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tenant les navigations, découvertes et habitations faites par les Français es Indes occidentales, etc. (Paris, 1609, i’n, -8<>) ; on trouve à la suite de la 3e édition de cet ouvrage un recueil de vers qui a pour titre : les Muses de la Nouvelle-France ; le Tableau de la Suisse, auquel sont décrites les singularités des Alpes (Paris, 1018, in-4o) ; la Chasse aux Anglais dans l’isfe de Rlié et au siège de La liachetle, et la réduction de cette aille en 1628 (Paris, 1629, in-8o), etc.

LESCÈNE DES MAISONS (Jacques), littérateur français, né à Granville en. 1730, mort à Paris en 1808. Dans sa jeunesse, il fut secrétaire de légation près de plusieurs cours du Nord. Zélé partisan de la Révolution, dont il avait contribué à propager les principes dans plusieurs de ses écrits, il se vit successivement nommé membre du corps électoral, officier municipal de Paris, puis juge de paix, et enfin administrateur de police. 0 est à lui que revient l’honneur d’avoir demandé le premier et obtenu en 1791 la suppression du droit d’octroi de Paria. Envoyé avec l’abbé Mulot, en qualité de commissaire du roi, à Avignon, où des troubles venaient d’éclater à la suite de l’annexion de ce pays à la. France, Lescène remplit sa mission avec une fermeté mêlée de douceur qui lui valut, les éloges de l’Assemblée nationale. En 1792, il disparut de la scène politique et vécut dans la retraite jusqu’en 1804, époque où il devint secrétaire de l’intendance de la liste civile. Ses principaux ouvrages sont : Histoire de la dernière résolution de Suède (Paris, 1781) ; Contrat conjugal ou Lois du mariage (Zurich, 1784, in-go) ; Essai sur les travaux publics (Paris, 1786, in-8«) ; Histoire politique delà Révolution en France (Londres, 2 vol. in-8o) ; Compte rendu à l’Assemblée constituante au nom des commissaires médiateurs envoyés à A vignon, etc. (Paris, 1791, in-so) ; Histoire d’Elisabeth, et du comte d’Essex, (Londres et Paris, 1787, in-8o). On a en outre de cet écrivain une tragédie en cinq actes, de nombreux articles dans le Moniteur universel et un opéra en deux actes, Vile des Amis ou le Retour du capitaine Cook (1790).

LESC11ASS1EU (Jacques), jurisconsulte, né à Paris en 1550, mort en 1025. D’abord avocat au parlement de Paris, il devint ensuile substitut du procureur général, se montra très-attaché au parti du roi à l’époque de la Ligue et acquit la réputation d’un savant juriste. Ses principaux écrits sont : Du droit de nature en général (1601, in-8<>) ; De ta liberté ancienne et canonique de F Église gallican»' (1606) ; la Maladie de la France (1618, in-8o). Ses Œuvres ont été réunies et publiées en 1649 (in-4°) par Son neveu, Christophe LeSchassier, conseiller à la cour des comptes.

LESCHE s. f. (lè-che). Ancienne orthographe du mot LÈCHE.

— Annél. Lesché de mer, Nom vulgaire de

l’arénicole des pécheurs.

Lesche s. m. (lè-ské — gr. lesc/té, entretien, conversation). Antiq. gr. Salle d’assemblée, lieu de conversation publique chez les Spartiates : Les leschés avaient toutes les qualités des clubs ; on s’y assemblait pour y parler de politique. (CJhateaub.)

— Le Complément du Dictionnaire de l’Académie et (quelques autres font ce mot du genre féminin : L’était à la lesche que le père présentait son enfant nouvemi-né pour savoir t’il devait être élevé ou abandonné ; le mot Mujr.ï], en grec, est en effet du genre féminin. Nous avons cru, néanmoins, devoir adopter le masculin, suivant en cela l’exemple de 'Encyclopédie et du plus grand nombre des auteurs.

