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mule de cet acide C8(C0îH)« = C«H«0«, formule triple de celle que l’on admettait jadis (C4H*0*). Cette vue théorique de M. Seheibler a été vérifiée par M. Bayer. Lorsqu’on chauffe de l’acide mellùique avec de la cliaux, il se dédouble entièrement en acide carbonique et benzine. Mais on réussit aussi à enlever successivement les six molécules d’anhydride carbonique. En effet, lorsqu’on niet 1 acide mellitique en contact avec de l’amalgame de sodium, il fixe H6 et so convertit en un acide hexnbasique

C6H«(COîH)6 = C«H1*0«. Ce nouvel acide, chauffé avec de l’acide sulfurique, se convertit en un acide aromatique tétrabasique C6H2(C02H). A celui-ci, on peut de nouveau fixer H*. À son tour, l’acide formé perd de l’acide carbonique lorsqu’on le chauffe avec de l’acide sulfurique, et, comme dernier terme, on obtient de l acide benzoïque. Ces acides appartiennent aux deux séries suivantes, dans lesquelles les termes déjà connus sont marqués d’un astérisque :

C6(COïH)*— C6H(CO«H)S. Acide melli' tique, C«H6« jOni)6".

COH2(CO2H)** — C6H3(C02H)3. C6HG(C02H)V

CW(COi !H)2— C6H5(CCr2H) Acide benzolque. C«H6(C02M)Î.

11 est probable qu’on.réussira ù préparer les autres termes au moyen de l’acide mellitique.

Amicies mellitiques. On conçoit que l’on puisse obtenir sis amides différentes, dont une neutre et cinq acides, en substituant Azll* à OH dans le eurboxyle que l’acide mellitique renferme, nombres auxquels il faudrait ajouter les amides provenant de la décomposition des produits précédents. Jusqu’ici on no connaît ttue deuxde ces corps, l’acide embroïque C12H»AzSOS, qui dérive du mellitate diammonique Cl2H4(AzH4)2 O’Vpar soustraction de 411*0, et qui est une véritable imide. La formule de ce corps peut s’écrire

C«(C02H)*(CAz)(CAz).

On connaît aussi la parainide ou imide dérivée du mellitate triainmonique Cl2113(AzH*)3 01S

par soustraction, non plus de quatre, mais de six molécules d’eau. Les véritables amides et acides amides de l’acide mellitique ne sont pas connus. L’acide embroïque a été déjà décrit. La puramide le sera en son lieu et place.

Anhydride mellitique. Telle est probablement la composition d’une substance blanche, insoluble dans l’eau et les alcalis, que l’on obtient en chauffant le chlorure de îuellityle avec l’acide mellitique et en reprenant le produit par l’eau.

Chlorure de mellityle

C1206.C16 = C«(COC1)«. Il se produit par l’action du perchlorure de phosphore sur l’acide metlilique. C’est un corps solide cristallin, non volatil, que l’on transforme en acide mellitique. Les alcools le convertissent en élhers méditiques, et l’acide mellitique, sous son influence, donne de l’anhydride mellitique,

•— Ethers melliliques. On ne connaît jusqu’à ce jour que deux élhers mellitiques, l’éther triéthylique Ci’2HS(G2H5)3oii et l’éther neutre C^^HS^O12. Le premier de ces corps est un acide tribasique, le second est neutre. On obtient le premier en saturant l’alcool d’acide mellitique, ajoutant de l’acide sulfurique et achevant l’opération comme s’il s’agissait d’obtenir de l’acide sulfovinique. Son sel barytique se décompose en partie à 100° et ne précipite aucune solution métallique. Quant à l’éther neutre, on le prépare en faisant agir l’induré d’éthyle (auquel on peut substituer les iodures de méihyle ou d’atnyle pour avoir des éthers inéthyliques ou amyliques) sur le mellitate d’argent, ou encore par l’action du chlorure de mellityle sur les alcools. Suivant Zimpiecht et Scheibler, le mellitate neutre d’éthyle donne par l’ammoniaque aqueuse un précipité blanc immédiat de vraie mellitamide C1206,6Azil2, et les solutions évaporées fourniraient des cristaux de mellitainate ammonique C’206(AzH2)3(OA2H>)3.

MELLITOME s. m. (mèl-li-to-me — du lat. met, miel, et du gr. tome, section). Econ. rur. Outil dont se sert l’apiculteur pour le transvasement d’un essaim d’abeilles.

