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et la variété de son savoir philosophique et sa surprenante fécondité. Les deux, auteurs entreprirent à la fois toutes les lettres de l’alphabet dans des livraisons séparées. Malheureusement, l’œuvre ne put s’achever ; des

embarras pécuniaires en rirent interrompre la publicaiion, Pierre Leroux demanda alors pendant quelque temps un asile à la Revue des Deux-Mondes ; mais c’était précisément l’heure où elle allait se transformer en organe officieux du gouvernement, et l’ardent polé- ■ miste n’était pas fait pour garder la mesure nécessaire dans cette situation nouvelle, lise retira bruyamment pour fonder, en collaboration aveu M. Viardot et M">° George Sand, la Revue indépendante, qui acquit en quelques mois une notoriété due à la vivacité d e ses attaques contre la religion catholique et contre l’éclectisme universitaire (lS4i). Les questions sociales débattues alors étaient traitées dans la revue avec une Apretê de formes qui faisait encore mieux ressortir le caractère radical des solutions. Pierre Leroux publia dans ce recueil des travaux qui soulevèrent une violente polémique, et parmi lesquels on distingue la Réfutation du l’éclectisme (1839, publiée à part) et l’article ayant pour titre : De ta mutilation d un écrit posthume de Théodore Jouffi’oy (1S43, in-so, aussi publié à part). L’auteur de la mutilation des manuscrits de Joulfroy était M. Damiron, chargé d’en faire l’inventaire et de les publier. Pierre Leroux accusa Cousin d’avoir suborné l’éditeur dans l’intérêt de la philosophie éclectique et de l’Université, dont JoufiVoy était membre. Cousin avait cru devoir faire ce sacrifice à la peur que lui inspiraient les cléricaux, déjà fort ardents contre l’Université.

Mais l’ouvrage qui a fondé la renommée philosophique de Pierre Leroux parut en 1840 ; il a pour titre : De l’humanité, de son principe et de son avenir, où se trouve exposée la oruie définition de lu religion et où on explique te. sens, la suite et l enchaînement du mosaïsme et du christianisme (2 vol. in-8o). Le titre de ce livre en est en quelque sorte le résumé (v. au mot humanité). Cette production est dédiée k Béranger, qu’il cite dans sa préface :

Humanité, règneI voici ton âge,

Que nie en vain la voix des vieux échos. Déjà les vents au bord le plus sauvage De ta pensée ont eenié quelques mots : Paix au travail ! Paix au sol qu’il faconde ! Que par l’amour les hommes soient unis ; Plus près des cieux qu’ils replacent le monde ; Que Dieu nous dise : Enfants, je vous bénis.

Après avoir cité ces vers de Béranger, le philosophe s’adresse en ces ternies à son ami : « Je traite de l’humanité dans ce livre : nous avons le même culte. J’y prouve combien vos vers sont fondés et prophétiques... Il faudra bien à la fin que les plus aveugles sachent où est la vraie religion, quand nous iiurons prouvé, ce que pour ma paît j’essaye de faire en ce livre, que christianisme, mosaïsme, toutes les religions positives se résument en ce grand mot : humanité ! « À partir de ce moment, Pierre Leroux, voyant dans l’idée saitit-simoiiienne un moyen pratique de réaliser sa théorie de l’humanité, se mit à publier des brochures sur ce sujet, oi, en 1845, ayant pris à Boussae (Creuse) la direction d’une imprimerie, il en profita pour fonder la Reçue sociale, où il se proposait de développer ses idées humanitaires. En 1848, Pierre Leroux, devenu l’un des chefs du mouvement dirigé contre la monarchie de Juillet, fut élu représentant de la Seine à la Constituante, à l’élection partielle du juin. Il figura parmi les orateurs ordinaires de la Montagne. Son éloquence philosophique ne fut ni comprise ni goûtée.

En butte aux plaisanteries des petits journaux et aux quolibets réactionnaires, Pierre Leroux eut d autre part maille à partir avec Proudhon, individualiste effréné, qui l’accusait de vouloir faire de la société un couvent laïque. Il fut cependant réélu membre de l’Assemblée législative en 1849, et son nom est resté attaché à une mesure politique qui lit alors quelque bruit : il parvint à faire inscrire la condamnation pour cause d’adultère parmi celles qui privent les condamnés de leurs droits politiques. Le coup d’État du 2 décembre ubligea Pierre Leroux à quitter la France. Il se réfugia d’abord en Angleterre, puis à Jersey. En 1860, t’amnistie lui permit de rentrer en France, et il parut dès lors avoir complètement renoncé aux agitations de la politique. Pierre Leroux a eu neuf enfants de deux mariages.

