Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/273

Cette page n’a pas encore été corrigée

LOMB"

bientôt on vient à y démêler des anneaux et ensuite des stigmates : cette portion nouvellement produite est extrêmement effilée, et semble un ver naissant enté au bout du tronçon ; enfin elle parvient à égaler ce dernier en grosseur et à le surpasser en longueur. On ne peut plus l’en distinguer que par sa couleur, qui demeure plus faible. »

« Nous avouons, ajoute V. de Bomare, avoir tenté des expériences bien constantes sur la division des vers de terre, sans que leur réintégration ait eu plus de succès. Le petit bouton blanchâtre qu’on voit grossir et s’allonger ne serait-il point l’individu d’un œuf fécondé et qui a éclosî Mais comment pourrait-il se grener au bout du tronçon, et de la dualité se réduire à l’unité ? Le corps du lombric serait en son total et en tout temps composé d’un amas immense d’oeufs, une sorte d’ovaire universel, un magasin de germes dans l’hypothèse de l’emboîtement, dispersés indistinctement, et qui existeraient jusque dans la plus.petite partie de ce vers ; en un mot, qui, en devenant animaux parfaits ou parties d’animal, seraient assujettis à vivre, à opérer d’un commun accord et sous une enveloppe commune. »

On a émis des doutes fondés sur la possibilité de la reproduction de la partie antérieure par la postérieure ; le cas inverse néanmoins n’a rien d’inadmissible ; en effet, la première de ces parties renfermant tous les organes importants, appareil génital, estomac, ganglions nerveux, etc., on comprend qu’elle puisse plus aisément reproduire l’arrière du corps.

Les lombrics se trouvent surtout dans les terres argileuses et humides. Pendant l’hiver, ils s’enfoncent dans le sol, souvent à une profondeur assez considérable. Dans les terrains peu résistants, qu’ils recherchent de préférence, ils percent avec leur lèvre supérieure, comme ils le feraient avec une vrille, des trous où ils se glissent facilement, grâce à l’humeur qui lubrifie leur corps. Ces trous ou galeries ont ordinairement deux issues, l’une pour la sortie, l’autre pour l’entrée ; cette dernière sert également à l’animal pour rejeter en dehors les matières qu’il a avalées en creusant.

Le lombric se nourrit de matières végétales ou animales ; il avale aussi de la terre, dont il extrait l’humus ou la substance organique ; le résidu est rejeté et forme ces amas vermiculaires que l’on trouve souvent à l’ouverture des galeries. Au printemps, il sort de terre, surtout par les temps pluvieux, ou la nuit quand il y a beaucoup de rosée ; car il périrait infailliblement s’il restait longtemps exposé au soleil ou à la sécheresse ; aussi aime-t-il beaucoup l’humidité. Dans certains pays, les habitanw des campagnes croient que les lombrics tombent avec la pluie. Quoi qu’il en soit, cet animal est une sorte de baromètre naturel, car il prédit jusqu’à un certain point les changements de temps. On croyait aussi autrefois que les galeries dont le sol est criblé étaient percées par de prétendus mâles qui iraient à la recherche de leurs femelles ; or, nous avons vu plus haut que ces annélides possédaient les deux sexes.

On a remarqué depuis longtemps que les lombrics sont sujets à varier de couleur, suivant la nature de la terre dans laquelle ils vivent, et qu’ils deviennent quelquefois phosphorescents, surtout à l’automne. Si, dans l’ordre général de la nature, Ces animaux sont do quelque utilité, en ameublissant le sol où végètent les plantes, ils n’en sont pas inoins nuisibles à l’agriculture, notamment dans les jardins et les pépinières ; toutefois, comme leurs dégâts, peu considérables, sont compensés, au moins en partie, par l’ameublissement et l’aération qu’ils procurent au sol, on ne s’en préoccupe guère. D’ailleurs, un certain nombre d’animaux, tels que les hérissons, les musaraignes, les taupes, les oiseaux insectivores, quelques insectes, les testacelles, etc., en font une assez grande destruction.

