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forme de louange : jadis les armes des familles étaient encadrées dans des rhombes ; on aura dit que ces armoiries destinées à exalter les seigneurs par des allégories étaient des losanges ou louanges ; puis le nom de losange aura passé à l’encadrement même. Cette explication est au moins très-ingénieuse). Géom. Parallélogramme dont les quatre côtés sont égaux, et dont les angles ne sont pas droits : Les diagonales d’un losange se coupent à angles droits.

— Techn. anc. Verre garnissant un châssis, parce que primitivement les châssis avaient tous la forme d’un losange.

— s. f. Blas. Meuble d’écu moins resserré que la fusée, dont il a la forme, et toujours plein, ce qui le distingue des macles et des rustres.

— Plain-ehant. Note en forme de losange, qui vaut la moitié de la carrée.

— Rein, L’Académie fait ce mot du féminin, contre l’usage universel des géomètres ; mais, au mot rhombe, elle écrit : Le losange est un rhombe dont les quatre côtés sont égaux. C’est par inadvertance sans doute qu’elle lui donne ici le genre masculin, que nous préférons.

— Encycl. Blas. À La losange, dit Snint-Allais, se trouvant seule, doit avoir en largeur deux parties un tiers des sept de la largeur de l’écu, et en hauteur un huitième de partie de plus, pris sur les deux parties un tiers. Trois losanges, soit qu’elles se trouvent posées deux et une, ou accolées en fasce, doivent avoir chacune en largeur deux parties des sept de la largeur de l’écu et une huitième partie de plus des deux parties en hauteur ; par ces proportions, les trois losanges accolées en fasce ne touchent point les bords de l’écu. Un plus grand nombre de losanges ont des proportions équivalentes à celles ci-dessus expliquées, toujours en diminuant proportionnellement à leur plus grand nombre. «Quelquefois les losanges chargent ou accompagnent des pièces honorables ; quelquefois elles sont chargées ou accompagnées.

Voici les noms de quelques familles qui portent des losanges dans leurs armes :

L Euferinat île Lo Jucqiiemiltiùrc, en l’Ilede-Francu : d’azur, à trois losanges d’or,-TuUert, en Poitou : d’or, à. deux losanges rangées d’azur ; au chef du même, chargé de trois besants du champ. — Le Maire de Paris Fontaine, en Picardie : d’argent, à trois losanges de gueules. — Ariamn, en Provence : d’argent, k cinq losanges de gueules en croix. — Cadosoe de Gnbrine, en Gévaudan : de gueules, à sept losanges d’or. — Renaud d’Alloiu, en Provence : de gueules, à dix losanges d’or, accolées quatre, quatre et Jeux.-Mugi ! » de Salua, en Languedoc : d’azur, à la fasce d’or, chargée de trois losanges de gueules. — Saint-Puir de Logerie, en Normandie : d’argent, à trois losanges de gueules, chargées chacune d’un lionceau d’or. — Giguuli île Beiierond, en Normandie : d’azur, au chevron d’or, surmonté d’un croissant du même et accompagné de trois losanges d’argent.

LOSANGE, ÉE (lo-zan-jé) part, passé du v. Losanger : Surface losanGEe.

— Blas. Se dit de l’écu ou d’un meuble rempli delosaiigesde deuxémauxalternés : Bertrand, en Berry : Losange de gueules et d’hermine.

— Bias. Couvert de losanges ou de pièces losangées : Craon : Losange de gueules et d’or.

Il Qui a la forme d’une losange : Ecu LOSANGE.

LOSANGER v. a. ou tr, (lo-zan-jé — rad. ! losange. Prend un e après le g devant a et | o ; Je losangeai, nous tosungeons). Diviser en losanges : LOSANGER une surface.

LOSANGER OU LOSENGER v. a. ou tr. (lozan-je — rad. tosenge). Tromper, duper, abuser. Il Flatter, il Vieux mot.

LOSANGIQUE adj. (lo-zan-ji-ke — rad. losange), yui est en forme de losange : Tuile -OSANGIQUE,

LOSAH, bourg d’Espagne, province de Cacerës, juridiction et k 6 kiloin. S.-E. de larandilla ; 2,681 hab. Récolte et commerce de grains, vins, soie. On y voit une belle église gothique.

