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LÉBIE s. f. (16-bî). Ornith. Genre d’oiseaux, de la famille des trochilidées, voisin des colibris.

— Entom. Genre d’inseotes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques : Les vraies lébies habitent sous les ëcorces. (Chevrotât.)

LE BIGOT (Jean), écrivain français, né au Teilleul {basse Normandie) en 1519. Il fut, à deux reprises, recteur de l’Université de Paris, mais ne conserva que peu de temps son second rectorat, parce qu’il était opposé au parti de la Ligue. Il mourut dans un âge avancé. Le Bigot composa en vers français les pièces suivantes : Larmes sur le trespas du très-magnanime seigneur Bastien de Luxembourg, pair de France et gouverneur de Bretagne (Paris, 1569, in-4o) -, Vœu et actions de grâces au cardinal Charles de Bourbon, de ce qu’il lui a plu prendre sous sa protection les droits, libertés et privilèges de l’Université de Paris (Paris ; 1570, in-4o) ; la Prise de Fonlenay-le-Comte par le duc de Montpensier (Paris, 1574, in-4o),

LÉBIITE adj. (lé-bi-i-te — rad. lëbie). Entom. Qui ressemble ou qui se rapporte à la lébie,

— s ; m. pi. Tribu d’insectes coléoptères, de la famille dos carabiques, ayant pour type le genre lébie.

LEBLANC (Richard), traducteur, né à Paris vers 1510, mort vers 1580. Il fut l’un des hommes les plus versés de son siècle dans la connaissance des langues anciennes, devint précepteur des enfants d’Étienne de Mér’ainville, et fut en grande faveur auprès de Marguerite de France, fille de François Ier, à laquelle il dédia la plupart de ses traductions. On a de lui : les Œuvres et les Jours d’Hésiode, traduits en vers (Lyon ou Paris, 1547, in-S«) ; les Centons de Proba Falconia (Paris, 1553, in-16) ; 1 Histoire de l’ancredus, prise des vers de Philippe Beroaldo (Paris, 1553, in-16) ; Dialogue de saint Chrysostome, de la dignité sacerdotale (Paris, 1553, in-10) ; 'Elégie de la complainte du Noyer, ordinairement attribuée à Ovide (Paris, 1554, in-8o) ; les Géoryiques de Virgile (Paris, 1554, in-8o) ; les Bucoliques, du même auteur, à l’exception de la première, que Leblanc ne voulut pas se hasarder k traduire après Marot (Paris, 1555, in-S°) ; les Livres de la subtilité de Jérôme Cardan (Paris, 1556). Dans ses traductions en vers, Leblanc ne s’est servi que du mètre de dix. pieds.

LEBLANC ou DUBLANC (Guillaume), théologien français, né k Albi vers 1520, mort en 1588. Dans un voyage qu’il fit k Rome avec le cardinal d’Armagnac, dont il était le vicaire général, il découvrit deux manuscrits de l’Histoire de Xiphilin, qu’il traduisit en latin (1550). Plus tard, il devint successivement conseiller- clerc du parlement de Toulouse, chancelier de l’université de cette ville, évêque de Toulon (1571), et enfin vicelégat d’Avignon (1575), Outre des vers latins qui se trouvent dans les Musas poutifitix de son neveu, on. S. de lui : Recherches et discours sur les points principaux de la religion catholique qui sont aujourd’hui en controverse entre les chréliens (Paris, 1579, in-8o), et Discours des sacrements de l’Église en général , etc. (Paris, 15S3, in-s°).

LEBLANC (Guillaume), théologien français, neveu du précédent, né k Albi en 1561, mort en 1601. Grâce k la protection de son oncle, il parvint de bonne heure aux dignités ecclésiastiques, fut promu, en 15SS, évêque de

Vence pur le pape Sixte-Quint, dont il était déjà le caméner secret. Le siège de Vence ayant été réuni, en 1591, à celui de Grasse par le pape Clément VIII, cette mesure attira une. foule d’ennuis k Leblanc, que ses adversaires essayèrent même d’assassiner, et qui mourut huit jours à peine après avoir vu annuler l’acte d’union par le parlement d’Aix. On a de lui : Poemata (Paris, 1588, in-S°), réimprimés sous le titre de Afusœ pontificise (Paris, 1618, in-4o) ; Discours sur le déloyal assassinat entrepris sur la personne de Leblanc, et inopinément découvert te 27 septembre 1590 (1596, in-8o)j Discours à ses diocésains touchant l affliction qu’ils endurent des loups en leurs personnes et des vermisseaux en leurs figuiers (Lyon, 1598, in-8o) ; Discours des parricides (Lyon, 1606).

