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Mtionnux égarés poussèrent des cris de mort contre lui en 1 * voyant paraître sur la place de l’Hôtel-de-Yille, accompagné d’Arago. Ce dernier parvint à calmer ces furieux en leur disant : « Songez que c’est ici même que Foulon a été tué ! Voudriez-vousdone amener un malheur semblable ? »

Au 1G avril, Ledru-Rollin, trompé sans doute par les rumeurs d’un complot communiste, circonvenu par Lamartine, donna l’ordre de faire battre le rappel, et fournit ainsi au parti réactionnaire une occasion de soulever toute la garde nationale contre des conspirateurs imaginaires (v. avhil). Cette journée, qui fut comme la revanche du 17 mars, eut encore un autre résultat : le rappel de l’armée à Paris. Le peuple en avait demandé l’éloignement ; la réaction la redemandait à grands cris. Déjà, par la formation de la garde mobile, le gouvernement était entré dans cette voie. Accablé d’obsessions, Ledru-Rollin avait prêté à cette mesure l’appui de sa popularité. À la fin de mars, lors de la plantiuion d’un arbre de liberté au champ de Mars, il avait prononcé un discours en ce sens, protestant contre des ■ sentiments de méfiance indignes de la générosité française, u s’écriant qu’il ne fallait pas scinder la nation, que le peuple c’était l’armée, que l’armée c’était la portion la plus généreuse du peuple, le sang de notre sang, etc. Sans doute que le loyal tribun ne prévoyait pas alors le rôle que la réaction réservait a l’armée ; il croyait la République fondée pour toujours, et avec la générosité de sa forte nature, avec l’imprévoyance du cœur, sans songer à réclamer

une organisation plus démocratique de la force publique, il s abandonnait à ces élans, qui étaient des effusions oratoires bien plus que dos conceptions d’un homme d’État républicain.

Ce qui lui fit plus d’honneur, ce fut la part considérable qu’il eut dans la proclamation du suffrage universel, qu’il eut la mission laborieuse et difficile d’organiser, comme ministre de l’intérieur, et dont il avait été l’un des promoteurs à lu Chambre des députés et devant l’opinion publique. Aux élections, il fut cependant peu favorisé par le suffrage universel, dont il pouvait à bon droit se considérer comme l’un des pères. Il ne fut pas élu dans la Sarthe, et no passa à Paris que l’un des derniers du gouvernement provisoire. Il fut nommé, il est vrai, d.ans le département de Saône-ot-Loire et en Algérie ; mais Lamartine, le représentant de la politique modérée et l’espoir do la réaction, l’avait été dans dix départements !

Ce résultat peint au vit’ la situation : odiouseinentc ; i !omniépar les journaux du prétendu parti de l’ordre, par tous les organes des coteries monarchiques, Ledru-Rollin était pré^ eisoiuent repoussé par ceux, auxquels les fautes avaient proliié, et soutenu par ceux qui en avaient souffert, c’est-à-dire par le parti populaire et républicain. Les uns et les aunes le jugeaient bien : malgré ses erreurs, qui ne pouvaient faire oublier ses services, il appartenait à la cause démocratique, et l’on savait bien qu’il ne suivrait jamais un autre drapeau.

L’Assemblée constituante, où dominait l’élément modelé, accueillit son rapport avec froideur et ne le nomma que le dernier de la liste des cinq membres de la commission executive. Encore ne dut-il cette nomination qu’au patronage de Lamartine.

Au 15 mai, lors do l’envahissement de l’Assemblée, il fit les efforts les plus énergiques pour faire évacuer la salle, harangua le peuple à plusieurs reprises ; et quand Huber eut prononcé la dissolution, il monta il cheval avec Lamartine et se rendit à l’Hôtel de ville pour combattre, au nom de la représentation nationale, le fantôme de gouvernement issu de cette déplorable échauflburée.

Malgré ces gages donnés à la causa de l’ordre, Ledru-Rollin n’en resta pas moins l’objet des méfiances et des rancunes de la majorité. Il parla à l’Assemblée contre l’admission de Louis Bonaparte comme représentant du peuple et défendit Louis Blanc et Caussidière contre les premières attaques de la coterie qui voulait les faire comprendre dans les poursuites contre les auteurs de l’échauffourée du 15 mai.

