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1 œuvre considérable de Lips, œuvre qui comprend environ 1,500 planches gravées par lui, on cite principalement : [a Vierge avec l Enfant Jésus, d’après Raphaël ; Y Adoration des bergers, d’après Carrache ; le Martyre de saint Sébastien, d’après Van Dyelt ; les Bacchanales, d’après le Poussin ; la Cuisinière, d’après Gérard Dow, et enfin trois compositions originales : le Soir, la Nuit, les Heures du jour.

LIPSCOMB (William), littérateur anglais, ne en 1754, mort en 1842. D’abord gouverneur du duc de Cleveland, il devint ensuite recteur de Welbury. Outre un grand nombre d écrits en vers et en prose, insérés dans le Gentleman’s Magasine, on a de lui : Poésies sur divers sujets (Londres, 1784, in-4") ; Poème sur l’inoculation (1793, in-8») ; Contes de Cantertury, de Chaucer.mis en langage moderne (1795).

LIPSCOMB (George), médecin et archéologue anglais, né à Quainton vers 1773, mort en 1847. Il s’établit à Londres, où il devint en 1798 chirurgien à l’hôpital Saint-Barthélémy, fut nommé, en 1798, commandant d’une compagnie de volontaires du Warwick, puis visita uns partie de l’Angleterre pour en étudier les antiquités. De retour à Londres, il partagea son temps entre la pratique de son art et la composition d’ouvrages littéraires, archéologiques et scientifiques. En même temps, il envoyait un grand nombre d’articles a divers recueils périodiques, notamment au Literary Panorama, au Gentleman’s Magasine et au National Adviser. Nous citerons de lui : Essai sur ta nature et le traitement des fièvres putrides (1799) ; Traité de l’asthme ' (1800) ; Défense de l’inoculation de la petite vérole (1803) ; Histoire de la racecanine (1807) ; Observations sur ta contagion et sur ta question des maladies épidemiques par rapport aux quarantaines (1819), etc. On lui doit encore des romans : le Frère Grey (1810) ; les Temps modernes ; la Mère capricieuse, etc., et des ouvrages destinés à faire connaître l’histoire locale de diverses parties de l’Angleterre ; Voyage d’un touriste dans le Cornwatt  ; Voyage dans le pays de Galles ; Topographie du comté de Kant ; Description de Mutloc/c, de Balh ; Description du Buckïnyhamshire(1831 et sui v.), ouvrage remarquable qui occupa les dernières années de la vie de Lipscomb, et dont le dernier volume n’a pas été publié.

LIPSE (Martin), érudit belge, né à Bruxelles, mort en 1555. Chanoine de Saint-Augustin et supérieur d’un couvent de religieuses, il s’occupa particulièrement de littérature sacrée et tut en relation avec les érudits les plus distingués de son temps. Il a publié : Symmachi episiolx (1549, in-so) ; /. Custodisgrammalica (m-8") ; Chromatii homili& (in-8<>).

LIPSE (Joest ou Juste), en latin Ju>iu» Ltp•lu*, célèbre philologue et humaniste belge, petit neveu du précédent, né k Isca (Brabant) le 18 octobre 1547, mort à Louvain le 24 mars 1606. Il fit ses études & Bruxelles, à Ath, puis a, Cologne, où il suivit les cours supérieurs du collège des Jésuites. Comme il semblait déjà disposé à entrer dans cette compagnie, ses parents le rappelèrent et l’envoyèrent faire son droit à Louvain. Mais il préféra suivre la carrière des lettres, et, dès l’âge de dix-neuf ans, il envoyait et dédiait au cardinal Granvelle, dont il se conciliait par là les bonnes grâces, trois livres de corrections et variantes, Variarum tectionum tibri III, qui furent publiés trois ans plus tard (Anvers, 1569, in-8o). Granvelle le prit.pour secrétaire et l’emmena en 1567 à Rome, où il suivit les leçons du célèbre Muret. Assidu aux bibliothèques, il collationna un grand nombre de manuscrits, étudia les monuments publics et, grâce à une mémoire prodigieuse, put bientôt rivaliser avec sou maître. De retour à Louvain, après deux ans d’absence, il passa une année dans la dissipation et les plaisirs puis il entreprit un voyage en Allemagne. En traversant la Franche-Comté, il trouve à Dôle de joyeux compagnons qui fêtaient, la réception au doctorat de Victor Uiselin, se joint a. eux et, à la suite de cette fête, se voit ! arrêté par une maladie qui le met au bord du tombeau. Nous le trouvons plus sérieux à. Vienne, où il se lie avec Busbesk, Craton, i Sambuc, Pighius et d’autres savants illustres. Comme il regagnait Louvain, il apprit en ’ route les troubles qui agitaient sa patrie, et ’ accepta une chaire de professeur d’histoire et d éloquence à léna, ou à séjourna deux ans (1572-1574), et où il prit part, comme il le fit toute sa vie, aux discussions religieuses, défendant à outrance les idées luthériennes. Soit qu’il lut fatigué de ces controverses sans lin, soit parce que ses collègues jaloux lui avaient retusé la place de doyen à laquelle il avait droit, il donna sa démission, passa à Cologne et s y maria. À cette époque, à manil estait déjà le désir de se retirer dans sa Ville natale, mais il changea de résolution et s’établit k Louvain, qu’il quitta bientôt pour accepter une chaire d’histoire à l’université de Leyde (1579). C’est à ce moment qu’il abandonna la confession d’Augsbourg pour la religion réformée. En 1589, à publia six livras de Considérations politiques (Poluicorum libri VI), dans lesquels il prêchait la nécessité d’une religion unique et exclusive et la répression des sectaires par le fer et le feu. Ou pouvait considérer cette publication comme une avance faite ou parti catholique.

