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Gû Blas, né en 1695, mort en 1743. Destiné. par son père au barreau, suivant certains biographes, à J’état ecclésiastique, suivant d’autres, il céda à la vocation qui l’entraînait vers la scène, et débuta au Théâtre-Français en 1726, par le rôle de Mascarille dans l’Etourdi. Son père, qui détestait les comédiens du Théâtre-Français, rompit avec lui et lui interdit sa demeure, No se sentant pas encore l’aplomb et ia science des planches, nécessaires pour aborder les premiers eni Îdois, Le Sage (le Montménil alla parcourir a province pendant deux, ans, puis revint débuter une seconde fois en 1828 à Paris, dans le rôle d’Hector, du Joueur, qui lui valut un brillant succès, confirmé par son interprétation de Dave dans VA ndrienne, et de Labranche dans Crispin rivul de son maître. Il devint bientôt l’un des acteurs les plus fêtés du Théâtre-Français, et on se souvint longtemps de ta supériorité avec laquelle il jouait les valets, les paysans, les financiers, et, entre autres premiers rôles, ceux de Turcarei, de l’avocat Patelin et de Léandre du Distrait, qu’il rendait d’une façon inimitable. Quand Le Sage vit la création de Turcaret interprétée par son fils avec tant de vigueur, le père et l’auteur comique pardonnèrent à l’enfant rebelle ; et celui-ci devint l’enfant chéri de la famille qu’il honorait par son talent, la noblesse de ses sentiments, la bonté de son caractère et l’honnêteté de ses moeurs.

LE SAGE DE PITTÉNEC (François-Antoine), littérateur français, frère du précédent, né en nao, mort vers 1165. Alléché par le succès de Montménil, son frère, à la Comédie-Française, il alla jouer en province sous le nom de Pitténec, et revint ensuite à Paris, où il fit représenter, au théâtre de la foire Saint-Germain, le Testament de la foire et le Miroir magique, qui ne sont qu’une réduction des Funérailles de ta foire et de la Statue merveilleuse, composées par son père.

LESAGE-SÉNAULT (J.-Henri), homme politique français, né à Lille, mort en 1823.Député du département du Nord à la Convention (1792), il vola la mort du roi sans appel ni sursis, et se fit remarquer par la chaleur de ses convictions démocratiques. En 1793, il fut chargé d’une mission à l’armée du Nord, fit un rapport sur la trahison de Dumouriez et destitua le général Lavalette, bien que Robespierre protégeât ce dernier. Le 9 thermidor, il contribua à renverser Robespierre, devint membre du comité de Sûreté générale, mais ne voulut pas prendre part à la réaction thermidorienne, et continua a se signaler pur l’ardeur de ses convictions républicaines. Après le soulèvement populaire du 12 germinal, il se vit accuser ù y avoir pris part, et fut sur le point d’être décrété d’arrestation. Devenu membre du conseil des Cinq-Cents, il défendit avec chaleur les patriotes opprimés, s’éleva contre l’impunité accordée aux égorgeurs du Midi, aux prêtres réfractaires, et s’ô-pposa au rétablissement des impôts indirects et des monts-de-piété. Lors du coup d’État du 18 brumaire, Lesage protesta avec la plus grande énergie contre l’attentat de Bonaparte, fut arrêté et déporté à l’Ile d’Oléron. Rendu à la liberté, il vécut dans la retraite tant que dura l’Empire, fut proscrit comme régicide en 1816 et se retira alors à Tournay, oit il termina sa vie.