Au début de l’insurrection de juin, il fut placé dans les plus douloureuses perplexités. Comme membre de la commission exécutive, il eut à donner au général Cavaiguac des ordres qui ne furent point exécutés ; en sorte que, tout eu se sacrifiant pour accomplir unu mission douloureuse, il était accusé de trahison par la garde nationale et par l’urméo. La constitution de la dictature militaire de Cavaiguac, en déterminant la démission des

membres de la commission, le tira de cette situation fausse et lui permit de dégager sa responsabilité de ces terribles événements. Il reprit alors plus librement son rôle d’orateur populaire et répara noblement ses fautes par unu lutte incessante contre les partis qui poursuivaient l’anéantissement rla la République. Il réclama l’amnistie, pour effacer les souvenirs de nos guerres civiles, défendit de nouveau Caussidière et Louis Blanc, sans pouvoir les garantir do la haine ; des réacteurs, parla en. faveur de la liberté de la presse et contre le rétablissement du cautionnement des journaux ; lui, qui avait été abreuvé d’outrages et île calomnies par la presse monarchique, s’éleva avec énergie

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contre l’état de siège, se prononça pour le droit ou travail et protesta contre le projet d’intervention à Rome, que quelques mesures préliminaires de Cavaiguac faisaient craindre. Porté comme candidat a, la présidence de la République, il eut 400,000 voix à peine. On sait d’ailleurs qu’en cette circonstance le parti démocratique s’était divisé, et que beaucoup avaient préféré la candidature purement socialiste de Raspail, sans aucun espoir de succès, mais uniquement pour protester contre l’institution de la présidence.

Après l’élection de Louis Bonaparte, Ledru-Rollin, considéré dès lors comme le chef de la Montagne, poursuivit la lutte parlementaire avec un nouvel éclat et se plaça décidément au premier rang des" orateurs. Dans cette période, il se fit surtout remarquer dans la discussion de la liberté d’association, à propos des poursuites contre la Solidarité républicaine, et dans les débats relatifs à l’expédition de Rome, préludes de ceux qui amenèrent le 13 juin. Les 11 et 12 avril, attaqué par M. Denjoy, le député royaliste de la Gironde, il défendit avec autant d’énergie que de dignité sa conduite comme membre du gouvernement provisoire. Cette polémique amena entre lui et son accusateur un due ! qui n’eut heureusement aucune conséquence funeste. Quelques tournées dans les départements, les ovations enthousiastes qu’il reçut aux banquets du Mans, de Châteauroux, de Moulins, attestèrent sa popularité. Un odieux attentat dont il faillit être la victime, à Moulins, vint témoigner aussi que la réaction ne lui avait pas pardonné. Sur la place même de l’hôtel de ville, une bande de gardes nationaux se précipita sur sa yoiture, cherchant à l’assassiner à coups de baïonnette et de sabre. « Dépêchons-nous de le tuer, vociféraient ces misérables, avant que le peuple ait le temps d’accourir. » Le tribun n’échappa à, eo guetapens que grâce à l’emportement des chevaux, qui, piqués de coups de baïonnette, échappèrent aux mains des assassins qui cherchaient à les retenir, et partirent comme un éclair.

Aux élections pour la Législative, Ledru-Rollin fut élu par cinq départements, indépendamment des votes nombreux qu’il réunit

dans plusieurs autres, où il avait été également porté. À cette époque, il avait fait adhésion au socialisme, ainsi que toute la Montagne, mais en s’en tenant aux idées générales, et sans se ranger, d’ailleurs, sous le drapeau d’aucune école.

■ Dès les premières réunions de la nouvelle Assemblée, il avait accentué de nouveau ses protestations contre l’expédition de Rome. Poussé par les impatients du parti, il finit par se déterminer à sortir des voies légales. Il a lui-même caractérisé son rôle en cette circonstance par un mot spirituel qui peint assez bien les misères d’un chef de parti ; parlant de ses fougueux amis : « J’étais, dit-il, leur chef, il fallait bien les suiore. * Le Il juin 1849, il termina un discours sur cette malheureuse expédition romaine par ces paroles significatives : ■ La constitution est violée 1 nous la défendrons par tous les moyens, même par les armes ! » Enfin, après une nouvelle journée d’hésitation, il se jeta dans !e mouvement. Si ce fut une faute, il faut rappeler qu’il la commit avec toute la presse démoeratîque et toutes les forces vives du parti. On sait que cette journée du 13 juin aboutit au plus triste avortement. Pendant que la manifestation se déroulait sur le boulevard et était dispersée par Changarnier, une partie de la Montagne, eséortée d’artilleurs do la garde nationale, Ledru-Rollin en tête, alla s’installer au Conservatoire des arts et métiers, disposée sans doute à se constU tuer en Convention révolutionnaire, suivant la tournure que prendrait l’événement. Mais la troupe arriva presque aussitôt, avant qu’aucune mesure de défense eût pu être prise. Quelques montagnards furent arrêtés ; d’autres, refoulés dans les diverses parties de l’établissement, n’eurent d’autre ressource que de s’évader par les derrières. Ledru et Considérant sortirent par une vaste fenôtrepoi’to s’ouvrant de plain pied sur le jardin, et que les loustics de la réaction ont transformée en vasistas, pour déverser le ridicule sur cette défaite de la Montagne et du parti républicain.

