Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/156

Cette page n’a pas encore été corrigée

53&

LIND

Lindenau ; qui avait tenté’de1 protéger son matériel scientifique. Plus heureux qu’Archim’ède/hotré’savant’ne fut-pas égorgé. Il eut

même la satisfaction.de pouvoir assouvir la ■ rancune que lut avaient inspirée les’mauvais traitements dont il avait été l’objet. Apprécié pour ses’connaissances topogràphiques, il obtint’d’être admis’/en’qualité dé lieutenantcolonel, dahs’lè corps d armée ; que commandait’le grand-duc de -Saxe Weimar.- C’est arnsi qu’il fit la campagne de France et qu’il eut-la jouissance d’entrer dans Paris1 vaincu (31 mars 1814), ’jugeant d’ailleurs quele saccagé1dê l’Observatoire : deHSe’eberg étaittrop vengé’.11 ’allait-accepter le ?gi-ade-de général d’etâï-majôr’auprès’de l’empereur’Alexandre lorsqbé’, dans uh’-duel au-pistoletiil’reçut une blessure1 dont’les suites’léretinrent à Parisjusqu’au mois ’d’aoùt’18M.Il retourna donc, dWvè’nù’ invalide, dans son’observatoire do* Séebérg, pour y reprendre ses travaux ’astronomiques, si malencontreusement, interrompus, ’ et qu’il devait’ ; cette, fois, ’ mélanger, d’occupations administratives- et| politiques. ; ErWèffet, en môme temps que l’Académie des s’cieiifces de Paris lui conférait le titréde mémbrécôrréspondant (1817), ’il était’nommé vice-président de la nouvelle- chambre d’Altéhboùrg ; "eri ;1818, ’il devint vice-recteur de la’province ; et en 1820, ’conseiller privé et mir nisti-é dû duc de Saxe-Gotha, ’FrédéricIV ;- Il • cO’nserva’ce poste ; au milieu de complications intérieures délicates ; jusqu’en 1826, époque où la couronne ducale passa sur la tête du roi de Saxe ; Frédéric-Auguste Ier.’ Ce prince, ! ne Voulant point se priver des services d’un’ homme que recommandaient toutes’les qualités du savant et de l’administrateur, nomma ; Lindenau’ conseiller intimé ; et le-chargea d’être son représentant à la diète de-Francfort (1827)’. Un an après, sous le nouveau roi. Antoine lé, ’Lindenau fut’accrédité commeministre résident près du roi des Pays-Bas.’ I^revint bientôt !â Dresde, où il, fut’nommé a’dininist’rateur des-musées et directeur’dé la chambré de commerce. Son passage aux affairés fut signalé par d’excellentes mesures, ■ qiïi’ê’urént’pour-résultat de- développer, à-unT degré jusqu’alors inconnu, la prospérité industrielle et-commerciale durpays., .- r ->, rv r La révolution qui suivit en Saxe les journées de septembre 1830 ramena Lindenau’ au ministère^ où il o cupa leposte^dè’l’iiuérîèur. Il profita de l’influencéque lui assuraient s» position et sa renommée pour préparer’ le triomphe des idées libérales, dont il voulait’ fixer les bases’ sur deux assises principales ; l’égalité’ dés citoyens devant la loi, la ’limitation dé l’autorité monarchique et : héréditaire par une charte. Il présidait en même temps là diètend’Altenbdurg ;’mais fatigué de l’opposition de la noblesse et des taquineries delà diète de Francfort, Lindenau quitta ; en ]843, ie’sarvicê de la Saxe, et’se retira dans son domaine de PohlhotV près d’-Altenbourg. Réveillé par>la révolution de 1848, il accepta, ea^avrilUe cette année, un.siège, de député au parlement, national de Francfort, Mais avec. l’âge et pendant sa retraite le.tempéramentde Lindenau-s’était développé suivant une direction plus pacifique, et, la science reprenait le i pas.. sur -la politique. Prévoyant, après.une : session de quatre mois, les luttes auxquelles il serait nécessairement mêlé, Lindenau donna, .et pour toujours, sa, démission.