— Encycl. Les Grecs donnaient ce nom à des monuments publics, ordinairement disposés en galeries et colonnades, où les citoyens se réunissaient pour causer ensemble. A Sparte, on y délibérait sur les affaires publiques. Tomes les villes de Grèce possédaient un ou deux leschés ; Sparte en avait d’eux, le lesché des Canoniales et le lesché Pœcile, appelé souvent le Poccile. La forme de ces monuments était variée ; il est probable que ce furent d’abord des tentes, des hangars, auxquels on substitua peu à peu des galeries de bois ou de pierre. Quelques-uns furent des monument remarquables par leur architecture ou leur décoration intérieure. Le lesché de Delphes était célèbre par les peintures de Polygnote. Par respect pour ces vieux monuments de l’urt, nous transcrirons la desuriptiou qu en a donnée Pausanias.

Le lesché de Delphes avait à l’intérieur la forme d’un parallélogramme dont les deux grands côtés furent remplis de peintures par Polygnote. Sur le mur de droite, une importante composition représentait le Dépari des Grecs après la destruction de Troie ; sur le mur de gauche était peinte la Descente d’Ulysse aux enfers. Pausanias nous fait connaître avec certitude cet âge lointain do la peinture et montre que, même pour les sujets qui touchent ; i Ylliude et à l’Odyssée, les artistes grecs avaient d’autres sources que les oolimes homériques.

■ On prépare, d it-il, le vaisseau que doit monter Ménélas ; l’équipage est composé de matelots, de soldats et déjeunes enfants. Phrontis, le maître pilote, est au milieu, une rame à la main. Au-dessous de lui, on voit un certain Ithéménès, qui apporte des habits, et Echœax, qui descend d’un pont avec une

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urne de bronze. Politès, Strophino et Alphius détendent le pavillon de Ménélas, qui était un peu éloigné des viiisseaux, et Amphialus en tend un autre plus près. Aux pieds d’Amphialus, il y a un enfant inconnu (c’est-à-dire qui n’a pas, comme les autres personnages, soin nom écrit au-dessus de sa tète) ; Briséis est debout, Diomècte au-dessus d’elle et Iphis auprès ; ils paraissent admirer la beauté d’Hélène. Cette belle personne est assise ; près djelle, je crois qu’il y à Eurybate, le héraut d’Ulysse, quoiqu’il n ait pas encore de barbe. Hélène a deux de ses femmes avec elle, Panthalis et Electre. La première est auprès de sa maîtresse, la seconde lui attache sa chaussure. Homère emploie d’autres noms dan3 Y Iliade lorsqu’il nous représente Hélène qui va avec ses femmes sur les murs de la ville. Au-dessus d’Hélène, il y a un homme assis ; il est vêtu de pourpre et il paraît extrêmement triste. On n’a pas besoin de l’inscription pour savoir que c’est Hélénus, fils de Priam. À côté de lui, c’est Mégès, avec son bras en écharpe, comme Leschés l’a dépeint dans sa Destruction de Troie. Auprès de Mégès est Lycomède, fils de Créon, blessé aussi au poignet, comme le même poète nous apprend qu’il le fut par Agénor. Euryale, fils de Mécistée, a aussi deux blessures, l’une à la tète, l’autre au poignet. Toutes ces figures sont placées au-dessus d’Hélène. À côté d’elle, on voit Ethra, mère de Thésée, qui a la tête rase, et Démophon, fils de Thésée, qui, autant qu’on en peut juger par son attitude, médite comment il pourra mettre Ethra en liberté... Sur la même ligne, on voit des femmes troyennes qui sont captives et gémissantes. On distingue surtout Andromaque et son fils, qu’on lui a arraché d’entre les bras. Leschés dit que ce malheureux enfant fut précipité du haut d’une tour, non par une décision générale des Grecs, mais par un effet de la haine que Néoptolème avait pour le sang d’Hector. On voit avec elle Médésicaste, une des filles naturelles de Priam ; elle et Andromaque ont un voile sur le visage..Polyxène, qui vient ensuite, a les cheveux noués par derrière à la manière des jeunes personnes non encore mariées. Polygnote n a pas oublié Nestor ; il a le pilus sur la tête et une pique à la main. Son cheval est auprès de lui, qui semble vouloir se rouler sur le rivage. Car cette partie du tableau représente le rivage de la mer ; on n’en peut douter à la quantité de cailloux et de coquillages que l’on y voit. ■

