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valait 245gr,896 : il fallait l marc ai demi pour composer la livre, qui n’était que de 12 onces.

Antérieurement au nouveau système de poids et mesures, établi en Suède par la loi du 31 janvier 1855, on employait, outre la livre dite de victuailles, les poids suivants : 10 la livre marc poids de ville (tandstadtwigt, uppstadtwig), pesant 357&r,9 ; 2° la livré marc poids de fer, d’étape, d’entrepôt ou d’exportation (jemwigt, stapelstadtwigt), pesant 340 grammes ; 30 la livre marc des mines (bergtoerioigt), pesant 375gr,7 ; 40 la livre marc poids de fer brut (rajemwigt), pesant 4866r,7 ; la livre marc poids de cuivre brut (rakoppartoigt), pesant 377&r,2.

Dans l’ancienne Vénétie, on se servait du marc, qui était la moitié de la livre dite peso grosso, et dont l’équivalent décimai était 238Br,53 ; il se divisait en 6 onces,

La Westphalie et le Wurtemberg font usage du marc de Cologne, usité en Allemagne (v. cidessus).

Le marc était aussi autrefois une monnaie d’argent qui avait cours en Allemagne, et qui se divisait en huit parties : il en est parlé dans la Bulle d’or de Charles V.

Le marc est encore une monnaie de compte usitée en Danemark • il est le sixième du rigsbankdaler et vaut Ofr. 1683 de France.

Le marc banco, monnaie de compte de Hambourg, valant lfr. 8720, jouit d’un agio de 23 à 25 pour 100 sur le marc courant ; la différence normale est de 83 1/3 pour 100. Le marc courant est une monnaie réelle d’argent, qui vaut lfr. 5279 ; il y a des doubles et de9 sous-multipleS en proportion. Le marc banco portait autrefois le nom de marc lubs à Hambourg comme en Danemark,

En Suède, il y avait, au siècle dernier, des monnaies de cuivre appelées marcs qui valaient environ ï sols 6 deniers de France, en sorte que le pair de l’écu de France de 60 sols était de 24 marcs de Suède.

—Hist.il/ai-c d’or. On appelait ainsi autrefois un droit prélevé en France sur tous les offlces.à chaque changement de titulaire. Il a été établi par Henri III, en remplacement du droit

Su’on prenait pour la prestation de serment, n taxait alors certains offices à 1 marc d’or en espèces et quelques autres à proportion, ce qui, depuis, fut évalué en argent. Les sommes ainsi perçues formaient un fonds destiné à payer les appointements des chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit. Tout titulaire d’un office quelconque devait produire, pour entrer en fonction, une quittance du trésorier du mare d’or. On lit dans Du Cange que, dans les ordonnances de Louis XI, il est déjà fait mention du marc d’or payé par les officiers.

Marc d’argent. Les constituants de 1789, par une déviation fâcheuse aux principes mêmes des droits de l’homme, qu’ils venaient de proclamer, établirent, comme on le sait, des conditions de cens pour l’exercice des droits électoraux, qui ne furent accordés qu’à ceux qui payaient une contribution directe de la valeur locule de trois journées de travail. C’est ce qu’on nomma les citoyens actifs. Par une conséquence naturelle, ils furent amenés à prescrire des conditions plus onéreuses.encore pour les électeurs du second degré (dix journées de travail), et enfin pour les éligibles à l’Assemblée nationale, qui devaient posséder une propriété foncière quelconque et payer une contribution directe équivalente a la valeur d’un marc d’argent, c’est-à-dire environ 54 francs.

Ces conditions d’éligibilité furent vivement combattues par les patriotes. La théorie grossière et contradictoire de n’accorder des droits considérés comme imprescriptibles et sacrés qu’à la propriété, en excluant ceux qui étaient censés ne point contribuer aux charges de l’État, ne pouvait être accueillie favorablement par une génération nourrie des idées généreuses de la philosophie du xvme siècle. Les assemblées populaires et les journaux protestèrent avec énergie, de même que Robespierre et la gauche de l’Assemblée. Parmi les journalistes, Loustalot et Camille Desmoulins tonnèrent surtout avec éclat. Ce dernier demandait éloquemment si, quand le pauvre était appelé à la défense des frontières, on lui demandait ce qu’il payait d’impôt, et si ces citoyens qu’on déclarait passifs quand il y avait à voter, on les déclarerait passifs quand il y aurait à mourir. Et il ajoutait : « Oh 1 prêtres stupidesl prêtres fourbes qui avez voté cette loi, ne voyez-vous pas que Jésus-Christ aurait été inéligible, et que vous reléguez votre Dieu parmi la canaille ! » (Bécolutions de France et de Brabant.)

