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Pise, Empolî et Sienne par une voie ferrée et par de bonnes routes de poste ; avec Pise par un canal de navigation, etc. De plus, on trouve dans cette ville maritime de nombreux établissements de crédit, tels que la banque de Livourue, quatre compagnies d’assurances maritimes, des sociétés immobilières, etc. L’ancien port de Livourne, petit, mal abrité et même impraticable pour les gros navires qui venaient y chercher un mouillage, attendu que tout navire tirant 2 mètres d’eau courait risque d’y échouer, a été remplacé par un nouveau, construit par un ingénieur français, M. Poirel. On a choisi pour l’emplacement de ce port, en avant de l’ancien port extérieur ou de la darse, la petite rade dans laquelle on a élevé une jetée en demi-lune, pour la fermer du côté du large et la garantir du vent du S.-O., qui souffle sur ceue côte presque sans intermittence. Une seconde je’ tée a complété l’œuvre du côté nord. Le nouveau port, bien plus profond que l’ancien, offre un mouillage aux navires tirant jusqu’à 7 mètres d’eau. La rade, très-spacieuse, est éclairée par un phare à feu tournant de 93 mètres de hauteur, bâti sur un rocher.

Livourne occupe l’emplacement d’un ancien port romain que Cicéron désigne sous te nom de Labronis, mais dont il ne reste aucune trace. En 1392, cette ville n’était autre chose qu’un village ouvert de tous côtés ; ce village fut alors entouré de murailles par la république pisane. C’est ainsi que Pise travaillait elle-même à se créer une rivale qui devait un jour l’éclipser entièrement. C’est, en effet, depuis la décadence de Pise et la destruction de son port, que Livourne, prenant une face nouvelle, est devenue une cité opulente. Elle doit sa prospérité actuelle aux Médicis, qui la fortifièrent et lui accordèrent tant de privilèges, qu’ils y attirèrent les négociants de toutes les nations. Aussi Montes-3uieu appel !e-t-H Livourne te chef-d’œuvre es Médicis. En 1742, elle eut beaucoup à souffrir des tremblements de terre, et, en 1804, la fièvre jaune y exerça de grands ravages.

Les principales curiosités de Livourne sont : la statue en marbre de Ferdinand Ier, par Giovanni dell’ Opéra, reposant sur un beau piédestal aux. angles duquel sont enchaînés quatre esclaves en bronze, par Pietro Tacca ; l’église du Dôme, ornée de peintures par Ligozzi, l’Enipoli et Oigoli ; l’église de la Madonna, renfermant des tableaux de Mat. Rosselli et de Vollerrano ; la synagogue, une des plus riches de l’Europe ; la chapelle et le cimetière des Anglais ; le cimetière hollandais, semblable à un jardin botanique ; et l’aqueduc, qui amène dans la ville une source d’eau éloignée de 12 milles et provenant des montagnes de Colognole. Dans les environs de la ville s’élève le Montenero, sommité couronnée par l’église Notre-Dame, que décorent des marbres précieux, et dont les versants sont couverts de délicieuses maisons de campagne.

L1VOURNIN, INE s. et adj. (li-vour-nain, i-ne). Géogr. Habitant de Livourne ; qui appartient à Livourne ou k. ses habitants : Les Livournins. La population livournine. il On dit aussi Livournais, aise, Livournien,

IENNK et LIVOURNOlS, OISE.

— s. f. Ancienne monnaie d’argent du duché de Toscane, qui valait 5 fr. 45.

LIVOY (le Père Timothée de), littérateur et barnubite français, né à Pithiviers eu 1715, mort en 1777. Il professa les humanités et se livra’ à des travaux littéraires, plus remarquables par l’érudition que par l’élégance du style. Nous citerons de lui : Dictionnaire des synonymes français (Paris, 1767, in-8°), ouvrage utile que Beauzée a réédité et corrigé (1788), et plusieurs traductions d’ouvrages, entre autres : l’ableau des révolutions de la littérature ancienne et moderne, de Denina (1767) ; Traité du bonheur public, de Muratori (1772, 2 vol.).

LIVRABLE adj. (li-vra-ble — rad. livrer). Qui peut ou qui doit être livré : Marchandise livrable immédiatement.

— s. m. Oomm, Ce qui est livrable actuellement : Le livrable et le disponible.