— Encyc !. Le mellitome ou cératoine est une tige de fer de o"’,66 de longueur et om,008 à om,009 de grosseur, dont chacune des extrémités est recourbée à angle droit, pour former une lame de om,03 a om,04 de longueur sur o™,009 de largeur, tranchante des deux cotés, lesquels sont disposés horizontalement à l’une de ces lames et verticalement à l’autre. Une des extrémités de cet outil est taillée carrément pour servir de repoussoir ou de marteau, tandis que l’une des lames sert de crochet pour attirer les cadres de la ruche a transvaser.

MELLITURGE s. m. (mèl-li-tur-je — du

lat. met, mellis, miel, et du gr. ergon, ou ’ vrage). Entom. Genre d’insectes, de la tribu

des apiens, ordre des hyménoptères, caracié MELL

risé par des antennes courtes et renflées en massue.

MELLIVORE adj. (mèl-li-vo-re — du lat. met, miel ; voro, je dévore).Entom. Qui mange du miel, qui vit de miel.

MELLO, village et commune de France (Oise), canton de Creil, arrond. et à 18 kilom, de Senlis ; 561 hab. Fabrique de calicots, filature de laine ; fabriques de limes. Mello possède une église intéressante et un beau château. L’église, classée parmi les monuments historiques, date en partie du XIe siècle et renferme des bas-reliefs de la Renaissance. Le château, édifice à tours et à tourelles dans le style du moyen âge féodal, fut construit dans une situation très-pittoresque vers l’an 800. Il subit, en M00 puis en 1480, plusieurs modifications et réparations. À cette dernière date, il appartenait à Louise de Nesle, qui, plus tard, le reconstruisit en partie. Enfin, en 1770, il fut réparé de nouveau, et, en 1800, on démolit deux grosses tours qui flanquaient la porte d’entrée. Aujourd’hui, le château, qui n’est distant de celui de Mouchy que de 4 kilomètres, est une résidence des plus aristocratiques. « De l’édifice primitif, dit la France monumentale, il ne subsiste plus que deux tours, le dessous de la grande salle et un souterrain dans lequel il y a un puits. Ce qui reste, des constructions de Louise de Nesle ne consiste qu’en une petite tour renfermant une chapelle gothique et quatre tourelles. ■ De magnifiques jardins sont attenants au château de Mello ; l’eau de la vallée est conduite sur le plateau à l’aide d’une machine hydraulique, a une hauteur de 66 mètres. Le château renferme une collection fort intéressante d’antiquités et de curiosités de toutes les époques, réunies par le baron Seillière.

Mello était, dès le vm< siècle, le siège d’une seigneurie dont étaient titulaires les Dreux de Mello qui, en 800 environ, y commencèrent la construction du château actuel. Quatre siècles plus tard, Mello fut érigé en ville, baronnieet châtellenie, et ses habitants furent déclarés francs de toute taille. Cette immunité lui permit de se fortifier d’une solide enceinte de murailles percée çà et là de portes massives, auxquelles donnaient accè3 des ponts-levis. Depuis longtemps, Mello a cessé de jouer le rôle militaire que lui attribuent fréquemment les chroniqueurs du moyen âge. On chercherait vainement aujourd’hui trace de ses anciens remparts : ce n’est plus qu’un modeste bourg, propre et bien bâti, où l’on distingue seulement quelques intéressantes maisons du xvie siècle.

MELLO, bourg de Portugal, à 26 kilom. N.-O. de Guarda ; 800 hab. C’est de ce bourg qu’une des branches de la maison de Bragance tire son nom.

MELLO (Dreux de), connétable de France, né en 1130, mort en 1218. Il se signala par sa bravoure sous Louis le Jeune, puis sous Philippe-Auguste, qu’il accompagna en Palestine (U90), et reçut, trois ans plus tard, le titre de connétable, après la mort de Raoul de Clermont. Le roi lui fit don du château de Loches et de Chàteau-sur-Iudre, qu’il avait repris aux Anglais.

MELLO (Guillaume de), écrivain ascétique fiançais, né à Nantes. Il vivait au xvii» siècle, devint chanoine dans sa ville natale et publia, sous le voile de l’anonyme, un certain nombre d’ouvrages de piété, entre autres : les Divines opérations de Jésus-Christ (Paris, 1S73) et le Prédicateur évangétique (Paris, 1585).