Au reste, la pratique des affaires ne l’avait jamais complètement séparé de ses études, et un" spirituel", biographé à pu dire de lui qu’il suivait toujours, avec un égal intérêt, le cours dés* astres et celui déla politique. L’énumération de ses, œuvres en fait foi. Les principales ont pour’ titre : Tables barométriques pour’faciliter té calcul du nivellement des mesurés de l’auteur par le baromètre, en français {Gotha, 1807-1814) ; Tabulx Véi’ierti n-OMS, (Uotha, 1810). ; Tabùl’x Martfs nous (Eisenberg, 18U), ouvrage qui fut’honoré, en France, du.grandprix d’astronomie ; Histoire de l’astronomie durant la première décade du x’ix* siècle, en allemand (Gotha, 1811) ; Investtgatio nova orbitx a’ Mercurio. circa ’sblem descriptx (Gotha, 1813). Le baron de Lindenau, ’après avoir coopéré aux’ Epiiémérides géographiques derBertuch, continua ;’après Se Zach, la Correspondance astronomique, et, dé’,1816 à 1818, ’dirigea’avec Bôhnfenberger le journal d’aslrbiwmiè et’ des sciences qui s’y rattachent ! If a laissé inachevée une Vie des astronomes, et des Luçubr’àliônes Seebergenses. Par ’testament ;’ il a’ consacré 60,000 thalers (228,000 fr.) à la création d’un musée astronomique.à’ Dresde.

, LINDENBERGIE s. f. (lain-dain-b’èr-jt — de Lindéiiber’t/, say-, ’ullem,). Bot., Genré, de plaritès ; de" ; la" famille déa’personnéesl tribu des gratiôleès, comprenant plusieurs espèces qui Croissent dans les régions chaudes’de l’Asie.

L1NDENBLATT, (Jean van), historien allemand de là première moitié du xve siècle.’Les détails ’biographiques manquent absolument sur-cet auteur, qui, — à ce qu’on suppose, était ecclésiastique, à Riesenbourg., Ses Annales, qui’vont de l’an 1360 à l’an 1417, et dont l’importance est réelle pour l’histoire de la Prusse, ont été éditées par. Voigt et Schubert (Kœnigsberg, .1823viii-80).

LINDENBROG ou LINDEBROG (Erpold), en latin Lindenbrogius, historien allemand, né à Brême en 1540, mort à Hambourg en 1616. Après avoir été notaire impérial à Hambourg, il entra dans les ordres-et devint chanoine de cette ville. Nous citerons de lui : Histoire de la guerre des Cimbres (1589, in-4o) ; Chronica Caroli Magni (1593) ; Historica narratio de origine gentis Danorum (1603).

LINDENBROG (Henri), érudit allemand, fils du précédent, né à Hambourg en 1570, mort en 1642. Lorsqu’il sut pris le grade de docteur, il se rendit à Paris, s’y livra à dès recherches dans les bibliothèques ; fut arrêté pour avoir dérobé des ouvragés manuscrits à la bibliothèque Saint-Victor, dut a l’intervention de Dupuy d’être relâché, et devint, en 1610, bibliothécaire à Gottorp. Outre des travaux manuscrits, on lui doit : Sarisberiensis Polycratius (Leyde, 1595, in-8o) ; Censorinus, de die iiatali (1642).

LINDENBROG (Frédéric), érudit allemand, frère du précédent, né à Harnbourg.en 1573, mort en 1648. À la suite de voyages en Italie et en France, il se fixa dans sa ville natale, où il fut avocat, puis chanoine. C’était un homme très-versé dans la connaissance des anciens auteurs. Il a donné des éditions avec notes de Valerius Frobus, d’Ammien Marcellin, de Stace, de Térence, etc. On lui doit, en outre : De ludis veterum (Paris, 1605); Commentatio ad legem unicam ; si quis imperatori maledixerit (1608) ; Codex legum antiquarum 1613 ; in-fol.), collection rare et estimée ; Variarum quæstionum centuria, dans la Bibliotheca græsca de Fabricius.

