Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 3, Lu-Marc.djvu/154

Cette page n’a pas encore été corrigée

MAFF

des Turcs devant Belgrade, et fut promu, en récompensa de sa conduite, feld-maréchal dans 1 armée impériale. Il revint peu après k Munich, où il passa les dernières années de sa vie. On a do lui des Mémoires, qui ont été publiés en italien par son frère (Vérone, 1737), et traduits en français (La Haye, 1740, 2 vol. in-ia).

MAFFEI (Frftnçois-Seipion, marquis du), poëte et antiquaire italien, frère du précédent, associé de l’Académie des inscriptions, né & Vérone en 1675, mort en 1755. De très-bonne heure, il cultiva la poésie, étudia les grands modèles, visita Rome en 1699, se lia, pendant son séjour dans cette ville, avec les littérateurs les plus instruits, et publia à cette époque, sur la naissance du prince de Piémont, un poème qui lui valut d’être admis parmi les membres de l’Académie des aroadiens. En 1703, il entra au service de la Bavière, lit avec son frère Alexandre la campagne de 1704, se distingua à la bataille de Donawerth, puis abandonna la carrière des armes pour se livrer entièrement a son goût pour les lettres. En 1709, il publia, de concert avec Apostolo Zeno, un journal intitulé : Giornale de littérati d’Jtalia, rédigé dans le double but d’éclairer les auteurs sur les défauts de leurs productions et de leur faire connaître les meilleurs ouvrages qui paraissaient dans le reste de l’Europe. Ce fut également pour réformer le théâtre, presque entièrement abandonné aux bouffons, qu’il

composa et fit représenter sa tragédie de Alérope (1713), que vol taire considérait comme un des plus beaux morceaux do la littérature italienne ; il en commença ta traduction, mais il huit par refaire la pièce, en l’appropriant au goût de la scène française. Il existe deux traductions de la Métope italienne : une de Fréret (1718), et l’autre de l’abbé Dubourg (1743). En même temps, le marquis de Maffei s’efforça de rappeler ses compatriotes k l’étude de la langue grecque, appela à Vérone des maîtres habiles qu’il entretint k ses frais, puis, tout en cultivant la poésie et l’art dramatique, il se livra à l’étude des antiquités, do la diplomatique, de l’histoire et même des sciences exactes. En 1732, Maffei se rendit à Paris, où il fut nommé membre de l’Académie des inscriptions ; puis il visita l’Angleterre (1730), où l’université d’Oxford lui conféra le titre de docteur, parcourut ensuite la Hollande et l’Allemagne et retourna dans sa ville natale, où il fit construire un musée et élever un observatoire. Telle était la vivacité do "son esprit, qu’à l’âge de soixante-dix ans il apprit en quelques mois la langue hébraïque. Ses compatriotes lui ont élevé une statue. Nous citerons parmi ses œuvres : Délia scienza chiamata cauélleresca (Rome, 1710, in-4o), écrit dans lequel il s’élève avec une haute raison contre l’usage barbare du duel ; Jiime e. prose (Vérone, 1719, iu-4°) ; Teatro italiano . (Vérone, 1723-1725, 3 vol. in-8o) ; Istoria diptomalica (Mantoue, 1727, in-4o) ; 2’eatro del marchese Maffei, cioe Merope, le Cerimonie e la Fida ninfa (1730) ; Verona. illustrata (Vérone, 2 vol. in-fol.), histoire de Vérone qui obtint un grand succès en Europe ; Osservazioni litterarie (Vérone, 1737-1740, 6 vol. in-12) ; Istoria teologica délie doctrine e délie opinione corse necinque primi secoli délia C/iiesa in proposito délia divina grazia (Trente, 1742, in-fol.} ; Del impiego del denaro (Vérono, 1744), sur l’usure au point de vue da l’Église ; Muséum Véronense (Vérone, 1749, in-fol.) ; Dei tealri anlichi e moderni (Vérone, 1753), etc. Les Œuvres complètes du marquis de Maffei ont été publiées k Venise (1790, 18 vol. in-s°).

MAFFEI (Joseph), littérateur italien contemporain, né dans la Naunia (Tyro ! italien), il est entré dans les ordres, puis est devenu professeur de littérature italienne à l’université de Munich. On lui doit une Histoire de la littérature italienne depuis tes origines de la langue jusqu’en 1832, assez estimée, même après celle de Tiraboschi, et divisée en autant de livres qu’il y a de siècles. Mais on reproche à l’auteur de cette histoire, encombrée de noms et de dates, le peu de profondeur, d’originalité et d’indépendance de. ses jugements.

