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engagement à l’Opéra et quitta Paris blessée au cœur. En 1844, elle se rendit en Italie et chanta sur les scènes de Milan, de Turin, de Venise, de Gènes, de Naples et autres villes importantes. On prétend que cette artiste, douée d’une admirable voix, d’un profond sentiment dramatique ; et, de plus, aussi fantasque que. belle, inspira à Donizetti une passion malheureuse qui contribua à l’affaiblissement mental du célèbre compositeur. Dans une de ses chroniques, J ules Lecomte a comparé l’orfane, la physionomie et les impérieux vouloirs e Sophie Loewe à ceux de Sophie Cruvelli, aujourd’hui Mme la baronne Vigïer. En 1840, Sophie Loewe, devenue princesse de Liehtenstein, renonça au théâtre. — Sa sœur,

Lilla Loewe, a tenu avec distinction, àVienne et sur les principales scènes de l’Allemagne, l’emploi de jeune première, et a quitté le théâtre dans tout l’éclat de la jeunesse et de la beauté, pour épouser le baron de Iliister.

LOEWE (Franeis-Louis-Feodor), comédien et poète allemand, frère de la précédente, né à Cassel en 1816. Il s’est produit sur lesprincipales scènes allemandes, dans les rôles de Leicester, du marquis de Posa, du Tasse, A’Hamlet, et a déployé, dans l’interprétation de ces personnages, une science de diction, une majesté de geste et d’attitude qui ont fait de lui un des acteurs les plus admirés de l’Allemagne contemporaine. M. Loewe a publié des poésies lyriques fort estimées, sous ces titres : les Chansons de Francfort et Sonnets vénitiens. Ces çoésies ont été réunies en un recueil à Franclort (1855).

LOEWE (Jean-Charles-Godefroid), compositeur allemand, né à Lôbejûn, près de Halle, en 179G, mort en 1869. Son père lui apprit les premiers éléments de l’art musical, puis il devint enfant de chœur et, tout jeune encore, il composa plusieurs morceaux religieux qui attestaient une précoce intelligence ïuusicale. Vers 1817, il alla suivre les cours de philosophie et de théologie de l’université de Halle, où il donna pour vivre des leçons de musique. Deux ans plus tard, à Dresde, il fit la connaissance de Weber, puis se lia à Weimar avec Hummel, et à léna avec Gœthe. Ces grands artistes décidèrent Loewe à publier les plus importantes parmi ses premières compositions ; le succès qu elles obtinrent lui valut l’emploi de directeur de ta musique ù l’église Saint-Jacques, au gymnase et au séminaire des Instituteurs de Stettin, postes qu’il occupa jusqu’à sa mort. Parmi les publications musicales de Loewe, nous citerons : Leçons de chant, théorie et pratique pour les gymnases, tes séminaires et les écoles (Stettin, 1826) ; des opéras inédits : la Chaumière des Alpes, Rodolphe ou le Prince allemand, les Trois souhaits, Malek-Adel, les Taquineries, le Conte en rêve, etc. ; des oratorios : la Destruction de Jérusalem, le 5e)penl d’airain, Gutenberg, les Apôtres de, Philippe, son chef-d’œuvre ; enfin, des chants composés sur des ballades des poËtes les plus illustres, Gœthe, JJhland, Kœrner, Byron, parmi lesquels nous citerons : le Roi des Aimes, le Noël de Sainte-Walpurge, la Nonne de la Sprée, la Caverne des amants, la Revue fantastique, la Fiancée de Corinthe, la Maison sainte, Mazeppa, etc. Loewe a publié, en outre, un très-grand nombre de symphonies, d’ouvertures et un recueil de cantates et de motets.

LGEWENBERG, ville de Prusse, prov. de Silésie, ch.-l. du cercle de son nom, dans la régence et à 37 kilom. S.-O. de Liegnitz, sur la Bober ; 4,800 hab. Fabrication de draps, autrefois très-importante, mais bien déchue depuis la guerre de Trente ans. Carrières de grès. On y remarque une belle église catholique, construite en 12-18, restaurée et ornée de deux tours en 1767. Dans l’hôtel de ville, on conserve le portrait en grandeur naturelle du roi Wladislas. Sur la place du Ring, on voit une maison qui fut habitée en 1813 par Napoléon Ier, et dans laquelle il apprit l’accession de l’Autriche à la Sainte-Alliance.

LOÊWËNDAHL(U.-F.-Woldemar de), homme de guerre allemand. V. Lowendahl.