LE BLANC (Jean), poëte, né à Paris vers 1550, mort en 1672. Ayant perdu sa fortune, il passa en Italie, servit pendant quelque temps dans l’armée vénitienne, puis revint en France et obtint des gratifications de Henri IV, à qui il adressa des pièces de vers louangeuses. Nous citerons de lui : Légende véritable et le passe-temps de Jean Leblanc (1575) ; Odes piudariques (1604) ; Rapsodies lyriques (yoioj ; laNèoiêmacltiepoétique (1610, in-4o), recueil de pofjmes, d’odes, de satires, etc., qui ne manquent ni de verve ni d’originalité, mais dont le style est incorrect, et ou l’on cherche vainement l’inspiration poétique.

LEBLANC (Vincent), voyageur français, né k Marseille en 1554, mort vers 1640. Des l’âge de quatorze ans, il s’embarqua en secret sur un bâtiment de son père, qui était armateur. Ayant fait naufrage sur la côte de Candie, il passa de là. en Syrie, visita successivement la Palestine, l’Arabie, la Perse, l’Asie Mineure, l’Inde, les lies du Sumatra, de Java

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et de Madagascar, l’Abyssinie, et, passant par Alexandrie et Malte, revint à Marseille, où il arriva en 1578. Il y avait dix. ans qu’il courait le monde, et ce ne fut pas sans peine qu’il se fit reconnaître de sa famille. Passionné pour les voyages, dès 1579, Leblanc repartait pour le Maroc avec un ambassadeur que Henri III envoyait au souverain de cette contrée. Après diverses vicissitudes, il arriva à Mequinez, puis k Fez, où son caractère aventureux lui causa de sérieux désagréments. S’étant rendu ensuite dans les colonies portugaises, il assista à la bataille de Mucazam, où fut tué le roi de Portugal, Sébastien. De retour en Europe, Leblanc visita successivement Constantinople et l’Italie, revint en France, assista au siège de La Fère en 1580, prit part k l’expédition du duc d’Alençon dans les Pays-Bas, et, en 1583, vint s’établir au Havre, où il se maria. Mais, dès l’année suivante, il quittait sa femme et se rendait en Portugal. Il visita ensuite l’Espagne et l’Italie, Malte, se mit à faire le trafic des perles, se fixa quelque temps à Cadix, partit, en 1592, pour la Sénégambie, se rendit ensuite dans l’Amérique espagnole, et, après s’être enrichi par son commerce, vint enfin se fixer à Marseille, en 1606. Il avait recueilli dans ses voyages un grand nombre de notes. Le célèbre Peiresc eut l’idée de les publier ; mais il y trouva de telles absurdités, des faits tellement incroyables, qu’il renonça à son dessein. Toutefois, l’ouvrage fut publié par les soins de Coulon, après la mort de Leblanc, sous ce titre : les Voyages fameux du sieur Vincent Leblanc, lUarseillois (Paris, 1649, in-4o). il ne faut accorder qu’une confiance très-limitée k cette relation, qui porte l’empreinte de la crédulité excessive de son auteur.

LE BLANC (Thomas), jésuite et moraliste

français, né k Vitry (Champagne) en 1599, mort à Reims en 1609. II s’adonna d’abord à l’enseignement, devint recteur de plusieurs collèges, et enfin provincial de son ordre en Champagne. On lui doit : Analysis psalmorum Dauidicorum (Lyon, 1665-1676, 6 vol. in-fol.), ouvrage savant et estimé, et un assez grand nombre de traités sur des matières de morale et de piété, entre autres : le Guide des-beaux esprits (1654) ; le Soldat généreux (1655) ; Y Homme de bonne compagnie (1658) ; le Saint travail des mains (1661) ; le Miroir des vierges (1661), etc.

LE BLANC (Horace), peintre français, né à Lyon, où il mourut dans un âge avancé. Il vivait au xviie siècle. Après avoir étudié la peinture en Italie sous Lanl’ranc, il retourna a Lyon et reçut le titre de peintre de la ville. Cet artiste, qui avait adopté la manière de Josépin, décora de tableaux, avec François Perrier, le petit cloître des chartreux, et s’exerça avec succès dans la peinture de genre et dans le portrait. On cite comme ses meilleures œuvres : la Mère de Dieu accompagnée d’une partie de la cour céleste  ; le Martyre de saint Irènée, et surtout un Christ au tombeau.

LEBLANC (Théodore), théologien protestant français, né vers le milieu du xvne siècle. D’abord ministre à La Rochelle, il sortait de la Bastille au moment de la révocation de l’édit de Nantes. Chassé de France, il se réfugia en Hollande et desservit, dès 1686, l’Eglise françaisede Groningue. Pas teuràAltona en 1690, il consentit ensuite, sur la prière de la reine de Danemark, à se mettre à la tête de l’Église française de Copenhague, et y demeura jusqu’en 1714. Il revint ensuite à Altona et y mourut on ne sait en quelle année. On a de lui : 'Anathème des faux prophètes (Londres, 1707), traduit en anglais ; Examen des LXX semaines de Daniel, du vatu de Jephté et du décret apostolique, acte xv (Amsterdam, 1708) ; Conciliation de Moïse acec saint Étienne (1718). Il a laissé inédits des Principes contre les sociniens, où l’on défend les premiers fondements de la religion chrétienne.

