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qu’une nouvelle édition augmentée de l’ouvrage du Père Dubreuil, et les additions de Malingre sont loin de lui donner plus de prix ; les Annales de la ville de Paris, depuis sa fondation (Rouen, 1640, in-fol.}, ouvrage ma ! écrit et peu exact mais dans lequel on trouve des particularités intéressantes ; le Journal du règne de Louis XIII, etc. (Paris, 1646, in-8«) ; liecueil tiré des registres du parlement, concernant les troubles qui commencèrent en 1588 (Paris, 1652, in-4o), etc.

MALINGRE (Pierre-François), poBte et lit’ térateur français, né en 1756, mort h Paris en 1824. Il professa l’histoire et la géographie, puis obtint un emploi à la Bibliothèque royale. Nous citerons de lui : Mémorial anglais ou Précis des révolutions d’Angleterre .jusqu’à nos jours, en vers (1796, in-S°) ; Ode sur le premier consul (1802) ; le Duel de Niort ou Histoire d’un plaisant mariage, poëme (1803) ; Cours élémentaire et préparatoire de géographie, en vers (Paris, in-l°).

MALINGRERIE s. f. (ma- !ain-gre-rî — rad. malingre). État maladif : Ces divins anges à gui je n’ai pas l’honneur d’écrire de ma main, attendu que je suis retombé dans mes malin- GRERIES. (Volt.)

MAL1NGREUX, ETJSË adj. (tna-lain-greu, eu-ze). Malingre. Il Vieux mot.

— Substantiv. Personne malingre : Tiens/ ce malingueux qui demande l’aumône l (V. Hugo.) " MAL1NOWSKI (Joseph), hébraîsant polonais du xvio siècle. On ne sait rien sur sa vie et. il n’est connu que par ses ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Mynhagim, recueil de prescriptions relatives au service divin, qui a servi longtemps de règle aux cantates polonais et lithuaniens ; Iùtsour Inian hanhkliitah ou Abrégé des prescriptions pour regorgement des animaux, extrait do 1 ouvrage caraïto Adderet Etiyahou, et imprimé à Vienne en 1830, avec deux autres opuscules earuïtes : Dod Afordechai et Orach Cadikim ; lla-elcf Lécha (Mille pour toi), prière composée de 1,000 mots, commençant chacun par la lettre alef ox A. Isaac de Luckajointà cette prière un beau commentaire intitulé ; JCbod Elohim. Maiinowski a laissé en manuscrit plusie.urs autres ouvrages.

MAL1NOWSKI, philologuo polonais, né dans le grandrduché de Posen en 1803. 11 embrassa l’état ecclésiastique et devint chanoine à Komorniki, où il mit à profit ses loisirs pour cultiver la littérature et se livrer h des études de philologie comparée sur la langue polonaise et les divers idiomes slaves. Malinowski est un remarquable érudit, un écrivain infatigable, qui a écrit des traités et desdissertationsd’une haute importance. Nous citerons notamment : Principes et règles générales de l’orthographe polonaise ; Méthode pour apprendre les principes de la langue polonaise (Posen, 1861) ; la Prosodie polonaise (Posen, 1858) ; Traité philologique sur les langues slaves (Posen, 1859), etc.

MAL1NSKI (Gaspard), médecin polonais de la fin du xvio siècle. Il lit ses études médicales à Strasbourg et y fut reçu docteur en 1575. Cette même année il publia, sous le titre étrunge de latroiheologomicomachia, un Iiofime dans lequel il célèbre l’importance et a noblesse de la médecine et attaque les détracteurs de cet art. De retour dans sa patrie, il fut nommé professeur à l’Académie de Zamosc, et pratiqua, en outre, avec succès dans cette ville. On lui doit encore un grand nombre de pièces de vers latins.