LINDÉN1E s. f. (lain^dé-nî — de Linden, bot.’belge). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, délà famille des crabroniens, formé aux dépens des frelons, et dont l’espèce typé est assez commune aux environs de Paris.

LINDENSTOLPE (Jean), médecin suédois, né en 1678, mort en 1724. Reçu docteur à Harderwyk, il, compléta ses études.par des voyages, puis, de retour dans son pays, il fut attaché comme médecin à. la flotte et enfin il exerça sou art à Stockholm. Ses principaux ouvrages sont : Pathologia (Dorpat, 1691) ;. De natura ingenioruni (1691) ; De venenis (Leyde, 1694).,

LINDEHN’(François-Balthazar), botaniste allemand, né en 1682, mort en 1755. Élève des académies médicales de Strasbourg et d’téna, il vint se fixer à Strasbourg pour y exercer la médecine. On lui doit : Spéculum Veneris nomter polilum (Strasbourg, . 1732, in-8") ; Tournefortius alsaticus cis et transrhenanus (Strasbourg, 173S, .in-8<>).

LINDERNIE s. f. (lain-dèr-nî — de Lïndern, raéd. de Strasbourg). Bot. Genre de plantes, delà famille des personnées, tribu des’gratifiées, comprenant des espèces qui croissent dans l’Europe centrale. """’ iL’—1 ' •■■ ■-*•

LINDESNESS, cap formé par la côte méridionale de la Norvège, à l’entrée occidentale du Skàgér-Rack, par 57<> 58’ de^l’atl’N. et, 40 43’*de long.-E.’ '


LINDET (Robert-Thomas), prélat et homme politique français, né à Bernay’(Elire)’en 1743, mort en 1832. Il était curé’ à Bernay lorsque le clergé du bailliage d’Evreux le nomma député aux états généraux-. Il’y vbta avec le côté gauche ; fut élu évêque constitutionnel de son département, se maria en 1792, lépremier^ parmi les prélats de cette époque, puis passa h la Convention. Lindet se pro- ■ nonça pour la mort du roi, en déclarant-qu’il ne pouvait yoir des républicains dans ceux qui hésitaient à frapper le tyran, et’renonça publiquement à ses fonctions épiscopales (nov. 1793) : L’ardeur de ses convictions républicaines lui attira des persécutions après le 9 thermidor. Devenu membre du conseil des Cinq-Cents, il en sortit en 1798 et rentra dans la vie privée. Proscrit en isiejil obtint de rentrer en France après quelques mois d’exil et alla terminer ses jours dans sa ville ’ natale. On lui doit deux brochures in-8o sans date ni lieu d’impression : Lettre circulaire au clergé du diocèse d’Eureux, et Lettre.aux religieuses du diocèse d’Evreux. '. " ’


LINDET (Jean-Baptiste-Robert), homme d’État français, frère du précédent, né à Bernay en 1743, mort à Paris en 1825. Avocat dans sa ville natale au début de la Révolution, "il adopta les idées nouvelles, ’devint en 1790 procureur syndic de son district, fut élu député à l’Assemblée législative, où il vota d.ab’ord avec le parti constitutionnel, puis se rangea parmi’les adversaires déclarés de la monarchie. Réélu à la. Convention, ce fut lui qui, ait nom de la commission des Vingt et un, fit sur les actes de Louis XVI un rapport donnant prise à sa mise en accusation (10 déc. 1792), et il se prononça pour la mort du roi. sans appel ni sursis. Au mois dé mars de l’année suivante, Robert Lindet proposa d’établir un tribunal.révolutionnaire chargé de poursuivrétous les fonctionnaires de, l’ancien régime qui s’étaient rendus coupables (l’abus ou de prévarications. Appelé à taire partie.du coinité de Salùt public, il s’occupa particulièrement de tout ce qui touchait aux subsistances. Il, remplit ensuite dans le Rhône, l’Eure, le Finistère, des missions pour réprimer les partisans des girondins, et, bien qu’adversaire déclaré de ces derniers, il usa de ses pouvoirs avec une grande modération. Après être resté-étranger à là terrible lutte qui amena la chute de Robespierre, Lindet ne vit pas sans inquiétude les thermidoriens attaquer Collot d’Herbois, Billaud-Varennes et plusieurs membres des anciens comités. Dans un’très-remarquable discours (22 mars