LESAGE TEN BROECK (Joachim-Georges), Savant controversiste hollandais, né en 1775, mort en 1847. Après avoir fait son droit, il abjura la religion réformée, embrassa le catholicisme et, nommé notaire dans un petit

village près de La Haye, consacra à la défense de sa nouvelle religion les loisirs que lui laissaient les affaires. On lui doit, entre autres écrits : Excellence, du dogme de l’E, glise catholique romaine (1815) ; Je Livre d’or (La Haye, 1823) ; Défense libre, mais mesurée, de l’État et des libertés de l’Etjlise catholique (La Ha3’e, 182G) ; Conseils à des protestants livrés au doute (1S17). Il a en outre fondé les journaux hebdomadaires dont les titres suivent : l’Ami de la religion, qui arriva au cinquante - neuvième volume, le Correspondant, les Voix catholico - néerlandaises, parvenues au douzième tome, et l’Aurore de l’avenir, recueil semi-littéraire.

LE SAIGE (Jacques), voyageur français, mort à Douai en 1549. Il était marchand de soieries à Douai lorsqu’il fil les voyages de Saint-Jacques de Compostelle en Espagne, da Rome et de Jérusalem. On a de lui un curieux récit de ses pérégrinations sous le titre de Chy sensuyueut tes gistes, repaistres et despens que moy Jacques le Saige ay faict de Douay àHierusalem, Venise, Iihodes, Itame, etc. (Cambrai, in-4o, sans date). Ce livre a été réédité sous le titre de Voyage de Jacques Le Saige (Douai, 1851, *m-4o).

LESBIAQUE adj. (Iè-sbi-a-ke). Antiq. gr. Qui appartient, qui a rapport à l’Ile de Lesbos.

— Prosoi. Nom donné au vers saphique.

LESBIE s. f. (lè-sbt — allus. ou moineau de Lesbie). Ornith. Genre d’oiseaux, de la famille des trochilinées, voisin des colibris.

LESBIE, maitresse de Catulle, l’inspiratrice de ses élégies les plus passionnées et de ses plus violentes épigrammes. Son nom est resté attaché à celui au poëte qui l’a chantée, comme celui de Lycoris à Gallus, celui de Cyuthie à Properce. Lesbie était un pseudo- i

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nyme et cachait une patricienne alliée aux plus grandes familles de Rome, Clodia Metella, sœur du fameux Clodius, tué sur la voie Appienue par les esclaves de Milon, et femme d’un Meiellus qui la laissa veuve de bonne heure. C’est cette même Clodia qui accusa Cœlius, un de ses amants, d’empoisonnement et de vol, pour se venger d’avoir été abandonnée par lui. La personnalité de la maîtresse de Catulle, longtemps ignorée, a été mise en pleine lumière par M. Boissjer. V. Clodia et Cœlius.

Lesbie a inspiré à Catulle ces admirables poésies erotiques à l’aide desquelles le nom du poâte a traversé les âges. Le Vivemus atçue amemus, mea Lesbia, a été traduit ou renouvelé par tous les chantres de l’amour. Les jolies pièces dans lesquelles Catulle a chanté le moineau de Lesbie et déploré sa mort fatale ont une célébrité toute particulière ; nous leur avons consacré un article spécial à l’occasion du petit drame qu’en a tiré M. Armand Barthet (v. Moineau dk Lesbie). Quant aux épigrammes, nous n’en parlerons pas ; nous ne pourrions le faire qu’en latin. Leur crudité et les basses injures qui sont adressées à cette Lesbie tant aimée ieraient croire que, sous ce nom, Catulle a voilé plusieurs intrigues amoureuses avec des femmes de rangs bien divers, altières patriciennes et courtisanes éhontées, de celles qui se prêtent à la lubricité des promeneurs nocturnes. Mais Clodia était peut-être l’une et l’autre. Tantôt elle donnait des fêtes splendides à Baïes et réunissait chez elle toute la jeunesse élégante de Rome, tantôt elle était appelée par Cœlius la femme au quart d’as (quadraniaria, comme nous dirions la femme à quatre sous) ; ces débauches romaines sont si profondes qu’on n’en peut percer tous les mystères.