En effet, depuis plusieurs années déjà, Lipse était en relation avec les jésuites, et méditait d entrer dans le giron de l’Eglis« catholique. Sa théorie sur la’persécution souleva la population hollandaise, et fut combattue avec énergie par Cornhert, ce qui amena une réplique de Lipse, intitulée : Sur la religion unique (De una retigione adversus dialogistam liber, Leyde, 1590, in-8o), où, pour pallier les conséquences de son système, il allégua que les paroles terribles qu’on lui reprochait, ure et seca, étaient une simple métaphore empruntée à la médecine pour désigner un remède urgent et actif. Voyant tous les esprits irrités, et sentant s’échapper l’autorité que lui avait acquise la science, il résolut de quitter la Hollande. Sous prétexte de maladie, il se rendit k Spa, d’où il envoya sa démission aux curateurs de l’université de Leyde. Vainement le sénat de cette ville, les états généraux de Hollande insistèrent et lui firent les offres les plus brillantes ; Lipse persista dans son refus ; et, en 1591, il lit publiquement acte d adhésion à la religion catholique.

Lipse vit alors les rois, les princes de l’Europe lui ’offrir à l’envi une chaire dans leurs États ; Henri IV, entre autres, s’efforça de 1 attirer à Paris. Malgré la modicité des émoluments attachés aux fonctions de professeur d histoire, Lipse choisit la ville de Louvain (1594). Comme professeur, il y eut autant de succès qu’à Leyde, y reçut le titre d’historiographe de Philippe II d’Espagne, et celui de conseiller d’État de l’archiduc Albert. C’est alors qu’il rédigea deux curieux ouvrages, Virgo hallensis (Anvers, 1604, in-8o), et Virgo sichemensts (Anvers, 1605, in-8o), dans lesquels, au jugement des catholiques eux-mêmes, il préconisa l’adoration des images miraculeuses, en adoptant « les traditions les plus incertaines et les fables les plus puériles. »

Par ce que nous venons de dire sur sa vie, on peut voir que Lipse avait un esprit mobile et changeant. Dans les relations personnelles, il n’avait rien de bien imposant, mais son caractère n’était pas désagréable et il se faisait aimer de ses élèves. La maladie de foie dont il mourut lui donnait des accès de mélancolie, et explique sa préférence marquée pour la philosophie des stoïciens. Trèsimpressionnable, il avait aussi été vivement

frappé des troubles et des désordres dont sa patrie était le théâtre. Tout cela, joint à une jeunesse quelquefois agitée, nous donne la clef de cette austarité qui ! déploya tout à coup dans ses écrits philosophiques, de ce besoin de repos qui lui fit désirer ardemment de rentrer sous la discipline régulière de l’Eglise. Il avait de singuliers goûts et de violentes antipathies. Il détestait la musique ; en revanche à aimait beaucoup les chiens et en possédait trois : Mopse, Mopsule et Saphir, qui sont devenus des chiens célèbres. Le troisième était son favori : il lui adressait des vers latins, lui faisait boire du vin, et le nourrissait si bien, que l’heureux animal finit par en avoir la goutte. Une autre passion plus explicable était celle des fleurs, du jardinage, qu’il a célèbre dans son livre Sur la constance, comme un précieux remède à la mélancolie. Sa Heur favorite était la tulipe. Rubens, dans son fameux tableau des quatre philosophes, reproduit souvent par la gravure, a placé derrière Juste Lipse des tulipes, et à ses pieds l’illustre Saphir,