MELLO (Francisco-Manoel de), écrivain ponugais, né à Lisbonne en 1611, mort dans la même ville en 1665. Après avoir servi avec distinction dans les Pays-Bas et obtenu le grade de niestre de camp dans l’armée espagnole, il revint en Portugal (1640), fut arrêté sous la fausse inculpation de meurtre et emprisonné pendant neuf ans dans le fort de Tores-Velhas sans avoir été mis en jugement. Son innocence ayant été enfin reconnue, il recouvra la liberté, se rendit au Brésil, puis revint mourir dans sa patrie. Mello était un ami de Quevedo, qu’il prit fréquemment pour modèle. Il a laissé en espagnol et en portugais, en vers et en prose, un grand nombre d’ouvrages parmi lesquels nous citerons : Doze sonetos a morte de D. lonez de Castro (Lisbonne, 1628) ; Historia de los movimientos y séparation catatuna (1645), le meilleur de ses ouvrages ; Las très musas del Metodino (Lisbonne, 1649) ; Epanaphoras de varia historia portuyueza (Lisbonne, 1660, in-4») ; La carta de quia de casados, livre de morale plein d’enjouement, etc.

MELLO (don José-Maria de), évêque de l’Algarve, dernier grand inquisiteur de Portugal, mort vers 1817. Il fut confesseur de la reine Marie, sur laquelle il exerça une influence désastreuse pour les affaires de l’État, reçut l’ordre de ne plus paraître à la cour à la mort de cette princesse, présenta, en 1808, ses hommages à Napoléon, qui l’accabla de railleries, résida à Bordeaux jusqu’en 1814, et vint mourir dans sa patrie.

MELLO (Pedro de), diplomate et homme d’État portugais, né à Lisbonne vers 1760, mort en 1830. Il parvint aux plus hautes charges de la magistrature, fut nommé secrétaire des finances.pendant l’occupation française, tomba en disgrâce après le retour de Jean VI ; mais, au bout de peu de temps, il fut appelé

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au poste d’ambassadeur à Rome, puis se rendit, au même titre, à Paris en 1825. Rappelé, en 1827, à Lisbonne pour y prendre le portefeuille de la justice, Meilo dut se démettre de ses fonctions au bout de quelques mois et reçut alors le titre de conseiller d’État. Son attachement à la constitution donnée par dora Pedro et son antipathie déclarée pour dom Miguel amenèrent son arrestation. Ce dernier prince le fit emprisonner à la tour de Saint-Julien, où il termina sa vie.

MELLO, duc db Cadaval, homme d’État portugais. V. Cadaval.

MELLO DE CASTItO (Julio db), littérateur portugais, né à Goa en 1658, mort & Lisbonne en 1721. Il était fils d’un vice-roi des Indes. Après avoir servi pendant quelque temps en Asie, il revint en Europe, visita l’Italie et se fixa à Lisbonne, où il s adonna entièrement à la culture des lettres. Mello de Castro fit partie de plusieurs sociétés littéraires, notamment de l’Académie portugaise et de l’Académie royale d’histoire (1720), et fut chargé par le roi Jean V de recueillir les documents relatifs nux règnes de Sanche 1er et d’Alphonse II. Peu de temps avant de mourir, le naufrage d’un bâtiment qui portait presque toute sa fortune le réduisit a un état voisin de la misère. Mello écrivait avec une remarquable facilité en prose et en vers. Outre des Odes, qui eurent beaucoup de succès, et un poeine en 2,000 strophes Sur la vie de la Vierge, on a de lui : Historia da vida de Diuiz de Mello (1721) ; Probtema sobre os effeitos do amor e do odio (1752, in-4») ; Vida de Luit de Conte, etc.

MELLO E CASTRO (dom Joao DE Almkïda de), comte das Galvas, diplomate portugais, né à Lisbonne en 1767, mort à Rio-Janeiro en 1814. Il fut successivement ministre du Portugal à I.a Haye, à Rome, à Londres, ministre des affaires étrangères et de la guerre en 1797, dans le cabinet présidé par de Pinto, et reçut le titre de comte. Son attachement à la politique anglaise amena sa chute. Sur ja demande impérieuse du général Lannes, ambassadeur de la France, if déposa son portefeuille ; mais, en 1807, il fit de nouveau partie du conseil, fut de ceux qui demandèrent au roi de défendre l’indépendance du Portugal contre Napoléon, ne vit pas son opi ; nion adoptée, et suivit au Brésil Jean VI, qui lui confia le portefeuille de la guerre et des affaires étrangères.