MAFFEI (André), poète italien contemporain. On a da lui un volume de poésies lyriques, réunies sous le titre de Arte, ajféili e fantasie (Art, affections et fantaisies) ; mais il s’est surtout l’ait connaître par de bonnes et nombreuses traductions. Le premier, il a fait apprécier en Italie, par de fidèles et élégantes versions, les beautés des idylles de Gessner, des drames de Schiller, des chants orientaux de Moore, 11 a publié, en 1858, la meilleure traduction italienne du Paradis perdu de Milton ; ensuite, celle du poSme dramatique de Byron, Caïn. En 1850, il a publié k Florence un recueil do poésies choisies, traduites de Goethe, de Byron, de Moore, de Schiller, de Hugo, sous le titre de Gemme straniere (Perles étrangères).

MAFFEO-YEGIO, poëte et humaniste italien, né à Lodi en 1406, mort à Rome en 1458. Il professa les belles-lettres et l’art poétique a Favie, puis se rendit à Route vers 1433, y jouit de lu faveur des papes lCugène IV et Nicolas V, de l’amitié du Panormituin^t d’.dSnéos Sylvius, et devint successivement secrétaire des brefs, dataire et chanoine à Téglise Saint-Pierre. On a de lui un assez grand

MAFR

nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : De educutione liberorum et claris eorum studiis ac moribus (Milan, 1491, in-4o) ; Astyanax, poëme (Fano, 1505) ; Dialogus mores vilamgue hominum perversam complectens cui nomen Philalethes (1515), traduit en français sous le titre de : le Martyre de la vérité (Lyon, in-16) ; Suppiementum libriduodecimi jEneidos, publié, à la suite de plusieurs éditions de Virgile, notamment à Paris (1507, in-fol.). Ce supplément à VEnéide, le plus connu des écrits de Mafleo-Vêgio, a été traduit en vers français par Mornhault, Nous citerons encore de lui : un poème, la Toison d’or (Vellus aurevm), publié à Cologne (1589) ; Poemataet epigrammata (Milan, 1521, in-4o), etc.

MAFFEZZOLI (Giovanni), artiste en marqueterie, né dans la province de Crémone en 1776, mort en 1819. Il était menuisier lorsqu’il commença à s’occuper de marqueterie, à étudier les œuvres des maîtres du genre, et il acquit bientôt dans cette partie de l’art une grande habileté. On cite parmi ses meilleurs ouvrages : les Argonautes et la Mort de Socrate, d’après les dessins de Diotti, morceauxqui lui valurent, en 1813, une grande médaille d’or à l’Exposition des arts et métiers ; Hercule entre le Vice et la Vertu, Pliocion refusant les présents d’Alexandre, d’après le même ; Saùl évoquant l’ombre de Samuel, et le Sacrifice d’une vierge au Nil, d’après les dessins de Sabatelli.

MAFFIOLI (Jean-Pierre), publiciste français, né eu Lorraine en 1752, mort en 1833. Avocat k Nancy lorsque éclata la Révolution, il émigra pendant la l’erreur, alla habiter la Suisse, puis revint en France, devint juge de paix à Nancy, et’fut nommé, sous la Restauration, conseiller à la cour royale de cette ville. On lui doit : Principes de droit naturel appliqués à l’ordre social (Paris, 1803, 2 vol. iu-80), ouvrage dans lequel il attaque les idées de la Révolution, particulièrement la souveraineté du peuple ; Dissertation sur le duel (Paris, 1822-1329, in-8o) ; Dissertation sur la peine de mort (Paris, 1831).

MAFFLÉ, ÉB adj (ma-flé). V. MAFFLC, MAFFLIERS, village et comm. de France (Seino-et-Oiso), canton d’Ecouen, arrond. et k 10 kiloin. de Pontoise, au bord de la forêt do l’Isle-Adam ; 400 hab. Le château, entouré d’un beau parc, appartient k la famille de Pèrigoid. Dans la forêt de l’Isle-Adam s’élève la. Maison des Bons-Hommes, ancien couvent du tiers ordre de Saint-François.

MAFFLU ou MAFLU, UE adj. (ma-fiu). Fam. Qui a les joues pleines, qui a de grosses joues ; joui’llu : Un enfant mafflu. Il On dit aussi MAFFLE, ÉB.

— Par ext. Gros, replet :

La voilà, par conclusion,

Grosse, mafflue et rebondie.

La Fohtaihe.

— Substantiv. Personne mafdue : Un gros MAFflu. Une petite mafflue toute ronde.