LOSARCOS ou LOS ABCOS, bourg et munieipulité il’Espagne, province et à 60 kiloin. S. de Pampeluue ; 2,596 hab. Fabrication d’huile, eau-de-vie, draps. Ce bourg est très-ancien : c’est le Curnonio de Ptolèmee.

LOSCHGIî (Frédéric-Henri), médecin allemand, nu à Anspach eu 1755, mort en 18-10. Professeur de sciences médicales à Erlangen de 1792 jusqu’à sa mort, il se fit connaître avantageusement par des dissertations et par des ouvrages dont les principaux sont : Description et figures des os du corps humain et de ieurs principaux ligaments (1789, in-fol.) ; De symetria corporis Itumani (1793), etc.

LOSCHI (Bernardino), peintre italien, de l’école de Panne, né dans la seconde moitié du xve siècle, mort en 1540. On le croit élève, sinon fils, de Jacopo Loschi, peintre parmesan, qui vivait de 1460 à 1505, et dont on ne possède aucun ouvnige authentique. Bernardino, disunt les biographes italiens, fut employé par Alberto pio, seigneur de Carpi, à la décoration de son palais, et exécuta les fresques de l’ancienne chapelle du château

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de cette "ville- On connaît de lui deux compositions assez remarquables : un Saint Rock sur bois, qui se trouve à Carpi, et une Madone avec saint A uguslin et saint Nicolas, dans la galerie de Modène.

LOSENKO (Ivan), peintre russe, né vers 1720, mort en 1773. Il vint à Paris pour y perfectionner son éducation artistique, et se rendit ensuite à Rome dans le même but. Membre de l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, il fut pendant plusieurs années directeurde cette compagnie. On cite parmi ses meilleures productions : les Adieux d’Hector et d’Andromagne et le Portrait de la princesse Potocka.

LOSET s. m. (lo-zè). Moll. Coquille qui parait appartenir au genre fuseau : Le loskt d’Adanson est une petite coquille subfusiforme. (Deshayes.)

LOS HERREKOS (don Manuel Breton de), auteur dramatique et poète espagnol, V. Bru-

TON DE LOS llERREROS.

LOSMB (Jacques), littérateur français. V. Monchesnay.

LOSONTZI (Étienne), littérateur hongrois, mort en 1780. Il était lecteur de l’école de Koeres en basse Hongrie (c’est tout ce qu’on sait de son existence) et il a publié : Melodis magister (Posen, 1754, in-8°) ; Artis poelics subsidium (Posen, 17C9, in-sn) ; Sacras historié compendium (Posen, 1771, — in-8°).

LOS RIOS (Jean-François de), érudit et littérateur belge né k Anvers en 1728, mort à Malines. Il se fît libraire d’abord dans sa ville natale, puis à Lyon (176G), alla se fixer à Malines à 1 époque de la Révolution, devint aveugle et passa les dernières années de sa vie dans la misère. On lui doit plusieurs ouvrages où l’on trouva des choses curieuses et bizarres. Citons : Petite bibliothèque amusante (Lyon, 1766) ; In Science de la librairie ; Bibliographie instructive (m) ; Œuvres deFr. de Los Bios (1783), qu’il dédia à son cheval.-Sa sœur, Charlotte-Marie de Los Rios, née à Anvers en 1726, morte en 1802, se fit institutrice et publia divers ouvrages : Magasin des petits enfants (Anvers, 1771) ; Encyclopédie enfantine (1730) ; Abrégé historique des sciences et des beaux-arts (1789).

LOS RIOS (don Vincente de), militaire et littérateur espagnol, mort à Madrid en 1789. Il était colonel d’artillerie, membre de la Société des belles-lettres de Séville et de l’Académie d’histoire de Madrid. Outre une Tactique de l’artillerie, on a de lui en espugnol : Discours sur les auteurs iltus’tres par leurs écrits ou leurs inventions en artillerie, qui ont fleuri en Espagne depuis les Rois Catholiques jusqu’à nos jours (Madrid, 1767, in-go) ; Mémoires sur ta vie et les ouvrages du poète Villegas (1774) ; Vie de Michel Cervantes et analyse de Don Quichotte, et une traduction de quelques odes d’Horace.