LIND

1795), il prit la défense de ceux qui avaient tenu le pouvoir dans la situation la plus critique et demanda qu’on ne les jugeât point isolément, mais tous à la fois, dans un procès d’ensemble. Ce discours ne fit qu’attirer sur lui la colère des réacteurs. Peu après, il fut dénoncé comme ayant pris part à l’insurrection du i<.t prairial et décrété d’accusation comme ayant été membre du comité de Salut publie (mai 1795). Compris dans l’amnistie de l’an IV, il fut, au bout de quelques mois (mai 179G), impliqué dans le procès des babouvktes, mais acquitté. Après le 30 prairial 1799, Robert Lindet devint ministre des finances, et il conserva son portefeuille jusqu’au coup d’État du l"8 brumaire. Il refusa alors de servir l’usurpateur et vécut jusqu’à sa mort dans la retraite. C’était un habile politique, un des membres les plus fins et les moins fougueux du parti jacobin.


LINDHOLMEN, grand et beau domaine de la prov. d’Upland, à 20 kilom. de Stockholm, célèbre dans l’histoire de Suède par la naissance de Gustave I°’ Wasa, qui y vint au monde le lï mai 1490. Le château, bâti.par son père sur une haute colline, a été bombardé par les Danois, sous Christian II. Il n’en reste plus aujourd’hui que quelques ruines.


LINDLEY (John), botaniste anglais, né à Catton. près de Norwick, en 1799, mort dans le même lieu en 1865. Fils d’un savant jardinier, il put dès son enfance développer librement son goût pour la botanique, devint, en 1829, professeur de botanique au collège do l’université de Londres et fit-en outre des cours au jardin de Chelses ; à la Royal institution. Lindley s’est attaché à répondre le goût des sciences qu’il cultivait avec tant de succès, en écrivant, dans un style simple, clair et agréable, des manuels et de nombreux ouvrages pratiques, dont le succès a été très-grand. Il était secrétaire perpétuel de la Société d’horticulture, membre de plusieurs autres sociétés savantes, etil avait reçu de l’université de Munich, en 1833, le diplôme de docteur en. philosophie. Nous citerons de lui : Digitalium monographia (1821, in-fol.) ; Collectanea botanica (1821, in-fol) ; Rosarum monographia (1822, in-S») ; Introduction au système naturel de botanique (1830) ; Flore fossile.de la Grande-Bretagne (1837, 3 vol. ni-8°) ; Introduction à la botanique systématique et physiologique (1832), excellent ouvrage sur la structure et la physiologie des plantes ; Botanique des jeunes filles (1837, 2 vol.) ; Flora medica (1833) ; Pomologia britannica {1841, 3 vol. in-8») ; Theory of horticulture (1853) ; le Règne végétal (1846, în-8°) avec figures, ouvrage très-estitné.


LINDLEY-MURRAY, littérateur et grammairien anglais. V. Murray.

LINDLEYE s. f. (lain-dlé — de Lindley, bot. angl.). Bot. Genre d’arbres, de la famille des rosacées, tribu des quillaïées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Mexique. Il Syn. de laplacék, genre de théacées.

