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giques, ses sacrifices, enfin quelque chose de différent dans ses rites, ainsi que dans sa croyance. Les chefs de ces diverses mattantcharas ne s’airaeut pas et se fuient -, ils sont souvent en dispute sur les points de doctrine qui les divisent. Toutefois ils oublient ou suspendent leurs débats et font cause commune lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts de la secte en général, dans les disputes qui s’élèvent quelquefois entre les vicfinouvistes et les sivanistes. Ces disputes ont ordinairement lieu par suite de la pïission que chacune de ces deux sectes met à exalter le dieu qu’elle honore et à rabaisser celui de la secte opposée. Les dévots de Vichnou prétendent que c’est aux soins de ce dieu qu’on doit la conservation de tout ce qui existe ; que c’est à lui seul que Siva doit sa naissance et son existence, puisque c’est lui qui l’a sauvé dans plusieurs circonstances, où, sans cela, il ne pouvait éviter une perte certaine ; qu’il est donc, a tous égards, Infiniment au-dessus de Siva, et que lui seul doit Être honoré. Les dévots de Siva, de leur côté, soutiennent que Vichnou n’est rien et n’a jamais fait que des bassesses capables de l’avilir et de le rendre odieux. Ils prouvent ces assertions par plusieurs traits de la vie de ce dieu, que leurs adversaires ne sauraient nier, et qui, en effet, ne lui font pas honneur. Siva, selon eux, est le souverain maître de tout ce qui existe, et ils en concluent que lui seul mérite les adorations des hommes. Ces.prétentions réciproques, soutenues de part et d’autre avec une opiniâtreté extrême, entraînent souvent des altercations et des rixes violentes, auxquelles accourent prendre part les diverses mattantckaras des deux sectes. Ce sont surtout celles des vichnouvistes qui se montrent ardentes et fanatiques ; elles sont toujours les agresseurs. Comme elles se recrutent en grande partie dans la lie du peuple, elles se plaisent au trouble et au désordre : celles des sivanistes, au contraire, composées des meilleures tribus des sudras, sont beaucoup plus paisibles et plus tolérantes. Dans ces dévotes bagarres, on voit les fanatiques des deux sectes rivales s’accabler, sous prétexte de soutenir la prééminence de leur culte, des injures les plus atroces et les plus obscènes, vomir un torrent de blasphèmes et d’imprécations, ici contre. Vichnou, là contre Siva, puis finir par en venir aux mains ; par bonheur, le champ de bataille est rarement arrosé de leur sang ; le tout se borne à force coups de poing donnés et reçus, à des turbans jetés par terre et a des vêtements déchirés ; après quoi les combattants se séparent d un commun accord, Si cependant ces discussions religieuses n’embrasent pas tout le pays et n’occasionnent point ces crimes de tout genre que le fanatisme produisit, durant plusieurs siècles, en Europe et ailleurs, il faut l’attribuer au caractère naturellement doux et timide des Indous et spécialement a ce que la plupart d’entre eux, faisant avec leur conscience des accommodements, rendent a Vichnou et à Siva des honneurs égaux : libres ainsi de toute prédilection pour l’une ou pour l’autre secte, ils s’entremettent comme arbitres dans ces chocs religieux et en préviennent les suites dès le principe Ajoutons que trop souvent ces controverses et les bagarres qui les suivaient furent provoquées par les rajahs ou princes du pays dans un but politique et personnel.

MATTARO s. m. (matt-ta-ro). Métrol. Unité de poids de Tripoli, valant SiUl, si.

MATTA SALOMPO, le premier roi de Boni, dans l’Ile des Célebes. D après les traditions des indigènes, il descendit du ciel, épousa une princesse de Toro, dont il eut cinq fils et cinq filles, et, après un règne de quarante ans, il remonta à son premier séjour.

MATTE s. f. (ma-te). Métall. Substance métallique sulfureuse, résultant de la première fonte d’un minerai traité dans le fourneau de fusion et non suffisamment épurée.

— Natte que tissaient les moines, et sur laquelle ils couchaient.

— Mar. Fond de mer inégal, formé d’herbes entrelacées.

— Pêche. Malte de thons, Se dit en Provence d’un banc de thons.

— Econ. rur. Lait caillé.

