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lecture aussi agréable ; le style, dans sa naïveté et sa roideur archaïques, est plein de naturel et présente parfois un relief étonnant.

Composé en 1387, le roman de Mélusine a été imprimé pour la première fois à Genève dès 1478. Cette édition est une rareté bibliographique.

MELVIL (sir James), historien écossais, conseiller privé de Marie Stuart, né en 1530, mort en 1606. Il servit sa souveraine avec un dévouement qui n’excluait pas l’indépendance, et fut même obligé de s’enfuir pour avoir voulu détourner Marie de sa honteuse union avec Bothwell. Il fut appelé ensuite au conseil par les régents qui gouvernèrent pendant la minorité de Jacques VI, et par ce prince lui-même. Melvil a laissé des Mémoires historiques très-estimés et que l’inquisition de Rome a mis à l’index. Ils ont été publiés à Londres (1683) et traduits en français par l’abbé de Marsy (1745).

MELV1L-BI.ONCOURT (Suzanne), écrivain et homme politique français, né à la Pointeà-Pitre en 1825. Il termina ses études au collège Louis-le-Grand, à Paris, puis suivit les cours de l’École de droit (1845). Peu après, il fonda, avec quelques-uns de ses amis, étudiants comme lui, une revue républicaine et mensuelle, lo Journal des écoles, prit (>arl en 1840 à la création de la conférence Montesquieu et se mêla activement à l’agitation réformiste dans les derniers temps du règne de Louis-Philippe. M. Melvil-Bloncourt devint en 1848 commissaire du banquet des Ecoles, qui précéda de peu la révolution du 24 février. Après l’établissement de la République, il rédigea des proclamations adressées a la jeunesse républicaine, et devint successivement rédacteur de la Vraie république, du Peuple et de la Voix du peuple. En 1851, il commença la publication d’un recueil intitulé la France parlementaire, destiné à.faire connaître les œuvres des grands orateurs politiques depuis la Révolution ; mais, sur ces entrefaites, l’attentat du 2 décembre vint faire succéder au régime de la liberté un régime de compression. M. Melvil-Bloncourt, que ses opinions désignaient aux coups de ceux qui venaient de s’emparer violemment du pouvoir, fut arrêté et emprisonné à la Conciergerie ; la publication de la France parlementaire fut interdite. Lorsqu’il eut recouvré la liberté, AI. Melvil-Bloncourt se livra à des travaux littéraires et économiques. Pendant la durée de l’Empire, il a collaboré a un grand nombre de dictionnaires, d’encyclopédies et de journaux, notamment à la

Biographie universelle de Didot, au Dictionnaire universel de Maurice Laehùtre, à la Production littéraire (critique dramatique), au Dictionnaire du commerce et de la navigation, à l’Orphéon, au Courrier de Paris, au Journal des économistes, à la Revue du monde colonial, à l’Illustration, au Siècle, à l’Encyclopédie générale, au Dictionnaire des communes de France, au Réveil, à la Revue politique, au Citoyen, à o.Vérité, au Courrier des Deux-Mondes, etc. Enfin, il compte parmi les rédacteurs du Grand Dictionnaire universel du xixe siècle, auquel il a fourni de nombreux et importants arti#les sur la biographie, l’histoire et la géographie.

Lors des élections d’avril 1871, M. Melvil-Bloncourt a éiô nommé député de la Guadeloupe à l’Assemblée nationale. Fidèle à ses convictions républicaines, il est ailé siéger sur les bancs de la gauche, avec laquelle il a toujours voté. Il s^st prononcé notamment pour la proposition Rivet, contre la dissolution des gardes nationales, contre le pouvoir constituant, pour le retour de l’Assemblée à Paris, contre la loi sur la municipalité lyonnaise, pour le maintien de M. Thiers au pouvoir (24 mai), pour la liberté des enterrements civils, contre l’érection de l’église du Sacré-Cœur à Montmartre, etc. Il a été membre de plusieurs commissions : commission d’intérêt local, commission des congés, commission du projet de loi relatif au régime des sucres, commission du projet de loi relatif à l’organisation du jury dans les colonies, commission du projet de loi portant prorogation des banques coloniales, commission pour la révision du régime du travail aux colonies. Il est au nombre des signataires de la demande d’amnistie et de celle de ta levée de l’état de siège.