Pausanias donne ensuite la description de la fresque qui se déroulait sur le mur de droite du portique, et qui avait pour sujet la Descente d’Ulysse aux enfers, d’après un poète posthomérique. « Vous voyez d’abord, dit le voyageur grec, un fleuve ; on juge aisément que c est l’Achéron. Ses rives sont pleines de joncs, et vous apercevez dans ses eaux des figures de poissons, mais des figures si minces et si légères, que vous les prendriez plutôt pour des ombres de poissons que pour des poissons mêmes. Sur le fleuve est une barque et sur cette barque un nautonier qui rame. Je crois que Polygnote a suivi en ceci le poème intitulé la Mimjade, dont l’auteur dit au sujet de Thésée et de Pirithous : < Arrivés là, ils ne trouvèrent point sur le bord du fleuve la barque qui porte les morts et que conduit le vieux Caron. » C’est pour cela que Polygnote a peint Caron déjà très-vieux. On ne distingue pas bien qui sont ceux que passe Caron. Le peintre a seulement marqué les noms de deux d’entre eux : l’un est Tellis, emporté dans sa première jeunesse, et l’autre Cléobcee, . jeune fille. Elle a sur ses genoux une corbeille toute semblable à celle que l’on a coutume de porter aux fêtes de Cérès. Tellis ne m’est pas connu ; touteeque j’en sais, c’est que le poète Archilcique parle de Tellis comme de son aïeul. Pour Clcobcee, on tient que ce fut elle qui apporta de l’île do Paros à Thasos le culte et les mystères de Cé rès Un peu au-dessous de ce que je viens

de décrire sont des victimes portées par Périmédès et Euryloehus, deux des compagnons d’Ulysse ; ces victimes sont des béliers noirs. Après eux, on remarque un homme assis ; l’inscription le nomme Ocnus ; il est représenté tressant une corde de jonc : une ànesse, qui est auprès de lui, mange cette corde à mesure qu’il la tresse. On raconte que cet Ocnusétait un homme très-laborieux, qui avait une femme très-dépensière, de sorte que ce qu’il gagnait en travaillant se trouvait aussitôt mangé. Et voilà, dit-on, ce que Polygnote a voulu faire entendre par cette peinture, où l’ânesse désigne la femme d’Ocnus. Je sais pour moi qu’encore aujourd’hui les Ioniens, quand ils voient quelqu’un se livrer à un travail inutile, (lisent par manière de proverbe qu’il tresse la corde d’Ocnus, etc. »

Ces grandes compositions avaient été exécutées par Polygnote (vers 400 av. J.-C.) aux frais des Cnidiens. Les autres leschés grecs étaient, pour la plupart, aussi remarquables par les tableaux qui les décoraient.

LESCHENAULT DE LA TOUll (Jean-Baptiste-Louis-Claude-Théodore), voyageur et

naturaliste fiançais, né en 1773, mort en 182G. En 1799, alors qu’il était employé dans l’administration des transports militaires, se préparait l’expédition dont fut chargé Nicolas Baudin, ayant pour objet l’exploration des côtes de la Nouvelle-Hollande. Leschenault, qui avait étudié spécialement l’histoire naturelle, fut reçu à bord du Géographe avec le

