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MAEL

fait un commerce de grains assez important ; elle tire son nom du château de Stegeborg, qui s’élevait anciennement dans son voisinage, et qui, dans les guerres civiles du xvie siècle, fut détruit de fond en comble. Sa population est d’environ 2,000 âmes. Les habitants de l’île de Maeen s’illustrèrent en 1358 par leur patriotique résistance a l’invasion de l’armée suédoise ; ils ne cédèrent qu’à des forces dix fois supérieures.

MjEGELTJÎNDKB, paroisse du Jutland méridional, ressortissant à la préfecture et au diocèse de Ribe ; 700 hab. Dans cette paroisse se trouve le village de Gallehuus, célèbre dans l’histoire archéologique du Danemark par deux, cornes d’or qui turent découvertes dans ses environs, l’une en 1639, l’autre en 1734. Ces deux cornes, couvertes de caractères runiques et ornées de figures symboliques d’hommes et d’animaux, ont servi de thème aux explications les plus diverses. D’après la dernière et la plus complète, due au savant Rafn, elles remonteraient au ve siècle et seraient de ces cornes à boire dont les anciens Scandinaves se servaient dans les libations qu’ils offraient aux dieux. L’or employé à leur fabrication est des plus purs ; on estime leur valeur intrinsèque kl2,000 francs. MA3LARN ou MjELAR (Màlar), un des plus beaux et des plus grands lacs de la Suède, dans le lan (préfecture) de Stockholm. Il s’étend de l’O. àffi. sur une longueur de 120 kilom., aveo une largeur moyenne de 20 kilom. Sa surface est coupée, ou plutôt obstruée, par 1,200 lies, qui occupent une superficie d’environ 800 kilom. carrés. Le lac déverse ses eaux dans la Baltique, au-dessus du niveau de laquelle il ne se trouve guère k plus d’un mètre et demi ; il communique avec cette mer par le canal de Saedertelje. Semblable tantôt k un large fleuve, tantôt à un immense bassin, le Mœlarn se fait remarquer par le nombre infini de ses baies, anses et dentelures, par la diversité de ses points de vue, par la succession non interrompue qu’il présente d’écueils, de rochers, de promontoires, de montagnes boisées et de riches plaines, par le grand nombre de ses lies, qui, de même que ses rivages, présentent" la plus riche végétation. Sur les bords du lac et dans les lies On ne compte pas moins de 200 châteaux et maisons de campagne. Les lies contiennent à elles seules 16 paroisses et 900 fermes, tandis que sur ses côtes on trouve 90 paroisses, les villes de Stockholm, de Kœping, d’Arboga, de Mariefried et de Sigtuna. Indépendamment d’un grand nombre de petits cours d’eau, le Mœlarn reçoit les eaux du’fhorshœlla et du canal d’Arboga, provenant tous deux du lac Hiœlmar, avec lequel il communique. Le lac Mœlarn présente une grande activité commerciale. Une escadre de bateaux k vapeur sillonne le lac dans tous les sens pendant les mois d’été.

MAËL-CARHA1X, bourg de France (Côtes. du-Nord), ch.-l. de cant., arrond. et k 44 kilom. S.-O. de Guingamp ; pop, aggl., 290 hab. — pop. tôt., 2,090 nab. Minoteries.

M/ELLN, ville du duché de Lauenbourg, située dans une de ses parties les plus pittoresques, près du petit lac de Msellner et du chemin de fer de Lubeck-Bficheti ; 3,500 hab. Maelln est connu dans l’histoire danoise par une grande bataille qui eut lieu sous ses murs, en 1225, entre les Danois et les Allemands du Nord, bataille où le comte Albert, administrateur du royaume de Danemark, fut fait prisonnier.

MAIÎLMÀ, colonie agricole de l’Algérie, province et département d’Alger, dans la commune et k 8 kilom. de Douera, créée en 1844 et bâtie par les condamnés militaires ; 225 hab. On y voit l’emplacement d’un camp élevé dès les premiers temps de la conquête. Ce poste, qui commande un pays accidenté et difficile, entre la mer et la plaine, était défendu par les zouaves, qui eurent à soutenir plusieurs engagements contre les Arabes, principalement le 16 mars et le 1er décembre de l’année 1835,