Chose lamentable ! cette échauflburée où il s’était engagé par obéissance à son parti, par générosité et par amour de la justice, terminait la vie politique de Ledru-Rollin. Après être resté’ trois semaines caché dans Paris et dans la banlieue, il céda aux prières de ses amis et gagna lu Belgique, puis l’Angleterre. La hante cour de Versailles le condamna par contumace à la déportation. Depuis il vécut à, Londres, et, dans cet exil de vingt ans, il est constamment demeuré fidèle à ses convictions, offrant aux générations nouvelles le tableau d’une grande existence politique brisée en sa fleur et s’achevant avec une mâle dignité dans le silence, le stoïcisme et la résignation.

Uni à Muzzini et autres proscrits européens, il a contribué à la fondation et à la direction d’un comité de la République universelle. Impliqué en 1857, avec le grand

agitateur italien, dans un complot (affaire Tibaldi) contre la vie de Bonaparte, il protesta dans la presse anglaise, et nul ne douta de sa sincérité, si ce n’est toutefois la justice de l’Empire, qui le condamna une deuxième

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fois à la déportation. Cette condamnation, réputée criminelle, le mit hors da l’amnistie de 1859, en sorte qu’il fut longtemps le seul des proscrits qui ne pût rentrer en France. Après la seconde amnistie de 1809, Ledru-Rollin vit maintenir contre lui l’exception dont il était l’objet. Un instant il eut la pensée de revenir à Paris et d’y faire purger sa contumace ; mais il ne donna pas suite à ce projet, parce qu’on lui refusa l’autorisation de rester libre provisoirement et sous caution jusqu’au jour du jugement. Lors des élections complémentaires qui eurent lieu à Paris au mois de novembre suivant, ries électeurs de la 3" circonscription voulurent présenter Ledru-Rollin comme candidat insermenté. Ro- ’ chefort se rendit auprès de lui, à, Londres, pour lui faire agréer cette candidature, qu’il accepta d’abord ; mais, après mûres ré-1 flexions, pour ne pas diviser les voix du parti démocratique, il se désista avant le jour du scrutin. M. Emile Oltivier était’depuis huit jours au pouvoir lorsque, le 10 janvier 1870, il adressait Bonaparte un rapport dans lequel il proposait de faire cesser la mesure d’exception qui frappait Ledru-Rollin et de l’autoriser à revenir en France. Ce rapport fut approuvé, et l’ancien chef de la gauche put enfin revoir son pays. Après l’assassinat do Victor Noir par Pierre Bonaparte, Delescluze demanda à Ledru-Rollin, en ce moment encore à Londres, d’aller défendre devant |a hautfe cour de Tours les intérêts delà famille de la victime. Il accepta d’abord cotte mission, puis écrivit à Delescluze, le £1 janvier, que plaider devant un tribunal d’exception, c’était amnistier par sa présence des juges prévaricateurs, et qu’autant aurait valu se soumettre au serment politique. En conséquence, il refusa l’offre qui lui avait été faite, revint erCFrance au mois de mars, et s’installa dans sa propriété de Fontenay-aux-Roses, où il vécut dans la retraite. Après la révolution du 4 septembre, Ledru-Rollin revint à Paris ; mais il ne voulut jouer aucun rôle politique. Pendant le siège, ij demanda dans quelques réunions publiques que Je gouvernement imprimât plus d’énergie à la défense et fît des élections municipales. Lors du mouvement insurrectionnel du 31 octobre suivant, son nom fut porté sur la liste du comité de Salut public auprès de ceux de Deiesoluza, Blanqui, Fleurons, etc. ; mais il ne prit aucune part au mouvement presque aussitôt comprimé, et on n’entendit plus parler de lui jusqu’aux élections pour l’Assemblée nationale, le 8 février 1571. Bien que dans une lettre publiée le 5 février il eût décliné toute candidature, il n’en fut pas moins élu à. la fois par les électeurs de la Seine, des Bouches-du-Rhône et du Var. Mais, le 10 février, il adressait au président de l’Assemblée nationale sa démission en déclarant que « sous la main de l’ennemi, au milieu des nécessités désastreuses, inéluctables, où nous, a jetés une série de perfidies et de trahisons, le vote des dernières élections ne pouvait et n’a pu présenter les conditions d indépendance et de spontanéité qui sont l’essence même du suffrage universel. » Dopuis cette époque, il est resté constamment à l’écart de la vie publique et a refusé (es candidatures qui lui ont été offertes a diverses reprises, notamment en avril 1873.

