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réponse à l’Histoire des puritains, de Neale (1733), ouvrage excellent. On a aussi des Sermons de Madox.

MADOZ (Pascal), homme d’État espagnol, né à Pampelune en 1806, mort à Gènes en 1870. Dès l’âge dequatorze ans, il alla étudier le droit à l’université de Pampelune, et prit, quoique bien jeune, une part active à la révolution de 1823. Il fut l’un de ceux qui, le 15 mai 1823, défendirent avec succès le château de Mouzon contre les Français ; mais lagarnison s’étant révoltée et rendue peu de jours après, il fut fait prisonnier et resta • plusieurs mois privé de sa liberté. Lorsqu’elle lui eut été rendue, il reprit le cours de ses études à Saragosse, et, pour subvenir aux frais qu’elles nécessitaient, il dut donner des leçons à des étudiants moins savants, mais plus riches que lui. Il fut reçu avocat après un brillant examen ; mais les espérances que lui avait inspirées un aussi brillant début se trouvèrent bientôt réduites à néant ; il se vit expulsé peu de temps après de l’université, sous prétexte qu’il professait en secret la doctrine de Jansénius, et un décret du ministre Colomarde lui interdit l’accès du barreau avant qu’il eût atteint l’âge de vingt-cinq ans. Dénué de toutes ressources, Madoz se retira en France, où il resta jusqu’à la publication du décret d’amnistie rendu par la régente Christine. Il revint alors en Espagne, se rendit à Barcelone et parvint à se faire charger de continuer le Dictionnaire géographique universel commencé par Bergues et qu’il termina à partir de la lettre R (Barcelone, 1829-^1834, 10 vol. in-S°). Il entreprit aussi de publier un liecueil de causes célèbres. (Barcelone, 20 vol. in-S°), à l’imitation des ouvrages de ce genre existant en français et en allemand, et dirigea en même temps le Catalan, journal de l’opposition.

Ces différents travaux ne lui permirent de s’occuper du barreau qu’en 1835, époque où les principes libéraux commencèrent à prendre le dessus en Espagne. Nommé la même . année juge de premiers instance à Barcelone, il resigna presque aussitôt ces fonctions pour prendre le commandement d’un régiment d’inl’unterie contre les carlistes, qui avaient envahi la Catalogne ; mais sa démission ne fut pas acceptée, et il se trouva à la fois juge à Barcelone et gouverneur militaire de la vallée d’Aran, titre qui lui fut décerné en récompense de la valeur et de l’activité dont il avait fait preuve pendant dix-huit mois de combats contre les carlistes. En 1836, la province de Lerida l’élut membre des cortès, et elle lui continua son mandat pendant vingt ans. Il appartint dans cette assemblée au parti progressiste, se rangea, en 1843, parmi les adversaires d’Espartero, et souleva la Catalogne. On lui offrit alors le portefeuille des finances et.un siège au tribunal suprême de justice ; mais il refusa avec un désintéressement qui ne fut guère récompensé, car au mois de février 1844 il fut jeté en prison et y demeura plus de trois mois. Rendu à la liberté, il revint siéger aux cortès, où il fut bientôt considéré comme le chef du parti des progressistes. Cependant, en 1850, il donna sa démission de député et s’abstint pendant quatre ans de tout rôle politique. La révolution de 1854, qui ramena Espartero au pouvoir, rejeta Madoz au milieu des agitations de la vie publique. Invité fiar ses amis à user de sa popularité à Barceone pour faire cesser la. lutte qui avait éclaté entre les ouvriers et les fabricants de cette ville, il y parvint après six jours d’efforts inouïs, revint à Madrid où on le nomma aussitôt gouverneur de Barcelone, et prit rapidement les mesures nécessaires pour combattre le choléra et assurer du travail aux ouvriers. Barcelone reconnaissante lui vota une couronne civique et fit inscrire sur une table de marbre les services qu’il avait rendus ; la reine lui offrait en même temps la grand’eroix des ordres d’Isabelle et de Charles Il et le titre de comte de Tremp ; mais il refusa ces derniers honneurs et revint siéger aux cortès, qui l’élurent pour président à l’unanimité.