Comme savant, il était inférieur à Casaubon et à Scaliger, avec lesquels on a voulu le mettre sur lu même ligne. Son savoir était moins vaste, son goût inoins sûr. Il avait fait surtout une étude approfondie de la littérature et des antiquités romaines et, dans ce champ, il a rendu les plus grands services ; ainsi ses recherches sur la milice romaine. sur les bibliothèques, les amphithéâtres, les gladiateurs, donnent sur beaucoup de points des résultats définitifs. Pour la critique et l’interprétation des textes, il a fait preuve de beaucoup de sagacité ; outre une quantité de corrections, de notes et de dissertations spéciales, qui sont réunies dans le premier volume de ses Œuvres, il a donné de savantes éditions d’auteurs, surtout de Velleius Paterculus et de Séuèque ; mais son chef-d’œuvre en cégenre est son Tacite ; Lipse possédait cet auteur par cœur, et Creuzer dit de son édition. < Ici tout est admirable : corrections du texte, notes, tables généalogiques et historiques, et jusqu’à ce jour on les réimprime textuellement dans les grandes collections. • Du vivant même de l’auteur, il fut imprimé dix fois (Anvers, 1574-1607, in-so). On lui doit aussi des notes sur Martial, sur Florus, sur Suétone, sur Catulle, Tibulle et Properce, des additions aux Inscriptions antiques de Smétius. Quant à l’antiquité grecque, il la mettait fort au-dessous de l’antiquité romaine, sans doute parce qu’il ne savait pas bien le grec. Sous ce rapport, on peut même dire qu’il aurait exercé une influence pernicieuse à Leyde, si Scaliger, son successeur, n’eût pas apporté des idées plus saines et compensé le mal que J. Lipse avait fait. Il u avait aucun goût pour 1 art et la poésie ; aussi ne pouvait-iî comprendre la supériorité du génie grec. On peut donc dire que si, dans quelques branches, Lipse a été un critique habile, un érudit de premier ordre, il u a point été grand humaniste. Il y a toujours en lui quelque chose de sec et d’aride. Son style latin lui-même s’en est ressenti. Son premier ouvrage, écrit après une

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étude sérieuse de Cicéron, est le meilleur comme forme. Plus tard, il s’est gâté la main en se pénétrant de Tacite et de Sénèque ; sa prose est devenue fatigante ; sa phrase hachée met l’esprit à la torture. On lui a joué un fort mauvais tour en publiant ses poésies latines sous le titre de Musse errantes (Anvers, 1610), dont l’éditeur n’a peut-être pas saisi toute l’ironie. ce sont bien véritablement des erreurs. Lipse avait donc assez mauvaise grâce à se moquer de certains littérateurs de son temps, et surtout des poètes lauréats, daiu une Satire Ménippée (Somninm) qui figure dans le premier volume de ses œuvres. Nous avons déjà dit quelques mots de ses ouvrages philosophiques. Son Introduction à ta' philosophie stoïcienne, en trois livres, et ses trois livres sur la Philosophie stoïcienne (Œuvres, t. IV) sont instructifs. On vante surtout les deux livres Sur ta constance, sous forme de dialogues, qui sont écrits sous l’impression des malheurs dont la Belgique était affligée (traduction française par de La Grange, Paris, 1741, in.12). Les écrits politiques et religieux ont déjà été mentionnés, sauf son Traité sur la croix, ses différentes formes, et sur le crucifiement (De cruce libri III). Quant à sa correspondance, qui était fort étendue et qui présente un vit intérêt, elle.a été publiée dans ses Œuvres, puis par Burmann dans le Syltoge episiolarum, t. 1er et II ; enfin un choix de ses lettres a paru traduit en français par Ant. Brun (Lyon, 1650, iii-ia). Commo on peut s’y attendre, les écrivains catholiques exaltent outre mesure la science et la vertu de Lipse, tandis qu’il est, de la part des historiens protestants, l’objet de violentes attaques. En dehors des considérations religieuses, on lui a reproché d avoir commis des plagiats ; mais, outre qu’il a écrit sur tant de sujets divers, son excellente mémoire a pu en effet lui jouer quelquefois de mauvais tours, et il a reproduit sans s’en douter des choses qu’il avait pu lire ailleurs. Muret, entre autres, était fort indisposé contre son ancien élève. On ne peut pas accuser Lipse d’avoir été de mauvaise foi ni d’avoir rien écrit contre sa conscience. Son caractère inconsistant et ses fréquents accès de mélancolie peuvent expliquer et ses changements fréquents’ do religion etj’étrangeté de ses principes politiques. Il faut reconnaître qu’il a travaillé toute sa vie avec une ardeur infatigable et que ses travaux ont eu un résultat avantageux pour la science. Scaliger le jugeait en général avec assez de sévérité ; mais il l’a caractérisé d’un mot dans une lettre latine, où il dit : « C’est un gentil personnage et qui valdejwiit litterast (et qui a été d’un grand secours à l’étude des lettres). Ses œuvres ont été publiées deux fois, sous le titre de yiuti Lipsii opéra omnia (Anvers, 1637, 6 vol. in-fol., et Wesel, 1675, 4 vol.). Quoi qu’en dise le titre, ces deux recueils sont incomplets. Il y manque des traités sur les magistrats romains, sur l’ancienne écriture romaine, sur la numismatique, De re nummaria, dont le manuscrit est à Besançon. Sur sa vie et ses œuvres on peut consulter : Reiffenberg, De vita J. Lipsii (Bruxelles, 1823, in-4o) ; Vis de J. Lipse, par un anonyme (Bruxelles, 1838, in-32) ; Nisard, le Triumvirat littéraire au xvie siècle (Paris, J852, in-so) ; enfin les Mémoires de Nieérûn, qui énumèrent cinquante et un ouvrages.

