Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 4, Mard-Memmonium.djvu/197

Cette page n’a pas encore été corrigée

MATT

21 juin 1811, mort à Livourne en 1E68. Il appartenait à une modeste famille de la bourgeoisie. Il reçut une bonne éducation etaoheva ses études scientifiques à l’université de Bologne, où il fut reçu docteur en mathématiques en 1829. Son père l’envoya ensuite a Paris, où il suivit pendant deux uns les cours de l’École polytechnique. De retour à Forli en 1831, il s’adonna entièrement à l’étude de la physique et se Uvraf sur l’électricité dynamique et statique, à. de nombreuses recherches qu’il poursuivit ensuite à Florence, où il était venu se fixer en 1834, après la mort de son père, puis à Ravenne, où il fut nommé, en 1837, professeur de physique et directeur du laboratoire de chimie. Ses premiers travaux lui valurent d’illustres amitiés : Arago, qui avait deviné chez le jeune Italien un savant de premier ordre, écrivit il M. de Hum-Vjoldt en le priant de recommander le jeune professeur au grand-duc de Toscane pour la chaire de physique à l’université de Pise, vacante à cette époque. M. de Humboldt n’eut pas de peine à faire nommer Matteucci à cette plaeo, qu’il devait illustrer par ses découvertes.

Matteucci s’est occupé avec succès de toutes les nombreuses questions soulevées par les découvertes imprévues d’Anigo, de Faraday, etc., mais il s’est fait un nom a part par ses recherches sur les effets physiologiques de l’électricité. Là physique proprement dite lui doit : 1° un appareil propre à rendre sensibles les courants d’induction produits par la décharge de la bouteille de Leyde ou par te passage d’un courant voliaïque. Cet appareil se compose de deux plateaux de verre sur lesquels sont fixés des fils métalliques enroulés en spirales et dont les bouts sortent libres au centre et à la circonférence. Les deux plateaux étant approchés l’un de l’autre de façon que leurs plans soient parallèles, on fait passer un courant inducteur dans l’un des fils et on constate aisément l’existence du courant induit dans l’autre ; 2° des expériences précises sur la distribution des courants induits qui se produisent à la surface des disques métalliques tournant devant les pôles contraires de deux forts aimants. L’appareil dont s’est servi Matteucci dans ces expériences est imité de celui qu’avait imaginé M. Faraday pour le même Lui. Les deux bouts du lil d’un galvanomètre, destiné à manifester la présence du courant, communiquent avec des pointes normales au disque et dont on peut à volonté faire varier les points de contact avec lui. Des deux pointes communiquent d’ailleurs entre elles par leur support commun, de façon que le circuit soit fermé. Matteucci a trouvé des lignes neutres, des lignes d’inversion, à partir desquelles les courants changent de sens, enfin des lignes de maximum ; il a décrit avec soin ces différentes lignes-.

Parmi les expériences de Matteucci sur l’électricité animale, nous citerons celles qu’il a faites sur les grenouilles et sur les torpilles. Il est parvenu à composer des piles voltaïques

  • actives avec des cuisses de grenouilles, en

mettant le nerf lombaire de chacune en contact avec la partie musculaire de la suivante. Les torpilles, déjà étudiées par MM. Becquerel, Faraday, etc., ont encore fourni à Matteucci le sujet d’observations intéressantes, d’où il résulte que l’organe où l’électricité prend naissance, chez ces animaux, est formé de deux parties symétriques situées des deux côtés de la tête. La commotion peut résulter du contact avec un point quelconque de la surface du corps de la torpille encore toute vivace ; le dos est chargé d’électricité positive et le ventre d’électricité négative, A me-Bure que la vie s’éteint, les points d’où l’on peut ressentir la commotion se rapprochent de l’organe générateur de l’électricité.

Matteucci a reçu de la Société royale de Londres la médaille de Copley ; il est membre correspondant de l’Académie des sciences de Paris depuis 1844. Ses principaux ouvrages sont : Essai sur les phénomènes électro-physiologiques des animaux (1840) ; Traité des phénomènes électro - physiologiques des animaux (1844) ; Cours sur l induction, le magnétisme de rotation et le diamagnétisme ; Cours d’électro-physiologie ; Lezioni di fisica (4 éditions à Pise et 3 à Naples) ; Afanuale ai tetegrafia elettrica ; Corso di elettro-ftsiologiu ; Elementi di eleuricita applicata aile arti, elLexionisui fenomeni fisico-chimici dei corpi viventi (traduit en anglais et en français). Il a publié, en outre, un grand nombre de mémoires dans les Philosophical Transactions de la Société royale de Londres, les Annales de chimie et de physique de Paris, la Bibliothèque universelle de Genève, les Memorie délia Societa italiana de Modène et le Nuovo Cimenta de Pise.

