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fa. sa récolte, et qui serait taxée par la municipalité de son domicile. Il avait encore pour objet d’établir des formalités pour le transport des subsistances de département à département, et de fixer le maximum du prix des grains en farine.

Ce mémoire fut renvoyé au comité d’agriculture et de commerce ; on donna ensuite lecture d’une lettre de Roland, ministre de l’intérieur, qui s’exprimait en ces termes : « Tout prouve que le gouvernement ne s’est jamais mêlé d’aucun commerce, d’aucune fabrique, d’aucune entréprise, qu’il ne l’ait fait avec des frais énormes en concurrence avec des particuliers, et toujours au préjudice de tous ; que toutes les fois qu’il a voulu s’entremêler dans les affaires des particuliers, faire des règlements sur la forme, sur le mode de disposer des propriétés, de les modifier à son gré, il a mis des entraves à l’industrie, fait enchérir la main-d’œuvre et les objets qui en sont résultés... Toute déclaration exigée en fait de subsistances spécialement sera fausse et nécessitera !a violence. Tout ordre de porter çà et là, en telle ou telle quantité, de vendre en tel lieu et non en tel autre, à telle heure aux uns, à telle heure aux autres, tout ce qui établira la gêne tendra à l’arbitraire et deviendra vexaLûire.... Déjà, le décret du 16 septembre dernier, qui ordonne le recensement des grains et autorise l’emploi de la force pour son exécution, répand l’alarme et favorise les émeutes. La seule chose peut-être que l’Assemblée puisse se permettre sur les subsistances, c’est de prononcer qu’elle ne doit rien faire, qu’elle supprime toute entrave, qu’elle déclare la liberté la plus entière sur la circulation des denrées ; qu’elle ne détermine pas d’action, mais qu’elle en déploie une grande contre quiconque attente

à cette liberté

L’Assemblée ordonna l’impression de la lettre de Roland. Quant à la pétition des électeurs de Seine-et-Oise, l’impression n’en fut point autorisée. La question du maximum fut donc provisoirement écartée ; mais la misère était à son comble, et, dans la séance du 11 février 1793, le président lut une lettre ainsi conçue : « Les commissaires des sections de Paris réunies demandent à paraître à la barre pour présenter une pétition Sur tes subsistances. Lu fuira ne s’ajourne pas. Il est impossible que nous désemparions sans avoir été admis, à moins que nous ne soyons éloignés par un décret prononcé en présence des Parisiens et des fédérés des 84 départements, qui sont debout avec nous. »

L’Assemblée renvoya d’abord les pétitionnaires au comité d’agriculture et passa à 1 ordre du jour ; Marat prit la parole : « Je viens, dit-il, de voir les députés que les sections ont envoyés vers vous. L’inquiétude sur les subsistances et la crainte d’en manquer étaient le motif qui les conduisait à votre barre. Je désavoue quelques expressions inconsidérées qui sont échappées à leur patriotisme Et comme on réclamait de nouveau l’ordre du jour : « Vous n’êtes donc pas les amis de la paix.... Vous voulez du trouble. • On ne tiut pas compte des observations dé Marat, et cependant il comprenait mieux que tout autre tes terribles exigences de la multitude. Le lendemain, en effet, les pétitionnaires furent admis à la barre, et l’un d’entre eux prononça ce discours, qu’on pourrait appeler le réquisitoire de la faim : « Citoyens législateurs, ce n’est pas assez d’avoir déclaré que nous sommes républicains français, il faut encore que le peuple soit heureux, il faut qu’il ait du paiu ; car, où il n’y a pas de pain, il n’y a plus de lois, plus de liberté, plus de république. Nous venons donc vous présenter de nouvelles vues sur les subsistances, approuvées par l’unanimité de nos commettants ; nous vous les apportons, pour que vous leur imprimiez, en les adoptant, un grand caractère. Nous venons, sans crainte de vous déplaire, jeter la lumière sur vos erreurs et vous montrer la vérité. Un orateur votjs a dit à cette tribune : Si vous décrétez des entraves à la circulation des subsistances, vous décrétez la famine. Mais mettre un frein aux abus, est-ce entraver les subsistances ? Vous vous étés plaints des mouvements du peuple sur l’augmentation du prix des subsistances ; plusieurs ont attribué avec raison cette augmentation à l’agiotage infâme des monopoleurs, mais ils u^mt pas été écoutés ; d’autres ont indiqué comme remède h ces abus la surveillance des municipalités. Eh 1 comment voulez-vous que des municipalités marchandes se surveillent, se dénoncent elles-mêmes ? Nous regrettons qu’un de vos membres, rangé du côté des philosophes, se soit écrié qu’il était affligeant pour là liberté de voir arracher les grains aux cultivateurs ; il a crié à la violation de la propriété. Mais on n’arrache pas ce que l’on paye à un prix raisonnable ; ils ne voient donc pas, ces prétendus philosophes, ces amis de la liberté absolue du commerce des grains, qu’en arrachant le pain du pauvre ils n’enrichissent que d’avides spéculateurs ! -Et qui ignore que, dans le commerce des grains, il existe des abus qu’il faut réprimer, si l’on ne veut pas que le peuple même de faim’/ Quelques-uns se sont bornés à proposer de faire des proclamations propres à éclairer le peuple ; mais est-ce avec des proclamations qu’on peut apaiser ceux qui ont faim ? Citoyens législateurs, levez bien plutôt le voile, contemple* la misère affreuse d’une inanité de familles