MAËL-PEST1V1 EN..village et commune de France (Côtes-du-Nord), cant. de Callac, arrond. et à 26 kilom. de Guingamp ; 1,432 hab. Les environs sont couverts de pierres erratiques. « Au-dessus d’une vallée marécageuse, dit M. Henri Martin (Siècle), où sont épars les débris d’un double et peut-être d’un triple cromlech, ou cercle druidique, d’une grande étendue, un spectacle majestueux frappa mes yeux. Un groupe d’énormes blocs, dessinant une espèce d’enceinte, couronnait une colline. Ces masses ne portaient aucune trace de la main de l’homme, mais elles étaient dominées par une autre masse qui ne saurait être l’ouvrage de la seule nature ; c’étaient deux piles colossales, formées chacune de trois rochers superposés, vraies colonnes de Titans, qui attestent l’audacieux génie des Celles primitifs et la sauvage grandeur des croyances exprimées par de telles œuvres, car on ne saurait douter que ce ne fût un monument religieux. A l kilomètre de là, près du manoir de Kerrohou, un bois couvre les pentes d’une colline couronnée, comme la précédente, d’un groupe de grands blocs arrondis. Il y a là encore deux imposants piliers bruts commandant un vaste paysage ; mais ils ne se composent chacun que de deux roches au lieu de trois. Un autre bloc, tout à côté, montre une saillie, une sorte de bosse travaillée de main d’homme.

MAER

J’en avais vu deux pareilles sur le grand menhir de Plouarzel, et la même superstition s’y rattache. Les femmes stériles viennent encore les toucher pour faire cesser leur stérilité. »

MAELSTROM, littéralement Courant gui moud, goulfre dangereux de l’océan Glacial arctique, sur les côtes de Norvège, près de l’Ile Moskoe, au S. des Iles de Lotfoden, par 67» 20’ de latit. N. et 9° 20’ de longit. E. Les voyageurs ont fait du Maelstrom des descriptions effrayantes. Cet immense tourbillon paraît reconnaître pour cause le mouvement des eaux produit par le flux et le reflux entre la côte et l’île Moskoe. Quand les flots se précipitent dans cet espace, des torrents d’écume tourbillonnent avec une rapidité vertigineuse ; un bruit épouvantable se fait entendre à plusieurs lieues de distance. Des troncs d’arbres, des barques, des débris de toute espèce, entraînés dans le courant, tourbillonnent avec une rapidité croissante, s’engouffrent, et plus tard sont vejetés par les flots, inais déchiquetés et couverts de leurs fibres déchirées comme d’une couche de poils, ce qui l’ait supposer qu’ils ont été promenés longtemps sur un sol rocailleux. Parfois des baleines, emportées dans.le tourbillon, luttent en vain contre le courant, malgré la prodigieuse énergie de leurs muscles. Kt même, s’il faut en croire les récits des voyageurs, le plus fort navire, aidé par le vent, aidé par la vapeur, ne peut lutter contre la violence de ce courant irrésistible, et après de longs circuits qui se rétrécissent de plus en plus, finit toujours par être englouti.

Le Maelstrom a inspiré à Edgar Poe une de ses histoires les plus émouvantes, où il a mêlé à des tableaux d’une exactitude rigoureuse des théories scientifiques et même des descriptions qui sont du domaine de la pure fantaisie.

MAELZEL (Léonard), habile mécanicien allemand, né à Ratisbonne en 1776, mort en 1855. Il s’est fait connaître par d’ingénieuses inventions qui lui valurent le titre de mécanicien de la cour d’Autriche. Son panharmonicon, orchestre complet composé de 42 automates jouant les plus beaux morceaux des grands maîtres, fit l’admiration de l’Europe. Après l’avoir montré à Paris en 1807, il le vendit aux États-Unis pour 500,000 dollars. Il a composé aussi un automate joueur d’échecs qui, dirigé par Mouret, neveu de Philidor, gagna des parties à Louis XVIII et à George IV (1819-1820). La belle-invention du métronome est aussi de lui, et non de Winkel qui a voulu se l’attribuer. Cet instrument, qui sert à mesurer le degré de la vitesse dans l'exécution d’un morceau, a été adopté par Méhul, Cherubini et Beethoven dès son apparition.

MiïMACTE s. m. (mé-ma-kte — du gr. maimuctês, furieux). Entom. Genre de coléoptères tétramères, de la famille descurculionides, établi pour une seule espèce du Mexique.

M/EMACTÉRION s. m. (mé-ma-kté-ri-onn — du gr. maimaktêriân, même sens). Chronol, Dixième, et plus tard quatrième mois du calendrier athénien.