Toutefois, suivant la remarque de Thouin, ils font souvent beaucoup de tort aux semis de toute espèce. En creusant leurs galeries, en venant à la surface déposer leurs excréments, ils détruisent non-seulement les plantuies qui se trouvent sur leur passage, mais encore font périr celles qui se trouvent dans le voisinage, en établissant des conduits qui détournent 1 eau de sa destination et rendent nul l’effet des arrosements qu’on leur donne. Il est donc très-utile de connaître les moyens de s’en débarrasser. On visite les semis pendant la nuit, à l’aide d’une lanterne, surtout par les temps calmes et humides ; si l’on a soin de faire le moins de bruit possible, on prendra beaucoup de lombrics à la surface du sol. Quand les semis sont en pots ou en caisses, on peut faire sortir les vers en frappant sur les parois. On arrive au même résultat en répandant sur le sol une forte décoction de brou de noix, de feuilles de chanvre, de noyer ou de tabac. La macération des semences dans une dissolution de sels de cuivre n’est pas sans danger, et l’emploi de l’eau de chaux, fortement préconisé, esc à peu près inefficace.

Quand on veut se procurer des lombrics en grande quantité, on laboure à la bêche ou à la charrue les sols humides et bien fumés, ou bien on enfonce en divers endroits un gros pieu, qu’on agite en le faisant tourner dans tous les sens ; on voit alors les vers sortir en

LOMB

foule. Dans certains pays, notamment dans l’Inde, on mange les lombrics, même tout crus. Chez nous, on les donne aux oiseaux de basse-cour, surtout aux canards, qui en sont très-friands..

Autrefois, on les employait beaucoup en médecine. « On en retire, dit V. de Bomare, beaucoup d’huile et de sel volatil. Leur infusion dans du vin blanc est apéritive, sudorifique et diurétique. L’huile dans laquelle on aura fait infuser des vers de terre est admirable, dit-on, pour fortifier les nerfs et les jointures ; elle est en usage contre le rachitisme et la paralysie. La poudre de vers de terre, à la dose de 30 ou 40 grains, est très-efficace contre le rhumatisme goutteux. On fait aussi un beignet avec trois ou quatre vers de terre, un œuf et un peu de farine, qu’on donne avec succès dans les fièvres tierces avant le frisson. On se sert, contre le panaris, d’un ver de terre, qu’on lie avec du fil par les deux bouts et qu on tourne autour du, doigt malade. D’autres fois, on écrase ce ver et on l’applique en cataplasme sur le panaris, dont il apaise la douleur et qu’il fait venir en suppuration dans peu de jours. » La médecine moderne a depuis longtemps, et avec juste raison, renoncé à ces remèdes bizarres, qui avaient le double défaut d’être répugnants et sans action aucune.

Aujourd’hui, on n’emploie plus guère les lombrics que comme appât, pour la pêche a la ligne. Il importe de les attacher à l’hameçon de telle sorte qu’ils puissent vivre longtemps et même se remuer le plus aisément possible. Ils ont plus d’action si on les a fait macérer dans de la terre mélangée par moitié avec du tourteau de chanvre.

— On a aussi donné le nom de lombric h une variété de vers intestinaux. Ces lombrics ont un corps cylindroïde, ayant communément de on»,18 à om,24 de longueur, sur on^OOS à om006 de diamètre. Ils sont lisses, luisants, d’une teinte blanche tirant sur le jaune ou sur le rouge. La demi-transparence de leur corps permet d’apercevoir une partie de leurs viscères et surtout l’œsophage et les organes

fénérateurs. Le corps est très-aminci à ses eux extrémités, surtout à l’extrémité antérieure, qui se termine par trois tubercules formant la bouche ; l’extrémité postérieure se termine en pointe. L’anus est placé tout près de celle-ci, sous forme d’une fente transversale. Dans la femelle on voit, à la réunion du tiers antérieur avec les deux tiers postérieurs, une partie plus rétrécie, sur laquelle existe l’ouverture des organes génitaux. Elle conduit dans un vagin étroit, qui aboutit à un utérus bicorne, se terminant lui-même par des ovaires filiformes embrassant le tube digestif. Chez le mâle, il y a un pénis placé près de l’anus sous la forme d’un petit crochet. Les cordons spermatiques enroulent les organes digestifs. La quantité d’œufs que ces animaux pondent est vraiment prodigieuse. M. Eschricht évalue à plusieurs millions ceux que peut contenir un seul individu. Les lombrics, qui de tous les vers in- 1 testinaux sont ceux que l’on rencontre le j plus souvent chez l’homme, vivent dans l’intestin grêle. Ce n’est qu’accidentellement qu’ils pénètrent dans le gros intestin, l’estomac, 1 œsophage, d’où ils ne tardent pas à être expulsés. Les enfants, surtout depuis l’âge de trois ans jusqu’à dix, sont plus exposés aux lombrics que les adultes et les vieillards. Les filles y sont plus sujettes que les garçons, et celles qui sont douées d’une constitution molle, lymphatique ou atteintes de scrofule en sont particulièrement affectées. Les climats humides, les aliments de mauvaise qualité, les fruits verts, les légumes aqueux, les farineux, pris en trop grande quantité, paraissent également exercer une grande influence sur la production des ascarides. Toutes ces causes, du reste, ne peuvent être considérées que comme prédisposantes. Quant à la cause vraiment efficiente et prochaine qui favorise plus particulièrement chez tel individu plutôt que chez tel autre la formations des helminthes et à laquelle appartient véritablement la production de-ces parasites, elle est encore complètement inconnue.

