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LINA

éperons disposés en cercle ; c’est à ce phénomène qu’on a donné le nom de pèlorie. Souvent aussi on remarque à leur base des points noirs, ou plutôt de petits trous percés par les abeilles, qui peuvent ainsi récolter le nectar renfermé au rond de ces fleurs, où leur trompe ne pourrait atteindre, si elles1 voulaient l’introduire par la gorge de la corolle.

La linaire commune croît abondamment dans les terres en friche, les endroits sablonneux, au bord des chemins. Son odeur est désagréable, sa saveur amère et un peu salée. On l’a employée, et on l’emploie encore quelquefois en médecine, comme émolliente, résolutive, diurétique, purgative, etc. On s’en est servi aussi comme de cosmétique. Les auteurs anciens l’avaient nommée urinale, par allusion aux propriétés diurétiques qu’ils lui attribuaient. On l’a vantée aussi en fomentations contre les tumeurs hémorroïdales, et les habitants des campagnes l’emploient en^ core quelquefois à cet usage. Les fleurs, employées en infusion, soit seules, soit associées à celles du bouillon-blanc, ont été conseillées contre les maladies de la peau. Au xvi« siècle, Jérôme Wolf, directeur du.collège d’Augsbourg, en préparait, pour le même usage, un onguent, dont le landgrave Guillaume de Hesse lui acheta le secret moyennant une rente annuelle viagère d’un bœuf gras. C’est ce même Wolf qui composa le vers latin cité plus haut, auquel un plaisant ajouta à cette occasion le vers suivant : Esula nil nobis, ud dut linarialaurum.

■ L’ésule ne nous donne rien, mais la linaire nous donne un bœuf. »

On peut récolter la linaire pendant toute la belle saison. Dans les contrées du nord de l’Europe, les paysans.la suspendent dans les chambres pour faire périr les mouches. On la fait bouillir dans du lait, pour s’en servir contre les hémorroïdes. Par suite d’un préjugé, quelques personnes mettent cette plante dans leurs chaussures, sous la plante des pieds, pour chasser la fièvre quarte, ^es autres linaires possèdent des propriétés analogues, mais plus faibles encore, par conséquent à peu près problématiques. On peut citer notamment la linaire vetvotc, vulgairement véronique femelle, plante annuelle fort commune en automnédans les terrains argileux, et la linaire cymbulaire, ainsi nommée de la forme de ses feuilles, et qui croît sur les murs et les rochers humides. Les bestiaux ne mangent pas les (ino.iies, dont on ne peut tirer parti que comme litière.

LINANGE, en allemand Leiningen, ancien comté de l’Allemagne, dans le territoire occupé actuellement par la Bavière rhénane, entre lo bas Pulatinat et lesévêchés de Spire et de Worms. Ce comté avait un c’hef-lieu du même nom, village qui renferme aujourd’hui 900 hub. ; il comprenait, en outre, les seigneuries de Llabo, Uurkheim, Grunstaîdt et Landeck. Dès le xie siècle, il existait 4es comtes de Linunge, dont la famille s’éteignit, dans les mâles, en 1220. Frédéric, fils de Simon, comte de Sarrebruck, et de l’héritière du dernier comte de Linange, fut alors la souche d’une nouvelle maison de Linange qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours et qui a formé plusieurs branches, les Linange-Billigheim, les Linange-Neudenau, les Linange-Westerbourg et la branche des, Linange qui ont reçu, en 1779 la dignité de princes immédiats de l’empire. Par le traité de Lunéville, en 1801, ce rameau fut dépouillé do ses possessions sur la rive gauche du Rhin et indemnisé par des domaines situés dans l’ôvèché de Mayeitce et dans le Palatinat, Ces nouveaux domaines furent érigés en principauté, mais soumis à la souveraineté du grand-duc de Bade. En 1810, par suite de remaniements territoriaux, une partie dé la principauté de Linange passa sous la souveraineté de la Bavière, et une autre partie, moins considérable, sous celle du grand-duc de liesse. Le prince Charles de Linange, chef de la maison, est fils de Victoire, princesse de Saxe-Cobourg, qui, veuve, épousa le duc de Kent et devint ainsi la mère de la reine Victoria d’Angleterre. Il a été en 1848 président du ministère de l’empire, siégeant à Francfort. Un des membres de la maison de Linunge-Westerbourg a été pendu à Pesth on 1849, pour avoir participé à fa révolution hongroise.

