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ter avec la droite. Après le 10 décembre, il rentra dans les rangs de la gauche modérée et combattit la politique de l’Élysée, Non réélu k la Législative, il reprit sa place au barreau et ne rentra dans la vie politique qu’en 1863, époque où il fut nommé député de Marseille, par suite d’une coalition avec les meneurs légitimistes.

De 1863 à 1809, il fit partie de la gauche au Corps législatif, mais ne prit que très-rarement part aux discussions. Les électeurs de Marseille ne lui renouvelèrent pas son mandat au Corps législatif en 1869. D’une santé fortement ébranlée, mais sans cesse entouré d’égards par la magistrature, Marie plaida pour ainsi dire jusqu’à son dernier jour. Honoré de tous ses confrères, il venait, lorsqu’il mourut, de recevoir d’eux, comme Berryer, un témoignage précieux de sympathie par la célébration do sa cinquantaine de palais.

En résumé, Marie, avocat et légiste très-distingué, est resté tout à fait au-dessous de sa réputation comme homme politique.


MARIE (Charles-François-Maximilien), géomètre français, né à Paris le 1er janvier 1819, de Joseph-Simon Marie, capitaine retraité, officier do la Légion d’honneur, et de Henriette-Philippine de Kicquelmont.

Son père, parti comme engagé volontaire dans un des bataillons du Loiret en 1792, avait fait toutes les guerres de la République et dél’Empire.

Sa mère avait éprouvé toutes les vicissitudes de l’époque troublée où s’était passée sa jeunesse. Renvoyée en Lorraine à onze ans, d’un couvent do Paris qu’on venait de fermer, elle avait trouvé le château do son père incendié et rasé, son père et ses deux. frères émigrés, ses sœurs réfugiées chez leur grand’mère. Son frère, te comte do Ficquelmont, qui a joué plus tard un rôle considérable en Autriche, avait dès longtemps renoncé à toute idée de retour en France. Ses sœurs avaient ardemment épousé, avec leurs maris, les intérêts de l’ancien régime. Rien ne put l’empêcher de rester Française de cœur et libérale d’esprit. Elle a laissé plusieurs opuscules d’économie sociale, écrits dans un style charmant et empreints du plus pur amour do l’humanité.

Maximilien Marie entra à l’École polytechnique en 1838, avec l’intention de se livrer à la carrière de l’enseignement ; toutefois les circonstances politiques où se trouvait la France en lS-io lui parurent exiger le sacrifice momentané de ses goûts pour l’étude et il se rendit comme sous-lieutenant élève d’artillerie à l’École de Metz, dont il suivit les cours jusqu’au moment où, M. Guizot s’êtànt affermi au ministère, il devint évident qu’on allait entrer dans la voie de l’abaissement continu de la France.

Dès avant de quitter l’École de Metz, en septembre 1841, Maximilien Marie avait résolu le problème du mouvement d’un corps solide libre, qu’il croyait intact.

La solution qu’il venait d’obtenir était encore entre les mains des juges à qui il l’avait adressée, que déjà il préludait aux recherches qui ont depuis rempli sou existence.

L’usage raisonné des solutions négatives des équations avait permis de condenser dans une même formule les lois des phases distinctes d’un même phénomène : pourrait-on tirer de l’emploi des solutions imaginaires, réalisées, des avantages naturellement bien plus étendus, à cause de l’infinie multitude de ces solutions ; c’est-à-dire, pourrait-on, par leur moyen, parvenir à condenser dans une même formule les lois d’une infinité de phénomènes analogues à celui dont cette même formule avait jusque-là servi exclusivement à traduire la loi unique ?

Tel est le problème qu’abordait à vingt-deux ans M. Marie, et dont la solution lui a permis de fonder une nouvelle méthode dont il a tiré successivement la solution des questions les plus élevées de l’analyse transcendante : la théorie géométrique des intégrales simples, doubles ou d’ordre quelconque, et de leurs périodes ; la théorie de la marche continue d’une fonction implicite dépendant d’une variable imaginaire dont la loi de progression est donnée ; la théorie des permutations des valeurs de cette fonction implicite ; la théorie de ia convergence delà série de Taylor ; enfin, dernièrement, une classification des intégrales quadratriûes des courbes algébriques d’après le nombre de leurs périodes, classification dont nous donnerons ici les règles :

La quadratrice d’une courbe algébrique de degré m a (m — l)» périodes, dont (m — l), que l’auteur appelle périodes cycliques, sont exprimables par des expressions de la forme

«H r< ^~)s ;

les (m — 1) (m — 2) périodes restantes sont elliptiques ou ultra-elliptiques.