Loustalot ne fut pas moins vif dans ses critiques :

« Quoi, s’écriait-il, l’auteur du Contrat social, quoique domicilié en France depuis vingt ans, n’aurait pas été éligible !

« Quoi I nos plus dignes députés actuels ne seront plus éligiblesl

■ Quoi I cette précieuse portion de citoyens, qui ne doit qu’à la médiocrité ses talents, son amour pour l’étude, pour les recherches profondes, ne sera pas éligible I ’

« Je m’attends à entendre, dans nos futures assemblées d’électeurs, ce singulier dialogue ; Messieurs, je vous propose de députer à l’Assemblée nationale M..., vous le connaissez ; il suffit de le nommer pour réunir en sa faveur tous les suffrages.

— 11 ne paye pas une contribution d’un marc d’argent.

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— Oui, satisfait d’un modique revenu que lui. ont laissé ses aïeux, ou qu’il a acquis lui-même, il ne s’est occupé que de s’instruire, et il s’en est occupé avec tant de succès, qu’on le regarde comme le meilleur publiciste de l’Europe.

— Qu’importe I il ne paye pas un marc d’argent.

— Il s’est d’ailleurs acquitté, avec autant d’intelligence que d’activité, des diverses fonctions publiques qui lui ont été confiées.

— Tant mieux ; mais il ne paye pas un marc d’argent.

— Daignez vous rappeler que, redevenu simple citoyen, au lieu d’être fier de ses succès, il n’est aucune vertu dont il n’ait donné l’exemple.

— C’est fort bien ; mais il ne paye pas un marc d’argent.

— Vous n’ignorez pas, sans doute, que des princes étrangers ont cherché à l’attirer dans leurs États, en lui faisant offrir des dignités, de la fortune, et que l’amour de la patrie l’a emporté sur ces avantages.

— C’est admirable 1er mais il ne paye point un marc d’argent.

— Savez-vous qu’on peut être taxé pour sa contribution à un marc d’argent, et être un sot et un malhonnête homme ?

Jiois payons un marc d’argent.

— Que les richesses, loin de mettre ’un homme à l’abri de la corruption, ne le rendent souvent que plus avide ?

— Nous payons un marc d’argent.

— Qu’il y a de quoi révolter le reste de la nation de voir que les riches seuls composeront l’Assemblée nationale ; qu’ils feront des lois favorables aux capitalistes et aux grands propriétaires, au détriment des colons médiocres et des ouvriers...

— Nous payons un marc d’argent.

— Qu’il est injuste d’accorder les honneurs et les postes éminents à ceux qui possèdent déjà tous les avantages que procure une haute fortune...

— Nous payons un marc d’argent.

— Et que ceux qui payent un marc d’argent ne méritent pas plus de la patrie que ceux qui, ayant une fortune vingt fois moindre, ne payent que le vingtième de ce marc...

— Nous payons un marc d’argent.

— Que dans un pays où ceux qui, payant un marc d’argent, sont réputés par les lois plus citoyens que ceux qui ne le payent pas, il ne faut espérer ni vertu, ni émulation, ni patriotisme, et, par conséquent, ni représentés confiants, ni représentants dignes de confiance...

— Nous payons un marc d’argent.,

Quoique cette loi ait à peu près tous les inconvénients, sans avoir absolument rien d’utile qui les compense, il sera difficile qu’elle soit revue dans les législatures suivantes, composées de députés au marc d’argent ; elles ne consentiront point k ruiner leur propre aristocratie : c’est beaucoup si le marc ne grossit pas de session en session, et s’il n’établit pas une oligarchie complète à la place de l’aristocratie féodale. » (Révolutions de Paris, n« 17 ; 31 oct.-7 nov. 1789.)