LINANT (Michel), poète français, né à Louviers en 1708, mort en 1749. Ayant reçu des lettres de recommandation du marquis de Cideville pour Voltaire, il fut placé par ce dernier à Cirey en qualité de précepteur du fils de Mme du Châtelet. « Je ne sais pas encore si Linant sera un poète, écrivait Voltaire à Cideviile ; mais je crois qu’il sera un très-honnête et très-aimable homme. » Linant avait du goût, de l’imagination, mais il était fort insouciant et extrêmement paresseux. « Il ne travaille point, écrivait encore Voltaire ; il ne fait rien ; il se couche à sept heures du soir pour se lèvera midi... Il a la sorte d’esprit qui convient à un homme qui aurait 20,000 livres de rente. » Fatigué des remontrances de l’auteur de la Henriade et du séjour de Cirey, Linant se rendit à Paris, où il devint précepteur du fils de M. Hébert, introducteur des ambassadeurs. Linant remporta trois fois le prix de poésie à l’Académie française ; les pièces couronnées avaient pour sujet : les Progrès de l’éloquence sous le règne de Louis le Grand (1739) ; les Accroissements de la bibliothèque du roi (1741) ; les Progrès de la comédie sous Louis le Grand (1744). Ses pièces de théâtre sont : Azaïde, tragédie représentée à Paris en 1745, publiée seulement en 1748 ; L’Hymen, augure de la paix (1745) ; Vanda, reine de Pologne, tragédie représentée une seule fois (1747), publiée en 1751. Enfin Linant a composé des odes, des épîtres et autres pièces de vers. On lui doit une édition des œuvres de Voltaire (1738-1739), précédée d’une préface dans laquelle il témoigne une vive reconnaissance à son illustre et généreux protecteur.

LINANT DE BELLEFONDS (Maurice-Adolphe),

plus connu sous le nom de Linnni-Bey, ingénieur français au service du vice-roi d’Égypte, né à Lorient en 1800. Fils d’un lieuienant de vaisseau, il s’embarqua sur un navire et venait de faire un voyage à Terre-Neuve, lorsque, en 1818, il rencontra une société de savants qui allait visiter l’Égypte. Linant se joignit a elle comme dessinateur, explora ce pays, puis entra au service du vice-roi Méhémet-Ali en qualité d’ingénieur. Chargé de lever une carte hydraulique du Delta, Linant renonça bientôt a ce travail, à la suite de tracasseries auxquelles il fut en butte de la part d’une administration jalouse, reprit le cours de ses voyages, visita la haute Égypte, l’Abyssinie, le Darfour, la Palestine, puis l’Arabie Pétrée, en compagnie de M. Léo de Laborde (1827), et consentit, l’année suivante, à rentrer au-service du vice-roi, qui’ lui donna le titre d’ingénieur en chef. M. Linant s’occupa depuis lors avec une extrême activité de tracer des routes, de percer des canaux, fit des travaux d’exploration relatifs au percement de ■ l’isthme de Suez(1845) et présenta en 1847, sur ce sujet, un plan complet à M. Enfantin, qui, frappé des avantages de cette grande œuvre, poussa M. F. de Lesseps à l’entreprendre. Cette même année, M. Linant reçut le titre de bey. Sous le règne d’Abbas, il tomba en une espèce de disgrâce ; mais sous le successeur de ce prince, Saïd-Pacha, il recouvra toute sa faveur, devint directeur général des ponts et chaussées en Égypte, puis fut nommé ingénieur en chef du canal dé Suez et contribua de tout son pouvoir à l’exécution de cette immense entreprise, qui fut terminée en 1869.

LINARÈS, en latin Hellanes, ville d’Espagne, prov. et à 37 kilom. O. de Jaen, sur le versant S.-E. de la Sierra-Morena, près du Guudalimar-, 7,1S3. hab. Fabrication de munitions de guerre. Aux environs, riches mines de plomb qui produisent annuellement plus de 700,000 kilogrammes dé ce métal ; mines d’antimoine et de cuivre. On remarque dans cette ville quelques antiquités romaines, entre autres les restes d’un aqueduc qui portait l’eau à Castulo.