Depuis son élection comme député, M. Melvil-Bloncourt a fondé, avec le concours du

ministère de l’instruction publique, des bibliothèques publiques dans toutes les villes et communes de la Guadeloupe qui n’en possédaient pas jusqu’alors ; et c’est lui qui, en 1865, prit l’initiative d’une souscription en faveur des affranchis des États-Unis d’Amérique. Il s’est surtout montré, en toute occasion, le défenseur désintéressé et dévoué des colonies et de la race africaine dans le nouveau monde.

MELV 1LL DE CABNBÛE (Pierre.baron), amiral hollandais, né à Dordrecht en 1743, mort en 1820. Il entra dans la marine en 1759, fut promu capitaine en 1777, reçut l’année suivante le commandement de la frégate le Castor, avec laquelle il livra en 17S1 un sanglant combat à la frégate anglaise Flora, fut obligé de se rendre après avoir fait des prodiges de valeur, recouvra peu après la liberté et devint contre-amiral en 1789. Peu après, Melvill se rendit à Alger, où il conclut avec

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le dey un traité avantageux. Lorsque, en 1793, une armée de la République française envahit la Hollande, Melvill défendit avec succès Willemstad (1793). L’année suivante, secondé par le général anglais Abercrombie, il prit d assaut le fort Saint-André et repoussa les Français au delà de Herwaarden ; mais sa flotte ayant été enfermée dans les glaces du Zuyderzée, il ne put empêcher Pichegru de s’en emparer avec sa cavalerie légère (1795). Tant que dura la domination française, Melvill renonça à tout emploi ; mais, après le rétablissement de la maison d’Orange, il devint vice-amiral (1814), membre du conseil d’État et fut chargé pendant quelque temps du portefeuille de la marine. MELVILL DE CARINBKE (Pierre, baron), géographe et hydrographe hollandais, petit-fils du précédent, né à La Haye en 1816, mort à Batavia en 1856. Aspirant de marine à quinze ans, lieutenant de vaisseau en 1839, il lit à cette époque un second voyage aux Indus orientales, fut, à cause de ses connaissances spéciales, attaché au bureau hydrographique de Batavia, publia en 1842 un

Guide nautique de l’océan Indien , dressa, vers la même époque, une excellente carte nautique en cinq feuilles des côtes de Java et des Iles voisines, une Carte hyposométrigue de l’archipel Indien (1843) et communiqua au Journal des Indes néerlandaises un grand nombre d’observations intéressantes, faites pendant qu’il accomplissait ses importants travaux géodésiques. De retour en Hollande en 1845, il fonda le Moniteur des Indes orientales, qui parut à La Haye de 1847 à 1849 et qui renferme une foule de renseignemonts de toute nature sur la Malaisie, les Moluques, etc. De retour à Batavia en 1850, il devint directeur du bureau hydrographique, adjudant du vice-amiral Van den Bosch, prit part à la fondation de la Société des sciences physiques aux Indes, publia plusieurs cartes et entreprit l’exécution d’un Atlas général de l’Inde néerlandaise. 11 avait mené a bonne fin la moitié de ce travail considérable, lorsqu’il mourut par suite de l’insalubrité de l’île d’Onrust, dont il venait de recevoir le commandement maritime. La valeur des travaux géo - hydrographiques de Melvill est généralement reconnue. Il avait des vues larges et, chez lui, l’appréciation politique marchait de pair avec le coup d’œil géographique des régions qu’il faisait mieux connaître.

MELVILLE, lie de l’Océanie, dans le golfe de Carpen tarie, sur la côte N. de l’Australie, dont elle est séparée pur le détroit de Clarence, le golfe de Van-Diemen et le détroit de Dundus, entre 11° 7’ et il" 56’ de latit. S., et entre 128" et 129» 10’ de longit. E. ; 120 kilom. sur 70. Elle est généralement montneuse, couverte de bois et arrosée par plusieurs rivières. Elle a été découverte par les capitaines Flinders et King. Les Anglais ont abandonné l’établissement qu’ils y avaient fondé en 1824.

MELV ILLE, cap sur la côte N.-E. de l’Australie, Nouvelle-Galles méridionale, : iu N.-E. de la baie do Bathurst, par 14" 10’ de latit, S. et 145" s’ de longit. E. Il forme l’extrémité d’une chaîne de montagnes rocailleuses, l ! Baie sur la côte septentrionale de l’Australie, terre d’Arnheim, au N.-O. du golfes de Carpentarie, par 12° de latit. S. et 134" 25’ de longit. E. Elle offre le meilleur port du golfe ; on y trouve un bon fond pour le mouillage. Les côtes sont basses et boisées, surtout celles du S. et de l’E.