MiTCJNLING (Jean-Chrétien), littérateur allemand, né à Wabnitz (Silésie) en 1658, mort en 1723. Il remplit des fonctions ecclésiastiques à Kreutzberg et à Stargard et publia, en’re autres ouvrages : Dictionnaire de la poésie allemande (Francfort, 1715, in-8o) ; Superstitions-curieuses des anciens temps (Francfort, 1719) ; Jardin poétique (1717, in-8o).

MJENURE S. f. V. MENURE.

MAERIE s. f. (ma-e-rl). Levure de bière. Il Vieux mot.

— Fèod. Droit payé au seigneur qui fournissait la levure de bière.

MA3RRŒ, île de Suède, dans la Baltique, ressortissant au gouvernement de Sudermanie. Elle est très-montagneuse, coupée de baies, semée de lacs, riche en forêts, ce qui lui donne l’aspect le plus pittoresque. Oii y trouve des tumuti, des pierres runiques et autres antiquités païennes ; beaucoup de cavernes dites grottes de géants, dans l’une desquelles, suivant la tradition qui, du reste, n’en dit pas la cause, une fille de roi a été enterrée vivante. Les Russes envahirent l’île de Maerkœ en 1719 et y commirent des ravages épouvantables ; une seule maison servant de magasin résista à leur fureur ; elle est encore debout aujourd’hui, et l’objet d’un res Eect superstitieux de la part du peuple. Les abitants de l’île ont conservé le surnom de loups, sous lequel étaient désignés jadis les vikinysoa pirates Scandinaves établis sur ses côtes. Environ 1,200 habitants.

MAERLANT (Jacques van), poète belge, né en Flandre vers 1220, mort en 1300. Pendant sa jeunesse, il visita le Brabant, la Hollande, la Zélande, l’Italie, se fit connaître par ses poésies et devint un des hommes les plus i il-struiis de son temps. Vers 1246, il alla habiter un village situé près de la Bielle, Maerlant, dont le nom lui est resté, puis se fixa à Damme, où il remplit les fonctions de greffier. Muerlant a été surnommé lo Vère du* poëto* flaniauda, I Euiiiua bollutidaiii. Dans

ses écrits originaux, il a attaqué avec beaucoup de vivacité les institutions, le clergé, la noblesse, les trouvères français. Nous cite M^ESE

rons de lui : XVH1 clausules, publiés par Willems dans sa M engelingen van historisch vaderl. inhoud ;e Pays d’outre-mer, appel k la croisade, publié dans le Huiszitlend teven de Van Wyn ; Poésies religieuses (Dordrecht, 1840) ; Dialogue en vers, regardé comme son chef-d’œuvre (Leyde, 1857). Outre ces œuvres originales, Van Maerlant a fait un assez grand nombre de traductions. Nous mentionnerons particulièrement : la Guerre de Troie, traduit du roman de Benoît de Sainte-Maure ; l’Alexandre, traduit de l’Alexandréide de Gaultier de Chastillon ; VAnthologie naturelle, traité de zoologie, de botanique, de minéralogie ; le Secret des secrets, manuel politique, traduit d’Aristote (Dordrecht, 1838) ; la Bible rimée, traduit du latin de Pierre Comestor ; la Vie de saint François, traduite de saint Bonaventure ; Bestiaire ou Fleurs de la nature, traduit du Liber rerum, d’Albert dit le Grand. Le comte de Hollande, Florent V, l’ayant chargé d’écrire une histoire universelle en flamand, Maerlant ne crut pouvoir mieux faire que de traduire, de 1283 à 1296, en vers flamands, le Spéculum historiale, de Vincent de Beauvais. Le Miroir historique se compose de quatre parties ; la première a été publiée à Leyde en 1780 - 17S5 (3 vol. in-Su). Depuis lors on en a fait paraître deux autres volumes à Amsterdam, en 1812 et en 1849.

MjERHUM, fleuve de Suède qui prend sa source dans les lacs d’Asne et de Helga et d’autres petits lacs de la province de «inàland, traverse la partie méridionale de cette province, la partie occidentale de celle du Bleking et se jette dans la mer près de EUeholm, à 13 kilomètres de Carlshamne. Ce fleuve est très-poissonneux ; le saumon surtout y abonde et supplée, pour les paysans riverains, à l’insuffisance des produits agricoles. L’État y possède des pêcheries particulières dont il vend le droit d’exploitation à l’enchère. Les premiers saumons pris k l’ouverture de la saison Sont partagés entre le pasteur et les pauvres de la paroisse ; on les appelle saumons de Dieu, sans doute parce qu’ils sont offerts au nom de Dieu dans le but d’attirer sa bénédiction sur la pêche ultérieure.