LINARITE s. f. (li-na-ri-te). Miner, Sulfate de cuivre et de plomb.

— Encycl. La linarite est un sulfate de plomb cuivreux qui répond à la formule..

(Ph"SO">)5Cu"11202. Elle se rencontre en cristaux du système monoclinorhombique. Sa densité égale 5,2 à 5,5 ; sa dureté, 2,5 à 3 ; son éclat est vitreux et adamantin ; sa couleur est bleu azuré foncé et lacouleur de sa poussière est le bleu pale. Elle est translucide et possède une cassure conehoïdale. On la trouve dans le Cumberland, en cristaux qui ont jusqu’à om,025 de long. On la trouve aussi k Zinares, en Espagne, et prés d’Ems. Elle peut se transformer en cé■rusite comme le fait l’anglesite.

LINATIER s. m. (li-na-tié — rad. lin). Ouvrier tisseur de lin.

LINCE s. m. (lain-se). Comm. Espèce de satin de la Chine.

Llncei (académie des) [linn-tchè-i ; —’ de lince, lynx], Académie fondée à Rome par le prince Frédéric Cesi en 1603, Son nom significatif indiquait que les savants qui en faisaient partie devaient étudier là nature avec des yeux de lynx.

LINCEUL s. m. (lain-seùl ou bien lainseull, Il mil. — du latin linteolum, petit linge, morceau de linge, diminutif de linteum, linge ; de linum, lin). Pièce de toile dans laquelle on ensevelit un mort : It n’y avait pas mène un LiNciiUL pour l’ensevelir. (Acad.) Contemple ! une femme avant que le linceul En tombant sur son front brise votre espérance. C. Délavions., Vous avez des biens en tutelle. Dont le possesseur est Dieu seul ; Vous n’êtes que dépositaire. Et n’avez droit sur cette terre Qu’à la part que couvre un linceul.

A. Gviriuu. t— Se disait autrefois pour drap de lit, et s’emploie encore eu ce sens dans le midi de la France :

Du temps d’Adam, qu’on naissait tout vêtu, Avec un rien on montait son ménage. Il ne fallait matelus ni linceul.

La Fontaine, — Par ext. Ce qui couvre ou enveloppe comme un linceul : Un linceul de neige couvrait la terre. Rome se déroule à nos pieds ; on la dirait morte et couchée comme dons un linceul à travers les plis de sa campagne inculte. (Mme l. Colet.),

LINC

Après ma mort, une avalanche De son linceul me couvrira.

Ta. Gautier.

— Fig. Ce oui enveloppe, engloutit dans la mort ou dans l’oubli ; Les drapeaux des partis sont des linceuls dans lesquels on enseoelit la patrie. (B.-de St-P.) Le silence est le linceul du passé ; il est quelquefois impie, souvent dangereux de le soulever. (Lamart.) C’est l’oubli, qui.est le véritable-linceul des morts. (G. Sand.) • -’

Loin de moi les vains mots, les frivoles pensées, •’

Dei vulgaires douleurs Weiil accoutumé, " ’•'

Que viennent étaler sur leurs amours passées ’*

■ Ceux gui n’ont point aimé ! • ’ *

" ’ A.’de Musset.’t

— Prov. Z« plus riche n’emporte que son linceul, Il n’y a plus, après la mort, ni riche ni pauvre.

LINCK s* m. (link —de l’angL iink, torche). Nom.donné.a des hommes du peuple qui, à Londres, éclairaient, pendant, la nuit, les personnes qui quittaient une maison où elles avaient passa la soirée : Mon linck, dont vous parlez, est affectionné à mon service. (Grammont.), , *, , ’ :, ,

LINCK (Jean-Henri), naturaliste allemand, né à Leipzig en 1674, mort dans la même ville « en 1734. Il établit dans sa ville natale une officine de pharmacien, qui acquit une grande importance, entra en relations avec les principaux savants de l’Europe et devint membre de plusieurs sociétés savantes. Outre des articles et des mémoires insérés dans divers recueils, on lui doit : Lettre à J. Woodward sur un schiste portant l’empreinte d’un crocodile (Leipzig, 1728, in-4») ; De steltis marinis (Leipzig, 1733, in-fol.), ouvrage rare et curieux.— Un de ses descendants, Jean-Guillaume Linck, né à Leipzig en 1760, mort en 1805, fut.un naturaliste détalent. On lui doit, entre autres ouvrages : Bistoria. uaturalis Castoris et Moschi (178S) ; Principes de pharmacie (1800, in-8°) ; Essai d’une.histoire et d’une physiologie des animaux, etc.