LIVRADAIS (le), petit pays de l’ancienne France, dans la basse Auvergne, compris aujourd’hui dans le département du Puy-de-Dôme. Le lieu principal était Ambert.

L1VHADE (SAINTE-), bourg de France (Lot-et-Garonne), ch.-l. de cant., arrond. et à ik kilom. S.-O. de Villeneuve-sur-Lot, sur la rive gauche du Lot ; pop. ugjrl., 1,334 hab.

— pop. tôt., 2, SG4 hab. Commerce de prunes. On y voit une belle église romane du mit siècle, avec des arceaux et des chapiteaux sculptés.

Ll VRAGA, bourg du royaume d’Italie, prov. de Milan, district et à 12 kilom. S.-E. deLodi ; 2,574 hab.

LIVRAISON s. f. (li-vrè-son — rad. livrer). Action de livrer une marchandise vendue : Faire livraison. Recevoir livraison. Prendre, offrir, refuser livraison.

— Bourse. A< : tion de remettre les titres et valeurs : Livraison des titres.

— Librairie. Chaque partie d’un ouvrage qu’on livre par cahier, par numéro, par fascicule, par feuille, à des époques plus ou moins rapprochées les unes des autres.

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— Encycl. Librairie. Les livraisons paraissent d’ordinaire périodiquement. Le nombre des pages en est plus ou moins considérable, selon la volonté de l’éditeur, qui cherche, en ce point, à se conformer surtout aux dispositions les mieux faites pour la commodité de l’acheteur. La publication par livraisons a l’inconvénient de rompre, pour la première lecture, l’intérêt et la suite de l’œuvre ; mais elle offre l’avantage de mettre à. la portée des fortunes médiocres les ouvrages les plus coûteux. Ce mode précieux de répandre dans toutes les classes du public des livres qui, publiés autrement, resteraient dans les bibliothèques de l’État ou des villes, ou des riches particuliers, convient principalement aux ouvrages dont les parties se séparent facilement, comme les dictionnaires et les revues. C’est le mode qui a été usité par M. Littré pour son Dictionnaire de la langue française, et que nous employons nous - même pour le Grand Dictionnaire, du xixe siècle.

Bien d’autres ouvrages, des histoires, des romans, se publient par livraisons. D’ordinaire, on les enrichit d’illustrations, afin de mieux frapper l’attention et d’attirer la curiosité. Quelques-uns’de ces livres, illustrés par des artistes d’un vrai mérite, comme Charlet, Grandville, Tony Johanuot, Daumier, Gavarui, Gustave Doré, etc., forment de remarquables éditions. Beaucoup d’autres, au contraire, par l’incorrection des dessins, la mauvaise qualité des gravures et la médiocrité de tout le reste, ont été justement rangés parmi les éditions négligées ou de mauvais goût. Celles-ci même n’ont pas été inutiles à la propagation des habitudes de lecture et de 1 amour des lettres. Les livraisons à 25 centimes, dont la vogue fut si grande il y a quelques années, ont contribué à amener le succès des journaux à 10 centimes et à 5 centimes, qui se sont répandus de toutes’ parts.

LIVRANCIER s. m. (li-vran-sié — rad. livrer). Celui qui livre une marchandise après l’avoir vendue. [| Celui qui livre une fourniture.

LIVRE s. m. (li-vre —, lat. liber, proprement la pellicule entre le bois et 1’écoree, pellicule qui aurait donné son nom au livre, parce qu’on s’en servait autrefois pour écrire). Assemblage de plusieurs feuillets imprimés ou manuscrits, cousus ensemble pour former un volume : Livre manuscrit. Livre imprimé. Livre stéréotypé. Livre broché, relié, doré sur tranche. Marge, feuillets, pages, couverture d’un livre.’ Le journal tend à supprimer le livre. (C. Dollfus.)