MELLO FRANCO (Francisco de), médecin brésilien, né à Piracatu (province de Minas) en 1757, mort en 1823. Sa famille l’envoya étudier la médecine à Coîmbre, où quelques piquantes railleries contre de puissants personnages le firent jeter dans les prisons du saint office. Rendu a la liberté au bout de quatre ans, il alla exercer la médecine à Lisbonne, y acquit une grande réputation comme praticien et fut nommé, en 1817, médecin da la princesse Léopoldino, qui allait devenir impératrice du Brésil et qu’il accompagna dans ce pays. Outre le Royaume de lo stupidité, satire violente contre les professeurs da Coîmbre et les inquisiteurs, et quelques poésies, on a de lui en portugais : Truite de l’éducation physique des enfants (Lisbonne, 1790, in-4o), ouvrage fort estimé ; Traité d’éducation physique à l’usage des Portugais (Lisbonne, 1791, in-4o) ; Essai sur les fièvres de Bio-de-Janeiro (Lisbonne, 1829, 2e édit.) ; des Éléments d’hygiène, souvent réédités.

MELLO FKEIRE DOS RE1S (Pusehoal-Joze de), célèbre jurisconsulte portugais, né à Anciao en 1736, mort àLisbonne en 1798. Reçu, à vingt ans, docteur en droit à l’universiié de Coîmbre, il fit preuve, dès cette époque, d’autant de science que de talent, fut appelé, en 1772, à. occuper une chaire de droit à cette université, puis dévint grand prieur de Crato et membre de l’Académie des sciences de Lisbonne. Mello Freire a acquis une grande et légitime réputation par ses recherches sur l’histoire du droit civil et a puissamment contribué à substituer, dans sa patrie, une législation nationale au droit romain et aux coutumes particulières. Chargé, en 1783, de reviser les lois du royaume, ce ne fut que quarante ans plus tard que ses vues libérales triomphèrent de la routine, et que le Code pénal rédigé par lui put être publié. On a de lui plusieurs remarquables ouvrages : Historiés juris lusitani liber singularis, traité dans lequel il expose d’une manière aussi savante que lumineuse toutes les vicissitudes de la législation qui a régi le Portugal pendant vingt siècles et où il donne, sur chaque jurisconsulte, en forme de note biographique, des jugements concis, mais fortement exprimés ; Institutions juris civilis lusitani liber quatuor ; Juris civilis lusitani liber svigutaris, "ouvrage dans lequel il se montre penseur profond et qu’on peut placer, à beaucoup d’égards, auprès de ceux des Montesquieu, des Beccaria, des F’ilangieri, des Blackstone sur la même matière. Ces divers ouvrages, écrits en un style net et concis, ont été plusieurs fois réimprimés ; la meilleure édition est celle de Coîmbre (1815). On lui doit, en outre, des dissertations et des mémoires en portugais, MELLO-MORAES (Alexandre-Joseph de)> médecin et écrivain brésilien, né à Alagoas (Brésil) en 1816. Il appartient à une famille d’origine portugaise qui s’était fixée au Brésil au xvie siècle. Dès làge de dix-sept ans, il fut attaché, comme professeur de rhétorique,

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au collège de Bahia, où il avait été élevé, et qu’il quitta bientôt pour étudier la médecine. En 1840, il se rit recevoir docteur, et. tout en so livrant à la pratique de son art, il fonda successivement deux journaux politiques, le Carreio mercantil (1843) et le Mercuntil de Bahia (1845). M. Mello-Moraes est devenu un chaud partisan de la médecine homeeopathique, qu’il s’est attaché à propager dans son pays, et un des dignitaires de la francmaçonnerie brésilienne. Il a été nommé eu 1869 membre de la Chambre des députés de Rio-de-Janeiro. Ce savant a formé une précieuse collection de manuscrits brésiliens et portugais. On lui doit des ouvrages estimés : Considérations sur l’homme, ses passions, ses affections, etc. (1840, in-4<>) ; le Médecin du pauvre (1850 et suiv., in-3°) ; Répertoire du médecin homeeopathe (1855, in-8o) ; Matière médicale ou Pathagénésiehoniœop’thlqtie[&55, in-8o) ; Éléments de littérature (1856-1861, 2 vol. in-8») ; Doctrine sociale (1857, in-S°) ; Chorographie historique, chronologique, généalogique, politique et nobiliaire du Brésil (1858-1863, 5 vol. in-8») ; Guide pratique de médecine homœopathique pour l’usage du pauvre (1860, iii-8") ; le Brésil historique (1864, in-8<>) ; Physiologie des passions et affections (1868, 2« édit., 3 vol. in-8o), etc.