Le 21 janvier 1855, il reçut le portefeuille des finances, et, dès le 8 février suivant, fit connaître son fameux projet d’un nouvel emprunt, qui devait être garanti par la vente immédiate de tous les biens appartenant a la couronne, au clergé, aux établissements de charité et d’instruction publique. L’aliénation des biens du clergé était en contradiction avec les clauses du concordat conclu avec Rome en 1851, et la reine se montra si peu disposée à sanctionner cette loi, que O’Donnel et Espartero durent faire usage de toute leur influence sur elle pour vaincre sa résistance. Accusé de n’avoir pas pris toutes les mesures de prudence nécessaires pour l’émission de l’emprunt et d’avoir ainsi donné occasion à des fraudes considérables, Madoz déposa son portefeuille après l’avoir conservé seulement l’espace de quatre mois. À la chute d’Espartero (juillet 1856), l’ex-ministre des finances présida la dernière s, éance des cortès, où il proposa et fit adopter une déclaration de manque de confiance dans le nouveau ministère formé par O’Donnel ; puis il se mit à la tête d’un bataillon de la milice nationale et organisa dans les rues de Madrid une vigoureuse résistance contre les troupes royales. La tentative de soulèvement ayant échoué, il dut chercher son salut

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dans la fuite et se retira à l’étranger. Il ne tarda pas cependant à rentrer en Espagne et fut réélu membre des cortès en 1858. Toujours fidèle à ses convictions, il continua à être le chef le plus avancé du parti progressiste et fut réélu député à Barcelone en 1865. Après la révolution du 29 septembre 18G8, qui chassa Isabelle du trône, Madoz fut nommé gouverneur civil de la province de Madrid ; mais lorsqu’il vit dominer au pouvoir l’influence du maréchal Serrano, il donna sa démission, et, voyant que le gouvernement provisoire, nu lieu de pousser le pays vers la république, dont il n’avait cessé d’être le partisan, préparait une nouvelle restauration monarchique, il lui fit une vive opposition, et combattit surtout avec une extrême vigueur le déplorable système financier mis en pratique par M. l’iguerola. 11 mourut à Gênes au moment où le duc d’Aoste venait d’être nommé roi d’Espagne sous le nom d’Amédée. Outre les ouvrages précités, on doit à Madoz un excellent Diccionariogéografico, estatistico y historico de Espafia, immense répertoire alphabétique de tous les noms des localités de l’Espagne et de ses possessions d’outre-mer. Madoz fut en même

temps l’auteur, l’éditeur et l’imprimeur de cette œuvre gigantesque, qui fut publiée de 1848 à 1850, à Madrid, et qui ne compte pas moins de 16 volumes in-4o, de 600 pages environ, imprimés sur deux colonnes en caractères très-fins. L’article Madrid occupe à lui seul un volume entier. Il a été tiré à part et renferme la meilleure description de la capitale de l’Espagne qui ait paru jusqu’à ce jour. Les ressources d’un seul homme n’auraient pu suffire aux frais d’une publication aussi colossale ; aussi Madoz dut-il recourir au gouvernement, qui lui avança, dit-on, une somme de 500,000 fr.

MADRAGUE s. f. (ma-dra-ghe — espagn. almadraba, de l’ar. almazraba, rad. zaraba, enclore). Pêche. Grande enceinte de lilets préparée pour la pèche de divers poissons, et particulièrement du thon, sur les côtes de la Méditerranée.

MADRAGUEUR s. m. (ma-dra-gheurrad. madrague). Pêche. Pêcheur à la madrague. Il Fermier d’une madrague.

MADRAS s. m. (ma-dràss). Comm. Etoffe à chaîne de soie et à trame de coton, qui fut d’abord fabriquée à Madras : Fichu en madras. Iiobe de madras, il Mouchoir ou fichu de cette étoffe : Un madras de Bolbec. Un madras alsacien.

MADRAS, ville de l’Indoustan anglais, sur la côte de Coromandel et le golfe de Benfule ; par 13<>4’ll" de lat. N., et 78» 33’2" e long. E. ; à 1.630 kilom. S.-O. de Calcutta, 103 kilom. N. de Pondichéry ; 700,000 hab. ; ch.-l. de la présidence de son nom ; siège de l’administration et d’une cour suprême ;évêché anglican.