— Bot. Un des noms du thé du Paraguay. MATTE, fée célèbre d’Eauze, à laquelle

une tradUion, qui doit venir de l’antiquité, a attribué exactement le rôle du Minotaure antique. Son nom de Matte serait une preuve de plus de son origine si, comme il semble, il n’est qu’une abréviation du mot latin mater,

MATTE (Nicolas-Augustin), sculpteur français, né à Paris en 1781, mort vers 1840. Élève de Dejoux, il remporta le second grand prix de sculpture en 1807, et exposa a partir de 1810 divers ouvrages qui lui ont valu des médailles aux Salons de 1817 et de 1819. Nous citerons parmi les œuvres de cet artiste, qui ne manquait pas d’un certain talent, mais qui manquait d’originalité : l’Amour et l’Amitié (1810) ; le Sommeil d’Endymion, VAmour effeuillant une rose, Psyché abandonnée (1819) ; la Seine, statue colossale pour le parc de Saint-Cloud (1831) ; Vénus sortant du bain (1833) ; la Géographie et l’Astronomie, la Peinture et la Sculpture, la Comédie et la Tragédie, la Danse et la Musique, bas-reliefs pour la décoration de la cour du Louvre ; monuments à

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la mémoire de Louis XIV et de Pie VI, à Clermont-Ferrand ; les bustes de Van Dyck, de Guy de La Brosse, de Po : ure, de Corneille, de Bacine, etc.

MATTE-LAFAVEUR (Sébastien), chimiste français qui vivait au xvne siècle. Nommé démonstrateur de chimie à la Faculté de médecine de Montpellier en 1675, il fut peu après chargé d’enseigner la même science à l’Université de Paris, et fit jusqu’en 1684 deux cours par an, l’un à Paris et l’autre à Montpellier. On lui doit, outre des recherches importantes, la découverte de l’eau styptique

et un ouvrage estimé, intitulé : Pratique de chimie (Montpellier, 1671, in-8o). — Son fils, Jean Matte, né à Montpellier en 1660, mort dans la même ville en 1742, lui succéda comme démonstrateur de chimie à Montpellier, et devint membre correspondant de 1 Académie des sciences. Il a laissé quelques mémoires sur la science qu’il professait.

MATTEACCI (Angelo), jurisconsulte et mécanicien italien, né à Marostica (marche de Vicence) en 1536, mort k Padoue en 1600. D’abord avocat à Venise, puis professeur de pandectes (1578) et de droit civil (1589) à Padoue, il dut h sa réputation de savoir d’être appelé en consultation à Rome par Sixte-Quint, et d’être créé comte par 1 empereur Rodolphe. Matteacci n’était pas seulement un très-habile jurisconsulte ; il avait des connaissances étendues en mathématiques, en

astronomie, en mécanique, et exécuta plusieurs machines de son invention. Ses principaux ouvrages sont : De via et ratiane arlificiosa juris universi (Venise, 1591) ; De légalise ! fidcicommissis (Venise, 1600) ; De jure Venetorum et juridictioue maris Adriatici (Venise, 1617).

MATTEAU s. m. (ma-tô). Techn. En terme de soierie, Nom donné par les mouliniers k la réunion d’un certain nombre d’écheveaux tortillés ensemble : Par suite du mettage en main les matteaux perdent leur nom et deviennent des pantimes. (Falcot.)

MATTÉE s. f. (matt-té — lat. maltea, gr. maltué, même sens). Antiq, Sorte de ragoût fort estimé des anciens.

— s. f. pi. Antiq. Nom donné, chez les anciens, à un service composé de mets délicats hachés et assaisonnés d’épices.

— Encycl. Il est question de la mattée dans Pétrone. Mais il paraît que celle-là n’était pas très-bonne, car il ajoute que le souvenir seul lui en faisait mal au cœur : hanc humanitatem insecutx sunt matteae, quarum etiam recordatio me, si qua est dicendi fides, offendit. La mattée ou plutôt les mattèes (car on se servait plus souvent du pluriel que du singulier) étaient un mets composé d’un mélange de quantité de viandes choisies entre les plus délicates. C’était une espèce de pot-pourri ou d’olla-podrida. Athénée (livre XIV) dit que ce nom était donné, de son temps, à toutes sortes de mets exquis. On trouve deux fois chez lui (livre IV et livre XIV) le détail de la composition des mattées en usage chez les Grecs ; on y mettait, en général, de la chair de plusieurs animaux, et plus il y en avait, plus elles paraissaient dignes des tables somptueuses. On en faisait où il n’entrait pas moins de sept sortes de viandes, savoir : des canards, des tourterelles, des grives, des merles, des lièvres, des agneaux et des chevreaux. Athénée donne la recette d’une autre, que l’on composait avec des perdrix, des pigeons gras, de petits poulets gras et du vinaigre ou du verjus. C’était un mets très-estimé et qu’on mangeaiLordinairement avant le dernier service. *