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qui pleurent dans la solitude et qui vous demandent d’essuyer leurs larmes. Vous avez décrété la libre circulation Ues grains, mais la cessation des abus a échappé à votre sollicitude. On vous a dit qu’une bonne loi sur les subsistances est impossible. C’est donc à dite qu’il est impossible de régir les États quand les tyrans sont abattus. Citoyens, vous êtes ici constitués pour notre salut ou pour notre perte : vous voudrez sans doute notre salut. Eh bien, vous n’aurez rien fait pour notre salut, tant que vous ne frapperez pas les économistes qui abusent des avantages de la loi pour s’enrichir aux dépens du pauvre.... Les mesures que nous venons vous proposer par addition à la loi du 9 décembre sont celles-ci :

îo La peine de six années de fers pour toute administration qui sera administration marchande ;

2" Une mesure uniforme pour les grains dans toutes les parties de la République, de manière que l’on n’y connaisse plus pour toute mesure que celle du quintal ou poids de 100 livres ;

30 Que jamais, sous peine de six ans de fers pour la première fois et de mort pour la seconde, il ne soit permis à aucun agriculteur ou marchand de vendre un sac de blé froment, du poids de 250 livres, plus de 25 livres le sac ;

40 Que la Convention ordonne que son décret du 2 de ce mois, qui charge les directoires de département de surveiller les magasins de la République, soit notamment exécuté dans les pays limitrophes de la République où il sera permis aux ministres de faire leurs achats de grains. «

Marat se chargea lui-même de répondre : « Les mesures qu’on vient de vous proposer à la barre pour rétablir l’abondance sont si excessives, si étranges, si subversives de tout bon ordre ; elles tendent si évidemment à détruire la libre circulation des grains et à exciter de3 troubles dans la République, que je m’étonne qu’elles soient sorties de la bouche d’hommes raisonnables et de citoyens libres, amis de la justice et de la paix.... Ne vous y trompez pas, citoyens, c’est une basse intrigue. Je pourrais nommer ici des individus notés d’aristocratie..., etc. » Le même jour, en colportait dans Paris une adresse datis laquelle on lisait : « Les sans-culottes vont demander du pain à la Convention qui leur en refuse. » À la Convention, Buzot répondit aux délégués des sections : « Parisiens, ne vous y trompez point. Votre soi ne produit rien ; c’est le nôtre qui vous nourrit ; et si vous arrêtiez la circulation des grains, vous péririez de misère, tandis que nous serions dans l’abondance.... >