LCEWENHAUPT, nom de deux généraux suédois. V. Lewenhaupt.

LCŒWENHIELM (Charles-Gustave, comte du), homme d’État suédois, mort en 1768. Il faisait partie du sénat suédois et dirigeait le parti des Bonnets (v. bonnet), dont le triomphe, à la diète de 1765, Ht confier à. son chef le ministère des affaires étrangères. Lœwenhielm savait concilier le goût des lettres et des arts avec la politique ; l’Académie des sciences de Stockholm le comptait au nombre de ses membres les plus zélés, et l’institut de Gœttingue, avec lequel il entretint une longue correspondance, l’avait nommé associé étranger.

LCSWENHIELM (Gustave-Charles-Frédéric, comte be), diplomate suédois, né à Stockholm en 1771, mort en 1856.11 fit ses études à Strasbourg, entra, k son retour en Suède, dans les dragons de la garde, et prit part à la guerre engagée en Finlande contre les Russes. Il venait d’être nommé capitaine des gardes, quand il vit assassiner Gustave III à ses côtés. Successivement chef des gardes du corps du roi Charles XIII, général, gentilhomme de la chambre du roi, premier adjudant, général en chef de la cavalerie, il fut fait prisonnier en Finlande par les Russes,

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en 1808. Après l’élection de Bernadotte, il se démit de ses fonctions et alla vivre dans la retraite ; puis il se rallia à la cause du nouveau monarque, qui le chargea d’une mission près de l’empereur Alexandre, pour obtenir la cession de la Norvège, par le Danemark, à la Suède. Le succès de sa négociation le fit envoyer nu congrès de Vienne comme ministre extraordinaire ; en 1817, il fut nommé ministre de Suède près la cour d’Autriche, et passa avec le même titre, en 1818, à Paris, où il résida pendant trente-huit ans. Possesseur d’une grande fortune, le comte de Lœwenhielm 1 employait à secourir les malheureux et à protéger les arts, notamment la peinture et la littérature dramatique, et, h ces qualités du cœur et de l’esprit, il joignait le plus haut sentiment de la dignité. Il est le seul qui, en 1830, parmi tous Tes agents diplomatiques étrangers, ait émis l’avis de suivre Charles X détrôné.

LCEWENH1ELM (Charles-Axel, comte de), général et diplomate suédois, frère du précédent, né en 1772. Il servit d’abord dans les gardes et parvint au grade de lieutenant général ; puis, chargé d’une mission en Russie, en 1812, il signa la.convention d’Abo, et alla ensuite représenter la Suède au congrès de Châtillon et au congrès de Vienne. En 1816, il reprit le poste de ministre de Suède à Saint-Pétersbourg, demanda son rappel, et fut, à son retour, nommé président de l’administration de la guerre, puis conseiller du roi. On lui doit de nombreuses améliorations au régime, des prisons, l’introduction du système pénitentiaire et l’établissement des banques hypothécaires provinciales. M. de Lœwenhielm a écrit un ouvrage important sur les banques hypothécaires et des traités spéciaux sur l’administration.

LOEWENHOECK (Antoine van), naturaliste hollandais. V. Leuwenhoek.

LfKWENKLAU (Jean), en latin Leunclnvim, historien et érudit allemand, né à Almesheuren (Westphalie) en 1533, mort à

Vienne en 1593. Il passa plusieurs années en Livonie, visita ensuite plusieurs contrées de l’Europe, puisse rendità Constantinople avec l’ambassadeur Lichteinstein, en 15S2. Après avoir appris la langue turque et parcouru l’empire ottoman, Lœwenklau se fixa à Vienne et traduisit du grec avec une remarquable exactitude, dans un latin élégant, un assez grand nombre d’ouvrages. Nous citerons de lui ; Xenophontis Opéra latine (Bàle, 1571, 3 vol. in-fol.) ; Sancti Ùregorii Nasianzeni Opéra latine (Bàle, 1571, 3 vol. in-fol.) ; C. Manassis annales (Bàle, 1573) ; Interprélatio variornm opusculorum grxcorum Patrum (Bàle, 1575) ; LX librorum Basilikon synopsis (1575, in-fol.) ; Zozomi historia, historiée Procopii, Agathiss, Jornandis (1579, in-fol.) ; Annales sultanorum othmanidorum à Joanne tiaudier (Francfort, 1588, in-4o), traduit du turc avec une continuation qui s’étend de 1550 à 15S8 ; Bistoris musulmanicss libri XV'111 (Francfort, 1595, in-fol.) ; Juris grxco-romani tomi duo (1596, 2 vol. in-fol.), etc.