MATTEI (Loreto), poète italien, né à Rieti (Ombrie) en 1622, mort en 1705. Il avait occupé les premières charges dans la magistrature de sa ville natale, lorsque, étant devenu veuf en 1661, il entra dans les ordres. Mattei ne cessa de cultiver la poésie et devint un des premiers membres de l’Académie des Arcades. Bien que son style se sente du mauvais goût du tempSj ses ouvrages furent, en général, bien accueillis du public. Nous citerons de lui : Il satmista loscano (1671), paraphrase en vers des psaumes de David ; La canlica distribuila in egloga (1686) ; Innodia sacra (1689), paraphrase du bréviaire romain ; Teoria del verso volgare (1596).

MATTEI (Saverio), littérateur et philologue italien, né k Montepavone (Calabre) en 1742, mort k Naples en 1795. Tout jeune encore, il se fit avantageusement connaître par des travaux d’érudition écrits en fort bon style, puis devint successivement professeur de langues orientales au lycée du Sauveur, à Naples (1767), auditeur des palais royaux (1777), avocat de la direction des postes (1779), enfin secrétaire du tribunal de commerce. Il comptait au nombre de ses meilleurs amis Métastase, dont il admirait fort le talent et dont il se mit k imiter le style et la manière Sa maison était devenue le rendez-vous de tout ce qu’il y avait de lettrés et d’artistes distingués à Nuples, et il aimait k y donner des concerts spirituels exécutés par les meilleurs virtuoses. C’est de lui que parle Biornesthal dans ses Voyages, lorsqu’il dit : » J’ai trouvé à Naples un philologue qui professait les langues orientales, jouait de la harpe, mettait en vers les psaumes et gagnait beaucoup d’argent au barreau. ■ Nous citerons parmi ses ouvrages : / libri poetici delta Bxbiia (Padoue, 1780,

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8 vol. in-8o), traduits de l’hébreu en vers italiens ; Saggio di poésie latine ed italiane (Naples, 1774, 2 vol. in-8o) ; Saggio di risolnzione di tliritto pubblico ecclesiasiico (Naples, 1776, in-4o) ; Memorie per servire alla vitadel Metastasio (1783) ; Paradosso poWico morale (Naples, 1787, in-8o), etc.

MATTEI (Alexandre), cardinal italien, né à Rome, d’une famille princière, en 1744, mort en 1820. Successivement chanoine de Saint-Pierre de Rome, archevêque de Ferrare (1777), cardinal (1782), il accueillit dans son diocèse, à l’époque de la Révolution, un grand nombre de prêtres français émigrés, fut chargé en 1797 de négocier avec Bonaparte, qui marchait sur Rome, et qu’il irrita par son arrogance, signa le traité de Tolentino (19 février 1797), en vertu duquel Ferrare et Bologne étaient cédés à la république cisalpine, refusa, l’année suivante, de prêter serment de fidélité au nouveau gouvernement et, pour ce fait, fut banni de son siège. Mattei retourna alors à Rome, passa dans l’ordre des cardinaux-ôvêques avec le titre d’évêque de Palestrina, mais n’en continua pas moins à administrer Ferrare jusqu’en 1807. En 1809,

Mattei fut transféré à l’évêché de Porto. Cette même année, il accompagna Pie VII en France et se fit exiler à Réthel pour avoir refusé d’assister au mariage de l’empereur. Rendu à la liberté en 1814, il revint à Rome et fut nommé évêque d’Ostie et de Velletri, prodataire du saint-siége et doyen du sacré collège. On a de lui un ouvrage de piété qui a été traduit en français sous le titre de VériiabU consolation des affligés (Réthel, 1812) :

MATTEI (Stanislas), compositeur italien, né à Bologne en 1750, mort dans la même ville en 1825. Il reçut du Père Martini les premières leçons de musique et succéda, en 1770, à son professeur comme maître de chapelle de Saint-François. C’est en 1776 qu’il commença k faire connaître ses œuvres religieuses. En 1798, lorsque la péninsule fut envahie par les armées françaises, il fonda une école musicale qui fut fréquentée par un grand nombre d’élèves. En 1804, il fut appelé au Lycée communal de musique pour y enseigner le contre-point, et parmi ses disciples on cite Rossini, Morlaechi, Donizetti et Tadolini. Le seul titre de Mattei à la réputation, c’est d’avoir été l’élève de prédilection du père Martini qui lui a légué tous ses livres et ses papiers, et surtout d’avoir initié à la science musicale les illustres compositeurs dont les noms précèdent. Son traité de contre-point, qui a, pendant longtemps, joué le rôle d’un code théorique dans les écoles d’Italie, ne contient que des propositions sans démonstration et dénuées d’intérêt.