L’aspect de Madras, qui se déploie sur un terrain uni, est assez agréable par la variété de ses constructions. L architecture, belle et riche dans la partie habitée par les Anglais, est irrégulière et bizarre dans celle ou réside le reste de la population. Les principaux édifices de Madras sont ceux de la douane, de la police et de la cour suprême, la Monnaie et la cathédrale. La ville est percée de rues fort régulières. Presque tous les négociants anglais résident à la campagne et viennent à leurs occupations seulement pendant le temps des affaires. L’enclos appelé les Sept-Sources fournit à la ville une eau très-renominée pour sa pureté. Au bord de la mer, s’élève le fort Saint-George, entouré d’un triple rempart en brique. Au milieu de ce fort a été érigée lu statue en marbre de lord Cornwallis. La porte de l’arsenal est ornée de deux singuliers canons enlevés aux Indiens. Près de Ta se dresse le phare, qui a 40 mètres de hauteur au-dessus du niveau de la mer. De ce point on aperçoit les différents quartiers de la ville, que domine le clocher de l’église Saint-André. Plusieurs étangs et de nombreux canaux, ainsi que des rivières, répandent la fertilité dans les environs de cette ville.

Madras ne possède qu’une rade ouverte, où la mer en tout temps bat la côte avec violence. Les navires sont forcés de mouiller à 3 kilom. de la côte, et on emploie des massalas, embarcations larges et légères, pour transporter les cargaisons ; aussi le chargement et le déchargement des navires se font-ils avec la plus grande difficulté. C’est ce qui explique pourquoi on ne trouve pas à Madras ces nombreuses maisons de commerce européennes ou indigènes qu’on rencontre à Bombay et à Calcutta, et qui, disposant de capitaux importants, se livrent à ties opérations prodigieuses. Les principaux articles d’exportation de cette place de commerce consistent en indigo, sucre, coton, graines oléagineuses, cuir, riz ; les importations ont surtout pour objet les tissus de coton et les cotons filés, les métaux, les objets nécessaires à la marine, les vins, les eauxde-vie, l’étain, le thé, les gommes, le camphre, etc. La valeur totale des importations s’est élevée, en 1862, a 2,523,099 livres sterling, et celle des exportations, pendant la même année, à 2,665,919 livres sterling.

La masse de la population de Madras est indoue ; le reste est composé d’Anglais, de Portugais, de Turcs, de Chinois et de juifs ;

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chacun a le libre exercice de sa religion. Les Français de Pondichéry y viennent colporter des dentelles, des Heurs artificielles, etc. Les routes, dans le voisinage immédiat de Madras, sont très-belles et entourées de plantations agréables. Un des lieux les plus fréquentés des en virons est le Motint-Road (route du mont), qui conduit du fort Saint-George au mont Saint-Thomas, et où l’on a érigé un cénotaphe au marquis de Cornwallis.

Malgré les chaleurs étouffantes qu’on ressent quelquefois à Madras, la température y est moins élevée qu’à Calcutta. En janvier, le thermomètre descend rarement au-dessous de -- 30° ; en juin, il ne s’élève pas au-dessus de + 40°. L’air y est sain.

Les Anglais commencèrent l’établissement de Madras, en 1639. Ils acquirent de Sry-Rong-Rayil, descendant de la dynastie de

Bidjanagor, un territoire de 2 lieues de long, du N. au S., sur un tiers de lieue de large. Francis Day, chef de l’expédition, fit d’abord construire un fort qui fut nommé George ou Saint-George, et une ville ne tarda pas à s’élever à côté. Rien de très-remarquable ne s’offre dans l’histoire de Madras avant 1744 ; à cette époque, la ville fut assiégée et prise par les Français conduits par La Bourdonnaye. À la paix d’Aix-la-Chapelle, elle fut rendue à l’Acg-leterre ; les Français ne (’évacuèrent qu’en 1749. La force de cette place fut encore considérablement augmentée en 1756, et, en 1758 et 1759, le fort Saint-George put soutenir avec avantage un siège de deux mois, que les Français, commandés par Lally, poussèrent cependant avec vigueur.