On faisait remarquer encore que, parmi les députés mêmes qui admettaient cette restriction, plusieurs perdaient leur qualité d’éligibles ; que c’était former deux nations, nécessairement hostiles, violer le droit des électeurs à choisir librement leurs mandataires, violer la Déclaration des droits de l’homme, qui disait que la loi devait être l’expression de la volonté générale, et non de la volonté des seuls propriétaires, que tous les citoyens devaient concourir à sa formation ; enfin que tous les citoyens étaient également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents...

Malgré toutes les critiques et toutes les attaques, l’Assemblée, entraînée de plus en plus dans le matérialisme bourgeois, la défiance à l’égard du peuple, le culte de la richesse, persista dans les errements de ce système électoral, qui fut définitivement consacré parla Constitution et resta en vigueur jusqu’à la révolution du 10 août 1792.

MARC s. m. (mar, — L’origine de ce mot est controversée. Ménage le rapporte à l’italien amurca, lie d’huile, bas latin murca, murevm ; mais le changement d’à en a n’est pas fréquent en français. Diez indique de préférence le gaulois emarcum) vigne gauloise peu productive. La suppression de Fe se serait faite dans ce cas comme dans mine de hemina. Chevallet et Soheler rapportent ce mot au germanique : ancien allemand et allemand moderne mark, chair des fruits, pulpe, moelle. M. Littré croit que cette conjecture est la plus plausible. Il remarque d’ailleurs que l’italien amurca, lie d’huile, se ruttache au grec amergâ, qui se rapporte au même radical que le germanique mark, savoir la racine sanscrite marg, tirer, extraire, frapper, battre, racine alliée à la grande racine mar, mourir, qui, au sens actif, veut dire aussi frapper, broyer, etc.). Résidu que l’on trouve après avoir exprimé le suc des fruits, des herbes ou de quelque autre substance : Marc de raisin. Marc d’olives. Marc de noix. Les tourteaux sont le marc exprimé des graines dont on a extrait l’huile. (M. de Dombusle.) Il Se dit absplument du résidu de raisin : Eau-de-vie de marc.

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— Quantité de raisins, d’olives, de fruits qu’on pressure à la.fois : Un petit marc. Un gros marc.

Marc de soude, Résidu de la fabrication de la soude.

— Èncycl. Marc de raisin. Les marcs de raisin contiennent une grande quantité d’alcool, et fournissent successivement : par le pressurage, du vin de marc ; par une nouvelle fermentation avec de l’eau, de la piquette ; par la distillation, de l’eau-de-vie de marc. L’eau-de-vie de marc se fabrique surtout en Bourgogne, et se consomme en partie sur place, en partie à Paris. On pourrait croire ensuite le résidu complètement épuisé, il peut encore rendre des services à l’agriculture. « Dans la Côte-d’Or, dit M. de Vergnette-Lamotte, le marc de raisin est répandu sur toute la surface du sol, là où la vigne manque de vigueur. Son effet est très-prononcé sur la végétation. On l’emploie dans une forte proportion (environ 20,000 kilogr. par hectare).» M. Henri Mares nous apprend que l’on emploie aussi le marc de raisin dans les vignes du midi de la France. « Quand on l’emploie directement comme engrais, on en met une corbeille de 8 kilogrammes par souche, soit 35,000 kilogrammes par hectare. Comme les marcs sont riches en azote et en potasse, une pareille fumure rend au sol une masse importante d’éléments favorables à la vigne. Le marc de raisin est un peu moins riche en alcali que le fumier de ferme normal, mais sa richesse en azote est plus que double. Comme on en donne à la terre, dans une seule fumure, un poids très-considérable, on l’enrichit considérablement. Cependant, aux yeux des praticiens, le marc de raisin passe pour un engrais médiocre. Cette opinion ne m’a jamais paru fondée, car, dans mes terres, les vignes fumées avec du marc de raisin ont donné de remarquables produits. Mais ce qui pourrait expliquer jusqu à un certain point la réputation médiocre du marc de raisin comme engrais, c’est qu’il se décompose lentement et qu’il ne pousse pas kla végétation ligneuse et foliacée comme les engrais dont la décomposition est plus prompte. Il sera avantageux, lorsqu’on pourra disposer d’une grande quantité de marc, d’en fumer successivement toutes les terres des vignobles, surtout les plus productives. Ou pourrait encore s’en servir pour enrichir les fumiers de ferme dont on dispose, en les répartissant sur ieurs masses en couches horizontales, qu’on tranche verticalement, et qu’on mélange ensuite en chargeant les charrettes. Il sert ainsi à fumer de plus grandes surfaces puisqu’il n’est employé, comme les fumiers, qu’à la dose de 22,000 kilogrammes par hectare, au lieu de 35,000. •

