand Doit tomber sous la main de quelque Bas-Normand.

Reonard.

Il Chose désirable quelconque : Les docteurs de l’ambition disent qu’il faut être partout homme de bien, sauf ait point de régner, qui seul mérite dispense, étant un si friand morceau qu’il vaut bien que l’on en rompe son jeûne. (Charron.)

Je sais que la vengeance est un morceau de roi.

La F on tain e.

— Pop, Morceau d’Adam, Proéminence que. l’on voit en avant de la trachée-artère, au devant du cou, qui est très-visible chez la plupart des hommes, et qui serait, d’aprèa la tradition populaire, un morceau de la fa-