MALINSKI (Paul), sculpteur polonais, né dans la Bohême, mort à Varsovie en 1853. Il commença ses études artistiques à l’École des beaux-arts de Prague, alla en 1810 suivre les cours de l’Académie de Dresde, et, six ans plus tard, se rendit à Varsovie, où le comte Stanislas Zamojski le chargea des travaux de seulptura de son palais. Le plus remarquable de ceux qu’y exécuta l’artiste est une longue frise composée de vingt-sept figures et représentant le Triomphe de Bac* chus, qui lui valut d’être nommé professeur de sculpture à Varsovie. En 1820, il suivit Thorwaidsen en Italie et travailla pendant trois ans sous sa direction à Rome, à Naples et à Florence. De retour à Varsovie, qu’il ne quitta plus, il y exécuta un grand nombre d’œuvres pour des édifices publics ou pour des particuliers. On cite comme l’une de ses œuvres les plus remarquables un Cupidon sur un char traîné par des cygnes, en marbre de Carrare.

MALINTENTIONNÉ, ÉE adj. (ma-lain-tansi-o-né — de mai et de intentionné). Qui a des intentions mauvaises, méchantes, coupables : Je crois pouvoir protester contre les froids plaisants et les lecteurs malintentionnés. (La Bruy.)

— Substantiv. Personne qui a de mauvaises intentions : Défiez-vous des malintentionnés.

MAL1PIERA (Olympia), femme poBte italienne ; morte en 1559. Elle était fille de Léonard Malipieri et appartenait à une noble famille de Venise. L èditenr Bulifon, de. Naples, a reproduit plusieurs des productions de cette aimable et savante femme dans son recueil intitulé Rime di cinquanta poetisse,

MALIP1ERO ou MALIPIERI (Pasquale), doge de Venise, mort en 1462. Il remplissait

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les fonctions de procurateur de Saint-Mare lorsque, après la déposition de F. Foscari (1457), il fut élu doge. Malipiero s’attacha à maintenir la paix dans la république, fit un traité de commerce avec le sultan d’Égypte (1461), et protégea les arts. Ch, Venieri lui succéda.

MALIPIERO (Domenico), amiral et annaliste italien, né à Venise d’une famille patricienne vers 1465, mort après 1515. Il s’adonna de bonne heure au commerce et à la navigation, entra dans les conseils de la république, devint capitano délie navi en 1488, prit le commandement de la flotte après la mort de J. Marcello, prit part à la guerre contre Ferrare, secourut Pise assiégée en 1496, et fut successivement podestat de Rovigo, de Rimini (1505) et de Trévise (1515). Malipiero avait composé des annales allant de 1457 à 1500. Elles ne nous sont connues que par un abrégé intéressant fait par Fr. Longo et publié dans l’Archiviostorico italiano (Florence,

1843).

MALIPIERO (Aureo), doge de Venise. V. Mastropbtro.

MALIQUE ndj. (ma-li-ke — du lat, malum, pomme). Chim. Se dit d’un acide qui existe dans plusieurs végétaux, et particulièrement . dans les baies du sorbier : Acide maliqdb.

— Encycl. I. Modes de formation. 1° L’acide malique C4H*05(OH)3 prend naissance lorsqu’on traite l’acide monobromosuccinique par 1 oxyde d’argent humide, lequel agit à la manière de l’hydrate d’argent inconnu Ag.OH. L’argent s’empare du brome de l’acide bromosuecinique C*H’Br02(OH)ï, et le groupe OH se met à la place du brome pour loi-mer l’acide malique

C*H3(OH)02(OH)î = C41130î(OH)3.

Ce mode de formation., extrêmement intéressant au point de vue de la théorie, n’a aucune utilité pratique.

20 L’acide malique se forme encore lorsqu’on fait agir l’acide azoteux sur l’asparagine (acide malodiammique) ou sur l’acide aspartique (acide malamique bibasique). L’azote des deux corps réagissants se dégage à l’état de liberté, l’hydrogène des groupes AzH2 est brûlé par l’oxygène du radical de l’acide azoteux pour former de l’eau, et l’oxhydryle de l’acide azoteux remplace les groupes AzH2 de l’aspnragine ou de l’acide aspartique en donnant de l’acide malique.

(OH (C&11303)"’ AzH«+ 2(AzO.OH) Azll* Asparagine. Acide azoteux,

(OH

= 2H*0 + 4Az + (C411302)"’ OH

(OH

Eau. Azote. Acide malique.