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titre de botaniste en chef, prit part k l’expédition jusqu’en 1803 et, laissé malade à Timor, partit pour Batavia aussitôt que sa santé fut rétablie, séjourna à Java et revint en 1807 en France avec une collection des plus riches et des plus intéressantes. Gratifié par un décret d’une pension de 1,800 fr. À titre de récompense, et d’une indemnité de 10,000 fr., Leschenault consacra six années à la mise en ordre de ses notes de voyage ; en outre, en 1811, il avait été nommé inspecteur particulier des dépôts de brebis mérinos. Mais son activité souffrait de cette vie tranquille. En 1816, il entreprit un voyage dans l’Inde, étudia à Pondichéry l’industrie et la culture des Indiens, visita la côte indienne, longea la. chaîne des Gates, passa ensuile au Bengale et enfin dans l’île de Ceylan, revint en France en 1822 et repartit en 1823 pour parcourir le Brésil, Cayenne et la Guyane hollandaise, . Kentré à Paris après dix-huit mois d’absence, l’infatigable voyageur succomba à une attaque d’apoplexie. Un de ses plus beaux titres de gloire est d’avoir doté les colonies françaises d’une quantité de végétaux qui ont fait leur fortune, tels que lecannellier de Ceylan, l’herbe de Guinée, deux espèces de canne a sucre, diverses espèces de cotonnier, le bois de sandal, le caféier du Bengale, i’hibiscus populeus et quantité d’autres arbres employés pour l’alimentation ou la construction. C est également Leschenault qui introduisit dans l’île Bourbon les moutons de l’Inde. On lui doit de nombreux mémoires et notices insérés dans les Annales du Muséum d’histoire naturelle (années 1810 et 1811) et dans les Mémoires du Muséum d’histoire naturelle (années 1820, 1822 et 1824), plus une Notice sur l’épizootie qui a régné en 1812 sur les bêtes à laine des départements méridionaux de l’Empire (Paris, 1813, in-8o).

LESCHÉS ou LESCHEUS, poète cyclique grec, qui vivait vers la xvmo Olympiade (704 av. J.-C). On lui attribue un poëme en quatre chants intitulé la Petite Iliade, qui ne nous est connu que par l’analyse qu en a donnée Proelus. Le poëte y décrivait les événements qui suivirent la mort d’Hector, c’est-à-dire la fin d’Ajax, les exploits de Philoctète et d’Ulysse, la prise et la destruction de Troie.

LESCHEV1N DE PRÉCOUR (Philippe-Xavier), chimiste français, né à Versailles en 1771, mort à Dijon en 1814. Il fit ses études scientifiques sous Darcet, Fourcroy, Brisson, et devint successivement contrôleur des poudres et salpêtres à Colmar (1794), commissaire à Viucennes, à Luxembourg, à Trêves, enfin commissaire en chef des poudres à Dijon. Collaborateur des Annales de la république, de La veaux, il a laissé, entre autres écrits : Instruction sur les nouveaux poids et mesures (179S) ; Voyagea Genève, en Savoie{&), etc.

LESC111ES, divinités slaves. V. Lkchies.

LESCLACIIE (Louis de), écrivain français, né près de Clermont (Auvergne) vers 1620, mort en 1071. Il se livra à l’enseignement de la philosophie et de la grammaire, d’abord à Paris, puis à Grenoble et à Lyon. Nous citerons de lui : Cours de philosophie expliquée en tables (1650) ; Des avantages que les femmes peuvent retirer de la philosophie (1067) ; les Véritables règles de Cartographe franceze (1668).

LESCO, rois de Pologne. V. Lesko.