LOS RIOS (Ange-Fernando de), jurisconsulte et homme politique espagnol, né àPesquera, province de Santander, en 1778, mort en 1851, Il commença ses éludes k Reynosa et alla les terminer à l’université de Valladolid, où il suivit les cours de droit. Reçu avocat en 1SOG, il retourna à Reynosa pour y exercer sa profession. Il y acquit rapidement une réputation méritée et fut nommé procureur-syndic et alcade de Hijos-Dalgo. L’invasion de l’Espagne par les armées de Bonaparte arracha Los Rios à ses fonctions municipales. Il fut un des premiers à se joindra aux défenseurs de sa patrie, accepta les fonctions de membre adjoint du comité d’armement et, tant qu’on put lutter, il poussa au mouvement insurrectionnel. Voyantl’inutilité de ses étions, Los Rios partit pour Cadix ; inscrit au tableau du collège des avocats de cette ville, il fut attaché à l’artillerie des volontaires de ligne et, en cette qualité, assista à la bataille de Chiclana. Lorsque l’Espagne fut rendue k son indépendance, Los Rios devint successivement rapporteur des conseils de Castille, auditeur au département de la marine, procureur royal près les mêmes conseils, lieutenant-bailli de Madrid (.1820), puis juge dans cette capitale (1823), à la veille de la réaction absolutiste. Ayant désapprouvé un retour à des principes si contraires à ses antécédents, il fut révoqué de ses fonctions. Toutefois, ses lumières étant considérées comme indispensables à la refonte de la législation commerciale, il fut appelé en 1827 dans la commission à laquelle était confiée la rédaction du code de commerce espagnol. Réintégré dans sa charge de juge au tribunal de Madrid, à lu mort de Ferdinand VII (1833), il passa peu de temps après à l’audience royale de la même ville et fut appelé à la haute cour de justice en 1841. Elu, peu de temps après l’avéuement d’Isabelle, député de la province de Santander, son mandat fut renouvelé jusqu’en 1843, et, durant sa présence aux cortès, il en fut un des membres les plus actifs et il prit une part considérable k la rédaction de la constitution de 1837. Une nouvelle réaction absolutiste ayant eu lieu, Los Rios, membre ardent et désintéressé du parti constitutionnel, résigna ses fonctions déjuge de la haute cour et se retira volontairement dans la vie privée, où il mourut trop tôt pour assister à la révolution qui ramena au pouvoir plusieurs des hommes de son parti. Los Rios a pris part à la rédaction

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de quelques feuilles politiques de son pays, notamment à cette du Journal du commerce.

LOS RIOS (Amador-Jose de), historien espagnol, né à Baena en 1818. Fils d’un sculpteur distingué, il fit ses études à Séville, où il eut pour professeur le célèbre Lista. À un âge peu avancé, il fonda avec son ami, le poète Juan-Jose Bueno, un journal littéraire intitulé le Cygne, et publia, avec le même, un volume de Poésies (Séville, 1841). Il fit ensuite paraître une traduction, avec remarques et additions, de la partie de l’Histoire de la littérature de Sismondi qui est relative k la ittéraiure espagnole (Séville, 1841-1842, 4 vol.), et une description topographique et artistique de Séville, sous ce titre : Séville pittoresque (1844). Quelque temps après, il fut nommé professeur de littérature générale et de littérature espagnole à l’université de Madrid. On cite parmi ses ouvrages depuis cette époque : Tolède pittoresque (Madrid, 1845) ; Étude sur les juifs d’Espagne (1848) ; une édition des Œuures du marquis de Santillane (1S52) ; Histoire de la ville et de la cour de Madrid (1S61-1864, 4 vol.) ; enfin une Histoire critique de la littérature espagnole (1861-1SG7, tomes I k VII), qui est son principal ouvnige et qui doit former 15 volumes. Il a, en outre, fourni une foule d’articles à différents journaux et recueils périodiques.

LOSS, LOOS, FOROTIMAH, ILES AUX IDO-LES, îles de l’océan Atlantique, dans la Guinée supérieure, en face de la pointe Tomba, à 96 kilom. N.-O. de la baie de Sierrn-Leone, par 90 30’ de lat. N., et 16» 10’ de long. O. Elles appartiennentaux Anglais. On en compte sept, dont trois seulement sont habitées. Les principales sont celles de la Factororia et de Tamara. Elles sont élevées et salubres, et ont du bois et de l’eau en abondance, produisent du riz, des bananes, des oranges et des citrons, et nourrissent des bêtes à cornes et des chèvres.

LOSSAN s. m. (lo-san). V. losson.