À la séance du 25 avril, Bodin annonce que, malgré une étude sérieuse, le comité ^’agriculture n’a pu se décider pour aucun des projets de loi qui ont été présentés. Dans la séance du 27, Barbaroux s’exprime ainsi : « Vous fixerez un maximum au prix du grain. Mais, ou ce maximum sera fort, ou vous le réduirez à un taux inférieur au prix actuel. Si le maximum est fort, vous n’aurez rien fait pour le peuple ; au contraire, vous l’aurez sacrifié ; car aucun fermier ne donnera son blé au-dessous de ce maximum. Si, au contraire, le maximum est faible, voici ce qui en arrivera : les consommateurs s’empresseront d’augmenter leurs approvisionnements, ils s’empareront des blés à mesure de leur battaison.... Vous avez voulu maintenir à Paris le prix du pain il trois sous, qu’est-il arrivé ? Tous les habitants des campagnes voisines, où le pain coûte davantage, soin venus s’approvisionner à Paris.... Pensez-vous que les Anglo-Amêricaina, vos alliés, vous apporteront des grains au prix de votre maximum ? C’est sur vos fermiers seulement que portera ce nouveau genre d’oppression ? Et si vous ne payez pas le blé à son prix, le fermier n’en sèmera pas.... » Creuzé-Latouche proposa un projet de décret, dont les articles principaux uvatent pour objet de contraindre, par voie de réquisition, les fermiers et les cultivateurs à battre les blés en meule, de supprimer l’indemnité aux boulangers, d’organiser des secours pour les ouvriers indigents, enfin de faire remise des impôts aux citoyens malheureux. La séance du jeudi 2 mai fut presque entièrement consacrée à la discussion du maximum. Devars proposa un projet de décret, appuyé par un grand nombre de membres, et dans lequel nous remarquons cette disposition : « Le maximum fixé n’aura lieu que pendant le mois de mai. Ce maximum, réduit du dixième, formera celui de juin ; celui de juin, réduit du dixième, formera celui de juillet ; celui de juillet, réduit du dixième, formera celui d’août et ainsi de mois en mois, jusqu’à ce que le maximum soit au-dessous de celui de 15 livres le quintal. »

Couthon demanda le maximum diminutif ou décroissant, et avec lui Real, Genissieux, Châles. À la suite de cette discussion, l’Assemblée décréta qu’il y aurait pour roi temps déterminé un maximum sur le prix des grains, maximum relatif et décroissant. Mais, des le 21 février suivant, Barrère s’exprimait ainsi : « La loi du maximum fut un piège tendu à la Convention par les ennemis de la République.... L’effet désastreux de cette mesure du maximum, devenue cependant nécessaire et impérieuse, a déployé son effroyable influence sur le commerce, sur les prix, sur

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les quantités des objets nécessaires à la vie des citoyens, ... »

Le 11 brumaire, la Convention avait déjà décrété un supplément à la loi du maximum ; en vertu de ce nouveau décret, un tableau, devait être dressé, fixant des prix maximums qui devaient établir : 1<> le prix que chaque genre de marchandises comprises dans le maximum valait dans le lieu de leur production ou fabrique en 1790, augmenté d’un tiers ; 20 un prix fixé par lieue pour le transport à raison de la distance de la fabrique ; 3» cinq pour cent de bénéfice pour le marchand en gros ; <o dix pour cent de bénéfice pour le marchand au détail.

Craignant d’arrêter le travail par ces mesures, le décret portait que les fabricants ou marchands qui justifieraient avoir perdu leur fortune par l’effet de la loi du maximum, ou dont la fortune aurait été réduite au-dessous de 10,000 livres de capital, recevraient une indemnité. Mais « les fabricants ou les marchands en gros, qui depuis cette loi auraient cessé la fabrication, seraient traités comme personnes suspectes. >

Le rapport de Coupé de l’Oise, au nom de la commission des subsistances à l’appui de Ce décret, contient des passages curieux qui méritent d’être cités :

Cette loi, disait le rapporteur, est attendue avec la plus grande impatience ; et la malveillance, la cupidité, combinant leurs opérations détestables avec celles de nos ennemis du dehors, ne nous permettent pas de la différer. Nous en avons senti toutes les difficultés et l’étendue ; elle a paru effrayer même certains de nos collègues ; nous ne sommes restés qu’un petit nombre, soutenus moins par la confiance de nos forces que par notre bonne volonté.

« Lorsqu’une conspiration générale de malveillances, de perfidies, de fureurs dont il n’y a point d’exemple, se réunit pour rompre l’équilibre naturel, pour nous affamer, nous dépouiller, le salut du peuple dénient la règle suprême ; la société a le droit de. résister à cette guerre du commerce et des tyrans, de rétablir et d’assurer d’une main ferme la balance qui doit exister au milieu de nos productions et de nos besoins.»

Quatre mois furent employés par le comité des subsistances et des approvisionnements à dresser le tableau des prix maximums des^ marchandises. Sur un rapport de Barère, un décret du il brumaire an II (24 février 170-1) approuva ces tableaux, en ordonna l’impression et l’envoi dans chaque district.