« LINCKERou LYNCKER (Conrad-Dietrich), savant allemand, né à Marbourg en 1622, mort en 1660. Docteur en médecine en 1652, il professa son art dans s* ville natale et composa ; entre autres ouvrages : De causis moroorum toto génère-prêter naturam (Marbourg, 1651) ; Theatrum historico-poliiieum (1664, in-fol.).

L LINCK1E s. m. (lain-kl — de Linck, sav. allem.’). Echini Genre d’éohihodermes, delà famille des astéries.

LINÇOIR s. m. (lain-soir). Con3tr. Nom donné à des pièces de bois dans lesquelles on assemble les solives qui correspondent aux portes et fenêtres des murs de face, ou aux tuyaux de cheminée des murs de.refend.il Pièce de peu de longueur, qui s’assemble dans un chevètre à une extrémité, repose sur le mur par l’autre, et reçoit l’assemblage d’un faux chevètre. Il Pièce qui reçoit les abouts des chevrons d’une charpente, en face d’une lucarne ou d’un tuyau de cheminée.,

— Encycl. La position qu’occupent ces pièces dans un plancher et la charge qu’elles ont a supporter exigent qu’on’ leur donne des dimensions assez fortes, car dans certaines circonstances les linçoirs sont de véritables poutres ou solives d"’enchevêtiure. Pour, déterminer leurs dimensions, il faut rechercher quelles sont les réactions des solives ou des pièces qu’elles supportent, et prendre le moment de chacune délies par rapport aux points d’appui pour trouver la charge qui agit au milieu du linçoir, ou qui lui est répartie uniformément ; cette dernière étant obtenue, il suffit, étant donné un coefficient de résistance de la matière employée, bois ou fer, de calculer le moment de résistance, de la pièce que l’on admet et de llégaler à celui de la puissance ; ou, si l’on suppose que la charge est uniformément répartie sur toute la longueur de la pièce, de calculer la section de cette dernière au moyen de là relation suivante, les extrémités du linçoir reposant sur deux appuis :

. Pi^R^L1 ’ '. 8 f ’ i ’ équation dans laquelle p est la charge uniformément répartie, Ua longueur de la portée, R le coefficient de résistance égale a 000,000 ou 800,000 kilog. pour le fer et k 750,000 kilog. pour le bois, a le côté horizontal du Rectangle, et ola hauteur de ce dernier. Si l’on admet un certain rapport entre a et 6, ce qui a

lieu généralement en pratique, soit a = ’ - ou

— b, l’équation, précédente devient pour - 6 pP Rb> . 8 18 ’

LINC

531

et pour - b

Si la section du linçoir était carrée, on aurait ’. ’ '.•.■ ;., ..

■■ ■ P* = RV

8 6’

d’où

». = Y 0,76 Ç.

8 12 ’

d’où l’on tire pour la valeur de 6

3 riipl< 3tt

ou

Si l’on recherche le rapport qui existe enjtre -la hauteur de la section carrée et colles dans lesquelles a estjégale à ’/« ou à ’/« *> on trouve que pour ’/, de b la hauteur du linçoir croît comme la, racine cubique de trois 4fois le cubéde la hauteur bt, et que, pour celle de ’/i b, elléne croït.que comme, la racine cubique.de deux.fois le cube de 6, ceci en admettant toutes choses égales d’ailleurs. Ainsi, on a

u 6’ = 36, ’, d’où b = v’sëT1 = 1,1426,

’ V = 86, ’, d’où 6, = 7267 = 1,2590 !. ’.Ces comparaisons montrent l’avantage que l’on a, dans l’établissement des linçoirs, a employer des pièces d’une hauteur plus grande que la largeur, tant pour diminuer le poids ou le cube que pour augmenter la résistance..