MATTEI (Marius), cardinal italien, né à Pergola (États romains) en 1792. Nommé cardinal en 1832, évêque d’Ostie et de Velletri en 1860, il devint ensuite premier doyen du sacré collège, archiprêtre de la basilique du Vatican, préfet de la congrégation del église de Saint-Pierre et prodataire du pape.

MATTE1N1 (Théodore), peintre italien, né à Pistoja en 1754, mort à Venise vers 1825. Sou père Hippolyte lui donna les premières notions de son art, puis l’envoya à Rome, où il suivit les leçons de D. Corvi et de Raphaël Meugs, et devint un habile dessinateur. En quittant Rome, il alla se fixer à Florence qu’il quitta par la suite pour devenir directeur de 1 Académie des beaux-arts de Venise. Parmi ses tableaux, on cite principalement : Angélique et Médor, gravé par Raphaël Morghen ; un Saint Bernardin, à Pérouse ; une Madone et plusieurs saints, à Pistoja. Mutteini fut chargé par Raphaël Morghen et Volpato de faire les dessins des tableaux de maître qu’ils voulaient graver,

MATTEIS (Paolo db), peintre et graveur italien, né à Cilento, près de Naples, en 1662, mort à Naples en 1728. Élève de Morandi et de Luca Giordano, il fit sous ces maîtres de rapides progrès, se rendit ensuite en France où, pendant trois ans, il exécuta des œuvres remarquables, refusa les offres de Louis XIV qui, pour le retenir, lui proposa une pension et une position honorable, et revint en Italie, où il acquit en peu de temps la réputation d’un des premiers artistes de son époque. « Matteis, dit Périès, imita d’abord le colons du Giordano, mais par la suite il donna plus de vigueur à son clair-obscur sans rien perdre de la délicatesse de ses demi-teintes. > A une féconde et vive imagination, il joignait un remarquable talent de composition, une extrême habileté de pinceau, une parfaite entente du clair-obscur, un coloris d’une grande suavité, et il exécutait ses ouvrages avec une fougue qui le fit souvent tomber dans un excès de négligence. C’est ainsi qu’on le vit peindre, en moins de soixante-dix jours, l’immense coupole, aujourd’hui détruite, du Giesu Nuov.o, dans laquelle il introduisit un nombréinfini de figures habilement groupées et d’une étonnante variété d’expression. Mais, au point de vue de l’exécution, ce gigantesque travail laissa tellement à désirer que Solimène put dire sans trop d’injustice à quelqu’un qui lui parlait du peu de temps mis par Matteis à peindre sa coupole : « L’œuvre le dit assez ! • Parmi les plus remarquables ouvrages de ce maître, nous citerons : la Coupole de Santa-Catarina, h Formelle ; le SuintEsprit apparaissait à saint François-Xavier, ^

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Gênes ; une Conception de la Vierge, dans laquelle on voit un chœur d’anges d’une grâce et d’une beauté admirables, àSanto-SilveStro ; Aciset Calathée entourés de tritons et de naïades, à Milan ; Saint Gaétan et le Christ dans une gloire, à Pistoja ; la Bencontre d’herminie et des bergers, au musée de Vienne, etc.

MATTELIN s. m. (ma-te-lain). Comm. Laine du Levant.

MATTEO DB S1ENA (Matteo di Giovanni,

dit), peintre italien, né k Sienne en 1420, mort en 1495.11 eut pour maître son père, Giovanni déPaolo di Neri, avec qui il exécuta à Sienne d’importants travaux, d après l’ordre de Pie II. Par la beauté et la variété d’expression de ses têtes, par l’élégance et le moelleux de ses draperies, il mérita d’être surnommé lo Massecio de l’école de Sienne. Les plus remarqua’ blés ouvrages qu’on voit de lui dans cette dernière ville sont : la Vierge sur un trône avec des saints il des anges, au musée ; la Délivrance de BéthuUe, le Massacre des innocents, David, Salomon, deux Sibylles, k la cathédrale. Matteo fut le maître de Luca Signorelli.

MATTER V. a, OU tr. V. MATER.