MELVILLE, tlede la mer Polaire, au N. de

l’Amérique septentrionale, entre le canal de Fox, qui la sépare de la terre de Baffin a l’E., et le détroit d Hécla, qui la sépare de la terre de Cockburn à l’O. ; entre 108° et 116" de longit. O., et 740 ot76<> 50’ delatit. N. ; 850 kilom. sur 300. « Elle a été découverte en 1819 par le capituine Parry, qui y mesura un froid de

— 39» 1/2 Réaumur (— 49°,37 centigrades). C’est un pays âpre et montagneux, où il est fort difficile de pénétrer. Il est habité par des Esquimaux, qui se creusent dans la terre et la glace des hutte3 qui sont leurs demeures habituelles ; ils paraissent, au dire du capitaine Parry, inoflènsifs, remarquablement honnêtes et très-aifectueux dans leurs rapports domestiques. » (Dictionnaire géographique universel.)

MELVILLE, une des Iles Powell, dans l’océan Atlantique méridional, à l’E. de Pamoua, par 60" 40’ de lat. S. et 4G° 30’ de longit. O. ; 40 kilom. de longueur de l’E. À l’O. Il Baie de la mer de Baffin, sur la côte occidentale du Groenland, entre 75" 35’ et 76° 20’delatit. N., et entre 62" 5’ et 66» 50’ de longit. O.. entre les caps Lewis et Melville, éloignés 1 un de l’autre d’environ 160 kiloin.

MELVILLE (Hermann), littérateur angloaméricain, né à New-York en 1819. Il est le fils d’un négociant du Massachusetts. En 1837, poussé par le désir de voyager, il s’embarqua à bord d’un bâtiment en partance pour Londres, et, quatre ans plus tard, sur une baleinière. Il navigua ainsi dix-huit mois et débarqua furtivement à Nouka-Hiva en 1842. suivi d’un novice du bord, pour s’enfoncer dans les terres. Pris par les sauvages Taïpis, il resta quatre mois prisonnier dans cette tribu. Un bâtiment de Sydney le délivra et l’admit dans l’équipage ; il visita ainsi Taïti et les Iles Sandwich. Enfin, en 1813, il s’em MELZ

liarqua sur un navire de guerre américain, à bord duquel il demeura jusqu’en 1847, espace de temps durant lequel il eut les plus singulières aventures.

On a de M. Melville quelques ouvrages, dont le plus curieux est sans contredit Taïpi (New-York, 1846), qui parut pendant qu’il naviguait encore, et dans lequel il raconte ses aventures à Nouka-Hiva, puis Omou (1847), qui en est la suite. Outre des articles et des nouvelles, il publia ensuite : Mardi (1849) ; Redbum (1849) ; White Jacktt (1850) ; Moby Dick (iS5l) ; Pierre Peter (1842) ; Israël Polter (1854), etc.

■ Si ampoulé, si ténébreux, si vulgairement prétentieux qu’il puisse être à ses heures, dit M. E.-D. Forgues, Hermann Melville sait, en d’autres temps, intéresser, amuser, instruire. Dans ce qu on pourrait appeler ses « moments lucides, » il va droit au fait, plante là son jargon soi-disant philosophique et prend les allures vives, animées, directes des meilleurs conteurs. Bien décidément, il faut reconnaître en lui ce que les métaphysiciens allemands ont baptisé un deppelganger, un dualisme incarné-, c’est le bizarre amalgame de deux natures, de ce qu’il appellerait deux idiosyncrasies bien distinctes : l’une, observatrice, railleuse, sceptique, sagace, pittoresque, preste et coquette ; l’autre, malsaine, pleurarde, emphatique, maussade, radoteuse, sujette à des paroxysmes comme à des affaissements inexplicables... Mais qui s’aviserait do vouloir entraver la verve de Melville quand elle est de bon aloi ? Qui voudrait abréger ses amusantes chroniques, quand il consent h dépouiller ses prétentions au grand style poétique, nous traiter en camarades, et nous répéter tout uniment les récits dont il égayait, nous dit-il, simple matelot, les longues heures du quart ? On pouvait croire épuisés les récits de la vie de bord, tant de fois exploités par Cooper, Marryat et le capitaine Charnier. Tempêtes, incendies, naufrages, combats, chasses au pirate, sauvetages merveilleux, que n’avait-on pas raconté dans les plus minutieux détails ?., . Ce fut un vrai tour de force que de rajeunir ces thèmes épuisés, en les ornant d’une poésie nouvelle, en les semant de portraits originaux, de piquantes observations, de récits où le mensonge prend, à s’y méprendre, les dehors de la vérité. •

MELVILLE (Henri DundAs, vicomte), nom d’un homme politique et d’un général anglais. V, Dundas.