Les symptômes qui annoncent la présence des ascarides lombrics sont, en général, assez obscurs. Parmi les premiers qui se manifestent, on a surtout signalé l’état saburrat de la langue, l’abondance de la salive, la perte ou l’augmentation de l’appétit, une sensation de picotement ou de construction dans le pharynx. Quelquefois le malade a des nausées, des éructations ou des vomissements de matière muqueuse. D’autres fois le ventre est ballonné, plus ou moins dur et douloureux à la pression ; les matières fécales, liquides ou solides, sont souvent accompagnées, surtout chez les enfants, de matières glaireuses, quelquefois mêlées de sang, et de couleur d’un vert jaunâtre. Cependant, il faut bien le reconnaître, ces signes, pris isolément ou groupés, ne peuvent jamais former qu’un ensemble de probabilités. Le seul signe caractéristique de la présence des vers est leur expulsion spontanée ou provoquée. Aux symptômes que nous venons d’étiumérer s’ajoutent, dans quelques cas, les phénomènes suivants : le corps maigrit, le visage est pâle et plombé, les paupières sont cernées, les yeux ternes. C’est surtout du côté des centres nerveux que s’observent le plus grand nombre de troubles sympathiques, tels que la

LOMB

LOME

651

démangeaison aux narines, à laquelle il ne faut cependant pas attacher trop d’importance, les éternuments, le strabisme, la cécité, la surdité temporaire, les convulsions partielles ou générales, le délire. Dans un certain nombre de cas, les troubles nerveux, auraient été portés à ce point de simuler de véritables accès d’hydrophobie, de chorée, d’hystérie, d’épilepsie et même de manie furieuse. On ne saurait accepter tous ces faits avec trop de réserve. L’expulsion accidentelle de quelques helminthes peut coïncider avec une affection des centres nerveux et favoriser la confusion. Il est très-rare d’observer de la fièvre chez les enfants affectés d’ascarides, à moins qu’il n’existe en même temps une inflammation intestinale plus ou moins aiguë.

Lorsque les enfants rendent de temps en temps des vers lombrics, il faut, dit Grisolle, prévenir par une hygiène convenable la génération de nouveaux individus : on leur donnera une nourriture plus substantielle ; ils habiteront un lieu sec ; ils seront couverts de flanelle et feront usage d’une boisson tonique et d’une eau pure et bien filtrée, car les œufs des lombrics, qui, comme nous l’avons dit, peuvent se conserver de longs mois dans l^s eaux courantes ou stagnantes, restent au-dessus des filtres. Pour détruire les lombrics qui existent dans l’intestin grêle ; on a conseillé d’administrer une ou plusieurs substances dites anthelminthiques ou vermifuges. On préconise surtout contre les ascarides lombricoïdes le semen-contra en poudre (Ogr. OO, al ou 2 grammes), la saïitoline (ogr,05 à ogr,3û), la mousse de Corse en gelée ou en poudre (2 à 4 grammes), ou bien en infusion (4 à 16 grammes dans ISO grammes d’eau ; ajoutez 32 grammes de sirop de miel). On a aussi conseillé l’armoise, l’absinthe, l’aurone, la tanaisie, la térébenthine, le camphre, le calomel, l’huile de ricin, le jaiap, la rhubarbe, la limaille de zinc. (Bremser.) Ces médicaments sont donnés à l’intérieur, mais plusieurs ont aussi été employés à l’extérieur. C’est ainsi qu’on a préparé des bains, des cataplasmes, des lotions avec des infusions de tanaisie ou d’absinthe ; on a aussi employé des liniinents camphrés et térébenthines sur l’abdomen ; mais tout cela, est inutile, car l’absorption des vermifuges par la peau est insuffisante et peut-être même nulle. Pour attaquer efficacement les entozoaires, il faut porter directement sur eux la substance toxique.