— Ouvrage écrit en un ou plusieurs volumes : Livre plein d’érudition. Livre instructif. Livre dangereux. Livre anonyme, pseudonyme, apocryphe. Livre revu, corrigé et augmenté par l’auteur. Livre de théologie, de droit, de jurisprudence, de médecine, d’architecture. Mettre un livre au jour. Publier, faire paraître un livre. Lire, feuilleter, parcourir un livre. Le juge doit avoir le livre de la loi à la main, et son esprit dans le cœur. (F. Bacon.) Les meilleurs livres sont ceux que chaque lecteur croit qu’il aurait pu faire. (Pasc.) En finissant un ban livre, il semble que l’on quitte un ami. (Volt.) Ce n’est pas assez d’une moitié de la vie pour faire un bon livre et de l’autre moitié pour le corriger. (J.-J. Rouss.) Le meilleur livre n’avise point un fou. (Mirab.) Un livre qui renferme des vérités utiles ne périt pas. (Dumarsais.) Un beau livre est une victoire remportée tous les jours par la langue française sur tous les pays. (Balz. J Un livre uniqué qu’on lit et qu’on relit, qu’on rumine et digère, développe souvent mieux qu’une vaste lecture indigeste. (Michelet.) O» voit des écrivains qui vous composent et vous débitent des livres à la douzaine, comme si c’étaient des beignets. (Damas-Hinard.) L’auteur est dans te livre comme Dieu est dans l’homme. (F. Pyat.) Il y a plaisir avec les livres, quand on n’en fait point, et avec des amis tant qu’on n’a que faire d’eux. (Ste-Beuve.) On condamne un livre sur un mot ; malheur à ce livre, si ce mot est écrit à la première page au lieu d’être imprimé à la dernière. (E. de Gir.)

Un livre qu’on soutient est un livre qui tombe.

Rivarol.

C’est peu d’être agréable et charmant dans un livre, 11 faut savoir encore et converseret vivre.

BotLEAG.

Si l’on peut pardonner l’essor d’un mauvais livre, Ce n’est qu’aux malheureux qui composent pour vivre.

Molière.

— Subdivision de certains ouvrages : Ouvrage en douze livres. Le cinquième livre du poème De ta nature est la peinture épique des progrès de l’esprit humain. (H. Kigault.)

Mauvais livre, Livre dangereux pour les mœurs. II Livre mal écrit.

Livres élémentaires, Livres destinés à l’instruction primaire ou à l’enseignement des éléments.

Livres classiques. Ouvrages littéraires dont l’approbation universelle a consacré le mérite, et qui font autorité : On appelle livres classiques les livres qui font la gloire de chaque nation particulière, et qui composent ensemble la bibliothèque du genre humain. (Rivarol.) II Ouvrages spécialement destinés à être enseignés dans les classes.

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Livres de fonds, Livres dont un libraire est l’éditeur.

Livres d’assortiment, Livres qu’un libraire se procure chez d’autres libraires poulles revendre.

Livres de bibliothèque, Ouvrages d’une grande étendue, que l’on consulte plutôt qu’on ne lit.

Livres d’église, Livres dont se sert le clergé pour célébrer l’office.

Livres de prières, Livres à l’usage des fidèles, pour suivre les prières que l’on récite ou que l’on chante à l’église.

Livres de dévotion, Livres dont on fait usage pour divers exercices de dévotion, en dehors des prières et des offices ordinaires.

Livre des métiers, Recueil des coutumes relatives aux diverses corporations établies dans un pays : Le livre des métiers d’Estienne Boileau.

— Fig. Objet qui instruit, qui sert d’enseignement : Le grand livre de la nature. La conscience est te meilleur livre de morale que nous uyons. (Pascal.) L’univers et les réflexions sont le premier livre des vrais philosophes. (D’Alemb.) Il est un livre ouvert à tous les yeux, c’est celui de la nature. (J.-J. Rouss.) La nature a toujours été l’un des livres que le philosophe a consultés. (Paul Janet.)

Le monde est un beau livre où peu savent bien lire. Fr. db Neufchâteau.

Livre du destin, Livre métaphorique, sur lequel on suppose écrits tous les événements à venir : Cela était écrit dans le livre du destin. Remercions la sagesse de Dieu d’avoir fermé aux hommes le livre du destin. (Thiers.)

Au livre des destins tous les jours sont comptés.

Voltaire.

Livre en feuilles, Feuilles imprimées d’un livre qui n’est encore ni broché ni relié.

Commencer, achever un livre, En commencer, en achever la lecture.

Parle* comme un livre, Parler avec, facilité et pureté : Comme vous débitez ! Il semble que vous ayez appris cela par cœur, et vous

PARLEZ tout COMME UN LIVRE. (Mol.)