Doux de ces dernières disparaissent chaque fois que la courbe acquiert un point double ; l’une d’elles devient alors nulle et deux autres se fondent en une seule.

Si la courbe a tous les poiu ts doubles que comporte son degré, c’est-à-dire — ’

2 ’

sa quadratrice n’a plus que des périodes cycliques de la forme

«(>• + !■’yC^)’.,

Chacune de celles-ci se perd chaque fois qu’il arrive que l’un des asymptotes de la courbe

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ne la coupe plus qu’en m — 3 points à distance finie.

Si d’ailleurs, la courbe présentant le nombre maximum de points doubles correspondant à son degré, les asymptotes la rencontrent chacune en trois points situés à l’infini, la quadratrice est algébrique.

On sait que la théorie des périodes des intégrales simples, introduite dans la science k la suite des travaux d’Abel, avait été fondée par Cauchy en 1846 sur des considérations abstraites que ni l’illustre analyste ni aucun de ses disciples, depuis, ne purent étendre aux intégrales doubles.

La méthode de M. Marie, consistant au contraire à ramener une intégrale simple prise entre limites imaginaires à la quadrature de courbes définies par les solutions imaginaires de l’équation propre à définir implicitement la fonction placée sous le signe somme, cette méthode s’étendait d’elle-même aux intégrales doubles dont les valeurs ne sont autres que celles des volumes de segments de surfaces définies aussi par les solutions imaginaires de l’équation propre à définir la fonction placée sous le signe de double intégration.

La théorie des permutations des valeurs d’une fonction implicite avait été établie par M. Puiseux en 1851, pour le cas simple d’un parcours fermé infiniment petit de la variable indépendante autour d’une de ses valeurs qui font acquérir à la fonction des valeurs égales. M. Marie a traité la question dans toute sa généralité.

La règle donnée par Cauchy et adoptée par ses disciples relativement à la convergence de la série de Taylor était fausse ; M. Marie a donné la condition véritable de convergence, comme le constate, malgré une malveillance trop marquée, un rapport présenté récemment à l’Académie des sciences par M. Puiseux.

Deux géomètres allemands, MM. Riemann et Clebsch, avaient avant M. Marie abordé par des transformations analytiques la grande question de la classification des intégrales d’origine algébrique, et ils étaient parvenus k constater qu’une courbe de degré m qui a (»i —l)(m —2) J, , points doubles est carrable

par les fonctions circulaires ou logarithmiques ; mais leur théorie n’allait pas au delà de ce point. Du reste, quoique le principe de leur méthode leur appartienne certainement, il n’était autre cependant qu’une conséquence évidente de la théorie des intégrales simples donnée en 1853 pur M. Marie, savoir : qu’une période s’évanouit nécessairement lorsqu’il se forme un point double, puisque les périodes sont les aires des anneaux fermés de la courbe réelle ou des courbes qui sont fournies par les solutions imaginaires convenablement classées de l’équation commune, de sorte que lorsqu’il se forme un point double, c’est-à-dire lorsqu’un anneau de l’une des courbes en question devient évanouissant, son aire devenant nulle, une des périodes s’évanouit..

MM. Riemann et Clebsch n’avaient pas même déterminé le nombre des périodes cycliques des quadratrices des courbes qui présentent le nombre maximum de points doubles et avaient encore moins soupçonné les conditions dans lesquelles ces périodes cycliques disparaissent.

Il serait inutile de caractériser ici la méthode de M. Marie, puisque les lecteurs du Grand Dictionnaire la connaissent par les nombreux articles de cet ouvrage où elle est développée.