’ LINCOLN, en latin Lindum Colonia, d’où ’ par abréviation s’est formé le nom modernede Lincoln, ville d’Angleterre, ’chef-lieu du’ comté de son nom, sur le Witham, à 183 kilom. dé Londres ; 17,500 hab. Evéché ; siège des assises du comté. Brasseries, tanneries ; manufactures de tabac. Commerce de.blé, laine, camelot. Lorsque Guillaume le Conquérant s’empara de l’Angleterre, Lincoln formait une des villes les plus importantes du royaume. Le roi Étienne y fut vaincu et fait "prisonnier en 1141 par Robert, comte jde Gloucestér ; ’ frère naturel de l’impératrice Mnud. Pendant les guerres civiles, les royalistes se rendirent un instant maîtres de la ville, qui fut ensuite emportée d’assaut par les troupes dû Parlement, commandées par le comte de Manchester.,

1 Lincoln peut se diviser en haute et basse ville. Dans la ville basse sont les boutiques, lès auberges et lo vieil hôtel de Richard IL Dans la ville haute se voient des maisons bien bàlie3, la cathédrale, le château et les autres édifices publics. ’ i

La cathédrale, qui couronne la ville et qui attire les regards de très-loin, présente plusieurs styles d’architecture. L’ensemble date cependant du x»o et du xm« siècle, et appartient au style anglais primitif. Sa forme est celle d’une doublécroix. » La façade do l’O., dit M. A. Esquiros, est en partie normande et en partie anglaise ; elle est surmontée de deux tours hautes de 60 mètres. A chaque angléde cette façade occidentale se dressent en outre des tourelles, couronnées de pinacles. Lès sculptures et les autres ornements de pierre sont dans un état remarquable de conservation. Au-dessus de l’entrée centrale figurent plusieurs statues des rois d’Angleterré, depuis la conquête jusqu’à Édouard III. Les deux grands transsepts, longs, l’un dé73 mètres, l’autre de 57 mètres, sont terminés par des fenêtres circulaires. Celle qui s’ouvre a l’extrémité du transsept •du’ S. est une des plus belles rosaces qui existent dans le style anglais primitif. Lo ■porche qui se rattache au côté occidental du transsept du S. et les chapelles de l’aile orientale se distinguent par la richesse des détails. Au point d’intersection des transsepts avec la nef et le chœur, s’élève une tour haute de 100 mètres. Le choeur, séparé des transsepts et de la nef par un jubé de pierre, marque, ainsi que la chapelle de la Vierge, la transition entre le style anglais primitif et le style fleuri. La belle fenêtre de l’E.’otfre des vitraux de huit couleurs, La longueur de la cathédrale est à l’extérieur de 175 mètres, a l’intérieur do 160 mètres. ’La voûte ■ en bois, élevée do 26 mètres, est une des plus hautes qui existent en Angleterre. Parmi les monuments funéraires, il faut citer : ceux do l’évêque Cuntelupe et du doyen Welbourne, qui vivaient du temps d’Édouard III ; une chapelle consacrée à la mémoire d’Éléonore, femme d’Edouard Ier, et une autre renfermant les tombes des Burhersh. La cathédrale de Lincoln possède en outre une riche châsse en or et en argent. Dans l’une des tours est la fameuse cloche.appelée Great Tom, fondue en 1S35. Son poids est de 48 quintaux métriques

■ et sa circonférence est de 7 mètres. Au N.

■ de la cathédrale sont les clottros et la maison du chapitre. Le palais de l’èvêque a été démoli pendant les guerres civiles ; ses ruines bordent le côté S. de la cathédrale. »

— Les autres édifices de Lincoln sont : le château, dont l’enceinte embrasse les salles

. de justice et les prisons ; la New Porte, qui fut érigée par les Romains 40 ans après J. — C. et est la seule des anciennes portes de la ville qui soit restée debout ; l’hôtel de ville ; l’asile, qui domine un beau point de vue ; le Méchantés institute, ancien couvent de frères gris ; l’école de grammaire, fondée en 1567 ; les restes du palais de Jean de Gand ; une maison sculptée, remontant à une haute antiquité ; plusieurs églises, etc.

« LINCOLN (comté rm)t une des quarante-trois divisions administvawves de l’Angleterre proprement dite ; léplusgrand «près le comté de York, et le premier pour la fertilité, il est situé dans la.partie orientale de l’Angleterre,