MELWAH s. m. (mèl-ouâ). Métrol. Mesure de capacité égyptienne, qui équivaut à 3ll*,8224. |i On dit aussi maluah.

MELY-JANIN (Jean-Marie Janin, dit), littérateur français, né à Paris en 1776, mort dans la même ville en 1827. Il collabora successivement au Journal de l’empire, nux Petites-Affiches, à la Quotidienne, feuilles dans lesquelles il attaqua les hommes attachés aux idées libérales, publia des odes Sur la naissance du roi de Rome (18U), Sur te mariage du duc de Berry (1816) ; des Lettres champenoises (1817-1824, in-S°) ; enfin il s’essaya, mais avec peu de succès, au théâtre. Il a donné, notamment : Oreste, tragédie en cinq actes (1821) ; Louis XI à Péronne, comédie en cinq actes et en prose (1827).

MÉLYRIDE adj. (mé-li-ri-de — rad. mélyris). Entom. Qui ressemble à un môlyris.

— s. m. pi. Tribu de malacoderme3, ayant pour type le genre mélyris.

— Encycl. Les mélyrides forment, dans le groupe des malacodermes, une tribu caractérisée par un corps oblong, souvent étroit ; la tête ovale, plus ou moins enfoncée dans le corselet ; des antennes en scie ou pectinées chez les mâles ; des palpes filiformes et courtes ; des mandibules échancrées à la pointe ; le corselet presque carré, plat ou un peu convexe ; des élvires mous ; des tarses longs, à crochets entiers ou bordés d’une membrane. Cette tribu renferme les genres mélyre, zy- gie, dasyte, malachie, pelécophore, diglobicère et quelques autres formés aux dépens de ceux-ci ; plusieurs auteurs y rangent aussi le genre drile. On connaît peu les mœurs des mélyrides. La plupart de ces insectes sont de petite taille, ’ de couleurs vives, très-ngiles dans leurs mouvements ; on les trouve sur les feuilles et les fleurs. Leurs larves vivent dans le bois.

MÉLYRIS s. m. (mé-li-riss). Entom. Genre de coléoptères pentamères, de la famille des malacodermes, tribu des mélyrides, comprenant six espèces africaines, une asiatique et une européenne.

MELZl (François), peintre italien, né à Milan, mort vers 1570. Il eut pour maître Léonard de Vinci, qui le prit en amitié, l’amena avec lui en Franco, le désigna pour son exécuteur testamentaire et lui légua ses dessins, ses livres, etc. Melzi a laissé peu de peintures ; mais on y trouve le goût et la recherche des belles formes, qu’il avait puisés à l’école de son illustre maître. Le musée de Berlin possède de lui Vertumne et Pomone.

MELZI D’ERIL(le comte François), homme politique italien, né à Milan en 1753, mort en 1816. Il avait été chambellan de Marie-Thérèse. Lors de l’affranchissement du Milanais par les victoires de la République, Melzi, chaud patriote, contribua à l’établissement de la république Cisalpine, qu’il représenta

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au congrès de Rastadt, et fut député a la consulte de Lyon en 1802. Bonaparte le nomma, cette même année, vice-président de la république italienne. Lors de l’établissement du royaume d’Italie, il parait que beaucoup de ses compatriotes avaient espéré qu’il serait investi de la vice-royuuté. Il "reçut comme dédommngement les plus hautes dignités, et apporta un prince Eugène un concours actif et dévoué. Nommé grand chancelier et garde des sceaux en 1805, Melzi fut créé en 1807 duc de Lodi, avec une dotation de 200,000 francs de rente, titre et dotation que lui conserva l’Autriche après les événements de 1814. À partir de ce moment, il vécut dans la retraite. Melzi avait hérité de sa mère le majorât d’Eril, auquel était attaché le titre de grand d’Espagne de première classe.