Il nous suffira de dire que M. Marie a donné à la géométrie de Descartes une puissance infini ment plus grande en faisant représenter à la même équation la courbe rèeile et ses conjuguées en nombre infini, représentées par les solutions de cette équation où lu rapport des parties imaginaires de y et de x serait constant et où l’on aurait remplacé y" — 1 Vav ’•

La théorie géométrique de ces conjuguées, c’est-à-dire de leurs tangentes, de leurs asymptotes et de leurs courbures, ayant été d’abord achevée par M. Marie, il ne restait plus qu’à les utiliser dans la théorie générale, des fonctions, où elles devaient, dans toutes les questions qui dépendent des imaginaires, remplir exactement le rôle que la courbe réelle avait joué au xvue et au Xvme siècle dans toutes les questions d’analyse transcendante où l’on se bornait à la considération des valeurs réelles des variables.

L’harmonie et le concours entre l’algèbre et la géométrie, qui avaient si puissamment aidé au progrès de l’une et de l’autre dans les siècles précédents, et qui se trouvaient forcément rompus depuis que l’analyse avait dû faire porter ses recherches sur les valeurs imaginaires des variables et des fonctions, cette harmonie et ce concours se sont ainsi trouvés rétablis, et c’est du reste à l’intervention de la géométrie qu’est due la simplicité des solutions obtenues par M. Marie dans des recherches où les plus grands analystes avaient échoué.

Les méthodes de M. Marie, après avoir été longtemps en butte aux sarcasmes de quelques savants légers de cœur et d’esprit, sont restées ensuite assez longtemps incomprises.

M. Ltimi et M. Poncelet commencèrent de bonne heure, dès 1846, à apprécier les travaux de Maximilien Marie, et à essayer de lui venir eu aide ; mais les quolibets des jeunes

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écervelés avaient plus de retentissement que les graves paroles des maîtres de la science, et M. Marie végéta longtemps, sans du reste se plaindre.

M. Liouville aida ensuite puissamment Marie en lui ouvrant son journal en 1858, avec liberté pleine et entière d’y donner à ses théories tout le développement nécessaire.

L’appui ostensible de M. Liouville ferma du moins la bouche aux moins effrontés.

Le général Poncelet parvint en 1863, après une lutte acharnée, à faire nommer M. Marie répétiteur à l’École polytechnique.

Depuis lors tout ie monde lui a passé sur ie dos ; mais l’Académie des sciences lui accorde généreusement dans le compte rendu de ses séances la place nécessaire pour résumer ses nouveaux travaux, que reçoivent ensuite le Journal de M. Liouville, le Journal de l’École polytechnique et le Journal de l’École normale.

M. Marie, k cinquante-quatre ans, n’a d’autre place que Celle de répétiteur à l’École polytechnique et vit de leçons qui l’obligent à parcourir chaque jour tous les quartiers de Paris.

Cependant son humeur est inaltérable ; aussi, nous qui l’avons eu pendant six ans comme collaborateur au Grand Dictionnaire, pour lequel il a écrit plus de 130,000 lignes, croyonsnous pouvoir poser aux savants cette question : Ne ferez-vous pas trêve enfin k vos intrigues, à vos jalousies, à vos perfidies envers M. Marie, sachant qu’il ne s’en afflige même pas ? À quoi bon vous rendre méprisables, pour ne pas même atteindre le but que vous vous proposez ?

Dès l’École polytechnique, M. Marie avait pris parti pour la République, En 1841, il rédigeait le compte rendu scientifique du Journal du Peu-pie. dirigé par Godeiroy Cavaignac depuis qu’il était devenu quotidien après l’audacieuse condamnation de Dupoty, k propos dé l’affaire de police dont Quenisset fut le héros. Il publia, en 1848, cinq numéros d’uno revue mensuelle intitulée : la France libre, qui fut remarquée k cause de la tentative que faisait l’auteur d’introduire la méthode scientifique dans la discussion des questions politiques et sociales.

Il a publié en 1869 une brochure intitulée : les Questions sociales, dont voici le sommaire : le socialisme, les institutions charitables, les institutions philanthropiques, les institutions sociales ; la méthode, la politique, la loi ; la religion, la famille, la propriété ; les propriétaires, la richesse publique, l’hérédité ; principe de la solidarité économique ; principe da réciprocité ; phénomène de l’accroissement des richesses, discussion du phénomène et conséquences k en tirer ; le droit au travail, le travail, le salaire ; principe de la fraternité entre les hommes ; l’enfant, la femme, le vieillard ; l’instruction.

