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LONG

du lat. longus, long ; pinna, nageoire). Ichthyol. Qui a de longues nageoires : Holocentre longipinnë. Il On dit aussi longipinnë.

LONGIROSTRE adj. (lon-ji-ro-stre — du lat. longus, long ; rostrum, bec, museau). Zool. Qui a le bec ou le museau allongé.

— s. m. Erpét. Section du genre crocodile.

— s, m. pi. Ornith. Famille d’oiseaux échassiers, comprenant des genres caractérisés par un bec long et grêle, tels que les ibis, les courlis, les bécasses, les barges, les maubèches, les lobipèdes, etc. il Famille de passereaux, ayant pour type le genre merle.

LONGIS s. m. (lon-ji). V. longin.

— Mar. Chacune des deux barres de bois placées le long des passavants, et qui soutiennent le plancher d’un gaillard à l’autre.

Il Chacun des listeaux qui forment un rebord aux écoutilles, dans le sens de la longueur du navire.

LONGISCAPE adj. (lon-ji-ska-pe— du lat. longus, long ; scapus, hampe). Bot. Qui a une longue hampe : Primule longiscape.

LONGISÈte adj. (lon-ji-sè-te — du lat. longus, long ; seta, soie de porc). Hist. nat. Qui a de longues soies. ’ *

— Bot. Se dit d’une graminée dont les épillcts ont des involucres formés de longs filets, il Se dit des mousses dont les urnes sont portées par de longs pédoncules. Il Se dit des légumineuses dont les siiiques sont munies de longues soies.

LONGISILIQUEUX, EUSE adj. (lon-ji-si-lili-kou, eu-ze — du lat. longus, long, et de siliqueux). Bot. Qui porte de longues siiiques.

LONG-1SLAND, île de l’océan Atlantique, sur la côte E. des États-Unis, en face de New-York. L’extrémité orientale est par 41» 4130" de lat. N., et 710 12’ 5" de Iongit. O. Elle est séparée de l’État de Connecticut par le golfe de son nom ; la partie occidentale, qui touche à l’embouchure de l’Hudson, n’est séparée de New-York que par un canal de 2 kilom. de largeur. Cette île a 200 kilora. de longueur et 32 dans sa plus grande largeur ; 110,300 hab. Chef-lieu, Jamaïca. La côte méridionale est plate, sablonneuse et bordée do grandes prairies salées ; elle a néanmoins des endroits où les grains, particulièrement le maïs, réussissent très-bien. La côte septentrionale est montagneuse et couverte d’une terre forte, où l’on cultive des grains, du fourrage et des fruits ; la partie orientale est très-boisée : New-York s y approvisionne de bois de chauffage. Blooklyn, Jamaïca et Sag-Harbour en sont les villes principales ; cette dernière a le meilleur port. Il Ile de la partie S.-E. de la mer d’Hudson, a l’entrée de la baie de James ; par 550 10’ de latit. N. et 81" de Iongit. 0. ; 48 kilom. du N’.-E. au S.-O. Plusieurs petites îles l’environnent à l’E. et au S. Il Ile du détroit d’Hudson, près de la côte septentrionale du Labrador^ au N.-O. de la baie d’Ungàra, — par 6l<> de latit. N., et 72« 50’ de Iongit. 0. Ella mesure 4S kilom. duN. au S. il Ile delabaiede Fundy, prés de la côte occidentale de la Nouvelle-Écosse, au S.-O. de la baie de Sainte-Marie ; par 41° 24’ de latit. N., et 08° 38’ de Iongit. O. Elle a le kilom. de longueur du N.-N.-E.au S.-S.-0., et t kilom. delargeur. Un petit lac, qui en occupe le centre, donne naissance à deux rivières qui coulent dans des directions opposées. [1 Une des îles Lucayes, située par 23" 10’ de lat. N., et 77° 35’ de iongit. O. ; entre l’île Eauma an N.-O. et les îles Crooked au S.-E ; 80 kilom. de longueur sur 8 de largeur. Cette lie se nommait Saometo dans le langage des indigènes ; Colomb l’appella Isabeila. il Partie des lies Hébrides, qui forme un archipel distinct, et qui est séparée de la côte occidentale d’Écosse par le détroit de Minch, et de l’Ile de Skye par le Petit Minch. Les principales de ces îles sont : Lewis, North-Uist, Bembecula et Soutb-Uist.