MELZl (Gaétan, comte), bibliographe italien, né à Milan en 1783, mort dans la même ville en 1852. Il forma une riche bibliothèque ; entra en correspondance avec les lettrés et les érudits les plus célèbres, recueillit un grand nombre de notes et de manuscrits et publia deux ouvrages estimés : Bibliografia dei romanzi e poemi cavallareschi itu liant (Milan, 1838, in-8°), qui atteste de vastes connaissances bibliographiques et littéraires ; Dizionario di opère anonime e pseudonime di scriitori italiani 0 corne chi sia aventi relazioneaWItalia (Milnn, 1848-1859,3 vol. in-8°), travail rempli de notices et de renseignements curieux, nouveaux, également utiles aux gens de lettres et aux amateurs do livres.

MEM s. m. (mèmm). Philol. Nom de la treizième lettre de l’alphabet hébraïque, correspondant à notre M.

MEM, grand et ancien domaine situé en Suède, dans la province d’ûstrogothie, qui, au xvio siècle, appartenait à l’illustre famille Bagge. Une curieuse légende se rattache à l’histoire de ce domaine. On raconte qu’Eric Bagge, fils de l’nmiralJncques Bagge, mariant ses litles, leur donna pour dot douze statues en argent massif, de la taille d’un enfant do douze ans, et représentant les apôtres. Ces statues avaient été enlevées par leur père à la cathédrale de Cracovie, à laquelle l’impératrice, femme de Charles l’Oiseleur, les avait envoyées en reconnaissance du prêt qui lui avait été fait par son chapitre d’une chemise de la Vierge conservée dans cette église. Mais, tandis que se célébrait le festin de noce dans la grande salle du château de Mem, un message survint tout à coup annonçant que le roi de Pologne, Sigismond, était débarqué en Suède et s’avançait à la tête de son armée. Eric Bagge et les deux gendres s’empressèrent aussitôt do mettre les statues en sûreté, soit en les cachant dans un trou qu’ils murèrent, soit en les transportant au fond des cuves. Or, dans les batailles qui suivirent, ces trois personnages ayant été tués, leur secret fut enseveli avec eux ; en sorte que, malgré les recherches entreprises par leurs héritiers et successeurs, les statues ne purent jamais être retrouvées.

MEMACÉN1ENS, peuple de l’ancienne Asie centrale, dans la Sogdiane ; leur capitale fut détruits par Alexandre le Grand, et le pays qu’ils occupaient est actuellement compris dans le kanat de Khokand.

MÉMACTÉR1ES s. f. pi. (mé-ma-kté-r !rad. mémactérion). Antiq. gr. Fêtes athéniennes en l’honneur de Jupiter.

MÉMACTÉRION s. m. Cné-ma-ktô-ri-on

— gr. maimalctèiion. Quelques-uns tirent ce nom de Maimalctês, surnom de Jupiter, signifiant l’Orageux, le Furieux ; ce mois aurait été ainsi désigné à cause des sacrifices qu’on faisait à cette époque en l’honneur de Jupiter, pour obtenir la cessation des pluies. Ces sacrifices étaient offerts k Jupiter le Pluvieux ou l’Orageux, Maimalctês, et ils portaient eux-mêmes le nom de maimaktëria. D’autres prétendent que ce mois était ainsi nommé du verbe mnimcid, maimassô, être dans lo trouble, être emporté par un mouvement furieux, à cause de 1 animation et du trouble produits par tes vendanges, qui avaient lieu à cette époque de-l’année. Le verbe maimaà, qui a fourni maimaktés, est une forme redoublée de maô, désirer vivement, outre mesure, être troublé, qui se rapporte sans doute au même radical que mainomai, être furieux, savoir la racine sanscrite man, penser, aimer, désirer). Chronol. Quatrième mois de l’ancienne année athénienne, qui paraît avoir correspondu à peu près à notre mois do septembre.

MÉMARCHURE s. f. (mé-mar-chu-redu préf. me, et de marcher). Art vétér. Entorse que se donne un cheval en posant son pied k faux :

L’on se guérit, l’on guérit sa monture. Soit du farcin, sait de la tnémarchure.

La Fontaine.

MEMBRACE s. m. (man-bra-se). Entom. Genre d’insectes, de la famille des membracides, ordre des hémiptères, caractérisé par des jambes aplaties et un prothorax prolongé en arrière, comprimé latéralement en une sorte de feuillet.

MEIHBRACIDE adj. (man-bra-si-de — de membrace, et du gr. eidos, aspect). Entom. Qui ressemble à un membrace.

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