Les marcs de raisin servent d’ailleurs à fumer toute espèce de terre. Les cultivateurs d’Argenteuil assurent qu’ils sont précieux pour les figuiers. Dans beaucoup de vignobles, on les garde pour les pourceaux, les pigeons, les poules ; on les fait sécher pour en retirer les pépins, qui possèdent, dit-on, la vertu d’engraisser les chevaux. Aux environs de Montpellier, on les conserve pour la fabrication du vert-de-gris ; ailleurs, par l’aération, on les fait aigrir, et on en tire du vinaigre par une pression vigoureuse ; en les brûlant, on peut en obtenir de la potasse : 195 kilogrammes peuvent produire 24 kilogrammes de cendres, qui produisent elles-mêmes 5 kilogrammes d alcali.

Des essais d’alimentation des moutons au moyen du marc de raisin ont été tentés avec succès dans le département de la Drôme. Dé cette expérience il est ressorti que, à poids égal, le marc de raisin est plus nourrissant que le fourrage de la meilleure qualité. Au bout de trois mois de cette nourriture, les moutons avaient gagné, en moyenne, S kilogrammes par tête. On leur avait donné à chacun un demi-kilogramme de marc au milieu de la journée et du fourrage le matin et le soir. Voici comment il convient d’opérer pour conserver le marc frais jusqu’au moment où les troupeaux quittent l’étable pour aller parquer dans les champs : au sortir du pressoir, on étale le marc par couches que l’on pile et entasse -dans des tonneaux ouverts. Les tonneaux une fois remplis, on replace les fonds, et l’on coule dessus une couche de plâtre, afin d’intercepter l’air et d’empêcher ainsi la fermentation. Dernière recommandation : Ne donner aux moutons qu’un seul repas d’un demi-kilogramme de marc par jour ; une plus forte ration les échaufferait. À la suite de ce repas, les moutons se couchent et demeurent dans un état de quiétude très-favorable à l’engraissement. Dans quelques localités du Midi, on en nourrit les mulets pendant l’hiver, en ayant soin de le mélanger avec de la paille.

Au sortir du pressoir, le marc est aplati, dur, en forme de mottes ; dans quelques endroits, ces mottes, que l’on fait sécher, alimentent le feu, en hiver, comme des mottes de tan.

Dans la plupart des pays vignobles, le marc est considéré comme un fortifiant très-actif contre les douleurs rhumatismales, les anciens efforts, les suites de ruchitisme, les faiblesses de jambes et de reins. On prend ce bain en enfouissant la partie malade dans un tas de marc on fermentation ; cette sorte de bain excite une sueur très-abondante.

En Italie, on sépare du marc les pépins du

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raisin par des lavages à l’eau ; on fait sécher ces pépins, on les broie au moulin et on en obtient une huile aussi bonne à manger que l’huile de noix, mais que l’on emploie plus communément pour la lampe et pour la tannerie.

Marcs de pommes et de poires. * Les marcs de pommes et de poires, qui ont servi à la fabrication du cidre ordinaire et du poiré, restent très-souvent sans emploi, dit M. Joigneaux. Cette perte est d’autant plus regrettable qu’ils constituent l’engrais naturel des vergers. On les rebute, nous le savons, parce qu’ils sont très-acides et que, dans cet état, ils peuvent contrarier la végétation. La remarque est juste ; mais comme il est très-facile de détruire cette acidité, il nous paraît plus convenable de triompher de l’inconvénient que de reculer devant lui. Dès qu’on voudra se donner la peine de mélanger les marcs de pommes et de poires avec de la chaux, ou avec des cendres de bois, ou avec des fumiers de ferme, on réussira certainement à corriger les défauts de cet engrais végétal. Ce conseil a été publié souvent, mais jusqu’à cette heure il n’a été suivi que de loin en loin.