LONG-1SLAND (golfe de), formé par l’Atlantique, sur la côte des États-Unis, entre les États de Connecticut et de New-York au N., et l’île de son nom au S. Sa longueur, de l’E.-N.-E. À l’O.-S.-O., est de 141 kilom., et sa plus grande largeur de 32 kilom. L’entrée a environ 12 kilom. de largeur. Au S.-O., il communique avec l’embouchure de l’Hudson par un détroit de 4 kilom. de largeur. La navigation y est sûre et commode.

LONGISPINULEUX, EUSE adj. (lon-ji-spinu-leu, eu-ze — du lat. longus, long ; spinula, petite épine). Hist. nat. Muni d’épines longues et grêles.

longistyle adj. (lon-ji-sti-le — du lat. longus, long, et de style). Bot.. Dont les fleurs ont des styles très-longs.

— Entom. Dont l’abdomen est muni à son’ extrémité d’un style très-long.

LONGITARSË adj. (lon-ji-tar-se — du lat. longus, long, et de tarse). Entom. Qui a le tarse long : Mygale longitakse.

— s. m, Entom. Syn. de tkinodactylk et de thyàmis, genres d’insectes.

— s. m.-pi. Tribu de longirostres, à. tarses très-développés.

LONGITRONG adj. (lon-ji-tron — du lat. longus, .long, et de tronc). Zool. Qui a le tronc allongé.

— s. m. pi. Arachn. Groupe d’aronéides,

LONG

forme aux dépens des dolomèdes, et caractérisé par un tronc allongé.

LONGITUDE s. f. (lon-j i-tu-de — lat. longitude ; de longus, long). (îéog. Distance du méridien d’un lieu au premier méridien, mesurée en degrés et divisions de degré sur le parallèle du lieu : Longitude Est. Longitude Ouest. Le 45e degré de longitude Ouest. Le premier méridien oude longitude est, en France, le méridien qui passe par l’Observatoire de Paris.

— Astron. Distance en degrés entre un astre rapporté à l’écliptiqua et le point équinoxial du printemps. Il Longitude néliocentrique, Point de l’écliptique auquel se rapporterait une planète observée du : centre du soleil, tl Longitude géocentrique, Point de l’écliptique auquel se rapporterait un astre observé du centre de la terre. Il Bureau des longitudes, Etablissement annexé a l’Observatoire de Paris, et où l’on rédige la Connaissance des temps et un Annuaire.

— Mar. Longitude estimée, Longitude calculée d’après l’évaluation de la marche du navire. Il Longitude observée, Celle qui est calculée à l’aide d’observations astronomiques : Des courants très-violents nous occasionnaient chaque jour de grandes différences entre les longitudes estimées et les longitudes obskrvées. {La Pérouse.),