MBLLOBAUDÈS ou MALLOBAUDES, le plus ancien chef des Francs qui soit nommé dans l’histoire. Il était tribun militaire sous les empereurs Constance, Julien, Jovien et Valentinien. Il remporta, en 378, une grande victoire sur les Allemands qui avaient envahi les États de Gratien.

MELLOIS, OISE s. et adj. (mèl-loi, oi-ze). Géogr, Habitant de Melle ; qui appartient à cette ville ou à ses habitants : Les Mei.lois. La population mkixoisk.

MELLON s. m. (mèl-lon). Chim. Corps que l’on obtient en faisant agira chaud le chlore sec sur le sulfocyunure de potassium. Il On dit

aUSSi MELLONE.

— Encycl. Le mellon C8Az’ est un dérivé du sulfocyanure de potassium C’est une substance jaune, pulvérulente, insoluble dans l’eau, l’alcool, 1 étber, les acides affaiblis, et décomposable par la chaleur. Elle est décomposée aussi par le potassium ; dans cette réaction, il y a dégagement d’ammoniaque et formation d’un corps particulier, appelé mellonure de potassium

C»*Az9H3 + Kî= 2(K, CBAz4) + AzrI». Avec la potasse, le mellon donne naissance à. de l’ammoniaque et à du cyanate de potasse C6Az* + 3(KO, HO> = AzHa +,3(KO.C*AzO). Le mellon se prépare en distillant le sulfocyanure de potassium dans un courant de chlore ; on peut l’obtenir encore en décomposant le mellonure de mercure par la chaleur.

MELLONHYDRIQUE adj. (mèl-lo-ni-dri-ka — de mellon, et du gr. huiior, eau). Chim. Se dit d’un acide pulvérulent blanc, insoluble dans l’alcool et léther, très-peu solnble dans l’eau, que l’on obtient en traitant le mellonure de potassium par les acides azotique ou chlorhydrique, et qui a pour formule C*Az4H.

MELLONl (Macédoine), célèbre physicien italien, né à Parme en 1801, mort à Naples en 1853. Il était, depuis 1824, professeur de physique dans sa ville natale lorsque, à la suite des événements poliiiqtius de 1831, il se vit contraint de s’expatrier. Il se rendit ulors en France, fut pendant quelque temps professeur à Dole, passa de la à Genève, où ses éludes l’amenèrent a sus belles découvertes sur le colorique rayonnant, puis se rendit a Paris pour y faire connaître le résultat de ses travaux. Une série de mémoires qu’il publia furent, de la part de Biol, l’objet d’un rapport flatteur, et lui firent décerner par la Société royale de Londres lu grande mé’ daille de Rumford. Quelque temps après, grâce à Arago et à de Humboldt, qui intervinrent en sa faveur auprès du prince de Metleinieh, Melloni put retourner en Italie, devint en 1839 professeur de physique nu bureau de météorologie de Naples et fut nommé directeur du Conservatoire des arts et métiers de cette ville, place qu’il conserva jusqu’en 1848. Il vivait duns la retraite à Portici, lorsqu’il fut emporté pur une attaque de choléra.

Melloni a créé presque à lui seul une nouvelle branche de lu physique, et l’une des plus intéressantes. C’est à lui que l’on doit la connaissance des principales lois de la chaleur rayonnante, qu’il uexpérimentées à l’aida de Son thermo-multiplicateur. Cet appareil sa compose essentiellement de la pile thermoélectrique de Nobili, à laquelle Melloni a eu l’idée de joindre un galvanomètre. Les premières piles thermo-électriques construites par Œrsted et Fourier étaient formées de petits barreaux alternés de bismuth ut d’antimoine, soudés à la suite les uns des autres, en ligne droite ou eu cercle. On y déterminait la naissance du courant en maintenant à une basse température les soudures de rangs pairs, par exemple, et échauffant les autres. M. Nobili a rendu la pile tbenno-éleririque a la fois plus puissante et plus commode en lui donnant une disposition plus heureuse, qui a permis d’en multiplier les éléments : il replie, parallèlement à leurs soudures, les barreaux consécutifs de bismuth et d’antimoine, de manière à former des plaques carrées cou 186