LIPSIA, nom latin de Leipzig.

1.1 PSI US (Charles-Henri-Adalbert), philologue allemand, né en 1805 à Grosshennersdorf (basse Lusace), mort en 1861. Il se lit recevoir, en 1827, agrégé de l’université de Leipzig, et devint la même année corecteur du gymnase de Géra. En 1832, il revint à Leipzig et fut professeur à l’école de Saint-Thomas, dont il devint plus tard corecteur puis recteur. Lipsius s’est acquis comme pédagogue une grande renommée, même hors de la Saxe. Parmi ses travaux philologiques, ceux qui traitent de la grécité biblique tiennent, sans contredit, le premier rang. Il les a consignés en partie dans les recueils littéraires contemporains, et en partie dans ses Recherches grammaticales sur la igrécité biblique (Leipzig, 1863, ire partie).

LIPSIUS. (Richard-Adalbert), théologien allemand, fils du précèdent, né en i&30 h Géra. Reçu en 1855 agrégé à l’université de Leipzig, puis en 1858 docteur en théologie à celle d’Iéna, il devint successivement professeur extraordinaire à Leipzig (1859), professeur ordinaire à la Faculté de théologie evangélique de Vienne (1861), et membre du conseil de l’instruction publique en Autriche (1863). De mai à juillet 1864, Lipsius prit part, en qualité de député de la Faculté, au premier synode général autrichien, qui établit la constitution libérale actuellement en vigueur dans l’Église protestante. En 1865, il fut appelé à la chaire de théologie de l’université de Kiel. Dans ses leçons, il a abordé toutes les branches de la théologie systématique, de l’histoire dogmatique, de l’exégèse et de la critique de l’Ancien Testament. On a de lui : la Doctrine paulinienne de la justification (Leipzig, 1853) ; De Clémentis Romani EpistolaadVoriuthiospriore (Leipzig, 1855), ouvrage dans lequel il étudie, au point de vue purement historique, le christianisme primitif, sans se laisser arrêter par aucun préjugé dogmatique ; Sur les rapports du texte des trois lettres syriaques de saint Ignace, pour servir aux éditions futures des œuvres de

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ce saint (Leipzig, 1859) ; le Gnosticisme (Leipzig, 1860) ; Matériaux pour la critique des sources d’Epiphanius (Leipzig, 1S65), etc. On lui doit encore un grand nombre de Mémoires et de dissertations critiques insérés dans divers journaux et recueils.

LIPSIUS (Jean-Guillaume-Constantin), architecte allemand, frère du précédent, né à Leipzig en 1832. Il commença à l’académie de Dresde ses études artistiques, qu’il alla compléter à Berlin, à Vienne et à Paris. Comme architecte, il s’est classé parmi les partisans de la Renaissance, et s’est acquis une réputation distinguée par les édifices qu’il a élevés et des travaux décoratifs qu’il a exécutés à Leipzig et dans d’autres vules de l’Allemagne.