Aux écrits de l’auteur déjà cités, on peut joindre les suivants : Sept discours sur la situation actuelle de la société et de l’esprit humain (1841) ; D’une religion nationale ou du culte (Boussae, 1846, 1 vol. in-18j ; De l’humanité, solution pacifique du problème du prolétariat (Boussae, 1848, in-8o) ; Projet d’une constitution démocratique et sociale (Boussae, 184S, in-8u) ; le Carrosse de M. Auuado (1848), De la ploutocratie ou Du gouvernement des riches (1848, in-16) ; Du christianisme et de ses origines démocratiques (1848, in-16) ; De légalité (1848, in-8o) ; Malthus et les économistes ou Y aura-t-il toujours des pauvres ? (1849, in-16) ; l’Assemblée nationale législative (1843, in-4u) ; la Grève de Samarex, poème philosophique (1863-1864, 3 livraisons in-8o) ; Job, drame en cinq actes, par le prophète Isaïe, traduit de l’hébreu (1805).

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Outre un grand nombre d’articles de journaux, on possède aussi de P. Leroux une traduction estimée du Werther de Gœthe (1843, in-12), précédée d’une préface de Maie George Sand.

LEROUX (Hippolyte), auteur dramatique français, né vers 1805, mort à Paris en 1S60. Il commença en 1827 à écrire pour le théâtre, composa plusieurs pièces en collaboration avec Ancelot, Bayaid, etc., et donna seul un certain nombre de vaudevilles agréables, entre autres : le Petit tambour (1829) ; le Soupçon (1833) ; la Famille de la future (1835) ; le Client (1844) ; Péché et pénitence (1845.) ; une Chaise pour deux (1847) ; les Btoomeristes (1852), etc.

LEROUX (Charles-Marie-Guillaume), peintre et homme politique français, né à Nantes en 1814. Possesseur d’une belle fortune, il abandonna la carrière d’avocat pour se livrer à son goût pour la peinture. Étant venu à Paris, il y prit des leçons de Corot, puis retourna dans sa ville natale en 1842. M. Leroux est un habile paysagiste, dont les tableaux ont été souvent remarqués. Nous citerons de lui : le Souvenir de Fontainebleau (1834) ; les Marais de la Sèvre ; Allée d’ormes (1842), toiles qui rappellent la manière de son maître ; Fête du haut Poitou, et une Mare, d’une exécution soignée (1843) ; Lande (1846) ; les Dunes d’Bscoubtac, la Prière des Ormeaux, Vue du Croisic (1848) ; le Bourg de Bat :, Souvenir de Parnie (1853J ; le Vallon, le Marais de la Rabiniére, Lisière de bois (1855) ; Marais de Gorion, les Bords de la Loire, les Bords de VErdre (1859), une de ses meilleures toiles.

Pendant dix années, à partir de 1859, M. Leroux cessa d’exposer et négligea la peinture pour s’occuper de politique. Déjà maire de Corsept et membre du conseil général, il se présenta comme candidat officiel dans la 3e circonscription des Deux-Sèvres et fut élu député au Corps législatif. Réélu en 1863 et en 1869, il souiintjjusqu’au bout ta politique impériale, qui devait conduire la France au bord de l’abîme, et rentra après le 4 septembre 1870 dans la vie privée. Au Salon de 1S69, M. Leroux avait fait sa réapparition avec deux tableaux : Souvenir de Poitou et une Mare, qui ne révèlent aucune qualité nouvelle. — Son fils, Célestin Leroux, né à Nantes, a étudié la peinture sous sa direction d’abord, puis dans l’atelier de Théodore Rousseau. On cite de lui un Soleil levant et une Lisière de bois dans le haut Poitou, qui ont figuré au Salon de 1861.