— II. Préparation. Généralement, dans la pratique, on ne se sert pas de ces modes de formation synthétiques pour se procurer l’acide malique. On préfère le retirer d’une foute de végétaux, où il existe tout formé. Généralement, on l’extrait des baies de sorbier prises avant leur maturité. Elles sont fort avantageuses comme rendement.

On écrase les baies de sorbier et l’on en extrait le suc, que l’on clarifie en le faisant bouillir avec de l’albumine. On le met ensuite à digérer avec un léger excès de carbonate de.plomb ; ce sel doit être ajouté par petites portions successives, jusqu’à ce qu’une dernière portion ne produise plus d’effervescence ; il se forme ainsi divers sels plombiques insolubles, et parmi eux du malate de plomb peu soluble à froid et un peu plus solubie à chaud.

Quand la liqueur au sein de laquelle la saturation a eu lieu est refroidie, on la filtre, on lave à plusieurs reprises le précipité avec de l’eau froide, puis on le fait bouillir avec de l’eau que l’on filtre à chaud. Par le refroidissement, il se sépare des aiguilles brillantes de malate de plomb, que l’on recueille sur un filtre. Le liquide qui recouvrait les aiguilles est mis a bouillir avec le résidu du premier traitement, et l’on continue ainsi, jusqu’à ce qu’après une dernière ébullition avec ce résidu il ne laisse plus déposer de malate de plomb en se refroidissant. Le malate de plomb obtenu par ce procédé est réduit en poudre et décomposé par un courant d’acide sulfhydrique. À la fin de l’opération, on filtre pour se débarrasser du sulfure de plomb qui s’est précipité, on porte le liquide filtré à l’ébullition pour chasser l’excès d’hydrogène sulfuré, et l’on évapore jusqu’à consistance de sirop épais. Ce sirop abandonné à lui-même laisse déposer des cristaux d’acide malique. Cet acide malique n’est cependant pas pur ; il contient de l’acide tartrique, de l’acide citrique et même du tartrate de chaux. Si on veut le purifier, il faut, au lieu d’évaporer sa solution à consistance sirupeuse, la diviser en deux parties égales, puis saturer une d’elles par l’ammoniaque exactement et la mêler ensuite à l’autre. Il se forme ainsi du bimalate d’ammonium. Ce sel cristallise très-bien et peut être, par ce moyen, séparé très-facilement des corps avec lesquels il cet mélangé. Trois ou quatre cristallisations dans l’eau suffisent pour que ce résultat soit atteint.

Lorsqu’on a obtenu le bimalate d ammonium a l’état de pureté, on le dissout, dans

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l’eau et l’on précipite sa dissolution au moyen de l’acétate plombique. Le précipité bien lavé est mis en suspension dans l’eau, à travers laquelle on fait passer un courant d’hydrogène sulfuré jusqu’à décomposition complète du sel. On filtre ensuite, on évapore à consistance sirupeuse, et l’on fait cristalliser.

L’acide malique que l’on retire des baies de sorbier, comme celui que l’on obtient-au moyen de l’aspnragine ou de l’acide aspartique naturel, dévie à gauche le plan de polarisation de la lumière. Celui qui provientcde l’action de l’oxyde d’argent sur l’acide monobromosuccinique est, au contraire, complètement inactif. On obtient également un acide malique inactif en soumettant l’acide aspartique inactif à l’action de l’acide azoteux. Quant.à cet acide aspartique inactif, on le prépare en faisant bouillir avec de l’acide chlorhydrique la fumarimide qui se produit lorsqu’on expose pendant quelques heures le bimalate ammonique à la température de 160° à 200°, ce sel perdant deux molécules d’eau dans ces conditions.

— III. Propriétés. Les solutions aqueuses d’acide malique concentrées à consistance sirupeuse, puis évaporées dans un lieu chaud, donnent des groupes d’aiguilles brillantes et incolores ou de prismes à quatre ou six faces. Ces cristaux fondent à 83», d’après Pelouze, et h 100°, d’après Pasteur. Ils ne perdent pas de leur poids, même à la température de 120°. Ils n’ont pas d’odeur, possèdent une saveur acide, sont déliquescents et se dissolvent dans l’alcool.