Nous n’avons pas il émettre un jugement nouveau sur Ledru-Rollin ; l’opinion publique a définitivement prononcé. Par sa longue inaction, par son éloignement forcé des affaires publiques, il n’appartient plus qu’à l’histoire, et la postérité a commencé pour lui. C’est ce qui explique qu’après avoir été attaqué avec tant d’injustice, calomnié fcvec tant d’impudence, il esc aujourd’hui apprécié équitablement, même par ses ennemis politiques d’hier, qui seraient encore ses ennemis politiques de domain. Tout le monde le considère, en effet, sinon comme un homme d’État de premier ordre, au moins comme une des grandes figures politiques de la période parlementaire et de la révolution de Février ; comme un homme du caractère le plus honorable, qui est descendu du pouvoir les mains pures et la conscience nette ; comme un démocrate aussi sincère que dévoué, malgré ses fautes ; enfin comme un orateur chaleureux et passionné, dont le talent grandissait chaque jour, et qui, -iudépeudamment de toute question de doctrine et do parti, a fait honneur à la tribune française.*.

Outi*e ses discours et ses plaidoyers, on doit à M. Ledru-Rollin : Mémoire sur les événements de la rue Transnonàin (1834, iu-S") ; Lettre à M. de Lamartine sur l’État, l’Église et l’enseignement (1S44, in-SP) ; Du paupérisme dans les campagnes et des réformes que nécessite l’extinction de la mendicité (1847, in-S°) ; le Peuple souverain au journal te Constitutionnel (1848, in-8°) ; A la Révolution (1848), toast au banquet des écoles ; le 13 juin 1849 (Londres, 1849, in-18), brochure iniéiesr saute sur les événements de cette malheureuse journée ; De la décadence de l’Angleterre (1S50, % vol. in-8°), ouvrage dont lu publication parut inopportune, au moment même où tant de Français profitaient de l’hospitalité anglaise ; la Loi anglaise (2 vol. in-so) ; le Gouvernement direct du peuple (Paris, 1851, in-S°) ; de nombreux articles dans la Voix du proscrit, journal publié sous son patronage ; des brochures sur l’application du gouvernement direct du peuple ; enfin quelques factuins politiques contre Napoléon III, tels que :

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Union contre le tyran, etc. Comme juriscon^, suite, Ledru-Rollin a publié : Journal (lu palais (3= édition), revu par Ledru - Rallia et eonjjnué sous sa direction de 1837 à 1847 (17 vol. in-8°) ; Jurisprudence adminiitratue en matière conteutieuse, de 17S9 à 1845 (9 vol. in-8<>) ; Jurisprudence française (1844, in^4°) ; Répertoire général, contenant la jurisprudence de 1791 à 1845 (Paris, 1843-1848", 8 vol. in-4»).

LEDUC (Jean), théologien français, né à Noyon. Il vivait au xvn= siècle, et était ministre protestant lorsqu’il se convertit au catholicisme. On a. de lui un médiocre pamphlet, intitulé : le Voile du temple judaïque encore visible au lemple de Charenton et dans la religion de nos prétendus réformés, dans le sens qu’Us le prennent contre l’Église latine (Paris, 1601, in-8»), et un opuscule adulateur, adressé à Louis XIV, sous ce titre : Discours montrant au roi très-chrestien par t’Escriture saincte : l» la grandeur de Sa Majesté, 2» et le règne parfait qu’il doit exercer, sur ces deux textes, Ps. lxxxi, 6, et I Paralip. xvn par Jean Le Duc, son très-humble sujet, s’adonnant à l’estude de la théologie (manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale). Leduc s’adresse à Louis XIV pour lui conseiller, dans le langage de la plus basse servilité, de rétablir unité religieuse dans le royaume, par la. suppression des protestants.