Le système du maximum dura dix mois. Pour juger de ses résultats, il nous suffira de citer encore les paroles de Johannot, au nom des comités de salut public, de sûreté générale, de législation, de commerce et des finances : « Si 1 on n’avait pas chargé le commerce d’entraves, si on l’avait abandonne à lui-même, si les plus innocentes spéculations n’étaient pas devenues des crimes aux yeux de l’ignorance, l’activité des négociants aurait approvisionné la France, malgré les désastres de la guerre, comme ils l’ont fait plus d’une fois ; mais le gouvernement s’est mis à la place des négociants, et, dès lors, en détruisant {industrie des particuliers, il a détruit ses propres richesses.... » Cependant Lecointre de Versailles s’opposa longuement au retrait du maximum. Mais la proposition de Johannot fut chaudement détendue ; en effet, pendant l’application du maximum, le peuple était oblige de passer des parties de la nuit ou de la journée à la porte d’un boucher ou autre marchand pour obtenir la petite portion qui lui était assignée ; le commerce des importations s’était absolument arrêté ; les lois mêmes du maximum étaient d’une exécution presque impossible, et, selon certains orateurs, n’avaient jamais été exécutées. On accuse la mauvaise façon dont s’opèrent les réquisitions, le despotisme des agents qui y sont employés, l’incarcération d un grand nombre de cultivateurs. «Quia tué le commerce, s’écriait Bréard aux applaudissements de la Convention, qui a anéanti l’agriculteur ? Le maximum....* 11 suffisait d’uvoir 100,000 livres de bien pour être considéré comme un mauvais citoyen.... Et c’est à la presque unanimité que l’article l" est décrété : • Toutes les lois portant fixation d’un maximum sur le prix des denrées et marchandises cesseront d’avoir leur effet à compter de la publication de la présente loi-> Et le 4 nivôse an III (24 déc. 1791), on lisait à la Convention une lettre annonçant que les grains destinés à l’approvisionnement de Paris affluaient dans les magasins. Était-ce l’abondance qui se produisait ainsi d’un jour k l’autre, par le retrait d’une mesure-prohibitive ? Il serait puéril de le croire,

et cependant cette simple note prouve que la plupart des possesseurs de grains, plutôt que de se soumettre au maximum, en tassaient leurs marchandises et accaparaient. La surveillance là plus rigoureuse était impuissante à combattre cette situation eu quelque sorte fatale. La réglementation est, d’ailleurs, à ce point ancrée dans les mœurs françaises, que le retrait de l’échelle mobile, ou maximum variable, a soulevé une violente opposition. La taxe de la boucherie avait été réclamée à grands Cris, et ce ne fut qu’après une expérience de plusieurs années qu on se convainquit de son inanité ; ainsi en fut-il encore pour les mesures prohibitives dv commerce de la

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boulangerie. La liberté peut seule, en matière commerciale comme en matière sociale, produire de bons résultats ; mais à cette condition, que la société tout entière sera réorganisée sur des bases dont le premier fondement sera la justice.

MAX1MUS (Claudius), philosophe romain du ne siècle de notre ère. Il appartenait à l’école stoïcienne et vivait sous le règne de Marc-Aurèle, dont il avait été précepteur. Voici en quels termes en parle cet empereur : « Maximus m’a fait voir qu’il faut être maître de soi-même et ne se laisser jamais emporter par ses passions, conserver du courage dans les maladies et dans les accidents fâcheux de la vie. Il n’admirait jamais rien, il n’était jamais surpris ni étonné de rien. »