Quand l’acide malique est actif, son pouvoir rotatoire moléculaire [n] est égal à —5. Quelques - uns de ses sels sont lévogyres comme lui, d’autres sont dextrogyres. La présence des acides, soit minéraux, soit organiques, accroît îa tendance lévogyre. (Pasteur.)

— IV. Décomposition. Lorsqu’on chauffe l’acide malique pendant quelques heures entre 175« et 180° dans une cornue placée dans un bain d’huile, cet acide se résout sans dégagement de gaz en eau, acide maléique et acide fumarique. L’acide maléique distille avec l’eau, et peut être obtenu en cristaux lorsqu’on évapore la liqueur. Quant à l’acide fumarique, il reste dans la liqueur. Les proportions d acide maléique et d’acide fumarique sont à peu près égales. Si l’on porte brusquement à 200° la température du vase où est renfermé l’acide malique, et qu’on arrive à maintenir cette température pendant quelque temps, on obtient une plus forte proportion d’acide maléique. Au contraire, k 150», on n’obtient presque que de l’eau et de l’acide fumarique. Le premier produit de décomposition est bien encore ici de l’acide maléique ; mais cet acide n’atteint pas son point de volatilisation et demeure dans la cornue, où il se métamorphose en acide fumarique.

Si l’on applique trop vivement à l’acide malique une chaleur très-forte, il se boursoufle, brunit et donne, en même temps que les acides maléique et fumarique, de 1 oxyde. de carbone, une huile empyreumatique, de l’anhydride carbonique et du charbon. On peut considérer ces diverses substances comme provenant, non de la décomposition de l’acide malique, mais bien de la décomposition des acides maléique et fumarique. Lorsqu’on le met en contact avec un corps en ignition, l’acide malique brûle en répandant l’odeur du sucre brûlé.

Le malate potassique est décomposé par le brome, avec production de bromotorme. L’acide azotique convertit facilement l’acide malique en acide oxalique, avec dégagement de gaz carbonique. Les agents réducteurs, tels que les fermentations ou l’acide iodhydrique, le réduisent à l’état d’acide succinique. On sait, en effet, que l’on obtient surtout lacide succinique par la fermentation du malate de chaux. Une oxydation lente, faite à. froid au moyen du chromate acide de potasse, convertit cet acide en acide malonique. Si on le chauffe avec du dichromate de potassium et de l’acide sulfurique, il ne se forme plus d’acide malonique, mais il se dégage de l’anhydride carbonique, et il se forme de l’eau. L’acide malique se trouve alors transformé dans ses produits ultimes de combustion.

Fondu avec de l’hydrate potassique, l’acide malique se dédouble en acide oxalique C^H’^O* et en acide acétique C2HH)». En effet, ’une molécule d’acide malique C4H<>0& est égale à une molécule d’acide acétique, plus aune molécule d’acide oxalique, plus a un atome d’oxygène. Ce dernier est fourni par l’hydrate de potassium. Il se dégage, en effet, de l’hydrogène dans la réaction.

Chauffé avec quatre fois son poids de perchlorure de phosphore, l’acide malique se transformé en chlorure de fumaryle. Ce^chlorure régénère l’acide fumarique par l’addition de l’eau, en même temps qu’il se dégage de l’acide chlorhydrique ; bouilli avec du peroxyde de manganèse et de l’acide sulfurique, l’acide malique donne de l’aldéhyde.

— V. Malates. L’acide malique est un acide triatomique et bibasique, ce que l’on peut représenter par la formule de constitution

(CO, OH (C2H’)'" CO.OH.

(OH Il peut former deux séries de Bels : les uns neutres, à deux atomes de métal (monoato MALI ■