LEROUX (Paul-Augustin-Alfred), homme d’État et écrivain fiançais, né en 1815. Fils d’un riche banquier de Paris, il s’initia de binne heure aux opérations de banque, prit jeune encore la direction de la maison fondée par son père, et devint par la suite président du conseil d’administration du chemin de fer de l’Uuest. M. Leroux était membre du conseil général de la Vendée lorsque, appuyé par l’administration, il se porta.candidat au Corps législatif dans ce département, où il fut successivement élu en 1852, 1857, 1863 et 1869. Entièrement dévoué au régime issu du coup d’État du 2 décembre 1851, il appuya constamment de ses votes la politique compressive et démoralisatrice dugouvernement, prit une place importante parmi les membres de la majorité, prononça des discours, principalement sur les matières de finances et devint rapporteur du budget en 1857. Par décret, M. Leroux exerça de 1863 à 1869 les fonctions de vice-président du Corps législatif. Après le message du 12 juillet 1869, le ministère ayant donné sa démission, M. Leroux entra le 17 du même mois, comme ministre de l’agriculture et du commerce, dans le cabinet de transition qui avait M. Forcade La Roquette pour chef, et garda son portefeuille jusqu’au 2 janvier 1870, époque de l’arrivée au pouvoir de M. Emile Ollivier. Il ne marqua par aucune mesure importante son court passage aux affaires, et, redevenu simple député, il fit partie jusqu’à la fin de l’Empire du groupa de la majorité qui se montra hostile aux réformes plus ou moins libérales présentées par M. Ûilivier. Depuis le 4 septembre 1870, M. Leroux est rentré dans la vie privée. On lui doit : Poésies, recueil de pièces de vers (1S42) ; Édouard Aubert (1843), roman ; Henriette (1844), nouvelle qui a paru dans la Revue des DeuxMondes.

LEROUX (Paul-Louis), acteur français, né à Saint-Quentin le 30 juin 1819. Il commença ses études dans un lycée de sa ville nataie et les continua sous la direction d’un ecclésiastique. Destiné par sa famille à entrer dans les ordres, il décida son père à le laisser venir à Paris pour y étudier la médecine ; mais, comme il avait formé depuis longtemps le projet d’embrasser la carrière théâtrale, il se lit admettre dans la classe de Michelot au Conservatoire (juin 1838). Un second prix de comédie qu’il remporta deux ans après le fit débuter h la Comédie-Française, où il parut pour la première fois dans le Dorante du Menteur, le 26 mai 1841. Reçu pensionnaire et destiné à recueillir l’héritage de Fleury, que la retraite trop précipitée de Menjaud ne devait pas tarder à laisser vacant, il eut à vaincre une mémoire parfois rebelle et un jeu naturellement froid. Mais bientôt plus ferme dans ses allures, plus sûr de ses moyens, il aborda les grands rôles, et

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des créations importantes mirent en évidence la grâce de son maintien, ia pureté de sa diction, l’aisance de ses manières. Un des derniers gentilshommes de la Comédie-Française, il a l’élégante fatuité et la distinction naturelle qui conviennent à ses personnages ; on l’a surtout remarqué dans les Moncade de l’ancien répertoire et l’Almaviva de la trilogie de Beaumarchais ; Détieulette de la Gageure imprévue, le marquis du Legs, Tartufe de la comédie de ce nom, et enfin dans l’ii’coie des Bourgeois. Plusieurs comédies de genre du nouveau répertoire lui ont fourni l’occasion de déployer beaucoup de sentiment ; il a repris notamment le rôle de César dans le. Mari à la campagne. Parmi ses créations, d’ailleurs assez rares, nous signalerons la première qui lui fut.confiée, Duvernoy dans le Gendre d’un millionnaire, et Octave dans un Somme de bien, M. Leroux devint sociétaire le l" avril 1845. Artiste consciencieux, scrupuleux jusqu’à l’excès lorsqu’il faut remonter aux bonnes traditions, M. Leroux

joue avec esprit et intelligence, et l’on peut dire qu’il ne lui manque qu’un peu de chaleur. Peut-être a-t-il trop souvent compté sur sa bonne mine lorsqu’il s’est agi de triompher d’une prude de Marivaux ou d’une coquette de Molière. Mais il n’en est pas moins vrai que M. Leroux a eu dans sa vie son heure de triomphe, et qu’il a trouvé son rôle type, qui l’a mis un instant sur la ligne des plus charmants et des plus irrésistibles comédiens ; nous voulons parler de sa création du baladin Mnester dans la Valéria de Jules Lacroix et Auguste Maquet.- Il a moins bien réussi dans le général Hoche du Lion amoureux,

LEROUX (M’is Pauline). V. LaFOnt (Mme).

LEROUX DU CHÂTELET (Loiiis-Onuphre), homme politique et publioiste français, né à Arras en 1763, mort en 1834. Il devint conseiller et garde des sceaux à la chancellerie d’Arrasen 1778, et il remplit des fonctions municipales au début de la Révolution, dont il était loin d’accepter les idées. De 1815 à 1827, Leroux représenta un arrondissement du Pas-de-Calais à la Chambre des députés, où il vota avec la droite. Il fonda dans son département un conseil d’agriculture, dont il devint le président. Parmi ses nombreux écrits, nous citerons : les Finances d’après le système de Sully (1818, in-S°) et Traité de morale et dépotitique (1834, 5 vol. in-8«).