Comme homme politique, la carrière de Matteucci n’est pas moins bien remplie. Dès 1847, il fit entendre des paroles de liberté du haut de sa chaire de professeur ; en 1848, il fut commissaire toscan auprès de Charles-Albert. Après la malheureuse journée de Custozza, il se rendit à Francfort pour y plaider ia cause de son pays devant l’Assemblée allemande. En 1849, il fut de ceux qui, espérant éviter une occupation autrichienne, Se rendirent auprès du grand-duc pour le prier de rentrer dans ses États ; vain espoir ! le grand-duo rentra, suivi des Autrichiens. Il reprit sa chaire d<s pise ; et fut ensuite directeur des télégraphes de toute la Toscane. En 1859, il représenta le gouvernement provi MATT

soire toscan à Turin, puis fut envoyé à Paris avec Peruzzi et Neri Corsini pour y appuyer l’annexion au Piémont. En 1860, il fut inspecteur général des lignes télégraphiques du royaume italien ; Sénateur à l’Assemblée toscane de 1848, Matteucci rentra au sénat italien en 1860. Il fut* dans cette Assemblée, rapporteur de la commission pour les.annexions et pour le titre de roi d’Italie. Dès cette époque, il opina pour le transfert de la capitale à Florence, afin d’éviter les difficultés inextricables de la question romaine. Ministre de l’instruction publique en 1862 dans le cabinet Rattazzi, Matteucci fit un nouveau règlement pour les universités, et réorganisa l’École normale de Pise ;

Bon citoyen autant que savant illustre, Matteucci à publié en 1804 d’importantes Lettres sur l’instruction publique, dans lesquelles il expose un système rationnel sur cette importante question.

MATTHÆI (Leonardo), célèbre prédicateur italien, également connu sous le nom de Léonard d’Udine, né à Udine vers 1400, mort en 1470. Il entra dans l’ordre des dominicains, devint professeur de théologie, recteur de l’école des dominicains de Bologne (1628), puis s’adonna avec un éclatant succès à la prédication dans les principales villes d’Italie, notamment à Venise, à Milan et à Rome, où il prêcha, en 1435, devant le pape Eugène IV. Par la suite, il fut prieur du couvent de Saint-Dominique de Bologne, puis provincial do toute la Lombardie. Matthæi se montra fort attaché aux doctrines de saint Thomas d’Aquin, dans lesquelles il puisait ses principaux arguments. Dans ses sermons, il montra autant de hardiesse et de liberté de langage que Barletta et Menot en France. Parmi ses sermons, souvent réimprimés dans le cours du XVe siècle, on recherche principalement ceux qui ont pour titre : Quadragesimale aureum (1471, in-4o) ; Sermones aurei de sanctis per totum aunum (1473) ; Sermones floridi de dominicis et quibusdam festis (Ulm, 1478, in-fol.). On lui doit en outre des traités, entre autres : Tractatus ad locos communes concionatorum (1478).

MATTll^l (Chrétien-Frédéric) ; philologue allemand, né à Gröst (Thuringe) en 1744, mort à Moscou en 1811. Sur la recommandation de son maître Ernesti, il obtint une chaire de belles-lettres à l’université de Moscou (1772) ; qu’il quitta, en 1785, pour devenir recteur à Meissen. Quatre ans plus tard, il passa it Wiuemberg pour y enseigner le grec et retourna en 1805 à Moscou, où il reprit l’enseignement des lettres. C’est lui qui a découvert en 1780, en compulsant des manuscrits enfouis dans des bibliothèques, VHymne à Céràs, attribué à Homère, et l'Exposition de la Clytemneslre de Sophocle, exposition dont quelques savants critiques ont contesté l’authenticité. Matthaei a composé cinquante-trois ouvrages, parmi lesquels nous nous bornerons a, citer : De interprétandi facultate ejusque prssiantia et difficultate (Leipzig, 1772, in-4u) ; Glossaria grsca minora et alia anecdota giseca (Moscou, 1774-1775, 2 vol. in-4o) ; Notitia codieum manuscriptorum grxcorum bibliqlliecarum Mosquensium (Moscou, 1770) ; Syntips, phitosophi Perse, /a/ju/«e (Moscou, 1781) ; De fheophane Cerameo (Dresde, 1788) ; De Dionysio Periegete (Dresde, 178S) ; Nemesius, de natura hominis, grsece et latine (Halle, 1802), etc. On lui doit aussi de nombreuses éditions d’ouvrages, entre autres

celle du Novum Testamentum grxcum (Wittemberg, 1803-1804, 2 vol. in-8").