MAXWELL (sir Murray), navigateur anglais, né dans le Lancashire (Écosse) en 1766, mort à-Londres en 1831. Il entra fort jeune dans la marine militaire, reçut le grade de capitaine de vaisseau en 1803, prit part à la prise des colonies franco-hollandaises de Sainte-Lucie, de Tabago, de Surinam, etc., s’empara en 1805 rie sept tartanes espagnoles devant Cadix, et par la suite de plusieurs navires français. Chargé en 1815, avec le capitaine Basile Hall, de transporter en Chine Tarnbassadeur William Pitt-Amherst, il reçut l’ordre, pendant que ce personnage tentait avec une suite nombreuse de pénétrer jusqu’à Pékin, d’explorer le golfe de Pé-tché-li, alors inconnu aux Euiopéens. En conséquence, il longea les côtes de la Mamlchourie, de la Corée, releva les Iles de l’archipel de Liéou-Kieou, demanda vainement aux autorités chinoises de remonter le Pé-Kiang-Ko (le Tigre) jusqu’à Canton pour y radouber sa frégate ï’Alceste, força alors le passage, mit en fuite les jonques chinoises qui voulaient résister, démonta les batteries des côtes avec quelques volées de canons et remonta le fleuve jusqu’à Wham-poa, à peu de distance de Canton, où des mandarins accoururent, lui déclarant que la résistance qu’il avait éprouvée était uniquement l’objet d’une méprise et lui donnant tout ce qu’il demandait. Peu après, lord Amherst, après une ambassade aussi humiliante qu’infructueuse, pendant laquelle il avait été complètement joué par les rusés Chinois, arrivait à Canton et s’embarquait le 20 janvier 1817 sur i’Alceste. La trégate naviguait vers l’Europe, lorsqu’en traversant le détroit de Gaspar, entre Banca et Billiton, elle s’encioua sur un récif et y défonça sa coque. Maxwell parvint à gagner un Itot voisin avec 200 hommes de son équipage, et y resta pendant que lord Amherst, avec 47 personnes, se rendait à Batavia sur des embarcations. Maxwell et ses compagnons se trouvaient dans la situation la plus précaire quand arriva rie Batavia un navire envoyé par lord Amherst. Peu après il arrivait à Batavia, d’où il gagna l’Angleterre en passant par Sainte-Hélène, où il rendit, ainsi que l’ambassadeur anglais, visite à Napoléon. Cité à son arrivée devant la cour de l’amirauté, au sujet de la perte de sa frégate, il fut acquitté à l’unanimité, maintenu dans son grade et anobli en 1818. Il venait d’être nommé gouverneur de l’île du Prince-KdûuarJ, dans le golfe Saint-Laurent, lorsqu’il mourut subitement.

MAXWELL (William-Hamilton), écrivain anglais, né à Newry (Irlande) en 1795, mort en 1851. Par condescendance pour sa famille, bien qu’il eût les goûts les plus mondains, il se prépara à entrer dans les ordres, reçut le diaconat, puis, changeant tout à coup de résolution, partit pour l’Amérique afin d’y suivre la carrière des armes. N’ayant pu obtenir le grade qu’il espérait, Maxwell retourna en Écosse et reprit ses études theologiques interrompues. Il se maria, obtint de 1 archevêque d’Ariuagh une prébende à Ualiagh, laquelle était une véritable sinécure, et employa ses loisirs à chasser, à pécher et à cultiver la littérature. Doué d’une grande facilité, d’un esprit très-vif et original, il a publié, outre de* nombreux articles dans le bentley’s Miscellany et le Dublin university Magazine, un grand nombre de romans et d’ouvrages divers, qui lui ont valu une légitime réputation comme écrivain et conteur. Les principaux sont : Mistoires de Waterloo ; le Cupitaiue Malte ou Ma oie ; la Dame noire de Ùooiia, roman traduit en français par Paquis (1834, 2 vol. iii-80) ; Mure Antony O’Tool ; le Bivouac (1839) ; histoire anecdotique des victoires de l’armée britannique, rééditée en 1S47 ; Histoire du maréchal duc de Wellington (18-11, 3 vol. in-8°) ; Souvenirs des pérégrinations d’un soldat de fortune (1840, in-lïj ; Promenades duns les Hiyhlands et les Ues de l’Écosse (1844, 2 vol. in-soj ; Histoire de la rébellion d’Irlande en 1793 (1845, in-8°) ; le Capitaine O’Sultivan ou les Aventures civiles, militaires et matrimoniales d’un gentleman à la demi-solde (1846, 3 vol.) ; Brian O’Linn (1848) ; les Insurrections irlandaises (1848), etc.

Maxwoli, drame en cinq actes, en prose, de M. Jules Barbier (théâtre de l’Ambigu, 18G7). L’auteur a su trouver des situations émouvantes et des combinaisons seciiiques assez nouvelles. Un certain comte d’Asfold a été assassiné comme il sortait de chez la Mariani, porteur de sommes considérables gagnées au jeu. Des preuves suffisantes so sont réunies contre un ouvrier du nom de