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exacte, mais elle est plus curieuse qu’utile, et je ne connais aucun astronome qui l’ait employée, pas même l’auteur. « Elle l’a été depuis, de nos jours. On est tout étonné qu’elle n’ait pas été mise en pratique de tout temps, car elle se présente si naturellement que celui qui écrit ces lignes, chargé inopinément d’un cours de cosmographie, et netrouvantaucune indication dans les ouvrages élémentaires, la réinventa et la donna à ses élèves comme habituellement suivie, ce qui, du reste, n’était pas exact. Cetie méthode consiste à faire porter exclusivement les ’observations sur l’étoile qui passe exactement au zénith du lieu. (Il n’est pas difficile de trouver un poste d’observation tel qu’une étoile assez brillante passe à son zénith.) Lorsque cette étoile se trouve à une hauteur apparente égale à la hauteur apparente du pôle, elle forme avec le pôle et le zénith un triangle équilatéral dont on connaît l’angle formé au point zénithal. En résolvant ce triangle, on a la distance zénithale vraie du pôle. À quelque hauteur qu’on observe ensuite la même éioile, on connaît, dans le triangle qu’elle forme alors aveu le pôle et le zénith, la distance «P vraie, l’angle P«et !a distance eP vraie, qui est égale a «P. En résolvant ce triangle, on a la.distanca ze vraie, en la compara tu à la distance observée ou à la réfraction. Tête Sont les éléments de la méthode, qu’on peut du reste modifier de bien des manières. On l’emploie aujourd’hui avec la complication qu’entraîne le défaut d’étoile passant exactement au zénith de l’observatoire ; car le déplacement des instruments n’est pas une opération aisément réalisable.

Maraldi est l’un des premiers astronomes français qui calculèrent les orbites des comètes suivant la bonne méthode. ■ 11 fut, dit Delambre, un astronome laborieux et estimable. Observateur assidu de tous les phénomènes, il ne se contentait pas de les calculer, il cherchait à les faire servir k perfectionner les théories, et son nom sera toujours cité avec honneur. »

MARAL1E s. m. (ma-ra-ll). Bot. Genre de plantes, de la famille des araliacées, établi pour des arbustes de Madagascar.

MA H A.MAO, type grotesque de danseur florentin du xvte siècle, dont le portrait peu flatté nous a été transmis par Cuilot. Maramao était un très-petit homme, matassin en tablier, qui avait pour mission, dans les représentations d’alors qui rappelaient les danses fescennines.de poursuivre Cardoni, sorte de Pourceaugnac.

MARAMÉ s. in. (ma-ra-mé). Voile de soie que portent les femmes roumaines, et qu’elles tissent et brodent elles-mêmes.

MARÂN (Guillaume), jurisconsulte fiançais, né à Toulouse en 1549, mort dans la même ville en 1621. Pendant près de quarante ans, il enseigna le droite l’université deToulousè. Lorsque le capucin Auge de Joyeuse se mit à la tète de la Ligue dans le Languedoc, Martin fut envoyé à Rome pour demander au pape qu’il fût relevé de ses vœux. À son retour, il tomba entre les mains de corsaires algériens, mais fut bientôt rendu k la liberté grâce k la rançon que paya pour lui la province de Lailguedoc. Ses principaux ouvrages sont : De antecessorum detectu (1617, in-fo !.) ; De squitate et juslilia (1G22, in-4o) ; Paratitla in XLJIpriores Digesti Ubros (1628, in-fol.).

MARAN (Prudent), théologien et bénédictin français, né à Sézanne, dans la Brie, en 1683, mort à Paris en 1762. Très-versé dans la connaissance des saintes Écritures et des Pères, il devint un des membres les plus savants de la congrégation de Saint-Maur. Son opposition à la bulle Unigenitus le fit exiler de Paris à Corbie, puis à Pontoise. Par la suite, il vint habiter la maison des Blancs-Manteaux, où il mourut. Nous citerons parmi ses ouvrages : Dissertation sur les semi-ariens (Paris, 1122) ; la Divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ prouvée contre les hérétiques et les déistes (Paris, 1751, 3 vol. in-12) ; la Doctrine de L’Écriture et des Pères sur les guérisons miraculeuses (Paris, 1754) ; les Grandeurs de Jésus-Christ et la défense de sa divinité (Paris, 1756).