— Encycl. Pendantlongtemps on s’est servi du méridien qui passe à l’île de Fer, l’une des Canaries ; mais, depuis quelques années, chaque peuple a pris pour premier méridien celui qui passe par son observatoire. La longitude d’un lieu est dite orientale ou occidentale, suivant que, par rapport au premier méridien, ce lieu est situé du côté où le soleil se lève ou du côté où il se couche. Elle se compte de 0° à 180°. Il résulte de là que tous les points situés sur un même méridien et d’un même côté de l’axe terrestre ont la même longitude. La longitude d’un point d’un astre est l’arc do l’écliptique compris entre le cercle de latitude de cet astre et le point d’intersection de l’écliptique et de l’équateur. Cette longitude, dite astronomique, se compte d’occident en orient, depuis le point équinoxial, où elle est 0°, jusqu’à 360°. La longitude d’un point de la terre est immédiatement donnée par la différence des heures que l’on compte eu ce point et à l’Observatoire de Paris, par exemple, précisément au même instant. Cette différence, en vertu de la rotation de la terre, correspond, en effet, à un are de 15 degrés pour une heure de temps moyen, 15 minutes de degré pour une minute de temps, et 15 secondes de degré pour une seconde de temps. La Connaissance des temps donne, plusieurs années à l’avance, les heures exactes que l’on comptera à l’Observatoire de Paris au moment même où l’on pourra observer certains phénomènes célestes. Au moyen de ces données, la détermination de la longitude d’un lieu revient à trouver l’heure en ce lieu au moment précis du phénomène, et à faire la réduction des temps en arcs : à défaut de la Connaissance des temps, , il faut avoir un chronomètre réglé sur le premier méridien, et dont on connaisse bien la marche. Les phénomènes célestes qui servent à résoudre le problème des longitudes peuvent être une éclipse de lune, une éclipse de satellite, une occultation d’étoile, un fait quelconque d’une durée, sinon instantanée, du inoins courte ; mais la détermination de la longitude à. l’aide de ces phénomènes exige des observations délicates, des instruments précis et entraîne des calculs assez pénibles ; de plus, ces phénomènes sont généralement trop rares pour être d’une ressource assurée. Heureusement, il existe un grand nombre d’autres méthodes, parmi lesquelles on peut citer celle dite de Borda, qui convient ; t terre comme en mer. Elle revient toujours à comparer les heures comptées dans deux lieux éloignés au même instant, ou, plus exactement, à des instants très-peu différents. Le phénomène instantané ou supposé tel est ici la distance, à un certain instant, des centres de la lune et du soleil, ou de la lune et d’une étoile. L’idée première de cette méthode paraît appartenir à Reineras Gemma, médecin hollandais, mort en 1555. La distance du centre de la lune au soleil et à diverses étoiles est donnée, pour Paris, de trois en trois heures, dans la Connaissance des temps. Soient

HO l’horizon et Z le zénith ; A égal à HL la hauteur apparente de la lune ; A’ = OS la hauteur apparente du soleil ou de l’étoile au même instant ; H = HL’ la hauteur vraie de la lune ; H’ = OS’ la hauteur vraie du soleil ou de l’étoile au même instant ; H et H’ sont h et A’ corrigées de la réfraction, de la

Êarallaxe et de la dépression s’il y a lieu ; 1 = LS la distance apparente des centres des astres au même instant ; $ = L’S’ la dis LONG

tance vraie des centres de ces astres nu même instant :

ZL = 90° — A ; ZL’ = 90° — H ; ZS = 90° — h’ ; ZSr = 90° — H’. Faisant A + A’ + D = S, le triangle LZS donne

cos D — sin h sin h’

cos Z = 7 77 i

cos h cos k’

le triangle L’ZS’ donne :

cos &— sin H sin H’

cos Z •

cos II cos II’

d’où

sinii=cosIi(H + H’)

cos H cos H’

cos^Scos^S —dV

cos A cos A’

Pour rendre cette formule propre au calcul logarithmique, Borda fait

v/(

cos H cos H’ x cos - S cos2

cos h cos li'

G»-»)

eosi(H + H’)

= sin M ; d’où

sin - 4 = cos - {H -f II’) cos M.

Lorsqu’on a obtenu la distance vraie A des centres des astres pour le moment de l’observation, on cherche l’heure vraie de Paris, à l’instant où 4 a lieu, h quoi l’on arrive par une interpolation, et on calcule l’heure vraie du lieu de l’observation pour le même instant, au moyen do son angle horaire a, par la formule

. 1 sin - a.

2

cos - (d + H’ + 0 sin i (d +1—H’) ’