LESBIEN, IENNE s. et adj. (lè-sbi-ain, iè-ne

— rad. Lesbos). Habitant de Lesbos ; qui appartient à Lesbos ou à ses habitants : Les Lesbiens. La population lesbienne.

LESBONAX, philosophe de Mitylène, qui vivait au temps d’Auguste, au Ier siècle de notre ère. Il était en grande réputation et on lui attribue plusieurs ouvrages. Deux de ses harangues seulement sont parvenues jusqu’à nous ; l’une est relative à la Guerre des Corinthiens, l’autre est une Exhortation aux Athéniens. Ces discours, insérés dans divers recueils, ont été publiés à part par Orelli (Leipzig, 1820, in-8o). — Un autre Lesbonax, qui était grammairien à Constantinople à une époque incertaine, a composé un traité De figuris grammaticis, que Walckenaer a publié (Leyde, 1739).

LESBOS, aujourd’hui Mételin, lie de la Turquie d’Asie, dans l’Archipel, près des côtes de l’Anatolie, par 39<> 10’ de lat. N., et 240 de long. E. Longueur maximum, 71 kilom. ; largeur maximum, 44 kilom. ; environ 52,000 hab. Commerce de coton, d’huile, de vin, de ligues. Ville principale, Mételin (ancienne Mitylène), chef-lieu du sangiac du même nom, Lesbos est séparée de l’Anatolie par le golfe d’Adramiti.

Le nom de Lesbos ne paraît pas avoir toujours été celui de l’île ; elle s’appela tour à tour Issa, Pelasgia, jEgira, etc. Quant au nom même de Lesbos, il est resté en usage jusqu’au xiie siècle et a fait place seulement alors à celui de Mételin ou de Mitylène, qui était celui de la capitale de l’île. L’aspect de Lesbos sur les côtes comme a l’intérieur est celui d’une terre volcanique par excellence. De l’est à l’ouest et du nord au sud, des chaînes de montagnes la parcourent. Le-sommet le plus élevé est le Lepethymnus, dans la partie orientale. Le climat de l’île de Lesbos a toujours été vanté par son extrême douceur et sa salubrité exceptionnelle. Ses vins, entre autres ceux de Mèlhymne, sont restés célèbres.

Lesbos est aujourd’hui une terre dévastée. t Si maintenant, dit M. Lacroix dans l’Univers, pittoresque, on pénètre dans l’intérieur du pays (bien peu de voyageurs ont ce courage), ce sont des montagnes tristes et noires, couvertes d’épaisses forêts ou affreusement désolées, des vallées semées de pins, de chênes, d’oliviers ; de rares plaines aux épis jaunissants ; quelques champs de coton, ça et là des plants de thym et de serpolet ou d’autres herbes chétives, flétries par la tramontane ; parfois, à l’approche d’un village, de gracieux vallons parsemés de jardins rustiques ou de masures aux murailles de terre, de profondes allées de tamaris ou de lauriers-roses et de longs peupliers au bord d’un ruisseau ; puis la montagne "recommence et les chemins horribles à travers le lit des torrents. »

La légende de Macarus, l’un des héliades, ferait croire à une très-ancienne prépondérance de Lesbos sur les autres lies de ia mer Egée. Tombée au pouvoir des Achéens, . elle devint leur place d’armes. La première forme de gouvernement de Lesbos fut la royauté. Son histoire est une suite de malheurs. En

fuerre avec Athènes, puis avec Samos, Lesos se soumit plus tard à Cyrus, et ses enfants ne craignirent pas de grossir les cohortes des Perses lorsque Xerxès tenta contre la Grèce sa célèbre expédition. Les batailles de Mycale et de Platées placèrent l’île sous l’obéissance d’Athènes. Fatiguée de ce joug, elle appela Sparte à son aide et se souleva ; mais cette révolte fut étouffée dans le sang avant l’arrivée* des secours promis (428). Une