N’avoir jamais mis le nez dans un livre, Être fort ignorant, n’avoir pas étudié.

Dévorer un livre, Le lire avec avidité.

Sécher, pâlir sur les livres, Lire avec une grande assiduité :

Va maigrir, si tu veux, et lécher sur un livre. J.-B. Rousseau.

Être écrit sur le livre rouge, être sur le livre rouge, Être marqué, noté pour une ou plusieurs fautes que l’on a commises.

Après cela, il faut fermer le livre, Il n’y a plus rien à répondre, plus rien à dire.

J’y brûlerai mes livres, Je ferai tout pour réussir.

— Ane. prov. Gardez-vous de l’homme qui ne cannait qu’un livre, Une personne qui n’a fait que d’un seul livre l’objet de ses études est extrêmement ferme sur les disputes qu’elle entreprend ; pour s’instruire, il faut lire peu de livres et les étudier soigneusement. II Un gros livre est un grand mal, Un ouvrage volumineux est souvent ennuyeux.

A livre ouvert, Sans préparation : Lirela musique, chanter, accompagner À livre ou- ! vert. Ouais ! je ne croyais pas que ma fillefût si habile que de chanter ainsi k livre ouvert. (Mol.) II À la première lecture : Traduire un auteur A livre ouvert.

— A l’ouverture du livre, En ouvrant le livre : Je suis tombé, À l’ouverture du livre, sur le passage dont j’avais besoin. (Acad.)

— Hist. Garde des livres, Officier chargé de la garde des titres de la chambre des comptes. D Livre d’or, Registre officiel où étaient inscrits, en lettres d’or, " les noms des familles patriciennes de plusieurs villes d’Italie, et, depuis le règne de Louis XVIII, les noms des pairs de France : Le livre d’or d’Italie fut brûlé par les Français en 1797. II Livre de velours, Livre d’or des Russes, registre où sont inscrits les titres authentiques des familles nobles, il Livre rouge, Livre dans lequel Louis XV et Louis XVI avaient écrit leurs dépenses particulières, ainsi nommé de ce qu’il était relié en maroquin rouge : Les dépenses de Louis XV'étaient inscrites sur les dix premiers feuillets du livre rouge ; celles de Louis XVI, dans les trente deux suivants ; le reste était en blanc ; chaque article était écrit ordinairement de la main du contrôleur général et parafé par le roi ; la Convention fil imprimer le livre rouge ; le total des dépenses particulières de Louis X VI, depuis le 19 mai 1774 jusqu’au 16 août 17S9, s’élevait à deux cent vingt-sept millions neuf cent quatre-vingt-cinq mille sept cent seize tivresdix sous un denier.

— Antiq. Livres sibyllins, Livres contenant les oracles des sibylles sur les destinées de l’empire romain. II Livres de lin ou lintéens, Tablettes couvertes d’une toile, enduite de cire, sur lesquelles étaient écrites les annales de la république et les oracles des sibylles. II Livres rituels, Livres qui enseignaient les rites usités pour la consécration des villes, des temples, desautels, descamps, etc. il Livre des armées ou exercituel, Livre contenant tous les augures qui concernaient une armée.

il Livres fulguraux, Livres toscans qui enseignaient l’art de prendre les augures par la

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foudre, il Livre fatal, Livre prophétique des Etrusques.

— Politiq. Livre Heu, Livre à couverture bleue, dans lequel sont réunis les documents relatifs aux atlaires étrangères de France, ll Livre jaune, Celui qui est relatif aux affaires

intérieures.

— Hist. relig. Livres saints, livres sacrés, liurcs canoniques, Livres de l’Écriture sainte adoptés par toute l’Église : L’histoire de l’interprétation des livres saints serait l’histoire de la démence humaine. (St-Martin.) II Livres sacrés, Écrits religieux regardés comme inspirés : Les livres Sacrés des grands peuples sont le dépôt de leur théologie ; c’est la littérature de leur âme. (Lamart.) ll Livres historiques, Livres de la Bible contenant le récit d’événements historiques. II Livres prophétiques, Livres de la Bible contenant des prophéties, ll Livres sapientiaux, Livres de la Bible renfermant surtout des instructions morales. Il Livres célestes, Nom donné par le Coran à des livres descendus du ciel et remis entre les mains des prophètes, savoir : le Coran, le Pentuteuque, l’Évangile et le Psautier. |] Peuples du livre, Nom que donne le Coran aux juifs, aux chrétiens et aux sabéens, dont la religion est fondée sur des livres sacrés, il Être écrit dans te livre dévie, des élus, Être prédestiné au bonheur éternel : Les grandes actions sont écrites pour l’éternité

DANS LE LIVRE DE VIE. (Fléch.)