LOSSE s, m. (lo-se). Techn. Outil de tonnelier, emmanché comme une vrille, formé d’un fer tranchant en demi-cône évide, et servant k percer des bondes ou autres grands trous circulaires.

— Mar. V. lousseao. "

LOSSE, petite rivière de France (Gers). Elle prend sa source au hameau du Clos-des-Jnulards, près de Sarragazan, sur les contins du département du Çers et de celui des Hautes-Pyrénées, coule directement au N. dans un étroit vallon, baigne Monclar, Montesquieu, Vic-Fezensac, entre dans le département de Lot-et-Garonne, et tombe dans la Gélise, affluent de la Bayse, après un cours de 120 kilom.

LOSSING (Benson), écrivain et dessinateur américain, né à Bickman (État de New-York) en 1819. Il s’occupa d’abord de travaux agricoles, puis devint l’associé d’un horloger de Pougkeepsie. Vers 1835, il abandonna le commerce, prit un intérêt dans le principal journal de cette ville, dont il garda la direction jusqu’en 1841, suivit en même temps les cours de l’École académique de dessin de New-York, et apprit la gravure sur bois. Ses connaissances artistiques lui valurent d’être chargé de la direction artistique du Family Magasine, de New-York. En 1841, it fit paraître un petit volume intitulé Histoire abrégée des beaux-arts (New-York, in-18), lequel fut rapidement épuisé et réimprimé. Cet ouvrage fut suivi de plusieurs autres consacrés spécialement à la révolution américaine : l’Année. 1776 (1846, gr. in-s°) ; Vie des signataires de la déclaration d’indépendance (1847, in-12) ; les Campagnes de la révolution, description pittoresque des lieux, des hommes et des principales scènes de la révolution (1848-1852 et 1853). Parmi les autres ouvrages de M. Lossing, on peut citer encore : l’Histoire illustrée des États-Unis, livre scolaire (1857) ; Nos compatriotes (1855), avec illustrations. En outre, M. Lossing a donné plusieurs pamphlets politiques et biographiques, et de nombreux articles accompagnés de dessins, au Harper’s Magazine. Il prépare depuis plusieurs années, dit-on, deux importants ouvrages, une Histoire pittoresque de la guerre des États-Unis en 1612, et une Histoire de la domination française en Amérique.

LOSSIUS (Lucas), théologien et musicien allemand, né à Wach (Saxe-Weimar) en 1508, mort à Lunebourg eu 15S2.11 fut nommé recteur de l’école Saint-Jean k Lunebourg, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort. On a de lui : Psalmodia, hac est cantica sacra veteris Ecclesis selecta, cum pr&fatione Milunchtkonis (Nuremberg, 1553, in-fol.) ; Aunolaiiones in Nouum Testamentum (Francfort, 155S, 5 vol. in-8u) ; Erotemata musics practiae exemplis illuslrata (Nuremberg, 1563, in-S0), souvent réédité ;Luneburga Saxoniz (Francfort, 15C6, in-8°).

LOSSNITZ, ville de la Saxe royale. V. Lœsskitz.

LOSSOLO, bourg du royaume d’Italie, province de Novare, district et à 30 kiloiu. N.-O. de Verceil ; 600 hab. Récolte et commerce de grains, riz et soie.

LOSSON s. m. (lo-son). Entom. Nom vulgaire du cosson ou charançon du blê. Il On dit aussi lossan.

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LOSTW1TH1EL, ville d’Angleterre, à 52 kilom. 300 m. de Plymouth, située sur la rivière Fowey et entourée de collines élevées. Lostwithiel possède une église fort intéressante du xivo siècle, et dont la flèche vient de subir une intelligente restauration. On y remarque également un ancien palais dont une partie est en ruine, et dont la partie conservée intacte, eprès avoir servi quelque temps de prison, est aujourd’hui occupée par les bureaux de l’administration du duché de Cornouailles, dont le prince de Galles est titulaire, en sa qualité de fils aîné de la reine. A moins de l kilom. 600 m. de Lostwilhiel se trouvent les ruines de Restormel-Castle (château de Restormet), dominant du haut des collines la rivière Fowey. Ce château appartenait autrefois aux comtes de Cornouailles qui y résidaient habituellement : il reçut une garnison du Parlement k l’époque de la guerre civile, mais tomba au pouvoir de Richard Grenville en 1644. ■ Les ruines du château de Restormel, dit M. Alphonse Esquiros, consistent en une puissante masse circulaire, étroitement serrée et embrassée par de grosses tiges de lierre, sorte de ciment végétal qui retient les pierres croulantes. On entre dans l’intérieur par ce qui a été autrefois une porte, et l’on se trouve au milieu d’un cercle de vieilles murailles, qui n’ont plus aujourd’hui pour toit que la voûte du ciel. L’herbe croît sur la terre jonchée de débris ; le lierre etreint de tous côtés les pans de mur, qui ont jusqu’à trois ou quatre mètres d’épaisseur, et 1 œil peut retrouver dans ces décombres la forme d’anciennes tours, de fenêtres, d’escaliers, dont il reste des marches tremblantes, de salles écroulées et même de souterrains. Il y a peu de spectacles plus intéressants que celui de ce château en ruine, vu au coucher du soleil, g Mentionnons en terminant le vieux pont de Lostwithiel, en forme de dos d’âne et aux parapets en zigzags.