LOMBRICAIRE s. f. {lon-bri-kè-re — rad. lombric). Bot. Genre d’algues marines.

LOMBRICAL, ALE adj. (lon-bri-kal, a-lerad. lombric). Anat. Se dit de plusieurs muscles de la main et du pied, qui ressemblent à des vers, il PI. lombricaux.

— Encycl. Les muscles lombricaux de la main sont de petits muscles vermiformes au nombre de quatre, appelés premier, deuxième, troisième et quatrième, en comptant de dehors en dedans. Ils sont situés devant les muscles interosseux, sur le môme plan que les tendons du fléchisseur profond des doigts. En haut, ils s’insèrent sur les tendons du fléchisseur profond, au moment où ils se séparent, après avoir franchi la gouttière du carpe. Cette insertion se fait sur les deux tendons correspondants, excepté pour le premier lombrical, qui s’insère sur le bord externe du tendon qui va à l’index. En bas, leur tendon effilé se porte sur le côté externe de l’articulation métacarpo-phalangienne des quatre derniers doigts. Ce tendon est parallèle à celui de l’interosseux qui est situé sur un plan un peu postérieur. Vers le milieu de la première phalange, quelques-unes de ses fibres se portent vers la face dorsale du tendon de l’interosseux et de l’extenseur commun des doigts, tandis que les autres se confondent avec le faisceau longitudinal de l’interosseux et le bord correspondant de l’extenseur commun pour se porter à l’extrémité supérieure delà dernière phalange des quatre derniers doigts. Le troisième lombrical présente quelques variétés : on le voit quelquefois se porter sur le côté interne du médius, ou se bifurquer pour donner la moitié de son tendon au médius et la moitié à l’annulaire. Les lombricaux sont situés sur le même plan que les tendons du fléchisseur commun des doigts ; ils constituent des languettes rouges, alternant avec les cordons blancs formés par les tendons. Us sont recouverts par les rameaux des nerfs médian et cubital, par les artères interosseuses palmaires superficielles et par une couche de tissu cellulo-graisseux qui les sépare de l’aponévrose palmaire. Profondément, ils sont en rapport vavec les interosseux ; les deux premiers recouvrent l’adducteur du pouce. Vers la partie inférieure, ces muscles sont séparés des tendons des interosseux par le ligament transversal qui réunit les articulations mêtacarpo-phalangiennes des quatre derniers doigts. Ils se réfléchissent sur le bord inférieur de ce ligament comme sur une poulie, puis ils longent le côté externe du doigt. Les recherches récentes du docteur Duehenne, de Boulogne, ont jeté la lumiëro sur ce point obscur de physiologie. On admet généralement aujourd’hui que les lombricaux renforcent les interosseux et qu’ils ont le même usage. Ils sont extenseurs des deux dernières phalanges et fléchisseurs de la première. Cette dernière action ne se manifeste qu’après l’extension complète des dernières phalanges.

Les muscles lombricaux du pied sont au nombre de quatre, comme à la main. On les désigne sous les noms de premier, deuxième, etc., en comptant de dedans en dehors. En arrière, ils s’insèrent dans les angles de la bifurcation des tendons du fléchisseur profond des orteils, excepté le premier, qui se fixe sur le bord interne du tendon de ce muscle allant a l’index. En avantf ces languettes charnues se terminent par de petits tendons qui se portent sur le côté interne de l’articulation métatarso-phalangienn» correspondante, pour se comporter ensuite comme ceux des doigts, c’est-à-dire qu’ils se confondent avec les tendons interosseux et extenseurs. Ils sont recouverts par le muscle court fléchisseur plantaire ; ils recouvrent les abducteurs, les interosseux et l’arcade plantaire. Comme ceux de la main, ils sont fléchisseurs de la première phalange des orteils et extenseurs des deux autres.