MATTER (Jacques), historien et philosophe français, né à Alt-Eckendrof, près de Saverne (Alsace), en 1791, mort en 1864. Son père, cultivateur aisé, l’envoya au collège de Strasbourg, puis a l’université de Gcettingue et enfin à Paris (1815), où il fréquenta les cours de MM. Boissonade, Lacretelle et Andrieux. En 1816, Matter obtint un prix de l’Académie pour un mémoire sur l’école d’Alexandrie. En 1818, à fut nommé professeur d’histoire au collège de Strasbourg, dont il reçut la direction en 1820, et où à fit en même temps un cours d’histoire ecclésiastique. Son Eistoire du gnosticisme, qui parut en 1828, lui valut le titre d’inspecteur de l’Académie de Strasbourg. En 1832, il fut nommé inspecteur général des études, devin ! inspecteur général des bibliothèques de France (1832), conseiller ordinaire de l’Université et prit sa retraite en 1856. Confiné dans ses études universitaires, s’occupaut exclusivement des emplois qui lui furent successivement confiés, il vit passer plusieurs gouvernements et deux révolutions sans se mêler au mouvement politique. Il appartenait k la religion protestante et inclinait vers la libre pensée. On a de lui de nombreux ouvrages dont les principaux sont : Mémoire sur lu prutection accordée aux sciences, aux belles-lettres et aux arts chez les Grecs (Strasbourg, 1817, in-4o) ; lissai historique sur l’école d Alexandrie et coup d’œil comparatif sur lu littérature grecque depuis Alexandre le Grand jusqu’à Alexandre Sévère (Strasbourg, 1S20, 2 vol. in-S"), ouvrage couronné par l’Institut et refondu sous ce litre : Histoire de l’école d’Alexandrie comparée aux principales écoles contemporaines (Paris, 1840-1844) ; Tables chronologiques pour servir de base à l’enseignement de l’histoire '.cclésiaslique (Strasbourg, 1827, in-8o) ; histoire critique du gnosticisme et de son influence sur les sectes religieuses et philosophiques des six premiers siècles de l’ère chrétienne (Paris, 1828, 2 vol. in-S°) ; histoire universelle de l’Église chrétienne (Strasbourg, 1S28-1S35, et Paris, 1839, 4 vol. in-s°) ; le Visiteur des écoles (Paris. 1832, in-8o) ; De l’influence des mœurs sur les lois et de l’influence des lois sur les mœurs (Paris, 1832-1843, in-8o), ouvrage auquel l’Académie décerna un prix de 10,000 fr. ; histoire des doctrines morales et politiques des trois derniers siècles (Pari- ;, 1836-1837, 3 vol. in-8o) ; De l’affaiblissement des idées et des études morales (Paris, 1841, in-8") ; Schelling et ta philosophie de la nature (Paris, 1842, in-8o) ; De l’état moral, politique et littéraire de l’Allemagne (Paris, 1847. 2 vol. in-8o) ; une Excursion qnostique en Italie (Paris, 1851, in-8o) ; Du’ministère ecclésiastique et de sa mission spéciale en ce siècle (Paris, 1851, in-8o) ; histoire de la philosophie dans ses rapports avec la religion (Paris, 1854, in-12) ; Phtlosophie de la religion (Paris, 1857, 2 vol. in-18). Matter fit aussi quelques traductions pour la Bibliothèque latine-française de Panokoucke. Il a collaboré au Musée des protestants célè-bres, à la lievue de Paris, k la Bévue de législation étrangère, k Y Encyclopédie des gens du monde, au Dictionnaire de la conversation, au Moniteur et au Journal de l’instruction publique, a publié Lettres et pièces inédites ou rarissimes des personnages émineats dans ta littérature et ta politique du x« au xvmo siècle (1846, in-S°) et a édité le Polythéisme romain de Benjamin Constant (1833).

MATTERSDORF, en hongroisNagyz+arton, bourg de l’empire d’Autriche, dans f Hongrie, comitat et k 15 kiiora. O. d’Odenburg ; 4,000 hab. Fabrication de draps et de faïences. Carrières très-abondantes.

MATTEUCC1 (Petronio), astronome italien, né k Bologne vers 170S, mort dans la même ville en 1800, ’ Ami et compatriote de Zanotti, il fit conjointement avec lui des observations sur les comètes de 1739 et de 1744 ; observu lo passage de Mercure en 1786, défont raerabro de l’institut de Bologne et publj», outre divers Mémoires, douze années d éphémérides sous < : e titre : Epkemerides motuum castesHum ex anno 1797 ad annum 1810 (Bologne, 1798, in-4o).

MATTEUCCI (Charles), physicien et houimo politique italien, né à Farli (Romagne) lo