MATTHJË1 (Frédéric), peintre allemand, né à Meissen en 1777, mort en 1845. Il étudia d’abord sous la direction de son père, sculpteur distingué, et se perfectionna ensuite à l’académie de Dresde, où il eut pour maître Casanova. En 1796, il devint pensionnaire de cette académie et exposa la môme année son Jugement de PârtSj qui prouvait un talent remarquable. Après la mort de Casanova, il alla étudier quelque temps à Vienne sous Fuger et partit ensuite pour l’Italie ; À Florence, en 1803, il remporta le prix dans un concours et fut nommé professeur honoraire de l’académie de cette ville. Les tableaux qu’il envoya ensuite d’Italie, entre autres le Meurtre dEyistlie et une copie du Christ tiré du tombeau, de Raphaël, le firent nommer, en 1809, professeur à l’académie de peinture de Dresde : il y devint dans la suite premier inspecteur et directeur de la galerie royale de tableaux. Outre des portraits d’une exécution remarquable, on a de lui, entre autres toiles, une Sainte Cène, dans l’église de Plauen, et une Mort de Codrus, qui lui fut commandée par les états de Hollande. Matthtei rendit de grands services par son enseignement, où il s’attacha surtout à exiger de ses élèves, comme première qualité, la pureté du dessin. C’est là, du reste, un des traits caractéristiques de ses œuvres, où l’on admire

en outre la composition large et majestueuse, la disposition des draperies et, avant tout, le coloris, qui se rapproche de celui de l’ancienne école florentine. — Son frère, Ernest-Théophile Mattujsi, né à Meissen en 1779, mort en 1842, étudia la sculpture à Rome, où il exécuta, en 1806, un beau bas-relief en plâtre, représentait ! Iris au moment où elle vient consoler Priant. Parmi ses travaux postérieurs, il faut surtout mentionner un modèle pour l’étude de l’anatomie du cheval. Il était à sa mort directeur du musée zoologique

MATT

de Dresde et inspecteur du musée des plâtres de Meng, dans la même ville.

MATTHŒI (Michael), peintre italien. V. Lambertini (Michel).

MATTHjEUS (Antoine), dit l’Ancien, érudit allemand ; né en 1564, mort à Giôningue en 1637. Il devint curateur de l’université dé cette ville et publia plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : Nol& et animadversiones in hb. IV Inslitutionum juris imp. Justiniani (Herborn, 1590, in-8<>), et Collegium inslitutionum juris (Herborn ; 1604-1632, 3 voL in-12).

— Antoine Matth.iEus, dit le Jeune, fils du précédent, né à Herborn en 1601, mort à Utrecht en 1654, professa le droit à Harderwyck (1628) et à Utrecht (1634), et acquit la réputation d’un savant juriste. Ses principaux ouvrages sont : De judiciis disputationes xva (Utrecht, 1639-1645, in-4o) ; De criminibus (Amsterdam, 1644, in-4o) ; Parœmia Belgarum (Utrecht, 1677, in-8»).

MATTHjEUS (Antoine), jurisconsulte et historien hollandais, fils du précédent, né à Utrecht en 1635, mort en 1710. Reçu docteur dans sa ville natale, il y professa le dreit à partir de 1660, puis occupa une chaire à Leyde jusqu’à 1 époque de sa mort. Matthœus a composé un assez grand nombre d’ouvrages sur des questions de droit et sur l’histoire des Pays-Bas pendant le moyen âge. Les plus estimés sont : Manuductio ad jus canonicum (Leyde, 1686, in-8o) ; De nobititate, de principibus, ie ducilniSj comitibus, baroitibus..., de comilatu HollandiiB (Leyde, 1686, in-4»), travail plein d’érudition et de documents curieux ; De jure gladii tractatùs (Leyde, 1689, in-4o) ; Veteris sévi anaîecta (Leyde, 1698, 10 vol. in-8o).