— Liturg. Livre de paix, Livre qu’on donne à baiser à la messe, ll Livre de musique, Nom donné, dans l’Église grecque, aux livres contenant les prières ouïes paroles qui se chantent.

— Archéol. Livres éléphanlins, Livres formés de tablettes d’ivoire, ou, suivant d’autres, d’intestins d’éléphant.

— Jeux. Livre de cartes ou simplement Livre, Nom donné anciennement, à certains jeux, surtout au pharaon et à la.bassette, à la réunion des cartes formant le jeu des pontes ; On y était occupé d’un pharaon ; douze trislr.-s pontes tenaient en main un petit livre de cartes, registre connu de leurs infortunes. (Volt.)

— Administr. milit. Nom donné aux différents cahiers de compte en usage dans les régiments ; Livre de compagnie, de police, de punition, d’ordre, de détail, etc.

— Coram. Chacun des registres sur lesquels le commerçant inscrit ses opérations : Livres de compte. Livres de commerce. Livre de caisse. Livre de magasin. Livre de marchandises. Livre de copies de lettres. Livre d’acceptations. Livre d’échéances. Écrire, mettre quelque chose sur son livre. Il Grand livre, Livre d’extrait, Livre de raison, Grand registre où tous les comptes du commerçant sont détaillés par doit et avoir.

— Fin. Grand-livre, Catalogue explicatif de tous les créanciers de l’État.

Tenue des livres, Art de tenir les livres, d’y inscrire les opérations de commerce.

— Magie. Livre noir, Livre traitant de sorcellerie, de nécromancie.

— Mus. Livraison : Livre de duos de violon, il Chant sur le livre, Plain-chant ou contre-point it quatre parties, que les musiciens composent et chantent impromptu sur lu partie Unique qu’ils ont sous les yeux.

— Mar. Livre de loch, Livre où l’on inscrit, avec les mesures fournies par le loch, les divers accidents atmosphériques de la navigation et les manœuvres qu’on a exécutées.

Il Livre de bord, Registre servant à enregistrer les marchandises et les passagers qui sont à bord d’un vaisseau, ll Livre de signaux, Ouvrage contenant l’explication des signaux que l’on peut faire en mer.

— Turf. Faire un livre, Parier contre tous les chevaux.

— Encycl. Bibliogr. La matière ordinaire sur laquelle les anciens écrivaient leurs livres était le papyrus, enveloppe membraneuse d’une espèce de roseau. De là vint, chez les Latins, le mot liber, qui signifie écorce intérieure, qui est resté en botanique avec sa forme latine, et dont nous avons fait livre. Chez les Grecs, le livre se nommait biblos, mot qui signifiait également écorce de papyrus. On écrivait néanmoins assez fréquemment sur d’autres substances : sur la peau de mouton préparée ou parchemin, sur du cuir, sur de l’ivoire, sur des feuilles très-minces de plomb, sur des toiles de lin, etc. Pour faire les brouillons, on se servait principalement de tablettes enduites de cire, sur lesquelles on traçait les lettres avec un poinçon ou un stylet, et dont on effaçait les caractères avec la partie plane du même instrument. C’est aussi avec un poinçon que l’on gravait, les lettres sur les feuilles de plomb. Pour le papyrus et le parchemin, on usait d’ordinaire d’encre noire ou encore d’encre rouge, bleue, verte, jaune et même d’encre d’or et d’argent. Des esclaves ou des affranchis lettrés recopiaient le manuscrit de l’auteur, et le mettaient ainsi en état de paraître à un nombre plus ou moins grand d’exemplaires.

Les livres se présentaient sous deux formes : en rouleaux ou en feuillets carrés. Ceux qui étaient en rouleaux portaient le nom de volumes (volvere, enrouler), parce qu’ils étaient roulés sur eux-mêmes. Plusieurs