MARANA (Jean-Paul), historien italien, né a Gènes en 1642, mort en 1693. Il subit, dans sa ville natale, une détention de quatre ans, pour avoir refusé de révéler le complot du comte délia Torre, dont le but était de livrer Savone au duc de Savoie. Accueilli en France et pensionné par Louis XIV, il publia une Histoire de la conjuration du comte délia Torre (1682), puis rit paraître l’Espion du Grand Seiyneur dans les cours des princes chrétiens, revue piquante des affaires de l’Europe depuis 1637 (Paris, 1684 et Suiv., 6 vol. in-12), qui eut près de vingt éditions, et n’a aujouid hui d’autre mérite que d’avoir fourni à Montesquieu l’idée de ses Lettres persanes. On lui doit, en outre : les Evénements les plus importants du règne de Louis le Grand (Paris, 1688) ; Entretiens d’un philosophe et d’unsolttaire sur plusieurs matières de morale et de littérature (Paris, 1696),

Maraun (les) ; roman, par H. de Balzac.

V. ETUDBS PHILOSOPHIQUES.

HAKANDB (Léonard dis), théologien français qui vivait au xvao siècle. Après avoir été commis au greffe, il entra dans les ordres, devint aumônier et conseiller du roi, et com MARA

posa plusieurs ouvrages, pour la plupart de controverse religieuse. Nous citerons de lui : Morales chrétiennes du thénlogien français (Paris, i vol. in-fol.) ; la Clef des philosophes ou A brégé "curieux et familier de toute la philosophie (Lyon, 1647) ; le Théologien français (Paris, 1651, 7 vol. in-fol.) ; la Question de fait et de droit touchant Jansénius, traitée par le droit et par le fait (Paris, 1661, in-4o), écrit dans lequel il attaque vivement les jansénistes ; la Clef de saint Thomas sur toute la Somme. (Paris, 1668, 10 vol. in-12).

MARANDER v. a : ou tr.’ (ma-ran-dé). Pêche. Mettre à la nier, en parlant des appelets. Il Raccommoder, en parlant des filets.

MARANE S. m. V. MARSAN.

MAKANELLO, bourg et coram. du royaume d’Italie, province, district et a 16 kilom. S. de Modène ; 2,873 hab.

MARANtiOiNl (Jean), antiquaire et biographe italien, né à Vicence en 1673, mort en 1753. Ii devint chanoine à Agnani, puis protonotaire apostolique à Rome. On lui doit, entre autres ouvrages : Thésaurus parochorum (Rome, 1726-1727, 2 vol. in-4o), ouvrage plein de savantes recherches ; Délie cose gen~ tilesche e profane transporlate ad uso ed al ornamento délie chiese (Rome, 1744, in-4o) ; Chronologiaromanorumpoiitifiewnsuperstesin pariele australi basiiica : Sancli Pauli apostoli Osliemis ; Délie memorie sacre e profane dell' anfiteatro Flavio di Iioma (1746, in-4<>), dissertation curieuse et recherchée.,

MARANHAO (pROVINCU dk), division administrative de 1 empire du Brésil, auN.-E., entre ° 2û’-10° 50’ de latit. S., et entre 430 5o’-5l° delongit. O. Elle est baignée au N. par l’océan Atlantique, bornée àl’O. par les provinces de Para et de Goyaz, au S. par celle de Goyaz, enfin à l’É. par celle de Piauhy ; 1,000 kilom. sur 700 ; 360,000 hab. Chef-lieu, San-Lùis de Maranhao. Le sol de la province de Maranhao, plat dans le N. et montagneux au S., est généralement fertile. Parmi les productions naturelles, qui sont innombrables, on remarque le eaju, la carnariba, le cacao, l’ipécacuana, les mangles, les jaboticabas, la vanille, le gingembre, etc. On trouve dans cette province des mines d’argent, d’or et de fer. Le climat est alternativement et souvent simultanément chaud