MATTIIJiY (Charles-Louis), architecte allemand, né à Meissen en 1778, mort en 1848. Il était frère des artistes Frédéric et Ernest-Théophile Matthœi, bien que son nom présente une légère variante d’orthographe avec le leur. Il étudia son art à Dresde, sous la direction d’Hœlzer, suivit ensuite pendant une année les cours de l’académie de la même ville, visita successivement Brème (1797), Copenhague (1798) et Vienne (1800), où il demeura jusqu’en 1805, époque à laquelle il retourna s établir à Brème. La il Se fit une grande réputation pur son style architectural emprunté à l’antique et par ses oeuvres en stuc. Après avoir plus tard cherché vainement a obtenir une place à Dresde, il fut, de 1817 à 1821, architecte du comte de Stolberg à Wernigerode, où il fit construire ou restaura un grand nombre d’édifices ; il habita erisuite tour k tour Dresde, Kalisz et Tceplitz. Comme architecte, il réunissait à la théorie artistique de son art les connaissances pratiques les plus étendues ; il avait en outre un certain talent dans la peinture et dans le modelé des objets d’art en stuc. Il a publié un grand nombre d’ouvrages fort estimés, non-seulement sur l’architecture, .mais sur tous les métiers qui ont besoin du dessin. Nous citerons les suivants : le Muçon (Wèimar, 1823, 2 vol.) ; le Sculpteur (1830) ; Dessins et descriptions dès formes les plus modernes, à l’usage des artistes et des ouvriers (Weimar, 1831-1835, 4 liv.) ; le Couvreur (Weiinar, 1834) ; Manuel du charpentier (Weimar, 1845, 3 vol., 2e êdit.), Recueil de modèles pour les selliers et les tapissiers (Weimar, 1841) ; Idées de monuments publics, particulièrement de monuments funéraires (Weimar, 1841) ; Modèles pour les tourneùH (Weimar, 1841) ; le Co ; istructeur de fours (Weimar, 1846), etc. — Son fils aîné, Henri Ma.tth.iEY, né à Brème en 1808, s’est fait une certaine réputation en peinture.

MATTHESON (Jean), compositeur, musicographe et diplomate allemand, né à Hambourg en 1681, mort dans la même ville en 1764. Tout enfant, il se fit remarquer par de rares aptitudes pour la musique et en même temps pour les lettres. Non-seulement il apprit à jouer delà harpe, de la flûté, du hautbois, de la basse de viole, de la basse continue, non-seulement il prit des leçons de fugue et de contre-point de façon a composer des morceaux, qu’il jouait lui-même dans des concerts, mais encore il apprit le.français, l’anglais, l’italien, et s’adonna a l’étude de la jurisprudence. Sa vive intelligence, son application au travail lui permirent de mener de front tant de travaux divers. Lorsqu’il eut terminé son instruction et assoupli sa voix sous la direction do Conradi, Matthéson débuta comme ténor au théâtre de Hambourg, où il tint avec succès les rôles les plus importants. En même temps il donna des leçons, devint organiste dans diverses églises et s’adonna à la composition. Ce fut à dix-huit ans qu’il fit jouer son premier opéra, les Pléiades (1699). Quatre ans plus tard, il se lia avec Hœndel, mais, quelque temps après, il eut avec lui Une vive discussion, parce que celui-ci n’avait pas voulu lui céder la direction de l’orchestre pendant la représentation de l’opéra do Cléopâire (5 déc. 1704) et eut avec lui un duel qui faillit devenir fatal àllsendel ; toutefois, grâce à l’intervention d’amis communs, les deux compositeurs no tardèrent pas à se réconcilier. En 1705 Matthéson renonça au chant et quitta Hambourg pour aller faire représenter à Brunswick son opéra intitulé le Retour de l’âge d’or. Vers cette époque, il commença à être atteint de surdité. Étant entré en relation

MATT

1347

avec l’ambassadeur d’Angleterre à Hambourg, il fut chargé par ce personnage de diriger l’éducation de son fils, puis il devint secrétaire dé la légation anglaise (1708), prit part à plusieurs négociations importantes, donna des preuves cPune haute capacité et devint conseiller de légation en 1746. Tout en s’occupant de diplomatie, Matthéson continua à s’adonner à la musique. Il fut nommé maître de chapelle du duc de Holstein en 1719, dirigea la musique de la cathédrale de Hambourg jusqu’en 1728, époque où la surdité le força à abandonner ces fonctions, et composa un grand nombre d’ouvrages, les uns utiles, les autres singuliers. En mourant, il légua à l’église Saint-Michel de Hambourg 44,000 marcs pour la construction d’un orgue exécuté d’après ses plans.