LESCOMBAT (Marie-Catherine Taperet, dame), femme célèbre dans les annales de la galanterie et dans celles du crime, née à Paris en 1725, morte en 1755. Elle épousa l’architecte Lescombat, dont elle a déshonoré le nom, et, comme il gagnait peu d’argent, elle lui persuada de prendre des pensionnaires, des jeunes gens, parmi lesquels elle se proposait bien d’en choisir quelqu’un à son gré. La Lescombat était jolie et plus perverse encore. Parmi les élèves de son mari, elle distingua un des plus honnêl es, Mongeot, garçon de talent, qui se destinait au génie et qui eut le malheur de plaire à cette femme dépravée. Bientôt il ne suffit plus à la Lescombat d’avoir un amant ; elle voulut se débarrasser de son mari, qu’elle abhorrait, et suggéra h Mongeot l’idée ne le tuer. Celui-ci recula d’abord ; mais invinciblement enchaîné à elle, il finit par consentir, tout en demandant du temps pour mettre ce projet a exécution. L’ardente Messaline le pressait de faire le coup, à Songe, mon cher ami, lui écrivait-elle, songe à ce que tu m’as promis. Tu m’as juré, par tout ce qu’il y a de plus sacré, de me défaire de mon époux ! Je me repose sur toi du soin do ma vengeance. Ciel I... je vais donc être bientôt libre ! Je vais donc être vengée ! J’aspire à cet instant plein de charme pour moi. Prends bien ton temps ! Songe qu’il y va de ta vie et de la mienne... Que j’apprendrai avec plaisir la mort de mon époux I Avec quelle joie je verrai son meurtrier ! Jamais tu n’auras paru si aimable à mes yeux... Mais tu appréhendes de perdre le peu d’instants qui forment le cours de notre vie ; voilà ce qui.te relient !... Tu ne m’as jamais aimée. Tu n’as jamais senti pour moi ces saillies impétueuses que l’amour inspire. Je n’ai jamais lu dans tes yeux cette ardeur que l’on ne peut cacher et qui annonce combien le cœur est enflammé. Que je me veux de mal de t’avoir connu ! Tu m’as séduite. »

Ces diaboliques incitations portèrent enfin leur fruit, d’autant plus que, à bout de délais, la Lescombat menaçait Mongeot de se choisir un autre instrument de meurtre, et le mal LESC

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heureux amant savait bien ce que cela voulait dire. Il se réconcilia avec Lescombat, l’emmena dîner dans un restaurant près du Luxembourg, et comme le pauvre homme sans méfiance s’arrêtait pour satisfaire un besoin, il le frappa dans le dos d’un coup de couteau.

Arrêté peu de temps après, Mongeot vit bien qu’il était perdu ; sa maitresse eut l’audace de venir le visiter en prison et de l’exhorter à la constance dans fa torture, afin de ne pas la compromettre. Mongeot désabusé avoua tout aux juges et leur livra les lettres de la Lescombat. Condamné à mort, il eut du moins le plaisir de l’entraîner avec lui ; la Lescombatîfut pendue à Montfaucon.

Letcomiini (la), roman de M. Roger de Beauvoir (1844, in-8o). Cet ouvrage est curieux en ce qu’il a ouvert la voie à cette série de romans judiciaires dont nous avons été inondés depuis. Le goût blasé du public avait déjà dès cette époque besoin d’excitants, et la Gazette des tribunaux commençait à être le magasin d’approvisionnement de la littérature aux abois. M. Roger de Beauvoir a du moins eu le talent de l’aire de sa cause célèbre un roman intéressant, parce qu’au lieu de placer l’intérêt dans l’habileté île la policeou les péripéties juridiques, c’estle drame lui - même avec ses passions vivaces qu’il nous a représenté. La Lescombat est surtout une étude psychologique. Pour en augmenter l’intérêt, l’auteur n a eu besoin que ne créer un quatrième personnage, l’amant de cœur, un chevalier d’industrie, au profit duquel la Lescombat fait assassiner son mari par le crédule Mongeot. Le dénoûment est conforme aux faits réels.

Le caractère de la Lescombat est bien dessiné ; c’est un type achevé de bassesse et de scélératesse. Mongeot est un exemple des excès criminels auxquels se laisse entraîner un caractère faible dominé par la passion. Un remarquable talent de narration distinguo cet ouvrage, dont la lecture est émouvante.