IHAERUA. s. m. (mé-ru-a). Bot. Genre de plantes, de la famille des capparidées, établi pour des arbustes de l’Afrique tropicale.

MAES (André), en latin Maaiua, orientaliste belge, né dans le Brabant vers 1515, mort en 1573. Très-versé dans les langues anciennes et orientales, docteur in utroque jure, Maes devint secrétaire de l’évêque de Constance, fit ensuite un voyage en Italie, où il se lia avec les savants les plus distingués de ce pays, et devint par la suite conseiller de Guillaume ; duc de Clèves. Nul de sou temps, dit Paquot, ne surpassa Maes ni peut-être même ne l’égala dans la critique sacrée. Les principaux ouvrages de cet érudit sont : De paradiso commentarius (Anvers, 1569) ; Syrorum peculiwn, hoc est vocubula apud Syros scriptores passim usurpata (Anvers, 1571, in-fol.) ; Grammatica lingux syriex (Anvers, 1571), la première qui ait été composée en Europe  ;.Josus imperaioris hisioria illustrata (1574, in-fol.), etc.

MAES (Guillaume), en latin Maaiua, jurisconsulte hollandais, né à Leendt, près de Bois-le-Duc, en 1588, mort à Lotivain en 1CS7. Il exerça la profession d’avocat à Louvain, où, à partir de 1627, il devint professeur de droit civil. Ses principaux ouvrages sont : Singularium opiuionum" libri sex (Louvain, 1629) ; Tractatus de rei debitm xstimatione (Louvain, 1643, in-4o).

MAES (Godefroy), peintre flamand, né à Anvers vers 1050, mort dans la même villé vers 1710. Il reçut des leçons de son père, peintre médiocre, avec qui on l’a souvent confondu. Godefroy, qui devait être un des premiers artistes de l’école d’Anvers, commença à se faire connaître en exécutant de belles compositions qui furent reproduites en tapisserie à Bruxelles. Nommé membre de l’Académie de sa ville natale en 1630, il en devint deux ans plus tard le directeur. Les tableaux de Maes sont remarquables par la science du dessin, la fermeté et la facilité de la touche, l’expression et la vérité des figures, enfin par l’éclat du coloris, qui rappelle celui de Rubens. Parmi ses plus belles œuvres, on cite les Quatre parties du monde, les Arts libéraux, vaste composition allégorique, le Martyre de saint Georges, le Martyre de sainte Lucie, compositions bien entendues et d’une grande maestria d’exécution. Citons encore de lui les Métamorphoses d’Ovide, série de dessins au crayon noir, traités avec beaucoup de verve, et d’habileté ; enfin des sujets à l’encre de Chine que possède le musée du Louvre.

MAES, nom de plusieurs peintres hollandais. V. Mais.

M.liSA (Julia), princesse romaine, bellesœur de l’empereur Septime-Sèvère. V. Julia M^sa.

MJESË s. f. (mè-ze). Bot. Genre d’arbres et d’arbrisseaux, de la famille des myrsinées, qui croissent en Asie et en Afrique.

MffiSÉ, ée adj. (mé-zé). Bot. qui ressemble à une niaise. — s. f. pi. Tribu de plantes, de la famille

MAES

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des myrsinées, ayant pour type le genre muese.

MAËSEN (Gérard van der), en latin)l«nnua, théologien belge, né près de Ruremonde vers 1550, mort k Lyon après 1599. Il entra dans l’ordre des dominicains et composa, sous le titre de Bibliolheca homiliarum et sermonum priscorum Ecctesiœ Patrmn (Lyon, 15S8, 4 vol. in-fol.), un ouvrage très-utile pour les prédicateurs.

MAESEYCK ou MAASEYCK, ville de Belgique, province de Limbourg, chef-lieu de l’arrondissement de son nom, à 26 kilom. N.-E. de M&estrieht, sur la rive gauche de la Meuse ; 4,728 hab. Fabriques de pipes, tabac, poterie, papiers ; raffineries île sel, etc. Cette ville, autrefois fortifiée, fut démantelée par les Français’en 1675 et en 1803. Elle doit son origine à une abbaye fondée au vm° siècle. Patrie des frères Jean et Hubert van Eyck. M JESON, acteur et poète comique grec, né à Mêgare. Il vivait au commencement du v* siècle avant J.-C. On croit qu’il introduisit en Sicile le style comique à une époque où l’art était encore dans l’enfance et on prétend qu’il inventa les masques et les gestes de l’esclave et du cuisinier, à qui il prêta certaines plaisanteries, désignées sous le nom de bouffonneries mxsoniaues. Ces plaisanteries ne sont pas parvenues jusqu’à, nous.