et humide. Les vents d’ouest, passant sur d’immenses forêts marécageuses, se chargent de particules qui, en quelques endroits, rendent l’air malsain ; mais cette cause d’insalubrité est naturellement combattue par la quantité d’aromates dont l’odeur balsamique se répand souvent même au delà du rivage et est parfois reconnue au large par les navires. La maladie dominante de la province de Maranhao est la grippe, qui règne, mais sans intensité, pendant les six premiers mois de l’année. Les autres maladies sont : les hydropisies abdominales, les lièvres intermittentes simples", les dyssenteries et les rhumatismes. Les principales tribus sauvages qui habitent la province de Maranhao sont celles déGunjajavas, Timbiras, Matteiros, Caractegès, Gaviôes, Manajos et Gamellas. L’administration provinciale les a divisées en quinze directions, pour l’instruction religieuse qui leur est donnée et pour la civilisation vers laquelle on travaille à les amener, par les habitudes sédentaires que la vie agricole fait contracter. Les plus importants cours, d’eau sont : le Rio Mearim et le Rio Itapicuru do Norte. Il existe dans cette province cinquante écoles primaires de garçons et vingt-deux de filles. Le règlement pour l’instruction primaire puait d’une amende do 10,000 reis les parents qui n’envoient pas leurs enfants à 1 école. Mais cette pénalité rencontre de nombreuses difficultés d’application. Dans la capitale de la province, il existe un lycée fréquenté par cent dix ou cent vingt élèves. Outre ces établissements d’instruction publique, on trouve dans la province, établis et tenus par des particuliers, quatre collèges d’instruction primaire et secondaire pour les garçons et deux pour les lilles. Il existe également une bibliothèque p-ibliquequi possède près de deux mille volumes. Un hôpital, qui reçoit les malades et recueille les enfants exposés, est établi à Maranhao, ainsi qu’un asile pour les orphelins et un hôpital militaire. L’établissement de colonies lormées par des Européens ne date, dans la province de Maranhao, que de l’année 1853. Le coton forme la branche la plus importante des produits agricoles. De-puis quarante ans, la production en a diminué considérablement ; de 53,046 sacs, pesant 375,807 arrobas, qu’elle était en 1821, en moyenne, elle n’est plus aujourd’hui que de 41,335 sacs, du poids total de 263,683 arrobas. La récolte du riz a diminué d’une manière encore plus considérable que celle du coton. Ce produit, qui, en 1821, a donné 66,8S9 sacs du poids de 347,262 arrobas, est tombé, pendant les trois années 1857 à 1859, à une moyenne de 14,396 sacs pesant 93,772 arrobas. La productiondu sucre s’est considérablement augmentée et atteint aujourd’hui 81,834 arrobas, sans y comprendre la consommation du pays. La navigation au long cours est peu importante. Tous les navires destinés k ces voyages sont étrangers au Brésil ou à la province, qui n’en compte que deux de cette nature. La navigation côtière ou fluviale emploie •vingt et une barques et deux vapeurs, occu MARA

pant environ deux cents personnes. On trouve dans la province : une fonderie de fer, un atelier de construction de machines, deux fabriquesde savon, des distilleries d’eaude-vie, etc., etc. Les principales villes sont : Sào-Luis de Maranhao, capitale ; Paço do Humiar, Sào-Joaquim do Bacanga et Sào-Joâo-Baptista de Vinhaes, dans l’Ile de Maranhao ; Alcantara, Brejo, Buriti, Caxias, Chapada, Codo, Coroata, Guïmaraes, Icatù, Itapicuru-Mirim, Manga, Miarim, Passagera-Franca. Pastos-Bous, Riachao, Rosario,

Santa-Helena, Sào-Bento, Tury-Assu, Tutoya et Viana, sur le continent.

MARANHAO ou MARANHAM, lie du Brésil, clans l’océan Atlantique, entre les baies de San-Marcos h. l’O. et de San-José h l’E., vis-à-vis de l’embouchure de l’Itapicuru et du Miarim ; 60 kilom. sur 35 ; 40,000 hab. Elle forme une comarca de la province de Maranhao. La température y est délicieuse, et, toute l’année, les jours y sont presque égaux aux nuits. Le sud de l’Ile, assez élevé, est arrosé par plusieurs cours d’eau, dont les principaux sont : le Rio de Sào-Franeisco ou Rio-do-Anil, le Rio-Angelim, le Riu-Anodimba, le Rio-Bacanga, qui se jette dans la baie au S. de San-Luis, le Rio-Batntaa, le Rio-Cumbico, le Rio-Tutim. le Rio-das-Bicas, le Rio-Guarapiranga, le Rio-Jaguarima, le Rio-Maioba, le Rio Sào-Joâo, la Rio-Tapnri-Acu et le Rio-Vinhaes. Le printemps y est pour ainsi dire éternel. Les arbres sont toujours verts ; les fleurs et les fruits se succèdent sans interruption. Les vents impétueux, les tempêtes, les brouillards, la sécheresse et le froid y sont inconnus, et la température est à peu près invariable. La saison des pluies marque seule l’hiver. Pendant cette saison, les orages sont fréquents, particulièrement pendant les mois de février, mars et avril, mai et quelquefois juin. Les éclairs sont presque continuels et ht foudre gronde pour ainsi dire sans interruption. Les plantes et les animaux sont les mêmes que ceux du continent.-On y trouve du cristal, de l’ambre, de la chaux et de l’argile. Cette Ile appartint successivement aux Français, aux Hollandais et aux Portugais. Le golfe de ce nom forme une échancrure d’environ 50 kilom. dans les terres. L’entrée O. est la plus fréquentée. Le canal qui sépare l’Ile du continent est assez large, mais hérissé de récifs. 11 porte le nom de Rio-de-Marquito ; il a 43 kilom. du N.-K. au S.-’J. et 30 kilom. dans sa plus grande largeur. L’Ile Maranhao est la clef de toute la province de ce nom ; du côté de l’Océan, cette province est inabordable, à cause des sables et des récifs dont elle est entourée. La côte du continent est également dangereuse et garnie de marécages où croissent seulement des mangliers, et où le sol est si mouvant qu’on peut en beaucoup d’endroits se perdre dans une sorte de vase molle qu’habitent seuls des ocypodes, des gécarcins et d’autres espèces de crabes ou de reptiles hideux. Ces obstacles rendent impossible toute tentative de débarquement et toute chance de pénétrer dans la province sans passer par l’île de Maranhao.