Outre ses mémoires insérés dans le Journal de M. Liouville, dans le Journal de l’École polytechnique et dans le Journal de l’École normale, M. Marie a publié des Leçons d’Arithmétique élémentaire (1860, in-8°), et des Leçons d’algèbre élémentaire (1SC0, iii-8°). Ce dernier ouvrage est le premier et jusqu’ici le seul où aient été abordées les théories raisonnées du calcul des grandeurs symboliques connues sous les noms de négatives et d’imaginaires.


MARIE DE SAINT-URSIN (P.-J.), médecin français, né à Chartres en 1769, mort à Calais en 1819. Attaché quelque temps comme premier médecin k l’armée du Nord, il devint ensuite inspecteur général du service de santé. Marie de Saint-Ursin a rédigé, de 1800 à 1810, la Gazette de santé, et publié, entre autres écrits : l’Ami des femmes ou Lettres d’un médecin concernant l’influence de l’habillement des femmes sur leurs mœurs et leur santé (Paris, 1804, in-8°) ; Manuel populaire de santé (Paris, 1808, in-«o) ; Etioiogie et thérapeutique de l’arthrilis et du. calcul (Paris, 181G), etc.

Mnrio (pont). V. Paris.

MARIÉ, ée (ma-ri-é) part, passé du v. Marier. Qui est dans l’état de mariage : Un Itomme marié. Une femme mariée. Il vaut mieux voir sa fille mal mariée que bien entretenue. (Cervantes.) La nuit et l’obscurité égalant tous les objets, c’est ce gui rend l’infidélité des yens maries inexcusable. (Christine.) Les soldats mariés sont plus attachés à leur patrie et /ilus courageux que ceux qui ne le sont pas. (B. de St-P.) Sur trente amants de femmes mariées, il y a un raffiné tout au plus qui se formalise du partage ; te reste ne demande qu’à partager. (Rigault.)

— Pur ext. Joint, entrelacé : La vigne mariée à l’orme.

— Fig. Uni, associé : L’envie fut toujours mariée avec l artifice. (Prov. ital.)

— Loc. prov. Il sera marié cette année, Se dit familièrement d’une personne qui jette au plafond des choses qui sy attachent, ou bien encore d’une personne dans le verre de laquelle on verse le fond de la bouteille.

— Littér. Ilimes mariées, Rimes qui se suivent deux à deux.

— Substantiv. Personne mariée, et surtout Personne nouvellement mariée : Le marié. Le voile de lu mariée. La jarretière de ta mariée. Les invités à la noce ne doivent jamais s’apercevoir du départ de la mariée lorsqu’elle se retire. (Boitard.) Les dentelles sont des pa-

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ïures d’ëoêque, de douairière, de mariée, de nouvelle accouchée, d’enfant nouveau-né ; les dentelles noires ont seules le droit d’être folâtres. (Mme E. de Gir.) Il On dit aussi : Nouveau marié, nouvelle mariée : Un mouveau marié ressemble souvent à nu homme qui vient de faire une chute épouvantable sans se faire aucun mal. (X. de Maistre.)

— Loc. prov. 5e plaindre que la mariée est trop belle, Se plaindre d’une chose dont on devrait se louer, il Mener quelqu’un comme une mariée, Le mener avec pompe et en cérémonie. Il Toucher à une chose comme à une mariée, Y toucher avec de grandes précautions.

— s. f. Ane. chorégr. Danse figurée entre un homme et une femme qui jouaient une espèce de pantomime.

— Jeux. Jeu de la mariée, Jeu de cartes appelé aussi guimbarde.

— Entom. Nom vulgaire d’une noctuelle.

— Encycl. Jeux. V. guimbarde.