— Syn. Mnftiu, bouffl, joiimii. V. bouffi.

MAFLIX (Bauduin), en latin Bulduinua de Tornaco, théologien flamand, né à Tournay. Il vivait au xme siècle, et entra dans l’ordre des dominicains, prit le grade de docteur à Paris, assista, en 1269, au chapitre de son ordre qui fut tenu dans cette ville, et rédigea, concurremment avec saint Thomas d’Aquin et quatre autres docteurs, un écrit intitulé : Censura seu judicium doctrinale de quibusdam difficulialibus, de secrelo prxsertim confessionis propositio, lequel a été inséré à la suite du recueil publié sous le titre de : Sancti 7’homs Aquitains opuscula omnia tlieoloyica (Paris, 1656, in-fol.).

MnOVe (prieuré de Saint-), dans le département de Tam-et-Garonne. Armand et

Adhémar de Bruniquel, ayant enlevé la bastide de Sieurac aux religieux de Moissac, leur donnèrent près de leur château un endroit que ces religieux nommèrent le Nouveau-Sieurac, et où ils construisirent le prieuré conventuel do Saint-Maffre. Des constructions qui y furent faites alors il ne reste plus grand chose ; on voit encore le chevet de l’église, dont ’1 ornementation est très-soignée ; on remarque un lion à deux têtes, Adam et Eve cueillant la pomme et, plus loi», VAnge les chassant du puradis. Un cimetière entourait le prieuré ; il reste encore quelques cercueils de pierre, dont la date remonte très-loin.

MAFORTE s. f. (mafor-te). Manteau des moines d’Égypte : Les moines d’Égypte portaient par dessus la tunique un manteau nommé MFORTa, iqui couvrait le cou et tes épaules. (Fleury.)

MAF11A, ville de Portugal, province d’Estramadure, comarca et à 15 kilom. S.-O. de Torres-Vedras, à 30 kilom. N.-O. de Lisbonne, non loin de l’Atlantique ; 3,200 hab. Cette ville, située dans une contrée montueuse, est célèbre par le magnifique couvent qu’y lit construire, de 1717 a 1731, le roi Jean V, pour obéir à un vœu, et qui ne coûta pas moins de 45 millions de francs. Cet édifice, semblable à l’Escurial par sa forme carrée, est autrement vaste encore ; on n’y compte pas moins de 870 appartements, 5,200 portes et fenêtres. La construction de cet immense édifice, qui est à la fois couvent, église et

MAGA

palais, occupa, pendant treize ans, de 20,000 a 25,000 personnes par jour. « Il y eut des jours où l’on comptait, dit M. Germond de Lavigne, sur les chemins 2,500 chariots transportant les matériaux. » L’ensemble des bâtiments présente un entassement un peu confus ; mais si cette colossale construction laisse à désirer sous le rapport architectural, elle renferme une foule de curiosités hors ligne, parmi lesquelles nous signalerons : cinquante-huit statues en marbre, d’un travail remarquable ; des ornements religieux d’une grande magnificence, notamment une mitre couverte de topazes, d’émeraudes et d’améthystes, et deux orgues superbes, garnis de bronze doré. Le dôme est particulièrement digne d’éloges. L’ancien palais est occupé par un collège militaire.

MAFRACH 3. m. (ma-frach). Grosse valiso

dont les Persans se servent en voyage.

MAFRAO, village d’Afrique, dans l’Algérie, province de Constantine, sur la côte orientale du golfe de Bone, il 30 kilom. S.-E. de cette ville, près de l’embouchure de la rivière de son nom ; 1,272 hab. il La petite rivière do Mafrag, VArnuca des Romains, prend sa source prés des frontières de la régence do Tunis, coule de TE. À l’O. entre des chaînes de montagnes, et se jette dans le golfe de Bône. Le 14 septembre 1833, le général d’Uzer remporta sur les bords de cette rivière un éclatant succès sur les tribus arabes campées près de là, et les força à se soumettre.

MAFUMO, rivière de l’Afrique méridionale. Elle prend sa source en Cafrerie, dans le pays des Maroutzés, baigne la côte de Natal, et se jette dans la baie de Lagoa, après un cours de 700 kilom.

MAGADA, nom ancien du Bahar.

MAGADA, déesse adorée par les Saxons. Ce n’est autre chose que Freija, la Vénus Scandinave. Magd ou Maedchen sont synonymes, et signifient lillo ou vierge. Son temple, que les Huns et le3 Vandales avaient laissé debout, fut renversé par Charlemagne.