mique) ; les autres acides, à un seul atome de métal. 1 ! aune grande tendance à former des sels acides. Les variétés active et inactive do l’acide malique donnent respectivement des sels actifs et inactifs. Les premiers présentent toujours des facettes hémiédiiques, tandis que les autres sont toujours holoèdres. Chauffés à 200°, les malates perdent de l’eau et se convertissent en fumarutes. Presque tous ces sels sont solubles dans l’eau. Leurs solutions, pas plus que celles de l’acide libre, ne sont précipitées par l’eau de chaux ni par le chlorure de calcium, soit à froid, soit à chaud. Mais si l’on ajoute de l’alcool au mélange, il se sépare un précipité blanc de malate de calcium. Le malate calcique neutre se précipite également lorsqu’on porte à l’ébullition une solution d’acide malique presque saturée par un lait de chaux. Avec l’acétate de plomb, les malates donnent un précipité blanc, soluble dans un excès d’acide malique et dans l’ammoniaque. Chauffé au.sein de la liqueur où il a pris naissance, ce précipité fond en un liquide semi-fluide et transparent. Les malates ne noircissent pas lorsqu’on les chauffe avec de l’acide sulfurique. fumant. Cette réaction dislingue l’acide viatique des acides tartrique et citrique.

On a étudié : les malates neutre et acide d’ammonium ; les malates d’antimoine, d’antimoine et d’ammonium, d’antimoine et de Eotassium ; les malates neutre et acide de aryum ; les malates acide et neutre de calcium ; les malates neutre, acide et basique de cuivre, ainsi que le sulfo-malate cupro-ammonique ; le malate ferrique ; le malate neutre et un malate basique de plomb ; les malates neutres et acides de lithium, de magnésium, de manganèse ; les malates mercureux et mercurique ; les malates acide et neutre de potassium ; le malate neutre d’argent ; les malates acides et neutres de sodium, de strontium ; le malate d’yttrium, et les malates neutre, acide et basique de zinc.

—VI. Produits de substitution de l’acide malique. M. Kékulé a obtenu un acide bromomalique C*H&Br05 en chauffant à l’ébullition une solution aqueuse de dibromosuccinate de sodium. Par l’évaporation, il se forme une masse de cristaux de bromomalate acide de sodium. Ce sel peut servir à préparer d’autres bromomolates par voie de double décomposition ; mais l’acide libre n’a pas été isolé. Le bromomalate acide de sodium peut être distingué du bromomaléate et de ses isomères par la propriété qu’il possède de donner du tartrate de chaux lorsqu’on le fait bouillir avec un lait de chaux, ce que ne font pas ces derniers.

— VII. Acide isomaltque. On obtientun acide isomère de l’acide malique, et peut-être identique avec l’acide diglycolique, à l’aide d’un sel d’argent qui se dépose dans les bains photographiques qui renferment de l’azotate d’argent et du sucre de lait, et dans lesquels on a immergé pendant longtemps du oapier trempé dans l’acide succinique ou dans l’acide citrique. On retire l’acide du sel d’argent au moyen de l’acide sulfhydrique. Il s’obtient en masse cristalline, ou, si la cristallisation est très-lente, en petits cristaux transparents bien développés qui ressemblent à ceux de l’augite. Lorsqu’on évapore l’acide neutralisé par l’ammoniaque, il se dépose un sel acide d’ammonium sous la forme d’une masse cristalline radiée. On a également préparé les sels de potassium, de plomb et d’argent et l’éther éthylique de cet acide. Ce dernier est un liquide incolore que l’eau décompose lentement. Traités par lo perchlorure de phosphore, les isomalates fournissent un isomère du chlorure de fumaryle, lequel se résout par l’eau en acide isomaléique et acide chlorhydrique, Il serait fort intéressant de voir si l’acide isomalique est identique ou non avec l’acide diglycolique ; car, dans ce cas, l’acide isomaléique répondrait a la formulo

COH O

CH2 ju’ CgH

qui ne contredirait plus la théorie de M. Kékulé sur les acides iumsrique et maléique. En effet, les 4 atomes de carbone n’étant plus liés ensemble, mais bien deux à deux pour former deux groupes reliés par l’oxygène, l’isomérie avec les acides maléique et fumarique serait facile à comprendre et serait d’une nature tout autre que celle que la théorie de M. Kékulé explique et fait prévoir.

— VIII. Amides maliques. Les amides dérivant des acides par la substitution de groupe AzH’i au groupe OH, on peut concevoir l’existence d’une triamide malique

■ [CO.AzH* (C2H3)’"lCOJAzII», (AzH>

d’une diamide malique neutre

(CO.AzH» (C2HS)"’JcO, AzHS, (OH

d’une diamide acide monobasique (CO.AzHS (C»HS)’" CO.OH, JazH»