LOT s. m. (lo — du germanique : ancien haut altein., hlâz, hluz, sort, portion échue par le sort ; gothique hlauts ; anglo-saxon hlot, lilyl, hlet ; Scandinave hlutz ; allemand moderne loos ; anglais lot). Portion qui revient k chaque personne dans un partage : Faire les lots. Distribuer les lots. Tirer les lots au sort. Être mécontent de son lot.

— Ce que gagne une personne dont le numéro est sorti dans une loterie : Gagner un LOT de 20,000 francs.

— Fig. Partage, ce qui échoit à chacun par le sort : À chaque peuple son lot : aux uns la force, aux autres les plaisirs. (Chatuaub.) Chacun a son lot tout tiré dans sa nature, en venant au monde. (Lamart.)jii.sperer est le lot de tout le genre humain. (P. Leroux.) La richesse est le lot fatal des pauvres d’esprit qui, n’ayant pas les mr, yens lie dépenser leur argent, sont forcés de le garder. (Toussenel.)

Travailler est le lot et l’honneur d’un mortel.

VOLTAIKE,

Des gens d’esprit la folie est le lot,

J.-B. Rousseau. Tout change ; changeons donc, puisque c’est notre lot. C. d’Harleville. L’étoile est forte, et c’est souvent le lot De la beauté d’épouser un magot.

Voltaire.

Gros lot, Lot principal d’une loterie ; Gagner le gros lot.

Si je gagnais pourtant le gros lot, quel bonheur !

C. D’HARLEVILtE.

Il Fig. Chance exceptionnellement heureuse, avantage extraordinaire : Le gros lot d’un bonheur continu n’a été gagné par personne. (Voit.)

Le bel esprit, au siècle de Mnrot,

Des dons du ciel passait pour le gros lot.

jlmc Deshoouer.es.

— Comm. Marchandises qui se vendent ensemble en une seule fois : Acheter un lot de soiei-ie, un lot de bois de charpente.

— Métrol, anc. Mesure pour les liquides, valant 4 pintes, qui était en usage dans la Picardie, dans l’Artois et en Flandre : fui vu un seigneur qui ne beuuoif guère moins de cinq LOTS de vin. (Montaigne.)

LOT (le), en latin Oltis, rivière de France. Elle prend sa source dans le département delà Lozère, sur les flancs méridionaux delà montagne du Goulet, dans le canton de Blaymard, baigne Blaymard. Bagnols-les-Bains, «Jhadenet, Mende, Barjac, Chanac, entre dans le département de l’Aveyron, contourne la presqu’île qui porte Saint-Laurent d’Olt, passe k Espalion, Estaing, Entraygues, sépare le département du Lot de celui de l’Aveyron, arrose Capdenac, Corjac, Cahors, entre dans le département de Lot-et-Garonne, baigne Fumel, Villeneuve, Sainte-Livrade, et se jette k Aiguillon dans la Garonne, après un cours extrêmement sinueux de 481 kilom., dans une vallée remarquable pour la fraîcheur et la variété des paysages. Ses principaux affluents sont : à droite, la Coulognes, la Truyère, la Selle ; k gauche, le Dourdon et la Diege. Aux eaux moyennes, le Lot est navigable k la descente seulement, depuis Entraygues jusqu’à Bouquiès (canton de Decazeville [Aveyron]), et de ce point k la remonte comme à la descente jusqu’à l’embouchure de la Garonne. Le développe-