LOMBRICIFORME adj. (lon-bri-si-for-me — de lombric et de forme). Annél. Qui a une forme semblable à celle d’un lombric : Les lombrinères ont le corps lombriciforme. (P. Gervais).

LOMBRICINÉ, ÉE adj.(lon-bri-si-né —du lat. idmbricus, lombric). Annél. Qui ressemble à un lombric.

— s. m. pi. Famille d’annélides, ayant pour type le genre lombric.

LOMBRICITE s. f. (lon-bri-si-te — rad. lombric). Pétrification ayant la forme d’un lombric.

LOMBRICOÏDE adj. (lon-bri-ko-i-de — do lombric et du gr. ciaos, aspect), liist. nat. Qui ressemble à un lombric.

— s. f. Ascaride qu’on trouve fréquemment dans l’intestin de l’homme et surtout des enfants.

LOMBRINÈRE s. f. (lon-bri-nè-re — contr. des mots lombric et néréide). Annél. Genre d’annélides, de la famille des eunices, comprenant une douzaine d’espèces : Les lombrinères o/if le corps lombriciforme. (P. Gervais.)

LOMBH1VE (grotte de). V. USSAT. LOMDA, déesse Scandinave qui présidait à l’harmonie et à la concorde. C’est probablement la même que Loelfa ou Loebna.

LOME s. m. (lo-rne — du gr. lama, frange). Ornith. Membrane qui borde de chaque côté les doigts de certains oiseaux. On dit aussi loma. 1] Nom du plongeon à gorge rouge.

LOMÈCHUSE s. f. (lo-mè-ku-ze — du gr. lama, frange ; cliusis, action de répandre). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des brachélytres, coinprenant cinq ou six espèces qui toutes habitent l’Europe. Encycl. Les loméchuses sont caractérisées par des antennes en massue perfoliée ou en fuseau allongé, souvent plus courtes que la tête et le corselet ; des palpes terminées en alêne ; des jambes dépourvues d’épines. Ces insectes possèdent la propriété do sécréter des gouttelettes par les franges de leurs poils, d’où le nom du genre, et présentent sous ce rapport quelque analogie avec les clavigères. ils vivent en société avec diverses espèces de fourmis ; mais on ignore jusqu’à présent s’ils sont utiles ou nuisibles à ces hyménoptères, dans les nids desquels on les trouve souvent en quantité ussez considérable. Ce genre comprend une dizaine d’espèces, toutes de petite taille, et dont la plupart habitent l’Europe. La loméckuse bossue est la plus grande ; elle atteint près de 0">,01 de longueur, et a les bords du corselet relevés ; sa couleur est d’un brun roussâtre ; cette espèce habite le nord de l’Europe,

LOMEIEU (Jean), érudit hollandais, né à Zutphen en 1636, mort en 1099. Il remplit des fonctions pastorales, puis devint professeur de belles-lettres à l’Académie de Zutphen. On lui doit, entre autres ouvrages : De bibliothecis liber singularis (Zutphen, 1G69, in-8°), rempli de faits curieux ; Epimenides, sioe de veterum gentilium lustrationibus (îcsl, in-4<>) ; Dierum genialium siue dissertationum philotogicarum décades dus (Heventer, 1C3-J-169C, 2 vol. in-8°), ouvrage intéressant.

LOMELLINA, nom d’une circonscription territoriale du royaume d’Italie, dans la province de Pavie, à l’O. du Tessin et au N. du Pô ; ch.-l., Mortara. Superficie, 1,107 kilom. car. La Lomellina comprend 11 prétures, 54 communes et 132,046 hab. Sol plat, fertile en grains, légumes, vin, châtaignes. Élève de bestiaux.

I.OMELLUNl, nom d’une des vingt-huit familles nobles de la république de liènes, dont le nom se trouve mêlé à tous les événements de l’histoire de cette ville. Dans l’espace de quatre siècles, ils ont fourni des dogesj des cardinaux, des gouverneurs de province et des savants. Les Lomellini portaient : Coupe d’argent et de gueules.

Les principaux membres de cette famille sont :

LOMELLINO (Leonello), gouverneur de la Corse, en même temps que AJuizzi Tortorino, en 1370. Rentré à Gènes à la fin de son exercice, il devint un des promoteurs de la société la Maona, qui voulait entreprendre, avec ses seules forces, la conquête de l’île. C’était, sur des bases plus restreintes, la-pro»