LCEWENOERN (Paul de), marin et hydrographe danois, né à Copenhague en 1751, mort en 1826. Il était lieutenant de vaisseau lorsque, la guerre de l’indépendance américaine ayant éclaté, il résolut d’y prendre part et se fit admettre, dans ce but, dans la marine française. Quelques savants mémoires qu’il écrivit pendant les loisirs de ses campagnes de mer lui valurent d’être nommé membre de l’Académie de marine. De retour dans son pays (1781), Lœwenœrn fut misa la tète d’une expédition scientifique, puis devint capitaine de frégate et directeur du Dépôt des cartes marines. En 1786, il reçut la mission d’aller explorer la côte orientale du Groenland, où l’on supposait que se trouvait l’ancienne Osterbygd ; mais il ne put aborder cette côte et dut se borner à déterminer avec exactitude des positions importantes. À son retour, il fit dresser par des officiers de marine les cartes hydrographiques des côtes méridionales et occidentales de la Norvège, puis la carte générale de la partie septentrionale de la mer du Nord, établit à Copenhague un bureau des longitudes, et reçut en récompense de ses services le grade de contre-amiral. Membre de la Société royale danoise, il était, en outre, membre correspondant de l’Institut et de plusieurs autres sociétés savantes. Nous citerons parmi ses écrits : Relation d’un voyage fait par ordre du roi de Danemark eh 1782 et 1783 (1785) ; Instruction pour ta carte d’une partie de la côte occidentale de l’Islande (1788-1822, in-4<>) ; Description des caries des eûtes de Norvège (1801-1806) ; Routier du Cattégat (isio, in-4<>) ; Routier de la mer du Nord (1815) ; Planisphère des étoiles de l’hémisphère boréal (1822, in-fol.), etc.

LŒWENSTEIN, ville du Wurtemberg, dans le cercle du Neckar, bailliage et à 10 kilom. S.-E. de Weinsberg ; 2,000 hab. Sources alcalines et bains. Ruines d’un ancien château, berceau des anciens comtes de Lœwenstein. Cette ville est le chef-lieu d’un comté médiatisé, qui, au moyen âge, avait ses seigneurs particuliers. Louis, le dernier des seigneurs de cette famille, vendit le comté, en 1441, à Philippe, électeur palatin, qui le céda à Louis, fils naturel de l’électeur palatin Frédéric Ier. Ce Louis, comte de Lœwenstein, est l’auteur de la maison de ce nom, perpétuée jusqu’à nos jours. Il fut élevé à la dignité de comte de l’empire par l’empereur Maximilien Ier. Louis II, le petit-fils du Louis qui précède, acquit les comtés de Wertheim et de Rochefort, et prit le titre de Lœwenstein-Wertheim. Il laissa deux fils, auteurs de deux branches qui existent encore. Christophe-Louis, l’aîné, mort en 1618, forma celle de Lœwenstein-Virnebourg, aujourd’hui Lœwenstein-Freudenberg, qui se bifurqua, en 1721, en deux rameaux, élevés tous deux a la dignité de prince, et dont l’un s’est éteint en 1852. Jean-Théodore, fils cadet de Louis II, forma la branche de Lœwenstein-Rochefort, aujourd’hui Lœwenstein-Rosenberg. Cette branche fut élevée à la dignité de prince de l’empire en 1711, en la personne du comte Maximilien-Charles. Les deux branches ont eu voix délibérative au collège des comtes de Franconie jusqu’en 1806, époque de leur médiatisation.

LCEWENSTEIN-WERTHEIM-ROCHEFORT

(Constantin, prince dk), publiciste allemand, né en 1802, mort en 1838- Il s’est fait connaître en publiant, à partir de 1831, un grand nombre d’écrits politiques, dans lesquels il se

! fait l’ardent défenseur du prétendu droit divin

des princes et combat l’établissement du

! régime constitutionnel et représentatif. Nous

nous bornerons à citer : A quelles conditions pourraient subsister les constitutions provinciales dans la Confédération germanique (1833) ; Matériaux pour servir à la philosophie du droit (1836).