MARIÉ (Claude-Marie-Mécène), chanteur français, né à Chateau-Chinon (Nièvre) en 1811. Il entra fort jeune dans une écolo de chant, où il resta sept ans, paraissant de temps en temps dans les chœurs d’A(A«/î’eau Théâtre-Français, se risquant même une fois au Théâtre-Italien, à côté de Galli et de Mme Pasta. Admis «au Conservatoire, il y remporta, en 1829, un prix de contre-basse. Il obtint alors une place à l’orchestre de l’Opéra, mais ne la conserva pas longtemps, et préféra errer à l’aventure, tantôt chez Musard, tantôt au Cirque, mais ne chantant presque jamais. En 1835, abandonnant pour toujours la musique instrumentale, il entra à l’Opéra-Comique avec le modeste titre d’utilité. Engagé bientôt après au théâtre de Metz, il y débuta avec succès et devint en très-peu de temps le favori du public. En 1839, M. Marié revint à Paris, obtint un engagement à l’Opéra-Comique, où il fut aussitôt très-remarque, et, dès 1 année suivante, il était admis à l’Opéra. Il y débuta avec succès dans le rôle dyîléazar, de la Juive. Sa réputation s’accrut rapidement ; il devint un des meilleurs artistes de ce théâtre. Parmi les rôles qu’il a créés, nous citerons ceux de Max, dans le Freyschutz ; de Stenio, dans Carmagnola ; de Robert, dans les Vêpres siciliennes ; de Tzing-Zing, dans le Cheval de bronze ; de Maguus, dans Herculanum, etc. Pendant sa longue carrière, il a été successivement ténor, baryton et basse, et s’est fait remarquer comme acteur par son excellente diction et par ia finesse de son jeu. Professeur habile, il a formé d’excellents élèves, entre autres ses trois filles, Mmes Galli-Marié, Paola Marié et Irma Marié, On doit à M. Marié une méthode remarquable ayant pour titre : Formation de la voix, vocalises et exercices de prononciation. Malgré quelques erreurs matérielles regrettables, cet ouvrage n’eu est pas inoins rempli d’observations et de conseils excellents, ayant leur source dans une longue expérience et dans un grand talent.

MAR1EFRED, petite ville de Suède, située dans la province de Sudermanic, sur un des golfes du lac Mœlar, à 60 kilom. environ de Stockholm. Cette ville doit son origine d’abord au château royal de Gripsholin, pui3 k un monastère de chartreux qui, vers la fin du xve et au commencement du xvio siècle, s’élevait dans son voisinage. Elle a grandi peu à peu, sous la protection des rois et des moines. Gustave IX1 s’étant attribué, pour faire de l’argent, le monopole des eaux-devie, y établit une importante distillerie qui, pendant quelque temps, la rendit singulièrement prospère. Aujourd’hui Mariefred est une ville d’environ 800 âmes, propre et calme, où l’on vit d’agriculture et de trafic. Son blason est à l’effigie de la Vierge Marie.

MARIE-GALANTE s. f. Bot. Nom vulgairo du quinquina coryinbifére.

MARIE-GRAILLON s. m. Pop. Femme laide et malpropre.

MAltlEiNBAI), village de l’empire d’Autriche, dans la Bohême, cercle et à 80 kilom. N.-O. de Pilsen, dans un vallon formé par les montagnes du Bcehmerwald ; 750 hnb. Célèbres sources minérales, salines et aciduics, et beaux établissements de bains fréquentés annuellement par plus de 5,000 étrangers.

MARIEM1ERG, ville de la Saxo royale, cercle de Zwiekuu, k 60 kilom. O. de Dresde, sur une haute montagne ; 5,000 hub. Fabriques de dentelles noires et de toiles. Mines d’argent et de cobalt, alun, vitriol ; filature de coton. Elle fut fondée en 1579 par le duc Henri.

A1AR1ENDOURG, petite place forte de Belgique, province do Nanmr, urrond. et à 1 ? kilom, S. dePhilippeville ; 650 hnb. Cette ville, entourée de remparts et île fossés, doit son nom à Marie, reine de Hongrie, sœur de (Jhnrles-Quint, qui fit construire un fort sur remplacement qu’elle occupe ; elle fut prise par les Français en 1554, rendue en 1559 aux Espagnols, qui la.cédèrent à Louis XIV en 1059. Ce prince la fit démanteler, mais ses fortifications ont été rétablies depuis. Les traités de 1815 l’ont enlevée à la France.

MARIENBURG, ville de Prusse, province de Prusse proprement dite, régence et à 53 kilom. S.-E. de Dantzig, sur la Nogat ; 7,600 hab. Ch.-l. du cercle de son nom ; place forte ; institution de sourds-muets. Fa-