Matthéson était doué d’une étonnante facilité pour le travail et il a énormément produit. Comme compositeur, il a laissé des opéras, des oratorios, des cantates, des messes, des sonates, des recueils de musique vocale et instrumentale ; mais aucune de ses compositions en ce genre ne lui a survécu. Son style musical, qui rappelle celui de Keiser, lui est de beaucoup inférieur au point de vue de la richesse et de là variété des idées. Ses écrits littéraires valent mieux que ses œuvres musicales. Ils attestent des connaissances aussi variées qu’étendues ; mais

le style en est fort négligé, et on y trouve peu d’esprit de mesure, surtout lorsque Matthéson parle de ses adversaires. Comme instrumentiste, il était plus fort sur le clavecin que Hœndel, mais celui-ci l’emportait sur lui comme organiste. Enfin, — pour achever de donner une idée de l’activité extraordinaire de Matthéson, ajoutons qu’il était en correspondance suivie avec plus de deux cents personnes. Outre les opéras précités, on lui doit : Porsenna (1702) ; la Mort de Pan (1702) ; Cléopâire (1704) ; Boris (1710) ; Henri IV, roi de

les XII. Parmi ses œuvres didactiques et littéraires, nous ne mentionnerons que les principales. Bon nombre d’entre elles consistent en brochures, en traductions d’ouvrages anglais et italiens, et il a laissé en mourant soixante-douze ouvrages manuscrits. Citons de lui : les Qualités et vertus du noble tabac (1712) ; le Nouvel orchestre (Hambourg, 1713, in-S°jî ; l’Orchestre protégé (Hambourg, 1717, in-S") ; Science pratique de la basse continue (Hambourg, 1719, in-4») ; Réflexions sur l’éclaircissement d’un problème de musique pratique (1720, in-4o) ; VOrchestre scrutateur (1721) ; Criticamusica (.1722-1725,2 vol. in-4o), le premier journal publié sur la musique ; Aventures de Mail Flander (1723) ; le Nouvel éphore de Gœttiugue (1727, in-4o) ; Examen sur la conduite de la Grande-Bretagne (1727, in-4o) ; le Patriote musicien (1728, in-4o) ; ifemarques sur les vues de la Grande-Bretagne dans les affaires étrangères (1729.. in-4o) ; l’Importance de la richesse et de l’industrie de la Grande-Bretagne (1729, in-4o) ; De éruditions musica (1732, in-4") ; Petite école de la basse continue (1735, in-4o), traité très-ostimé ; Base d’une science mélodique (1737, 111-40) ; Bemarques sur l’histoire de Burnet (1737, m-4°) ; le Parfait maître de chapelle (1739, in-fol.), regardé comme la meilleure œuvre de Matthéson ; Quelque chose de nouveau sous te soleil ou Bétails sur les concerts souterrains de la Norvège (1740, in-4o) ; Nouveltes recherches sur le drame en musique (1744, in-8») ; Remède contre la médisance (1745, in-4o) ; Selah expliqué (1745, in-S°) ; Preuve de la musique céleste (1747, in-8u) ; Mithridate contre le poison d’une satire italienne intitulée Musica (1749, in-8o) ; Sept dialogues entre ta Sagesse et la Musique (1751, in-8«) ; Panacée pour guérir tes détracteurs de la musique (1750, in-4o) ; la Nouvelle Académie des Amis (1751-1753, 2 vol. in-8o) ; lo Jeu philologique des Trois (1752, in-8o) ; iVcc plus ultra (1754-1757) ; Histoire de Hmidel (1701, in-8o), etc.

MATTHEUS1E s. f. (ma-teu-zî — du nom du botaniste Matthews). Bot. Genre de la famille des crucifères, sous-arbrisseau qui croit au Chili.

MATTIÎEW (Tobie), littérateur anglais, né à. Oxford en 1578, mort à Gand en 1055. Pendant un voyage qu’il fit en Italie pour y compléter ses études, il se convertit au catholicisme, fut emprisonné à son retour pour

avoir refusé le serment d’allégeance, et reçut l’ordre, après sa mise en liberté, de quitter l’Angleterre. Matthew se mit alors a voyager dans diverses parties de l’Europe, se lia à Paris avec le duc de Buckinghani, qui le fit rappeler dans sa patrie (1017), fut bien accueilli à la cour de Jacques Ier, accompagna eu Espagne le prince héréditaire (1622), et obtint à son retour le titre de chevalier. Sous Charles Ier, il suivit en Irlande lord Straflbrd, nommé lord lieutenant do cette île, et, pendant la guerre civile, il alla se retirer chez les jésuites de Garni* où il termina sa vie. C’était un homme de beaucoup d’esprit, un spirituel causeur, un agréable écrivain, que ses idées religieuses et sa légèreté empochèrent d’arriver à une position élevée. On la accusé d’avoir été pensionné par la cour du France pour servir d’espion. Nous citerons parmi ses écrits : le Bandit pénitent, ou Histoire de la conversion et de le mort du trèsillustre lord Sig»ctr Trùila Savelli (1625) ; Re-