LCEVENSTERN (Isidore, chevalier), archéologue allemand, né à Vienne (Autriche) en 1807, mort à Constantinople en 1S56. À la suite d’un long voyage en Amérique, il se rendit à Faris, où il fut nommé membre du comité central de la Société de géographie, se familiarisa avec plusieurs langues de l’Europe et de l’Orient, puis s’attacha d’une façon toute particulière à déchiffrer les inscriptions cunéiformes. Ses principaux ouvrages sont : les États-Unis et la Havane, souvenirs d’un voyageur (Paris, 1842, in-S°) ; le Mexique (Paris, 1843) ; Essai de déchiffrement de l’écriture assyrienne pour servir à’ l’explication du monument de Khorsabad (Paris, 1845) ; Exposé des éléments constitutifs du système de la troisième écriture cunéiforme de Persépolis (Paris, 1847) ; Remarques sur la deuxième écriture cunéiforme de Persépolis (Paris, 1850). LOF s. m. (loff — mot germanique : anglosaxon lof, lofe, vent, de lyft, air). Mar. Côté du navire frappé par le vent. Il Aller au lof, Virer au lof, Aller au plus près du vent, c’est-à-dire dans la direction même du vent. Il Virer lof pour lof, Virer vent arrière, de façon à présenter au vent le côté qui lui était opposé.

— Par ext. Coin inférieur d’une basse voile orientée obliquement à la quille : Grand lof ou lof de grande voile. Lof de misaine.

Il Lever tes lofs, Carguer les points des basses voiles : Maintenant, lève les lofs. (E. Sue.)

Il Loft Commandement au timonier d’amener le navire au vent.

— Fam. Revenir du lof, Mettre de l’eau dans son vin, modérer son langage ou ses prétentions.

LOFER v. n. ou intr. (lo-fé — rad. lof). Mar. Venir au lof, manœuvrer pour naviguer au’plus près du vent : Puis, s’apercevant que les voiles fasiaient un peu : « Lofe, lofe donc, » dit-il au limonier en le poussant avec sa brutalité ordinaire. (E. Sue.)

LOFFIC1AL (Louis-Prosper), nomme politique français, né en 1747, mort en 1815. Lieutenant général au bailliage de Vouvant à l’époque où la Révolution éclata, il fut élu député aux états généraux en 1789, se fit peu remarquer à l’Assemblée constituante, puis siégea à la Convention, où il vota contre la mort du roi. Ayant entendu dire dans la salle, au moment de l’appe ! nominal, qu’il ne manquait qu’une voix pour sauver les jours de Louis XVI, il alla en toute hâte chercher son collègue Duchâtel, qui, retenu nu lit par une maladie grave, vint dans l’Assemblée en robe de chambre et la tête enveloppée de flanelle. Après le 9 thermidor, il prit chaudement la. défense des Vendéens et des Bretons, et dénonça les représentants et les généraux qui avaient exercé contre eux des actes illégaux pendant la l’erreur. Nommé membre du conseil des Cinq-Cents, il accepta ensuite les fonctions de conseiller à la cour d’appel d’Angers, poste qu’il conserva jusqu’à la fin de ses jours.

LOFF1TH, fleuve du Zanguebar, dans le pays de Zanzibar. Il débouche dans l’océan Indien, au S. de l’île de Zanzibar, par 6" 45’ de lat. S. On n’en connaît point la source, qui doit être fort reculée dans l’intérieur, si, comme on le prétend, ce fleuve peut être remonté en bateau l’espace de vingt-cinq journées.

I.OFNA, déesse des Goths qui présidait à la réconciliation des époux.

LOFODEN (îles), groupe d’îles de l’océan Glacial arctique, sur la côte septentrionale de la Norvège, dont il est séparé par un bras de mer appelé Weslfjord (golfe occidental), entre 67" et 69u de lat. N. Cet archipel est composé de sept îles principales, de quelques petites et d’un grand nombre d’îlots et de récifs qui, avec les courants voisins, rendent la navigation fort dangereuse dans ces para LOGA

ges. L’île formant l’extrémité méridionale du groupe se nomme Rœst ; puis viennent Barcee, Moskenœs, Flagslad et les deux, grandes îles à’Oslvaage et de Westvaage ; cette dernière a 70 kilom. de circuit, présente les pics les plus élevés et est une des plus fertiles. Plus loin au N., on rencontre les trois grandes îles d'Hindœen, Langœen et Andœen, que l’on met aussi au nombre des îles Lofoden. Entre les îles Moskœe et Moskences se trouve le gouffre fameux du Ma61strom. Toutes les îles de ce archipel sont couvertes de rochers et de montagnes, dont quelques pics inaccessibles se cachent sous un manteau de neige éternelle ; les vallées sont riantes dans la belle saison, mais dénuées d’arbres ; on y voit quelques arbustes, de belles, prairies et des champs cultivés où l’on récolte un peu de chanvre, de blé et de pommes de terre.