« Selon nous, le meilleur mode d’emploi des marcs ainsi préparés serait de les enterrer au pied des arbres par un léger labour, aussitôt après ta chute des feuilles. Il né" serait pas nécessaire de les étendre sur une large surface, attendu que les racines des arbres sont, pour ainsi dire, des drains naturels qui conduisent les liquides entre terre et bois jusqu’à leurs extrémités. »

Les marcs de pommes et de poires peuvent, en outre, suppléer aux fourrages ; mêlés à un peu de farine ou de son, ils servent à nourrir, en hiver, les vaches et les cochons ; séchés, ils fournissent des mottes à brûler dont les cendres sont d’excellente qualité.

MARC (saint), un des quatre évangélistes, né dans la Cyrénaïque, Juif selon quelques autres. Il fut le compagnon de saint Pierre et le suivit dans tous ses voyages. On lui attribue la fondation de l’Église d’Alexandrie. La tradition rapporte qu’il fut mis à mort par les idolâtres, à Sérapis, l’an 68 de notre ère. Les Vénitiens, qui l’ont pris pour leur patron, prétendent posséder son corps, Un grand nombre d’autres villes croient également posséder ses reliques. L’Évangile qu’on a sous son nom, et qui paraît avoir été originairement écrit en grec, est un des quatre qui, vers la fin du rve siècle, ont été déclarés seuls authentiques. Marc est le plus complet des évangélistes pour le récit des miracles et des paraboles de Jésus-Christ. Le lion est l’emblème de saint Marc, ce qui fit que les Vénitiens prirent un lion ailé comme symbole de leur république. On attribue à ce saint, que l’Eglise honore le 25 avril, une liturgie en usage dans l’Église d’Alexandrie.

— Iconogr. Comme les autres évangélistes, saint Marc est ordinairement représenté portant un livre ouvert ou fermé, et quelquefois tenant une plume. Son attribut principal est le lion Assez souvent il est figuré avec une barbe épaisse et le front chauve ; c’est ainsi qu’Albert Durer l’a peint dans sa célèbre série des Quatre apâlres, que possède le pinacothèque de Munich. Dans un tableau du Louvre, qui est attribué à G. Penez, élève de Durer, saint Marc est assis, accoudé sur un livre à fermoir, ouvert sur une table où sont posés un sablier et une carafe avec des fleurs ; il montre de la main droite une feuille de papier à moitié déroulée qui est devant lui sur une autre table, à côté d’une tête de mort, d’un encrier, d’une plume et d’une paire de lunettes ; derrière révangéliste est son lion ; au fond, une fenêtre s’ouvre sur la campagne. Nous décrivons ci-après les ndmirables figures de Saint Marc, l’une peinte par Fra Bartolommeo, l’autre sculptée par Donatello, qui toutes deux se voient à Florence, Au musée de Montpellier est un Saint Marc du Caravage, tenant un livre ouvert et une plume, et ayant les yeux fixés au ciel. L’Académie des beaux-arts de Venise possède une belle figure de cet évangéliste, peinte par Bonifazio ; près de lui est le lion. Giulio Bonasone a gravé, d’après Pierino del Vaga, un Saint Marc assis. Au musée de Madrid est un tableau de Ribalta, représentant Saint Marc et saint Luc, qui semblent discuter sur un passage des Écritures. La pinacothèque de Venise a une peinture d’Andréa Busati, qui représente Saint Marc assis sur un trône, entre saint André et saint Bernar • din de Sienne. Dans un tableau d’Andréa Mtintegna, qui a fait partie des collections du comte d’Uceda et du marquis do Salamunca, saint Marc, assis dans une niche en pierre, est vêtu d’un pourpoint de velours grenat, garni d’une riche passementerie ; il a une épaisse chevelure noire et une barbe touffue, et il est accoudé sur le devant de la niche, où est un missel doré ; son visage est empreint d’une rare énergie. Au château de Versailles, dans l’antichambre de la Reine, est un plafond de PaulVéronèse qui représente Subit Marc couronnant les Vertus théologales. Des statues de cet évangéliste ont été exécutées par une foule d’artistes, notamment par Jos. Albrier (gravé par Jean Bein), par Foyatier (cathédrale d’Arras), etc. Uu peintre de l’école romantique, Louis Boulanger, t exposé au Salon de 1833 un Saint Mare