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nouvelle révolte (41G) n’eut pas plus de succès. Soumise par Lysandre après la bataille d’iEgos-Potamos, Lesbos rentra peu de temps après dans l’alliance d’Athènes, et en 390 fut de nouveau soumise parThrasybule. Le traité d’Antalcidas, qui rendit à Lesbos une liberté passagère, fut bientôt suivi da la conquête macédonienne. En 334, l’Ile, après avoir résisté avec succès à la tentative de Memuon le Rhodien, n’en est pas moins réduite à se donner aux Perses. Hégélochus, amiral d’Alexandre, s’en empare en 334. Elle s’allié plus tard à Persée et à Mithridate contre les Romains. Ceux-ci envoient contre Mitylène Minucius Thermus, qui livre la ville au pillage et soumet l’île entière. C’est à Lesbos que la femme et le fils de Pompée se réfugièrent pendant la bataille de Pharsale. Agrippa, disgracié par Auguste, s’y retira également. Depuis cette époque jusqu’à l’empire d’Orient, aucun événement important ne vient plus rappeler Lesbos à 1 attention de l’histoire. Les Scythes en 376, les Esclavons en 769, les Sarrasins en 821, 881, 1035, les Russes en 864, 1027, l’envahissent et la saccagent tour à tour. L’aventurier Takhas s’en rend maître a la fin du xie siècle, mais Ducas, le célèbre général d’Alexis Comnène, ne tarde pas à la recouvrer. Puis l’île est ravagée par les Vénitiens en 1128, donnée aux Français en 1204 et en 1355 au Génois Gateluzio. Enfin commencent les incursions ottomanes, qui aboutissent en 1462 à la conquête définitive del’île. Depuis lors, à l’exception d’un court espace de temps pendant lequel les Grecs réussirent à occuper le nord de l’île (1823), Lesbos n’a cessé d’appartenir à la Turquie, qui y entretient une partie de sa flotte.

Il est impossible de clore ce rapide résumé sur Lesbos sans dire quelques mots des mœurs étranges auxquelles son nom demeurera à jamais attaché dans le souvenir de l’histoire. Lesbos, placée sur la route des colonies grecques de l’Asie Mineure, véritable station, entrepôt par excellence du commerce oriental, devait forcément être un foyer de corruption et de mœurs dissolues. Lesbos inaugura ce que pas une autre colonie grecque n’avait encore osé : de véritables écoles, nous serions tenté de dire des couvents de courtisanes. Ces femmes, destinées exclusivement au plaisir, recevaient là une éducation complète. Cette éducation, dirigée par les femmes les plus lettrées et les plus habiles, comprenait non-seulement tout ce qui regardait le corps, mais encore tout ce qui à trait aux jouissances de l’esprit, et le nom de Sapho, qui fut formée dans une de ces institutions de Lesbos, est là pour donner une idée de ce que pouvaient être ces singulières institutions. Toutefois l’agglomération de ces femmes ne pouvait manquer de donner naissance à des mœurs honteuses.

Outre Sapho, Lesbos a vu naître Arion, Alcée, Pittacus, Théophraste et, dans des temps plus modernes, le fameux Aroudj, surnommé Barberousse.

LESBROS (Joseph-Aimé), officier français, né à Vynes (Hautes-Alpes) en 1790. Élève de l’École polytechnique, il devint officier du génie en IS10 et prit part aux dernières campagnes de l’Empire. Il était capitaine depuis 1812 lorsqu’il devint chef de bataillon en 1832, pour la part qu’il avait prise au siège d’Anvers. Nommé colonel et commandant en ssconddel’École polytechnique en 1844, M. Lesbros fut chargé, quatre ans plus tard, de la partie scientifique du comité des fortifications et mis a.la retraite en 1851. On lui doit : Expériences sur les lois de l’écoulement de l’eau à Iravers les orifices rectangulaires verticaux (1832) ; Hydraulique expérimentale (1850, in-4o),