LEDUC (Jean), poëte français, qui vivait h Paris au xvno siècle. On a de lui ; Proverbes en rimes ou Rimes en proverbes (1GG5, 2 vol. in-12), contenant G,000 proverbes mis en assez. mauvais distiques par ordre alphabétique, et parmi lesquels on remarque des dictons populaires qu’on ne trouve pas ailleurs.

LEDUC on LEDUCQ (Jean), peintre et graveur hollandais, né à La Haye en 1630, mort dans la même villa vers 1895. Élève de Paul Potter, il imita son maître : il chercha surtout les Sujets où il pouvait placer des chevaux, tels que : haltes d’armée, batailles, etc. ; il s’éprit si bien de la vie militaire, dont il représentait continuellement les épisodes, qu’il se fit soldat. Il obtint le grade d’enseigne, devint ensuite capitaine, et mérita le surnom do Ilrnvc. Le Louvre possède de cet artiste un Intérieur de corps de garde et les Murait-deurs ; ces tableaux, qui appartiennent à en Seconde manière, sont plus finis que les œuvres de la première manière ; on y voit cotte recherche des étoffes, des bijoux et des ustensiles qui a distingué tant de peintres hollandais. Ses principales toiles ; Portrait d’homme à barbe et Une scène de pillage, sontuu musée de Dresde.

LEDUC (Gabriel), architecte français, né Jy Paris vers 104 !, mort dans la même villecn 1704. C’était un véritable artiste, un homme do savoir et de goût à qui l’on doit la décoration du VaLue-Grlce. Ce travail lui fut coiifié pour le talent exceptionnel dont il avait donné la preuve dans les plans qu’il présenta, bien que Mansart et Lenôtre eussent pris part au concours. À l’église des Petits-Pères, Leduc eut encore occasion de faire des travaux du même genre, qui dénotent une remarquable entente du style relh gieux. Le portail de l’église Saint-Louis-enl’jlp, qu’on lui doit également, est une œuvre originale et estimée. Il n’a point laissé do monuments ; mais les travaux qu’il a exécutés suflisent cependant pour prouver l’injustice de l’oubli qui entoure le nom de ce remarquable architecte.

LEDUC (Nicolas), écrivain religieux français, mort en 1744. D’abord curé à Trouville, puis vicaire à Paris, il fut interdit pour s’être montré hostile a la bulle Unigenitus, Nous citerons de lui : Année ecclésiastique ou Explication sur le propre du temps, etc. (Paris, 1734 et suiv., 15 vol. in-ia) ; une traduction de l'Imitation de Jésus-Christ, avec réflexions (Paris, 1837).

LEDUC (Pierre-Étienne-Denis Leduc, dit Sniiii-Gtnni.iii), littérateur, né à Paris en 1799. Orphelin de bonne heure.il fut élevé dans la ville de Saint-Germain, dont il ajouta par la suite le nom au sien, devint clerc de notaire, puis se tourna vers l’étude des lettres et celle des sciences, particulièrement de l’agronomie. Outre des articles insérés dans la Pandore, le Corsaire, le Figaro, VIllustration, le National, le Paris réuolulionnaire, on lui doit : le Uibliomappe, traité de géographie, en collaboration avec M. Bailleul ; une édition des Mémoires de Saint-Simon (20 vol. in-so), avec A. Buchon ; Vacances en Suisse (tS3fi, 2 vol. in-12) ; l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande (1837, 3 vol. in-12) ; Sir Richard Ar/cwright, études do mœurs (1840) ; Campagnes de jU"P Thérèse Figueur (1842) ; les Religions de l’Amérique et de t’Océanie (1844, in-8°) ; le Nouvel ami des enfants (1847) ; Curiosités des inventions et découvertes (1855) ; Conservation, assainissement et commerce des grains (1855) ; la Sœur Jeanne (18G1) ; Un mari (1SG5) ; le Capitaine Mathieu (1887), etc. M. Saint-Germain Leduc adonné trois essais dans les Cent traités, une douzaine de volumes dans la collection de Maître Pierre ou le Savant du village ; enfin on lui doit diverses traductions, notamment celles des Antiquités de la ùrèce (2 vol. in-S°), des Principes de la science sociale, de Carey, de la Philosophie du commerce, do Stirling, etc.

LE DUC (Philibert), littérateur français ;, né à, Bourg-en-Bresse le 17 mars 1815. Fils d’un