LEROUX-DESHAUTERAYES (Michel-Ange-André), orientaliste français. V. Deshautb-

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LEROUX DE LINCY (Adrien-Jean-Victor), archéologue et bibliographe, né à Paris en 1806, mort dans la même ville en 18G9. En sortant de l’École des chartes, il se livra avec ardeur à i’étude de notre ancienne littérature, et se lit bientôt connaître par de nombreux écrits et en publiant des éditions d’ouvrages peu connus. Secrétaire de la Société des bibliophiles et membre de ia Société des antiquaires, M. Leroux de Lincy fut, en outre, bibliothécaire à la bibliothèque de l’Arsenal. Indépendamment

de nombreux articles insérés dans la Bibliothèque de l’École des chartes, dans les Mémoires de la Société des antiquaires, dans la Revue de Paris, la Reuue britannique, le Moniteur universel, etc., nous citerons de lui : Anuiyse critique et littéraire du roman de Gariu (1835) ; le Livre des légendes (1836) ; Analyse critique et littéraire du roman de Brut de Wuce (1838) ; Recueil des chants historiques français du xneauxvnie siècle (1841, 2 vol.) ; le Livre des proverbes français (1S42-1859, 2 vol.) ; Recherches sur la grande confrérie Notre- Dame-aux-prêtres - et-bourgeois de la ville de Paris (1844) ; la Bibliothèque de Charles d’Orléans (1843) ; Hôtel de ville de Paris (1844-1846, in-4o) ; les Femmes célèbres de l’ancienne France (1846-1847, 2 vol.) ; Registres de l’Hôtel de ville de Paris pendant la Fronde (1846-1849, 2 vol.) ; Chants historiques et populaires du temps de Charles VII et de Louis XI (185Î, in-S°) ; Vie de la, reine Anne de Bretagne (1861, 4 vol. in-S°) ; Recherches sur Jean (jrollier (1866) ; Paris et ses historiens au xiveet au xv« siëc/e(lS6S, in-4«), etc. Parmi les éditions qu’on lui doit, nous citerons : Quatre livres des Rois, traduits en français du xne siècle (1842) ; les Cent nouvelles nouvelles (1841) ; Description de Paris, de Guillebert de Metz (1855), etc.

LEROUX DE RENNES (François - Marie), médecin français, né à Rennes en 1792. Reçu docteur à Pans en 1817, il s’y fixa et ne tarda pas à se faire connaître eu publiant plusieurs ouvrages estimés. Chaud républicain, il figura parmi les combattants de juillet 1S30 et refusa de porter la croix qui lui fut alors donnée, pour ne pas prêter serment au gouvernement établi. Parmi ses écrits, nous citerons : l Angine gutturale (Paris, 1817), sa thèse de doctorat ; Opposition aux erreurs sur la science médicale (1817, in-8o) ; l’Expérience médicale objectée à une nouvelle secte (1818, in-8u), ouvrages excellents, diriges contre l’exagération théorique et les conséquences pratiques de la doctrine de Broussais ; Ques.tion chtrurgico-légale sur un accouchement laborieux (1826) ; Première lettre d l’Académie royale de médecine sur un accouchement laborieux (1827) ; Indépendance médicale et Deuxième lettre à l’Académie (1828) ; Petit essai d’une petite lettre provinciale phitoso-

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phico-médicale (1828) ; Réforme de l’organisation médicale (1829) ; Harmonie de l’organisation médicale avec le nouvel ordre social (1830). Comme patriote, le docteur Leroux a publié : Appel aux médecins français en faveur des Grecs (1826) ; Dangers de l’indifférence en politique (1827) ; Association démocratique des patriotes bretons (1833) ; les Bleus et les blancs aux Bretons (1843).