LESCONVEL (Pierre de), historien et littérateur français, né en Bretagne vers 1650, mort à Paris en 1722, On lui doit un certain nombre d’ouvrages, notamment : Aventures de Jules César et de Murcie dans les Gaules (1695) ; la Comtesse de Chateaubriand (1695) ; Nouvelle histoire de France (1698,2 vol. in-12) : Anecdotes secrètes des régnes de Charles VI'il et de Louis XII (La. Haye, 1741) ; Anne de Montmorency (1696), roman historique ; le Sire d’Aubigny (1698), roman historique ; Recueil de contes (1693), etc. Ces ouvrages sont généralement médiocres.

LESCORNK (Stanislas-Joseph), sculpteur français, né à Langres en 1799, mort en 1872. Élève de Petitot, il débuta par un buste au Salon de 1831, envoya à celui de 1833 un groupe, Agar et Ismael dans le désert, puis exécuta des bustes qui attestaient un progrès réel : Douchardon, le duc Decrès, Philippe V, placés au palais de Versailles. VAndromède, exposée en 1840, donna la preuve des efforts sérieux tentés par l’artiste pour arriver à la perfection de la forme. Depuis lors, il a exposé : la Mère de l’auteur. (1842), .excellent buste ; Roger ; Rarbé-Marbois ; Clylie (1848), statue en marbre d’une forme un peu molle ; Ariane abandonnée (1852) ; Virey ; Monsigny, à l’Opéra-Comique ; un iJiderot très-ressemblant, au Théâtre-Français ; Ducos, au musée de Versailles (1857) ; Racchus enfant (1859) ; le Sire de Joinoille, statue colossale en bronze érigée il Joinville, dans la Haute-Marne ; Marguerite, au jardin du Luxembourg ; le Cardinal Morlot, à Notre-Dame de Paris ; enfin les bustes de Dufrenoy (1859), de l’Eoéque de Nancy (1861), de Vacherut (1S63), do Gluck (1866), etc. Mais ses plus beaux ouvrages ne sont peut-être pas ceux qu’il a exposés. Il n’a jamais envoyé de plâtres au Salon et iiucun de ses bas-reliefs n’y a figuré, pas même ses vastes compositions du AJuséum.

LESCOT (Pierre), architecte français, né à Paris en 1510, mort en 1571. De Pierre Lescot, nous ne connaissons guère que son œuvre ; si ce n’est pas assez pour lui faire une biographie aussi étendue qu’il le mériterait, cela suffit du moins pour rendre son nom immortel. Lescot accomplissait un voyage en Italie, c’est-à-diro dans son pays d’origine (il appartenait à la famille des Alessi), lorsque François Ier conçut l’idée de reconstruire le Louvre, vieille forteresse peu digne à ses yeux de servir d’habitation à un souverain. Le roi de Franco avait alors sous lu main un artiste de talent, mais de non moins de modestie, Serlio, qui traça un plan, mais qui n’en fut pas satisfait. Lescot étant alors revenu’ en France, on l’engagea à présenter un projet que Serlio trouva udniirablo et qu’il préféra au sien sans hésiter. Pour l’exécution de ses plans, Lescot s’associa Jean Goujon et d’autres sculpteurs moins distingues, mais dont un au muins, Paul-PonceTrebatti, élève du grand Michel-Ange, possédait des qualités viriles que Jean Goujon lui-même devait lui envier. La collaboration de ces illustres artistes produisit cette admirable façade de l’Ouest dans la cour du Louvre, où la magnificence de l’ordonnance Je dispute a. la richesse de l’ornementation. Nous n’avons pas à faire ici la description de ce chef-d’œuvre d’architecture et de sculpture ; répétons seulement un reproche qui lui a été souvent adressé, l’excès de l’ornementation, surtout