MAGADDO ou MAGËDUO, villa de la Judée, dans la demi-tribu occidentale de Manassé, non loin du Jourdain. Josué tua le roi de cette ville, qui fut plus tard donnée aux Lévites. Ochosias y mourut.

MAGADE s. f. (ma-ga-de). Hist. Nom donné aux vierges qui étaient chargées, chez les Guanches, de verser de Teau sur la tête du nouveau-né.

MAGADHI s. m. (ma-ga-di). Linguist. V.

PALI et PRACRIT.

MAGADIS s. f. (ma-ga-diss — mot gr.). Mus. anc. Instrument grec, dont les cordes, au nombre de vingt environ, étaient accordéos k l’octave deux k deux. Il Espèce de liûte. 11 Espèce de trompette.

MAGADISEB v. n. ou intr. (ma-ga-di-zérad. magadis). Mus. anc. Chanter a l’octave, comme il arrive lorsque des voix d’hommes essayent de chanter à l’unisson avec des voix de lemmes ou d’enfants. I] Jouer de la magadis,

— Encycl. Dans la musique grecque, magadiser représentait l’action de deux ou plusieurs voix chantant simultanément la même mélodie a l’octave Tune de l’autre, comme i ! arrive quand les voix d’hommes et de femmes sont mêlées ensemble, puisque celles-ci sont toujours, de par les lois de* la nature, à l’octave supérieure des premières. Les chants magadisés étaient donc toujours des antiphonies. « Ce mot, dit Jean-Jacques Rousseau, * vient de magas, chevalet d’instrument, et, par extension, instrument h cordes doubles, montées à l’octave Tune de l’autre au moyen d’un chevalet, comme aujourd’hui nos clavecins. • Brossard, dans son Dictionnaire de musique, le plus ancien qui ait paru en France, nous apprend, en effet, que magas était un terme grec dont les Italiens firent magada : « C’est proprement, dit-il, une espèce de petit pont (ponticello) ou chevalet mobile, qu’on met eu différents endroits sous la corde du monocorde pour mesurer la proportion des sons. >

MAGADOXO, royaume de l’Afrique orientale, entre la côte d’Ajan au N.-E., le pays des Machidas au N.-O., le royaume de Juba au S.-O. et la mer des Indes à TE., le long de laquelle il s’étend sur une étendue de près de 350 kilom. La population est un mélange de nègres, d’Abyssins chrétiens et d’Arabes. La capitale de ce royaume porte aussi le nom de Magadoxo ; elle est située sur l’océan Indien, par 2» de lat. N. Ce pays, encore peu connu, est rangé par les Portugais au nombre des contrées qui leur sont soumises ; mais, en réalité, il parait être tributaire de Timan de Mascate.

MAGAGNE s. m. (ma-ga-gne ; gn mil.). Techn. Fer aigre et cassant.

MAGALÈSB OU MAGALAISE S. f. (ma-galè-ze). Métall. Minerai de fer qui contient du zinc. Il Peu usité.

MAGALHAENS DE GANDAVE (Pierre de), historien et voyageur portugais, né k Braga vers 1540. Il était fils d’un Flamand natif do Gand, ce qui lui valut son surnom (le G«mdnxe. Dû retour d’un assez long voyage au Brésil, Magalhaens publia une Jlisloria da provincia Sancta-Crut a gui vulgarmente chamamos Brasil (Lisbonne, 1576), ouvrage eu MAGA

907

rieux, écrit avec simplicité, dans lequel l’auteur rejette les fables et les légendes, ordinairement accueillies sans examen. Cet

ouvrage, fort rare et fort estimé, a été traduit en français et inséré, par H. Ternaux, dans les Voyages, relations et mémoires originaux pour servir à l’histoire de la découverte de l’Amérique (Paris, 1838). On doit aussi h Magalhaens un ouvrage en forme de dialogue, intitulé : Règles qui enseignent à écrire correctement la langue portugaise (Lisbonne, 1574).

MAGALHAENS (Filippe db), compositeur portugais, né à Azeitao (diocèse de Lisbonne) vers la fin du xvie siècle. Élève de Manoel Mendes, il se lit remarquer fort jeune par son talent et reçut le titre de maître de chapelle du roi. Magalhaens composa un grand nombre de morceaux de musique religieuse, parmi lesquels nous citerons : Missx IV quinque et sex vocibtts concertantes (Lisbonne, 1636, infol.) ; Cantus ecclesiasticus (Lisbonne ; 1C41, in-4o).