LEBLANC (Marcel), missionnaire français, né it Dijon en 1653, mort en 1693. Il fit partie de l’ambassade envoyée par Louis XIV au roi de Siam, Phra-Narai, passa plusieurs années parmi les Siamois, et périt par accident en se rendant en Chine. On a de lui, sous ce titra : ÏHistoire de la révolution de Siam en 1688 (Lyon, 1692, 2 vol. in-12), un ouvrage qui p’eut encore aujourd’hui être consulté avec fruit.

LEBLANC (François), savant numismate français, mort en 1698. On a peu de renseignements sur sa vie; on sait seulement qu’il était gentilhomme dauphinois, qu’il fit un voyage en Italie et qu’il fut nommé professeur d’histoire des enfants de France ; il mourut presque aussitôt après cette nomination. Leblanc est l’auteur d’un excellent ouvrage intitulé : Traité historique des monnaies de France depuis le commencement de la monarchie jusqu’à présent (1690 et 1692, in-4o, fig.). Ce volume contient seulement les monnaies des rois; les monnaies des seigneurs se trouvent dans la seconde partie, restée manuscrite.

LEBLANC (Claude), homme d’État français, né en 1669, mort à Versailles en 1728. Il était fils d’un maître des requêtes et neveu, par sa mère, du maréchal de Bezons. Nommé, dès 1696, conseiller au parlement de Metz, il devint successivement maître des requêtes (1697), intendant d’Auvergne (1704), de Dun LEBL

kerque et d’Ypres (1706), membre du conseil de guerre (1716), et enfin secrétaire d’État du département de la guerre (1718). Il signala son administration par d’utiles réformes dans la maréchaussée, dans la discipline et l’habillement des troupes, ainsi que dans le service de l’artillerie. Si l’on en croit Saint-Simon, il joua un rôle assez effacé lors de la conspiration de Cellamare, bien quu Dubois l’eût choisi pour son principal agent. Lors de la perquisition opérée dans les papiers du prince de Cellamare, ambassadeur d’Espagne, ce dernier, voyant Leblanc prêt à fouiller une petite cassette qui contenait des papiers compromettants, lui dit : «Monsieur Leblanc,

laissez cela ; cela n’est pas pour vous ; cela est bon pour l’abbé Dubois. Il a été maquereau toute sa vie ; ce ne sont là que lettres du femmes. » Dubois, qui était présent k la scène, se mit k rire, dit Saint-Simon, n’osant pas se fâcher. Leblanc n’en demeura pas moins le bras droit de Dubois, sur lequel il avait une certaine influence, ainsi qu’il le prouva, notamment k propos des difncultés soulevées par la bulle Unigenitus. Mais il s’attira la haine de la marquise de Prie, maîtresse du duc de Bourbon, et fut sacrifié aux exigences de ce dernier. Forcé do donner sa démission et envoyé k la Bastille en 1723, sous l’inculpation d avoir puisé dans la caisse du trésorier La Jonchère et d’avoir contribué k sa faillite, il fut acquitté par le parlement, qui avait été chargé, en dernier lieu, d’instruire l’affaire. Il n’en dut pas moins quitter Paris ; mais, en 1726, il fut rappelé, reprit son poste de secrétaire de la guerre et conserva ces fonctions jusqu’à sa mort. D’après Duclos, c’était un ministre habile, actif, aimé des troupes et estimé du public.

LE BLANC (Jean-Bernard), littérateur français, né k Dijon en 1707, mort k Paris en 1781. Il entra dans les ordres, puis se rendit k Paris, où il s’adonna k des travaux littéraires. Maupertuis lui offrit un emploi k la cour de Prusse ; mais il refusa, ne voulant pas quitter la France. Grâce k M"»» de Pompadour, il obtint la sinécure d’historiographe des bâtiments du roi, qu’il garda jusqu’à sa mort. L’abbé Le Blanc était bassement servile en face des grands, arrogant et insolent jusqu’k îa grossièreté avec les petits, et d’une loquacité qui devint proverbiale. Les compositions poétiques de l’abbé Le Blanc sont k peu près toutes dans lu goût de cette petite pièce galante, intitulée Baiser :

Allons dans ce pré verdelet

Cueillir des fleurs, traire du lait,

Disoit Amarylle ûTityre.