La présidence de Madras, l’une des cinq divisions du territoire de la couronne anglaise dans l’Inde, est la seconde et la plus méridionale des trois présidences. Elle comprend toute la partie de l’Indoustan qui se trouve au S. de la Krichna, le Circais du Nord et Kanara, s’étendant de 8° à 2" de lat. N., et de 70» à 85» de long. E. Elle est bornée au N. par la présidence de Bengale et le royaume indigène de Nizain ou Dekkan ; au N.-O., par la présidence de Bombay ; àl’O., par le golfe d Oman ; au S., par la mer des Indes et le golfe de Manaar ; au S.-E., par le détroit de Falk, et à l’E. par le détroit de Bengale. Elle comprend les anciennes provinces de Ivarnatic, Salem-et-Barahmatil, Coïmbetour, Balaghat, Kanara ; Malabar, Cirkars du N., et une partie de celles de Maïssour et de Cochin ; superficie, 336,000 kilom. carr. ; pop., 23,180,323 hab. Le sol est un plateau traversé par-Ies Ghattes et arrosé par le Godavery, le Kavery, la Kistnnh. Le climat varie beaucoup dans les différents cantons de la présidence. La côte O. est exposée à toute la furie des moussons S.-O., pendantlesquellesles pluies sontexcessives et souvent accompagnées d’ouragans. Sur la côte opposée, les pluies sont, au contraire, apportées par la mousson du N.-E., qui dure d’octobre à mars. Aux bouches de la liistnah, dans le Cirkars N., à environ 16° de lat., on a vu le thermomètre à 42° a minuit. Le pays uni qui est dans la partie E. de la présidence est très : mal.->ain ; mais il n’en est pas de même sur la côte de Malabar. La contrée au-dessus des Ghattes est très-salubre.

On trouve dans les Ghattes et les Neilgherries du granit, du quartz et diverses pierres à bâtir. Ou trouve du cuivre à Nellore et dans quelques autres districts, et des diamants près de Cuddapah. Une grande partie du sol, surtout dans les régions élevées, est couverte de forêts de sandal, d’èbène et d’autres arbres précieux. Les principales productions sont la noix de coco, la canne à sucre, l’igname, le tamarin, le mango, le melon. Le gingembre, le coton, le chanvre sont pour la plupart des plantes indigènes. Le poivre est un article de culture important sur la côte de Malabar, et Coïmbetour est célèbre pour son tabac. Le riz, le blé, l’orge, le maïs et toutes les autres céréales y sont cultivés. L’éléphant, le tigre, l’ours, le bison, l’élan, le cerf axis, l’antilope, le chacal habitent cette contrée.

Les principales manufactures sont celles où l’on travaille le coton. L’exportation des toiles se faisait autrefois sur une grande échelle, mais aujourd’hui les bas prix et les qualités supérieures des marchandises anglaises ont » peu près supprimé ce commerce. Les naturels ont cepeïlda’nt porté leur attention vers l’imitation des cotons anglais, et, dans quelques cas, ils y ont assez réussi. Les mousselines de Chicacole, les tapis de laine d’Ennore et les soies de Berhanipore sont célèbres depuis longtemps. La principale richesse de la côte de Malabar consiste dans son immense exportation de riz, de poivre et d’autres épices qu’elle envola en Arabie et à Bombay. Les lignes de chemins de fer construites récemment ont beaucoup contribué à faire prospérer l’industrie.

L’administration civile de la présidence est entre les mains d’un gouverneur subordonné au gouverneur général des Indes, et assisté d’un conseil de treize membres. La présidence est divisée en vingt districts.

Hadruiten ou tombeau de Syphax. A 35 kilom. N. — E. de Bathna, province de Constantine, dans une coupure de la chaîne de mamelons qui circonscrit la plaine de Chemorah, s’élève un monument curieux, en pierre de taille, d’uae architecture plus élé MADR

gante que celle du tombeau de laChrétienna ou K’ber Roumia, dans le voisinage de Koléah ; c’est le Madrassen, qui remonte, d’après les savants, à une époque antérieure a la domination romaine. Les fouilles imparfaites opérées jusqu’ici n’ont rien révélé sur l’origine ou le but de cette construction, à laquelle les Français ont, très-arbitrairement, donné le nom de tombeau de Syphax.

MADRATE s. f. (ma-dra-te). Bot. Syn. de

CLANDKSTINE.

MADRAZO (José), peintre espagnol, né à Santanderen 1781, mort en 1859, Il étudia successivement à Madrid sous Grégoire Ferro,

puis à Paris sous David, et partit ensuite pour l’Italie. Plus tard, il fut nommé par le roi d’Espagne, Charles IV, peintre de la chambre royale, et s’acquit de la réputation comme peintre d’histoire et comme portraitiste. En 1818, il devint directeur de l’Académie de San-Fernando à Madrid, et exerça en cette qualité une grande influence sur l’art espagnol de notre époque. En 1825, il fit un voyage a Paris pour y étudier les procédés mis en usage dans la lithographie, et, à son retour, il fonda à Madrid un établissement lithographique qui fit paraître, entre autres publications, une précieuse Collection lithographique des tableaux du roi d’Espagne (Madrid, 1S26, 3 vol.).