MARANHAO (SAN-LUIS DE), villa forte du Brésil, dans l’île de sou nom, à l’O., ch.-l. de la prov. de Maranhao, h 2,200 kilom. N. de Rio-Janeiro, par 2" 30’ de latit. S- et 460 3G’de longit. O. ; 30,000 hab. Elle fut fondée par les Français, en 1612, au confluent du Rio-Bocanga et du Rio-do-Anil. Elle est, depuis 1676, le siège d’un évêché. Maranhao est aujourd’hui défendue par trois forts qui portent les noms de San-Marcos, Santo-Antonio-da-Barro ou Ponta d’Area et San-Luis.

On y remarque plusieurs églises, dont la plus remarquable est la cathédrale, bâtie par les jésuites et dédiée à Notre-Dame des Victoires. Les autres édifices les plus importants sont : le théâtre, qui passe pour un des plus beaux du Brésil ; le palais épiscopal ; la maison municipale ; le palais de l’Assemblée ; le séminaire ; le lycée ; l’abattoir, etc. Des bateaux à vapeur partent de cette ville pour Guimaraes, Tury-Assu, Bragança, Vigia, Acaracu, Granja et Parahyba. Le port ne peut guère recevoir que des navires d’un faible tirant d’eau. Le commerce, assez étendu, consiste surtout en riz, coton, eaude-vie, plantes médicinales, huiles diverses.

MARAN HAYA, Ile de l’empire du Brésil, dans l’Atlantique, sur la côte de la province de Rio-Janeiro, au S.-E. de la.baie d’Agrados - Reys, par 23° 5’ de latit. S. et 46» 15’ de longit. O. Elle mesure 44 kilom. de l’E. à l’O., sur 4 du N. au S. Culture de la canne à sucre.

MARANISCH s. m. (ma-ra-nich). Linguist. Dialecte arabe parlé jadis dans la plus grande partie de l’Espagne par les Arabes qui dominaient le pays et par les chrétiens les plus instruits. Il On l’appelle aussi mozarabe.

MAUANO MAUC1IESATO, bourg et comm. du royaume d’Italie, province de la Calabre Citéneure, district et à 17 kilom. de Cosenza ; 3,218 hab.

MARANO DI NAPOU, ville du royaume d’Italie, province de Naples, district et à 8 kilom. N.-E. de Pouzzolcs ; 6,805 hab.

MAUANO SUL PANARO, bourg et comm. du royaume d’Italie, province et district de Modène ; 2,336 hab.

MARANO Y1CENT1NO, bourg et comm. du

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royaume d’Italie, province de Vicence, district et mandement de Thiene ; 2,073 hab.

MARANOLA, bourg et commune du royaume d’Italie, province de la Terre de Labour, district et mandement de Gaete ; 2,053 hab.

MARANS, ville de France (Charente-Inférieure), ch.-l. de cant., arrond. et k 23 kilom. N.-E. de La Rochelle, sur la Sèvre mortaise, k 6 kilom. de l’Océan ; pop. aggl., 3,020 hab, ; pop. tôt., 4,284 hab. Port de commerce ; consulats étrangers. Commerce de grains, bois, bestiaux, volailles. Le mouvement du porten 1865, a présenté les résultats suivants, entrées et sorties réunies : 708 navires, jaugeant ensemble 33,000 tonneaux. Au moyen âge, Marans était une place forte défendue par les marais aujourd’hui canalisés qui l’entourent. Henri IV s’en empara en 1588, alors qu’il n’était encore que roi de Navarre. Depuis 1043, un territoire d’environ 40,000 hectares, d’une extrême fertilité, a été conquis sur les eaux. Un canal de ceinture, appelé, du côté de Luçon, canal des Hollandais, parce qu’il fut creusé par des ingénieurs de cette nation, circonscrit d’abord tout le murais. D’autres canaux(défendus contre les inondations par dû lurtes digues nommées bots, se dirigent vers la Sèvre mortaise et se déversent, au N. de cette rivière, dans un large canal latéral, qui s’étend des environs de Muillezais à l’anse de Brand. D’innombrables petits canaux débouchent dans les grandes artères ou portent directement leurs eaux à la mer. Enfin les deux rivières de l’AuJze et de la Vendée se jettent dans la Sèvre niortaise, en passant au-dessus du canal latéral par deux beaux ponts-aqueducs. Ces ingénieux travaux ont rendu productifs des marais malsains, et le pays, sillonné de canaux qui servent dévoie de communication, a tout à fait l’aspect d’un district de la Hollande.