V-

sin d cos l

dans laquelle d est la distance polaire, H’ la hauteur vraie du centre et / la latitude. La différence des heures, convertie en temps, donne la longitude. Les observation» qui fournissent les données du calcul des longitudes exigent ordinairement deux et même trois observateurs ; si l’on ne peut se faire seconder, il faut procéder de la manière suivante : 1° prendre la hauteur du bord inférieur de la lune et immédiatement la hauteur du bord inférieur du soleil, en notant, avec la plus scrupuleuse attention, l’heure de chacune de ces observations données par une montre à secondes ; 2° prendre la distance D du bord éclairé de la lune au bord le ’plus voisin du soleil et noter, d’après la montre, l’heure de l’observation ; 3° prendre une seconde hauteur du soleil et immédiatement une seconde hauteur Me la lune, en marquant encore l’heure de chaque observation ; 4° ramener toutes les observations k ce qu’elles auraient été si on les avait, faites au moment où l’on a observé la distance apparente des centres des astres. Si, au lieu de la distance de la lune au soleil, on calcule la longitude par la distance de la lune à une étoile, on agit d’une manière analogue ; toutefois, l’angle horaire de l’étoile ne donnant pas directement l’heure vraie du lieu au moment de l’observation, on la recherche en retranchant de l’ascension droite de l’étoile celle du soleil, et en ajou. tant ou en retranchant à cette différence l’angle horaire de l’astre, suivant que ce dernier a été observé après ou avant son passage au méridien.

Bureau des longitudes. Des faits nouveaux s’étant produits depuis la publication de notre deuxième volume, quelques mots sont nécessaires pour compléter ici ce que nous avons déjà dit au sujet’ de cet établissement. (V. bureau.) La nomination du directeur de l’Observatoire par le gouvernement, en dehors de l’avis du Bureau (1853), avait jeté de grands troubles dans la savante administration. Les dissensions intestines portèrent le plus grand dommage aux travaux des astronomes, et lorsque M. Paul Bert, en 1873, dénonça en pleine tribune l’insuffisance et la faiblesse des publications du Bureau, lorsqu’il réclama énergiquement des réformes nécessaires, on peut aire qu’il se faisait l’écho du sentiment public. Un décret du 13 février 1873. organisant le service des observatoires de 1 État, a placé l’administration de ces établissements en dehors du Bureau des longitudes, et a limité l’action de celui-ci à la rédaction et à la publication de la Connaissance des temps. (V. observatoire.) Le Bureau des longitudes n’en conserve pas moins une allocation de 110,000 francs, ce que M. Paul Bert avait raison de trouver exorbitant, puisque la publication du Nantical Altnanach, publication autrement sérieuse, ne coûte à l’Angleterre que le tiers de cette somme.

LONGITUDINAL, ALEadj. (lon-ji-tu-di-nal, a le — du lat. longitudo, longueur). Qui est pris dans la longueur, dans le sens de la longueur : Coupe LONGITUDINALE. ÛlUSCles LON-GITUDINAUX. Les membranes qui composent les vaisseaux sont composées de deux plans ’de fibres, tes une) circulaires, les autres lohgii

TUDINALES.

LONG

LONGITUDINALEMENT adv. (lon-ji-tudi-na-le-man — rad. longitudinal). Dans le sens de la longueur : Des troncs d’arbres sciés

LONGITUDINALEMIiNT.

LONGIUSCULE adj. (lon-ji-u-sku-lft — diinin. du lat. longus, long). Fam. Un peu long ou un peu trop long : Une robe longiuscule.

LONGIVARIQUEUX, EUSE adj. (lon-ji-vari-keu, eu-ze-du lut. longus, long, et de variqueux). Bot. Qui a de longues varices :, Marginelle longivariQueuse.

LONG-JOINTÉ, ÉE adj. (lon-join-té — de long et de jointe). Art vétér. Qui a le paturon trop long : Cheval lokg-jointé. Jument

LONG-JOINTÉK.

LONGJUMEA.O, bourg de France (Seineet-Oise), ch.-l. de cant., arrond. et à 21 kilom. N.-O. de Corbeil, dans une jolie vallée, sur l’Yvette ; pop. aggl., 2,194 hab. — pop. tôt., 2,301 hab. Tanneries, mégisseries, fabrication d’acier poli et de cartonnage fin, éducation d’abeilles. Commerce de grains, farines, vins, fruits, bestiaux, cuirs. Longjumeau remonte à une haute antiquité, mais Son origine n’est pas connue. C’est aujourd’hui une petite ville bien bâtie, d’un aspect animé, industrielle et commerçante. Ses foires sont importantes. Le portail de l’église est un beau spécimen de l’architecture gothique.