LINDNER(Frédéric-Louis), pubiiciste allemand, né en 1772, mort en 1845. Après avoir étudié la médecine à Iéna, et avoir reçu le grade de docteur, il se jeta à corps perdu dans la littérature politique et fut obligé de résigner la chaire de statistique et de géographie qu’il occupait à Iéna. Au milieu de l’effervescence qui bouleversait l’Allemagne et la jetait Uute haineuse sur lu France, pour venger vingt ans d’oppression, au milieu des furieux appels aux armes que lançait chaque matin la presse patriotique, des hymnes de Rœrner-et de Arndt, Lindner avait eu l’imprudence de soutenir hautement la politique française et de proclamer son admiration pour le génie de Napoléon. Sa démission ne fléchit pas les haines ; il fut accusé d’avoir entretenu des relations avec Kotzebue et dut quitter l’Allemagne en 1817. Quelques années plus tard, il rentra dans sa patrie, fonda à Stuttgard.la Tribune, devint ensuite rédacteur des Annales politiques à Munich, et enfin se retira à Stuttgard, à l’écart des luttes politiques. Ou lui doit : Papiers secrets (Stuttgard, 1824) ; l’Europe et l’Orient (Stuttgard, 1839) ; la Scylhie et les Scythes d’Hérodote (Stuttgard, 1841, in-S°). On lui attribue encore un ouvrage intitulé Manuscrit de l’Allemagne méridionale (1820).

LliNDNER (Frédéric-Guillaume), pédagogue allemand, né à Weida en 1779. Il a.été successivement professeur de philosophie (1815), puis de catéchèse et de pédagogie (1825) à Leipzig, où il a pris une part active à l’organisation de l’école urbaine. Pendant plusieurs années, il fut un des chefs de la Société des francs-maçons de Leipzig, dont il finit par se séparer avec éclat. Au point de vue de l’enseignement, il a fait du christianisme la base de toute la pédagogie. Nous nous bornerons à citer de lui : De finibus et przsidiis artis pédagogies secundum prinetpia doctrinx christianisa (1825) ; Mac-Renac ou Ce qu’il y a de positif dans la franc-maçonnerie (Leipzig, 1817).

’ LINDNER (Guillaume-Bruno), écrivain’religieux allemand, né à Leipzig en 1814. Il est fils du précédent. Agrégé à l’université de sa ville natale en 1839, il est devenu, en 1846, professeur de théologie et s’est fait connaître

?ar divers ouvrages, entre autres : Traité de

histoire ecclésiastique du christianisme (Leip LIND •

zig, 1842-18*4, 2 vol.) ; Contes (1152, 4 Vol.) ; Marthe et Marie (1852) ; Sermons christologiques (1852), etc.

LINDNER (Othon), philosophe et pubiiciste allemand, né k Breslau en 1820, mort en 1S67. Il étudia avec ardeur dans sa ville natale la philosophie etlamusique ; mais la politique prit de bonne heure une place importante dans sa vie. Depuis 1848, où il entra à la rédaction du Journal de Voss, jusqu’à sa mort, il exerça une influence prépondérante sur l’opinion publique dans la capitale de la Prusse. Ses articles se distinguaient par leur laconisme, leurs traits mordants et par une remarquable verve satirique. Vers la fin de sa vie, il devint l’adversaire déclaré des prétentions du duc d’Augustenbourg et le champion de l’idée de l’unité de l’Allemagne sous le protectorat de la Prusse. Élève de Kant en philosophie, il devint plus tard un ardent disciple de Schopenhauer, sur lequel il a publié, en collaboration avec Frauenstsedt, l’ouvrage suivant : Arthur Schopenhauer, «11 mot de défense par Otto Lindner ; Souvenirs, lettres et fragments posthumes par Jules Frauanstœdt (1863). Il a essayé de donner une continuation de l’Esthétique du même philosophe dans un morceau remarquable, intitulé : Sur la contemplation artistique du monde, et qu’il a joint à son ouvrage 5itr l’harmonie (1864). Il a, eu outre, laissé sur la philosophie musicale différents écrits dignes d’être lus.