LEROUX DES TILLETS (Jean-Jacques), médecin français, né k Sèvres en 1749, moit à Paris en 1832, d’une attaque de choiera. îl fut reçu docteur régent en 1778. Résolu oe se fixer à Paris, il entra à la rédaction du Journal de médecine, adopta avec chaleur les idées nouvelles lors de la Révolution de 1789, et devint en 1790 administrateur des établissements publics. C’est lui qui, le 17 juillet 1791, au Champ-de-Mars, portait le drapeau rouge, et qui, après avoir parlementé avec les émentiers, proclama la loi martiale. Lorsque les écoles de santé furent organisées, il fut nommé professeur de clinique à l’École de Taris, fonction qu’il exerça jusqu’en 1810. Il succéda alors à Thuuret en qualité de doyen, et occupa le décanat jusqu’en 1822, époque de la suppression de lft Faculté. En 1823, l’École de médecine ayant été réorganisée, il fut compris parmi les professeurs honoraires, et il ne reprit son service actif qu’après la révolution de 1S30. Leroux ne fut pas seulement un médecin distingué ; il fut encore un bon littérateur, et il consacrait à la culture des lettres tout le temps que lui laissaient l’exercice de ses fonctions et les devoirs de son état. Parmi ses écrits, nous citerons : Table indicative des matières et table drs auteurs pour les soixante-cinq premiers volumes du Journal de médecine (Paris, 1788, in-4o) ; instruction sur le typhus, fièvres des camps, fièvres des hôpitaux, fièvres des pj-isons (Paris, 1814, in-4u) ; Réflexions sur l’établissement d’une Société royale de médecine et de chirurgie (Paris, 1815) ; Mémoire et plan d’organisation pour la médecine et la chirurgie (Paris, 1S16) ; Essais de littérature (Paris, 1820, 2 vol. ih-S°) ; Cours sur les générantes de la médecine pratique et sur la philosophie de la médecine (Paris, 1825-1826, 8 vol. in-Su), etc. Enfin, disons en terminant que Leroux lut ie directeur du Journal de médecine, chirurgie et pharmacie, publié par Corvisart et Boyer.

LEROY (Guillaume), Gulielmua Kcgi«, typographe français qui vivait à Lyon vers la lia du xvc siede, et auquel on doit le premier livre imprimé à Lyon avec date, le Compendium Lutharii (1743). Leroy a également donné les éditions princeps du Roman de la Rose et du Champion des dames.

LEROY (Louis), en latin Regin’s, écrivain français, né à Coiuances au commencement du xvte siècle, mort à Paris en 1577. Pour compléter son instruction, il visita plusieurs pays de l’Europe, puis publia des traductions qui le tirent avantageusement connaître, obtint un emploi auprès du chancelier, et enfin devint professeur de grec au Collège de France (1572). C’était un homme fort instruit et un bon écrivain, qui a contribué à donner du nombre et de l’harmonie à la prose. Par son humeur hautaine, par son caractère sarcastique, il s’était fait beaucoup d’ennemis, entre autres Joachim du Bellay, qui, dans ses épigrammes, le raille de son savoir pédantesque. Parmi ses ouvrages, outre des trar ductions de Dialogues de Platon, de Discours de Démosthène, de Traités d’Aristote, etc., nous citerons : Considérations sur l’histoire française et universelle. (1562) ; De l’origine et excellence de l’art politique (1567) ; Des troubles et différends advenant entre les hommes pour la diversité des retiyions (1567) ; Projet OU dessein duroyaume de France pour en représenter en dix livres l’état entier (1568) ; les Monarchiques (1570) ; De l excellence du gouvernement royul (1576) ; Douze livres de la vicissitude ou variété des choses de l’univers (1576, in-fol.), ouvrage rempli d’anecdotes et de faits curieux.

LE ROY (Adrien), compositeur français du xvie siècle et imprimeur de musique. Associé à son beau-frère Ballard, il obtint de Henri II des lettres patentes lui conférant le privilège de seul imprimeur de musique de la chambre, chapelle et menus plaisirs du roi. Adrien Le Roy a compose plusieurs chansons du recueil intitule : Chansons nouvellement composées en musique à quatre parties par bons et excellents musiciens. On lui doit, en outre : Instruction de partir toute musique des huit divers tons en tablature de luth (Paris, 1557) ; Briefve et facile instruction pour apprendre la tablature de la guiterne (Paris, 1573).

LEROY (Pierre), écrivain français qui vivait vers la fin du XVIe siècle. D’abord chanoine de la cathédrale de Rouen, il fut appelé en qualité d’aumônier près du cardinal de Bourbon. Leroy est l’auteur de la première partie de l’immortelle Satire Ménippée, que devait continuer Pierre Pithou, associé à Gillot, Rapin, Chrétien et Passerat. V. SATIRE MÉNIPPÉE.

LEROY (Toussaint), poste français, né au Mans, mort vers 1612. Chanoine dans sa ville natale, il consacra ses loisirs à composer un grand nombre de noèls, qui ont paru de 1579 à 1015 dans cinq recueils intitulés : Naêls et cantiques, Cantiques et noêls et ÎS’oèts nouveaux.