Le climat rigoureux et le sol ingrat de ces îles en éloigneraient toute population, si sur les côtes on ne faisait une pêche très-abondante, dont les produits sont la base de la nourriture et de la richesse des habitants au nombre d’environ 3,500. Le centre de cette pèche, qui en retour de ses fatigues et de ses dangers offre des bénéfices certains et inépuisables, est surtout dans les eaux des îles Waage, où se réunissent plus de la moitié des pêcheurs qui viennent de la côte septentrionale de Norvège. Les poissons que l’on prend surtout sont les skreys, espèce de grosses morues, les harengs et les saumons ; on y prend aussi beaucoup d’huîtres et do homards. Au temps de la pêche, ces îles sont visitées par environ 15,000 pêcheurs, qui y prennent plus de 15 millions de morues et une grande quantité de frai.

LOFŒ, île de Suède, à 10 kilom. de Stockholm. L’église, une des plus anciennes du royaume, renferme les tombeaux de plusieurs grands personnages. C’est dans l’île de Lofœ qu’est situé le magnifique château royal de Drotlinghoim.

LOFRASSO (Antonio de), poète espagnol, né à Alghieri (Sardaigue). Il vivait au xvie siècle et est connu par un ouvrage intitulé : Los dies libros de fortuna d’amor y la sabrosa historia de don Floricio y de la pastora Argustina (Barcelone, 1573, in-S°). Cervantes, qui traite assez mal Loiïasso dans son Voyage au Parnasse, met dans la bouche de don Quichotte un éloge vraisemblablement ironique de Los dies libros.

LOFTUS (Dudley), orientaliste anglais, né près de Dublin en 1618, mort en 1695. Il avait pris le diplôme de docteur en droit h Oxford lorsque, la guerre civile ayant éclaté à son retour à Dublin, il se déclara pour le roi et défendit le château de Rathfarnam. À l’époque de la restauration des Stuarts, il entra dans la magistrature. Loftus possédait un grand nombre de langues et était un philologue distingué ; mais c’était un homme du caractère le plus bizarre, ce qui le faisait ressembler parfois-à un fou. Parmi ses nombreux écrits, nous citerons : Introductio in totam Aristotelis phitosophiam (1657) ; Rcductio litiitm de libero arbitrio (1670) ; le Premier mariage de Catherine Fitzgerald (l 677) ; Exposition de Dionysius Syrus sur saint Marc (1676) ; Praxis euhus divini juxta ritus primxvorum christianorum (1693), etc.

LOG s, m. (logh). Antiq. Mesure de capacité usitée chez les Hébreux, pour les liquides et les grains : Le log était la soixante-douzième partie du bath et de l’épha, et valait 251 millilitres ; à ta suite de la réforme philétérienne, sous les Plolémées, il valut 4SB millilitres.

LOGAŒDIQUE adj. (lo-ga-é-di-ke — gr. logaoidikos ; de logos, discours, prose, et de aoidé, chant). Ane. métriq. Se disait de certains vers considérés comme se rapprochant de la prose.

— Encycl. On appliquait le terme générique de loyaœdique aux genres de vers suivants : 1" le vers anapestique monomètre hypercataleclique, composé de deux anapestes plus une syllabe ; 2" le vers anapestique dimetre, dont le quatrième pied était un ïambe ou un pyrrhique ; 3° le vers anapestique trimètre, augmenté d’un bacchius ; 4" le ’ vers archébulique, appelé aussi anapestique trimètre catalectique ; 5° des vers tragiques qui n’ont été classés ni scandés de la même façon par les anciens auteurs de métriques, et qui sont regardés, en général, comme composés d’un ïambe, d’un anapeste, d’un autre ïambe, -puis d’un bacchius ou d un umphibraque.

I.OGAN (Josias), marin anglais du xvue siècle, qui fit partie d’une des plus anciennes expéditions commerciales dirigées vers les contrées les plus lointaines de la Russie septentrionale. Il a laissé de son voyage une relation publiée par Samuel Purchas, sous ce titre : The voyage of masler Josias Logan to Petehora and his winthering there.

LOGAN (James), homme d’État et législateur américain, né a. Surgan (Écosse) en 1674, mort en 1751. Parent, par les femmes, de William Penn, dont il partagea les idées religieuses, il suivit ce dernier à la Nouvelle-Angleterre, et le remplaça comme agent dès

que Penn fut contraint de revenir en Europe. La confiance que lui avait témoignée l’illustre quaker excita la jalousie des colons ; de là mille tracasseries iniques qui forcerons