LlPSKl (André), historien polonais qui vivait dans la seconde moitié du xvie siècle. On sait seulement de lui qu’il fut évêque de Cracovie et grand chancelier de Pologne, et qu’il a publié : De rébus gesiis Sigismundi III (Rome, 1605, in-4«) ; Decus guxstionum publicarum (Posen, 1626, in-4<>) ; Observations practicx (Posen, 1619, in-4oJ.

LIPTAU, comitat de Hongrie, dans la lieutenance de Presbourg, borné au N. par le comitat d’Arva et la Gallicie, à l’E. par le comitat de Zips, au S. par ceux de Gomor et de Sohl, à l’O. par celui de Thurocz. Ce comitat forme une large vallée sillonnée de montagnes. Les Carpathes l’entourent et le traversent. Il est arrosé par le Waag, la Grau, la Galnitz et le Hernad. Le climat est rude et peu favorable à l’agriculture ; en revanche les pâturages y sont excellents, mais les bestiaux sont de race médiocre. On y trouve de l’or, de l’argent, du soufre, du cobalt, du plomb et de l’antimoine. Commerce de beurre et de fromage. La superficie de ce comitat est évaluée à 2,332 kilom. carrés, et la population à 93,000 hab. Ch.-l., Szent-Mikios.

LIPORE s. m. (li-pu-re — du gr. leipà, je laisse j oura, queue). Mamm. Genre de mammifères didelphiens ou marsupiaux.

— s. f. Mamm. Genre de pachydermes, formé aux dépens des damans.

— Entom. Genre d’insectes thysanoures, de la famille des podurelles, formé aux dépens des podures, et comprenant trois espèces qui hubitent le nord de l’Europe : La lipure marcheuse.

. — Encycl. Entom. Les lipures sont caractérisées par quatre antennes inégales ; des yeux nombreux, mais peu visibles, placés sur les côtés de la tête ; un corps divise en neuf segments inégaux, à écailles non apparentes ; des pattes courtes, dépourvues dappendice propre au saut ; le dernier article de 1 abdomen muni de deux crochets. Ce genre compreud trois ou quatre espèces qui habitent le nord de l’Europe. La plus connue est la lipure marcheuse, qu’on trouve assez souvent aux environs de Paris. Cette espèce, qu’on peut regarder comme le type du genre, habite les endroits un peu humides ; elle se tient sur la terre végétale, sous les végétaux de petite taille ou sous les pierres. Lorsqu’on l’inquiète, elle ne saute pas, comme les podures, mais elle se roule en boule, en rapprochant de sa tête l’extrémité de son abdomen, à la façon des cloportes, et laisse voir ses deux crochets terminaux, comme si elle voulait se défendre.

LIPYLEs. m. (li-pi-le —du gr. lipos, gras ; ulé, matière). Chiin, Radical hypothétique, représenté par la formule GïHiO.

LIPYRIE s. f. (li-pi-rî — du gr. leipà, je laisse ; pur, fièvre). Pathol. anc. Fièvre caractérisée par un sentiment de grande chaleur intérieure, sans élévation de température à l’extérieur. •

LIQUATÉ, ÉE (li-koua-té) part, passé du v. Liquater : Métal liquate.

LIQUATER v. a. ou tr. (li-fcoua-té — du lat. liquare, fondre). Métall. Soumettre à l’opération de la liquation ; LiQuatkr un minerai.

LIQUATION s. f. (li-koua-sion — du lat. liquutio, foute ; de liquare, fondre). Métall. Traitement d’un minerai consistant à former d’abord un alliage de plomb, qu’on décompose ensuite par la coupellation ou par le grillage. Il Isolement qui se produit dans les métaux qui composent un alliage, lorsqu’on soumet cet alliage en fusion à un refroidissement lent, il Pièces de liquation, Gâteaux de cuivre allié au plomb.

— Encycl. Métall. Lorsque les alliages métalliques ont été fondus et qu’ils se refroidissent lentement, les métaux se séparent les uns des autres, surtout si leurs températures de solidification sont très-différentes. Ils se solidifient successivement, en se superposant dans un ordre indiqué par leurs densites. C’est ce phénomène de séparation qui a été appelé liquation. 11 a une importance industrielle énorme, tant à cause des opérations métallurgiques pour lesquelles on l’utilise qu’en raison des difficultés parfois invincibles qu’il amène dans certaines fabrications. Prenons quelques exemples.

La liquation a été fort heureusement utilisée pour extraire des cuivres argentifères l’argent qu’ils renferment. Lorsqu’on chauffe, en effet, un alliage k équivalents égaux de plomb et de cuivre, en n’élevant que peu a