Longjumeau (paix pb), conclue entre les catholiques et les protestants, le 23 mars 1568. Après la bataille de Saint-Denis (10 nov, 1567), dont chaque parti s’attribua l’honneur, les protestants s’éloignèrent delà capitale, qu’ils n’avaient pu réussir à affamer, et se dirigèrent vers la Lorraine, au-devant des secours qu’ils attendaient d’Allemagne. Ils étaient suivis de près par l’armée catholique, qui eût pu leur taire essuyer quelque désastre si ses chefs n’avaient pas été profondément divisés. Condé et Coligny réussirent donc à gagner la Lorraine, où ils furent aussitôt rejoints par Jean-Casimir, fils de l’électeur palatin, zélé calviniste. Il leur amenait s,000 cavaliers et 3,000 lansquenets, renfort puissant, qui permit aux réformés de revenir à leur premier dessein, celui de concentrer les hostilités autour de Paris. Ils prirent donc le chemin de l’Ile-de-France, et mirent le siège devant Chartres. Là, un nouveau corps de 5,000 à 6,000 hommes leur arriva du Midi, ce qui portait le total de leurs forces k près de 30,000 combattants. Dès lors ils pouvaient faire face hardiment à l’armée catholique, bien que celle-ci fût encore supérieure en nombre. Le siège de Chartres pouvait amener ou la prise de cette ville, ce qui constituait un immense avantage moral et matériel pour les calvinistes, ou une bataille décisive, qui pouvait les rendre maîtres absolus de la situation. Catherine de Médicis commença à s’effrayer de ces éventualités redoutables, et, bien conseillée en cette circonstance par L’Hospital, dont le cœur généreux saignait à l’aspect de toutes ces calamités, elle consentit à traiter. Ce nouvel édit de paix, signé à Longjumeau, était non-seulement acceptable, mais avantageux pour les calvinistes. Les pourparlers durèrent cependant plus de trois semaines, et les chefs protestants ne consentirent à apposer leurs signatures au bas du traité que lorsqu’ils virent les gentilshommes de leur parti, inquiets pour leurs familles après de si longues absences, menacer de quitter l’armée si la paix n’était pas proinptement conclue.

Les clauses du traité maintinrent l’édit d’Amboise, avec abolition de toutes les restrictions dont on l’avait chargé depuis 15G3 ; le libre exercice de leur culte fut octroyé aux réformés « jusqu’à ce qu’il plût à Dieu que tous les sujets du roi fussent réunis en une même religion ;» enfin les auxiliaires allemands regagneraient leur pays aux frais du roi. Les protestants exigeaient que de si belles promesses fussent garanties par des places de sûreté ; mais, dès qu’ils eurenk ouvert la bouche k ce sujet, les négociateurs de Catherine s’écrièrent que de semblables précautions étaient outrageantes pour la parole royale ; de sorte qu’ils passèrent outre sur cet article, moitié par respect pour la personne du roi, moitié par esprit de conciliation.

Cette paix de Longjumeau, appelée aussi petite paix ou paix fourrée, dénomination qui eu indique assez la valeur, n’était, en effet, qu’une trêve dissimulée. Néanmoins, comme toutes les demi-mesures, elle mécontenta les deux partis, qui crurent mutuellement avoir été joués par leurs chefs. Les catholiques surtout se montrèrent exaspérés, et Catherine ne put apaiser Rome et l’Espagne quo par de secrètes assurances que rien n’était changé dans ses desseins.

Longjunicou (LB POSTILLON DE). V. POSTILLON.

LONG-KEY (NoRTH, Midblb et SODTH}t trois petites îles de la baie de Honduras, près de la côte de Guatemala, au S.-O. des îles Turnef. La plus septentrionale est par 160 48’ de latit. N., et 90° 25’ de Iongit. O.

LONG-EEY OU ILE DE LA TORTUE, dans l’archipel des Lucuyes, près et au S. de l’île de Crooked, et au N.-O. de l’Ile Acklin, par 22°35’ de latit. N., et 76° 50f de Iongit. O. ; 32 kilom. de longueur. , LONGLAND ou LANGLAND (Jean), prélat f anglais, né h Henley (comté d’Qxford) eo