MAESTERLIUS (Jacques), jurisconsulte belge, né à Dendermonde (Flandre orientale) en 1610, mort à Leyde en 1057. Après avoir voyagé en France, eu Angleterre, en Italie, il se fixa k Leyde, où il professa le droit de 1630 k 1657. Ses principaux ouvrages sont : De justifia romanurum le g ton. (Leyde, 1634, in-13) ; Sedes muteriarum illustrium (Leyde, 1636) ; Description de la ville et du territoire de Dendermonde (Leyde, 1746).

MiESTLIN (Michel), astronome allemand, né dans le Wurtemberg en 1550, mort en 1631. Ce fut lui qui, pendant un voyage en Italie ; détermina Galilée k abandonner le système de Ptolémée pour adopter celui de Copernic. Après avoir été diacre à Baknang (1576), il enseigna les mathématiques k Heidelberg (1580) et à Tubingue (1534) et fut le maître de Kepler. Nous citerons parmi les écrits de ce savant : Epitome astronomie (Heidelberg, 1582, in-8o), manuel où, contrairement à sou opinion, il enseigne l’immobilité de la terre, parce qu’il était professeur d’une université ; bisputaliones très astronomicx et géographics (Tubingue, 1592) ; De umitirariis motaum planetarum apparentibus irregularitatibus (l’GOO) ; Synopsis chronologie sacriB (1642) ; Chronologies ! thèses et tabulm (1646), ouvrage publié après sa mort, ainsi que lo précédent. Il a laissé, en outre, des Epkémérides (1577-1590), des observations sur les étoiles, sur les comètes, etc. C’est Masstlin qui, le premier, a donné l’explication de la lumière cendrée de la nouvelle lune.

MAESTOSO adj. (ma-é-sto-zo —mot ital.). Mus. Lent et majestueux : Morceau maestoso.

— Adv. Avec une lenteur majestueuse : Morceau exécuté adagio, andante, maestoso.

MAESTRAL, ALE adj. (ma-è-stral, a-le —■ de maestre, forme ancienne du mot maître). Magistral : xLe conseil de Platon ne me plaist pas de parler tousiours d’un langage maestral à ses serviteurs. (Montaigne.) Il Vieux mot.

— s. m. Vent nord-nord-ouest, qui souffle dans la vallée du Rhône et sur les côtes de la Méditerranée avec une extrême violence.

Il On dit plus souvent mistral.

MAESTRALISER v. n. ou intr. (ma-è-strali-zé — de maestral ou mistral, vent du N.-N.-O.). Ane. mar. Se tourner du nord vers l’ouest, en parlant du vent.

MAESTRIA s. f. (ma-è-stri-a — rad. maestro). B.-arts. Grandeur et fierté d’exécution : Quelle admirable peinture/ quelle solidité ! quelle franchisai guette largeur ! quelle maestria ! et pourtant Marilhai ne fut pas même décoré, et cet oubli de justice fut un chagrin de plus dans ta fui si troublée de sa vie. (Th. Gaut.)

— Par ext. Energie et rondeur/de caractère : Elle se montre une maîtresse femme, et tient tête à Destournelle avec une finesse, une habileté et une maestria superbes. (Th. Gaut.)

MAASTRICHT, en latin Trajectum ad Mosam, ville forte du royaume de Hollande, ch.-l. du Limbourg hollandais, sur la rive gauche de la Meuse et sur le Geer, à 170 kilom. S.-E. d’Amsterdam, à 90 kilom. E. de Bruxelles, par 50" 51’ de lat. N. et 3° 20’ de long. E. ; 30,207 hab. Résidence du gouverneur et des autorités administratives et militaires de la province. Tribunaux de lro instance et de commerce. Athénée, bibliothèque publique ; société d’agriculture. Fabrication d’eau-de-vie, bière, drap, flanelles, armes à feu, savons, cuirs, papiers, pains d’épices, amidon ; chapellerie, verrerie, orfèvrerie ; culture en grand de tabac, garance, chicorée ; commerce d’expédition et de transit important ; navigation active sur la Meuse.

Maastricht, dont les environs peuvent ètra inondés k volonté, est une des villes les mieux fortifiées de l’Europe. Un pont jeta sur la Meuse réunit la ville proprement dite au faubourg de ’Wyek. Un autre pont a ét« construit pour le passage du chemin de fet d’Aix-la-Chapelle. La ville est bien baiio ; Ici