MARANSIN (le). V. MaRENNBS (pays de).

MARANSIN (Jean-Pierre, baron), général français, né à Lourdes (Hautes-Pyrénées), mort à Paris en 1828. Il s’engagea eu 1792 et adressa aux jeunes gens de sou département une lettre pleine d’énergie dans laquelle il les appelait à la défense de la patrie, ce qui le fit élire capitaine par acclamation. Maransin se distingua en Espagne, surtout à Sarra, a Urdorch et à Yrati, où il brûla les magasins de la marine. Après avoir été passugèrement employé en Vendée, il passa en 17y5 à l’armée du Rhin, s’empara de la li^rne de circonvallation que les Autrichiens avaient

établie autour de Kehl, défendit, à la tête de 20U hommes, les ouvrages n’Herlering attaqués par quatre bataillons de grenadiers hongrois, puis, à l’armée du Danube, eu 1799, fut promu au grade de chef de bataillon, passa la Limatto avec intrépidité, et culbuta les Russes dans une affaire brillante qui lui « valut une lettre flatteuse de Massèna. (Quelque temps après, il s’empara de Schatfhouse ; il prit part aux différentes actions qui précédèrent la bataille de Hohenfinden. Maransin fut du petit nombre de militaires qui se prononça contre le consulat à vie, vote en faveur do Konaparte ; il devint néanmoins major et colonel. Sous Junot en Portugal, se trouvant à, Matola dans l’Alentejo, avec 1,600 hommes seulement, en présence d’une population hostile et de 5,000 Anglais qui s’avançaient sur lui avec Spencer, il tenta un coup d’audace, marcha sur Béja qu’il emporta d’assaut, sans artillerie, quoiqu’elle fut défendue par 4,000 miliciens. Ce succès inouï pacifia la province, ’ et Maransin put gagner Lisbonne. Le général Junot le salua, à cette occasion, du surnom de llrave de» bnm. Nommé général de brigade et charge de 1’urtilterie de la Ronda, il battit Gonzalès et força Ballesteros à se jeter eu Portugal et Zayas à se rembarquer ; blessé grièvement à Albuera, il défendit avec succès la province de Malaga, dont il était gouverneur, contre Ballesteros, qu’il défit complètement à Tartama (16 février 1812). Il commanda, en qualité de général de division, i’avant-garde de l’armée française à la bataille de Victoria, et résista pendant quatre heures avec acharnement ; il culbuta le général Hill au col do Maâa, et se distingua à la bataille de Toulouse (10 avril 1S14). Après l’abdication de Napoléon, Maransin fut nommé chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d’honneur ; mais, ayant accepté aux Ceiu-Jours un commandement du gouvernement impérial, il fut destitué en 1816 et emprisonné durant quatre mois à Tarbes. Il fut mis à la retraite en 1825.

MARANTA (Barthélemi), écrivain et botaniste italien, né à Venosa (Basilicate), mort à Naples. Il vivait au xvie siècle, étudia la médecine et la botanique, compléta son instruction par des voyages et s’adonna à la culture des lettres. Sas principaux ouvrages sont : Methodus cognuscendorum medicamentorum simpticium (Venise, 1569, in-4»), traité de botanique fort estimé lors de son apparition ; Lucullianarum quxstionum libri V (Uàlc, 1564, in-fol.) ; Délia teriaca e det mitridate (Bàle, 1571, in-4").

MARANTACÉ, ÉE adj. (ma-ran-ta-sé — rad. marunte). Qui ressemble à la marante.

— S. f. pi. Bot. Tribu de cannées ayant pour type le genre marante.

MARANTE s. f. (ma-ran-te). Bot. Genre de plantes, de la famille des cannées : Les marantes présentent une structure étrange qu’il