LESBROUSSART (Jean-Baptiste), littérateur belge, né en 1747, mort en 1818. A vingt ans, il occupait une chaire de rhétorique, au collège de Beau vais, avec tant de supériorité que sa réputation pénétra en Belgique’et qu’il devint successivement professeur à Gand, à Bruxelles, et enfin membre de l’Institut des Pays-Bas. On lui doit : Éducation littéraire (1783, in-18) ; Éloge historique du prince Charles de Lorraine (Bruxelles, 1781, in-S°) ; Éloge de Viyilius de Zuichem (Gand, 1781, in-8o) ; Éloge de Jean de Carondetet (Bruxelles, 1786, in-4o) ; Annales de Flandre du père d’Ondeghersl, etc. (Gand, 1789, 2 voh in-s°).

LESBROCSSART (Philippe), littérateur belge, fils du précédent, né à Gand en 1784, mort en 1855. Successivement professeur de latin à l’école secondaire d’Alost, professeur au lycée de Gand, chargé des cours de poésie et de rhétorique à l’Athénée royal de Bruxelles, fondateur du Alercure belge (1817), professeur d’histoire générale au musée de

Bruxelles, il fut en 1830 nommé administrateur général de l’instruction publique, fonction qu’il résigna au bout de cinq années pour accepter la chaire de littérature française et d’histoire de la littérature moderne à l’université de Liège, chaire qu’il occupa jusqu’à ce qu’une cécité complète le condamnât au repos absolu. On possède de lui : Fanny Seymoitr, traduction de l’anglais (1807) ; le Fermier belge, opéra-eoraique (1816) ; Réponse à l’ouvrage de Chateaubriand intitulé De Buonaparte, des Bourbons et des alliés (Paris, 1814, in-8o) ; Poésies (Bruxelles, 18"27, in-12) ; Everard T’Serdaes, chronique brabançonne.

LESCAILLE (Catherine), surnommée la Sapho boiiandalio, femme poète flamande,

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née à Amsterdam en 1049, morte en 1711. Elle était fille d’un imprimeur-libraire, Jacques Lescaille, mort en 1677, qui s’adonna avec succès à la poésie, mais dont les œuvres, à l’exception d’un recueil de vers flamands, furent consumées dans un incendie, en 1671. Catherine Lescaille dut à son remarquable talent comme poète le surnom un peu exagéré qu’on lui a donné. Elle dirigea, après la mort de son père, la librairie qu’il avait fondée, ne se maria point et mourut de la gravelle. Parmi ses Œuvres réunies et publiées à Amsterdam (172S, 3 vol. in-4o), On remarque plusieurs tragédies : Wencestas, Genséric, Hercule et Déjanire, Arîadne, Nicomède, Cassandra, etc.

L’ESCALE (Jules-César), célèbre philologue italien. V. Scaliqer.

LESCALLIER (Daniel), habile administrateur de marine français, né à Lyon en 1743, mort en 1822. Pendant une carrière administrative de cinquante-cinq ans, il rendit des services signalés à la France, dans les missions déiicatesqui lui furentconfiéesàSaint-Doniingue, à la Guyane, dans l’Inde, aux îles Seychelles, à Madagascar et à Corfou. Il fut préfet maritime du Havre en 1S10 et reçut de l’empereur le titre de baron. Nommé en 1811 consul général de France aux États-Unis, il fut révoqué par les Bourbons. On lui doit d’excellents traités sur la marine, notamment : Vocabulaire des termes de marine (Paris, 1777) ; Traité pratique des vaisseaux et bâtiments de mer (Paris, 1797) ; Bases de l’administration mari tinte (Paris, 1S19) ; divers autres écrits : Exposé des moyens de mettre en valeur et d’administrer la Guyane (1791) ; Notions sur la culture des terres busses dans la Guyane (in-8°), et enfin des traductions d’ouvrages anglais, espagnols et persans, entre autres : le Trône enchanté (1808, 2 vol.), contes indiens ; Bakhliar Numeh (1S05), etc.