MADKAZO (don Frédérico Madrazo y Kunt, plus connu sous le nom de), peintre espagnol, né à. Rome en 1815. Il est le fils du précédent, qui fut son premier maître. Il vint étudier la peinture à Paris, sous M. Winterhalter, et envoya des tableaux à plusieurs de nos expositions parisiennes, entre autres à celle de 1855. > M. Madrazo, dit M. About, est un portraitiste au inoins égal à M. Dubufe. Sans prétendre au style de M. Ingres, ni à la belle couleur de M^e O’Connell, il cherche la grâce et il la trouve. Sa peinture n’est pas exempte de mignardise, mais elle a quelque chose de tendre et de frais. M. Madrazo est incapable de gâter le visage d’une jolie femme. » C’est un peintre habile, d’une grando prestesse de brosse, mais nullement un grand artiste. Il est à Madrid ce qu’a été M. Winterhalter en France, le portraitiste de prédilection de l’aristocratie et du monde officiel. M. Madrazo a fondé en 1835, dans cette ville, une petite revue artistique qui a’a pas vécu très-longtemps.

Nous citerons parmi les toiles les plus connues de cet artiste : Godefroy de Bouillon, (1838) ; Godefroy -proclamé roi de Jérusalem, au musée historique de Versailles (1839) ; Marie-Christine en costume de religieuse, au chevet de Ferdinand VII (18)3) ; la Heine Isabelle (1845) ; la Duchesse de Medina-Cœli, la Comtesse de Vilchès (1847) ; puis un grand nombre de portraits de grands seigneurs espagnols, le ltoi don Francisco, les Duchesses d’Albe, de Séville, la Comtesse de Robert Sar, J/lle Sophia Vêla, MM. Bosada, Mazarreao, Ventura de la Vega, P. de Madrazo, Dal Borgo, et les Saintes femmes au tombeau, qui lui valurent une première médaille à l’Exposition universelle de 1855. En 1860, M. Madrazo a été nommé officier de la Légion d’honneur, et, en 1873, l’Académie des beaux-arts de Paris l’a élu membre associé. — Son frère, Louis Madrazo, est aussi élève de son père. Il a exposé en 1855 un Enterrement de sainte Cécile qui appartient au inusééde Madrid et lui a valu une mention honorable.

MADKAZO (Pedro), littérateur espagnol, né à Rome en 1816. Il fut élevé nu séminaire des nobles à Madrid, étudia le dreit ù Tolède et fit partie du barreau de cette ville. Il débuta dans ta littérature en collaborant à divers journaux littéraires et politiques, et publia des poésies philosophiques et religieuses, qui le tirent nommer membre de l’Académie des Arcades de Rome ; il est en outre membre de l’Académie d’histoire de Madrid. On lui doit un Manuel de morale chrétienne et un Catalogue du musée de peinture de Madrid, ainsi que des traductions espagnoles des ouvrages suivants : Traité de droit pénal, de Rossi ; le Livre des orateurs, de Cormenin ; l’Histoire du consulat et de l’empire, de Thiers, et Considérations sur les vérités de la religion et les deooirs du chrétien, par l’évêque de Debra ; enfin, il a fourni un grand nombre d’articles à 1 Enciclopedia moderna de Mellado.

MADRAZO (François de Paule), publiciste espagnol, né ù Barcelone en 1817. S’étant adonné à l’étude de la sténographie, il obtint, en 1835, un emploi de sténographe au Bedactor gênerai de Madrid et passa peu après, en la même qualité, au Caslellano, à la rédaction duquel il prit part en même temps. Depuis cette époque, il a été attaché successivement au même titre à la Gaceta de Madrid. au Diario del Senado et au Congreso, et est. en outre, devenu professeur au collège de sténographie de Madrid. Il a de plus collaboré à différents journaux politiques et littéraires, et dirigé, pendant plusieurs années, la Cronica de ultramar et la Epoca. Enfin, il a publié plusieurs ouvrages qui ont eu du succès, notamment : Histoire militaire et politique de Zumalacarregui ; Une expédition à Guipuzcoa (1848) ; Deux mois en Andalousie ; Impressions d’un voyage à Barcelone ; Traité d’administration, livre qui fait partie de 'Enciclopedia hispano-americana, publiée à Pa-