MAGALHAENS (Gabriel db), missionnaire et jésuite portugais, né près de Coïmbre en 1609, mort en Chine en 1677. Il pénétra en Chine, s’établit dans la province de Sse-Tchuen et obtint de grands succès de prédication. Plus tard, il sut gagner les bonnes grâces de l’empereur Chun-Tchi par son talent pour la mécanique et obtint une église et mémo des revenus pour sa mission. Mais, après la mort de Chun-Tchi, il fut accusé d’avoir tenté de corrompre un juge, livré deux fois k la torture et condamné k être étranglé ; il eut cependant sa grâce. Trois ans après, on recommença à persécuter les missionnaires, qui furent condamnés au bannissement perpétuel en Tartarie. Mais un grand tremblement de terre, qui produisit une panique générale, le» fit relâcher. Magalhaens passa le reste de ses jours dans la tranquillité, protégé de Kang-Hi, qui, à sa mort, composa lui-même son épitaphe et lui fit faire d’honorables funérailles. On a de lui : les Douce excellences de la Chine, trad. en français par Bernouf sous le titre de Nouvelle relation de la Chine, contenant la description des particularités les plus remarquables de ce grand empire (Paris, 1688, in-4o). C’est un ouvrage fort estimé, rempli de renseignements exacts sur l’état de la Chine.

MAGALHAENS’ou MAGELLAN (Jean-Hyacinthe de), physicien portugais, issu de la même famille que l’illustre Fernand Magellan, né à Lisbonne en 1723, mort près de Londres en 1790. II entra dans l’ordre des augustins, se rendit vers 1764 en Angleterre et s’y livra avec ardeur à l’étude des sciences. Magalhaens contribua beaucoup aux progrès de la physique par ses expérienceSj par ses écrits, par divers instruments qu’il fit exécuter sous ses yeux. Les Académies de Londres, de Paris, de Madrid, de Saint-Pétersbourg l’admirent au nombre de leurs membres. Nous citerons de lui : Description des octants et des sextants anglais (Paris, 1755) ; Description et usages des nouoeaux baromètres pour mesurer la hauteur desmontagnes et la profondeur des mines (Londres, 1779, in-4o), où Ton trouve beaucoup d’idées nouvelles et de réflexions ingénieuses ; Collection de différents traités sur les instruments d’astronomie et de physique (Londres, 1784, in-4"), etc.

MAGALHAENS (José - Estevao Coelho), homme politique portugais, né en 1809, mort en 1862, Après Tuvénement de dom Miguel, qui établit en Portugal le pouvoir absolu, Magalhaens, alors étudiant en droit, dut quitter le pays et se rendit aux Açores. Lorsqu’en 1831 dom Pedro, empereur du Brésil, se mit k la tète d’une expédition pour renverser Miguel et rétablir Sur le trône sa fille, Maria II, Magalhaens Se joignit à cette expédition, combattit comme officier d’artillerie pendant le siège de Porto, puis termina son droit, devint membre des certes en 1S37, prit part a l’insurrection Contre Cabrai, fut contraint de passer en France, où il res, ta de 1843 à 1846, et continua après son retour en Portugal k y faire partie du parti progressif, dont il devint un des chefs et un des plus brillants orateurs. Magalhaens a été jusqu’en 1860 propriétaire et rédacteur en chef du journal intitulé la lievoluçao de Setembro.

MAGALHAENS (Domingo-Jose-Goncalves de), le plus remarquable poète brésilien de notre époque, né à Rio-Janeiro vers 1810. il descend d’une antique famille portugaise. Magalhaens se fit recevoir docteur en médecine dans sa ville natale, puis partit, en 1833, pour l’Europe, et fut attaché, en 1330, à l’ambassade brésilienne k Paris. De retour dans sa patrie en 1838, il professa quelque temps la philosophie k Rio-Janeiro, devint membre de la Chambre des députés, et, plus tard, fut successivement ambassadeur k Naples, à Turin et k Berlin, où il réside, en cette qualité, depuis 1859. Magalhaens s’est essayé k peu près dans tous les genres de poésie, et il est le chef reconnu de l’école poétique nationale du Brésil. Il débuta par des poésies lyriques ; mais dans ses premiers essais, dont un recueil parut sous ce titre : Poesias (Rio-Janeiro, 1832), il ne s’est pas montré complètement affranchi de l’influence de la fausso écolo classique. Plus tard, il en secoua entièrement le joug, et s’inspira du romantisme français. On estime Burtout ses Mystarios, où, du reste, de même que dans la nlujjnrt do se»