LESCALÛPIER (Pierre), ecclésiastique et philologue français, né en 1608, mort en 1673. Entré dans l’ordre des jésuites, il professa la rhétorique à Reims, puis fut chargé d’une chaire d’écriture sainte à Dijon. Ou possède de lui : Humanitas theologica (Paris, 1660, in-fol.) ; Scholia in tibrum Psalmorum (Lyon, 1727, in-8o).

LESCALOPIER DE NOORAR (Charles-Armand), littérateur français, né à Paris en 1709, mort en 1799. Maître des requêtes, il employa ses loisirs à cultiver les lettres. Nous citerons de lui : le Ministère du négociateur (1763) ; Recherches sur l’origine du conseil du roi (1763), et les traductions du Traité du pouvoir du magistrat politique sur les choses sacrées, de Grotius (1751) ; de l’Histoire des capitalistes, deBaluze (1755).

LESCAN (Jacques-François), hydrographe français, né en 1749, mort en 1829. A l’âge de vingt-trois ans, embarqué en qualité de pilote, après avoir déjà fait plusieurs campa-gnes maritimes, il se mita étudier les principes de la mécanique appliquée aux évolutions des vaisseaux ; puis il abandonna complètement la navigation pour l’enseignement. Successivement répétiteur à l’École d’hydrographie de Brest, maître de construction navale, professeur de mathématiques des gardes de marine, examinateur temporaire pour l’admission à l’École polytechnique et enfin examinateur, eu remplacement de Monge, pour l’admission aux grades de capitaine au long cours et de maître au cabotage, il fut nommé en outre chevalier de la Légion d’honneur. Lescan a laissé : Mémoire contenant deux méthodes pour déterminer la latitude à la mer (Brest, 1788, in-8o) ; Trigonométrie recliligne et sphérique (Paris, 1819, in-8o) ; Traité élémentaire de navigation historique et pratique (Paris, 1820, iii-èo) ; Cours de pilotage (Bor- • deaux et Paris, 1827, in-8o).

LESCAR, en latin Benenrnum, Benearnensium, bourg de France (Basses-Pyrénées), ch.-l. de cant., arrond. et a 8 kilom. N.-U. de Pau, sur une colline qui domine la plaine du Gave, et dont le pied est baigné par l’Oussefles-Bois ; pop. aggl., 1,548 hab. — pop. lot., 1,807 hab. Depuis la suppression de son évêché en 1790, Lescar a perdu toute son importance. L’ancienne cathédrale, classée

parmi les monuments historiques, est un curieux édifice roman de la fin du xnc siècle. Plusieurs souverains du Bearn ont été ensevelis dans la cathédrale de Lescar. L’ancien collège des Barnabites a été transformé en école normale. On remarque en outre à Lescar quelques rentes des anciennes fortiheutions de la ville et les ruines d’un vieux château dont la tour paraît remonter au xne siècle.

LESCAR BOT (Marc), littérateur et voyageur français, né à Vervins vers 1590, mort vers 1630. Il se qualifie, en tête de sos ouvrages, dCHeiguoui* do Saiut-AudubiTt du Preule,

en Soissoiinuis. Il fut reçu avocat au parlement de Paris ; mais passionné pour les voyages et les aventures, il quitta le barreau, prit passage en 1564 sur une flottille à destination de la Nouvelle-F’rance (le Canada), où il contribua à la fondation des premiers établissements européens, puis revint en France, rapportant des renseignements précieux sur les productions de ce pays. Attaché ensuite à Pierre de Castille, ambassadeur en Suisse, il étudia l’histoire naturelle de cette région et visita d’autres parties du centre de l’Europe. On possède de Lescarbot les ouvrages suivants : Histoire de la Nouvelle-France, con-