LINDOR s. m. (lain-.dor). Jeux. Sept de carreau, au nain jaune. Il Nom que Ion donne quelquefois au jeu du nain jaune lui-même.

LINDOR, personnage imaginaire, type de

l’amoureux espagnol, qui, la guitare à la

main, va soupirer sous les fenêtres d’une beauté quelconque. Dans le Barbier de Séville, c’est le nom que le comte Almaviva a pris pour séduire Rosine, et voici la romance qu’il chante sous son balcon :

Je suis Lindor, ma naissance est commune ;

Mes vœux sont ceux d’un simple bachelier ;

Que n’ai-je, hélasI d’un brillant chevalier

À vous offrir le rang et la fortune

Rosine, de l’intérieur. Tout me dit que Lindor est charmant, Que je dois l’aimer constamment... •

En littérature, on fait de fréquentes allusions à ce nom poétique :

1 Le comte était jaloux. Tandis que nous jetions les bases de cette union vraiment bien assortie, Clotilde était encore à Paris... Vous savez, autour des pensions les mieux tenues, le sensible Lindor rôde parfois avec sa guitare... Ces petites filles se croient des demoiselles I •

Paul Féval.

LINDOS ou L1NDUS, ancienne ville de l’île de Rhodes, sur la côte S.-E., où naquirent, dit-on, Aristophane, Cléobule le statuaire, et Charès. Une colonie, partie de cette ville, alla fonder Gela, en Sicile.

L1NDPA1NTNER (Pierre-Joseph), compositeur allemand, né à Coblentz en 1791, mort à Stuttgard en 1856. Il apprit les éléments de la musique à Augsbourg, où, lors de l’invasion des troupes françaises, son père avait suivi l’électeur de Trêves, à la chapelle du

?uel il était attaché. Frappé des progrès que

aisait Pierre, l’électeur l’adressa, à Munich, au compositeur Winter. Une Messe et un Te Deum de la composition de Lindpaintner, exécutés en 18il à Munich, obtinrent un succès dont le bruit parvint jusqu’à son protecteur. Décidé à donner au jeune artiste une éducation musicale complète, l’électeur avait projeté d’envoyer celui-ci en Italie, quand la mort vint arrêter l’exécution de cette bonne pensée. Lindpaintner, dénué de ressources, eut le bonheur d’obtenir la place de chef d’orchestre au théâtre de Munich, et, pourvu alors du pain quotidien, il se mit courageusement à compléter ses études de composition, dont il sentait profondément l’insuffisance. En 1819, la place de maître de chapelle à la cour de Stuttgard lui fut offerte et il l’accepta, avec empressement, connaissant les tendances artistiques de son nouveau souverain. Mais hélàsl à Stuttgard comme ailleurs, comme à Paris principalement, les compositeurs étrangers accaparaient toute l’attention du public, de la cour et de la ville. Les nationaux étaient soigneusement tenus à l’écart, et Lindpaintner, si bienveillant pour ses émules, n’eut pas même la satisfaction de voir mettre un de ses opéras en répétition. En 1838, une partition, la Génoise, composée pour Vienne, réussit brillamment et rehaussa l’auteur dans l’estime du prince, qui lui demanda quelques ouvrages. Nommé plus tard chef d’orchestre de la Société musicale du Rhin, Lindpaintner fut, en 1855, appelé à Londres pour y diriger les concerts de la Société philharmonique et fit entendre quelques-unes de ses compositions, qui furent accueillies avec une grande faveur. Quelque temps après son retour en Allemagne (1856), le compositeur mourut. Les œuvres de ce musicien s’élèvent à plus de trois cents et embrassent les genres les plus divers, depuis l’opéra et les compositions religieuses jusqu’au simple lied. Outre son Démophon, on a de lui, entre autres opéras : Alexandre à Éphèse ; le Jardinier aveugle ; le Roi de la montagne ; le Vampire, représenté à Vienne et dont le sujet a été repris, depuis, par Marschner, qui a fait oublier dopera do