— Belle, autre lait je ne désire

Que celui de ton sein gentil,

Fort à. propos répondit-il ;

Ni d’autres ileurs je ne souhaite

Que les œillets da ta boucliette. • Outre des pièces de vers insérées dans divers recueils, on lui doit : Poème sur l’histoire des gens de lettres de Bourgogne (Dijon, 1726, in-s<>) ; Elégies (Paris, 1751, in-go) j Aben-Saïd (Paris, 1736, in-8o), tragédie qui eut douze représentations k la Comédie-Française ; Lettres d’un Français sur les Anglais (Paris, 1745, 3 vol. in-12), livre qu’on lut avec avidité, et qui mit en lumière son auteur ; Lettre sur les tableaux exposés au Louvre (Paris, 1747, in-12) ; Observations sur les ouvrages de l’Académie de peinture et de sculpture (Paris, 1753, in-12) ; Discours politiques de Hume, traduits de l’anglais (Paris, 1754, in-12) ; le Patriote anglais ou Meflexions sur les hostilités que la France reproche à l’Angleterre, traduit de l’anglais (Genève, Paris, 1756, in-12) ; Dialogues sur les mœurs des Anglais et sur les voyages, considérés comme faisant partie de l’éducation, traduits de l’anglais (Paris, 1767, in-12).

LEBLANC (Louis), chirurgien français, né à Pontoisè vers 1725, mort k Orléans k la fin du dernier siècle. Reçu docteur k l’âge de vingt-six ans, il s’établit k Orléans, où il devint successivement chirurgien lithotomiste de l’Hôtel-Dieu, professeur k l’école de chirurgie et membre de l’Académie de cette ville. Il inventa une méthode d’opérer la hernie par la dilatation de l’anneau, qu’il défendit avec beaucoup d’aigreur contre les critiques de Louis. Leblanc a laissé plusieurs ouvrages remarquables, parmi lesquels nous citerons : Discours sur l’utilité de l’anatomie (Paris, 1764, in-8<>) ; Nouvelle méthode d’opérer les hernies (Orléans, 1766, in-8"), ouvrage estimé ; Précis d’opérations de chirurgie (Paris, 1775, 2 vol. in-8o) ; Œuvres chirurgicales, contenant un précis d’opérations et une méthode de traiter les hernies (1779, 2 vol. in-8o).

LEBLANC (Nicolas), chimiste français, né k Issoudun en 1753, mort en 1806. Il exerçait depuis quelque temps la médecine dans sa ville natale, lorsque, attaché comme ohirur- ; gien à la maison du duc d’Orléans (1780), il vint k Paris et s’y livra k des recherches sur la physique et la chimie. D’intéressants mémoires sur les phénomènes de la cristallisation des sels neutres, qu’il adressa à l’Académie des sciences en 1786, commencèrent k le faire avantageusement connaître. L’Académie ayant, cette même année, proposé un prix k celui qui trouverait le moyen de faire de la soude artificielle, Leblanc se mit k l’œuvre et découvrit un procédé facile pour faire de la soude avec du sel marin. Par cette découverte, Leblanc rendit un immense ser LEBL

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vice aux arts industriels, en permettant d’obtenir k bas prix, et dans des quantités illimitées, un produit jusqu’alors rare et cher, qu’on emploie dans un grand nombre d’industries. Le duc d’Orléans consentit k exploiter en grand le procédé de l’habile chimiste, et créa une fabrique de soude artificielle près de Saint-Denis, en 1790 ; tuais, peu après, les désastres de la Révolution et la mort du duc d’Orléans vinrent priver Leblanc du fruit de ses travaux. Il fut exproprié de son procédé par le gouvernement et n’obtint que des "indemnités illusoires. Pendant la Révolution, Leblanc devint administrateur du département de la Seine, membre de l’Assemblée législative, régisseur des poudres etvsalpêtres, fit partie d’un grand nombre de commissions scientifiques, poursuivit ses savantes recherches, trouva des procédés nouveaux pour l’extraction du salpêtre, pour l’utilisation des immondices, etc. Au commencement de l’Empire, Leblanc, dont les

faibles ressources s’étaient épuisées, et qui. était tombé dans un état voisin de la misère, termina sa vie par un suicide. On a de lui : Crislallotechnie ou Essai sur les phénomènes de la ci-istatlisalion (Paris, 1786).

LEBLANC (Louis-François-Jean), amiral français, né k La Fère en 1786, mort en 1857. Lieutenant de vaisseau en 1820, il fit, la même année, une expédition sur la côte du Sénégal et un voyage k Galam, prit part, comme capitaine de frégate, aux. opérations maritimes de la campagne d’Espagne, en 1823, et, promu capitaine da vaisseau en 1828, alla, k cette époque, croiser dans l’Archipel. Il fit ensuite partie de l’expédition d’Alger et devint contre-amiral en 1835, major de la marine k Brest, en 1836, puis commandant de la division navale en station dans le Brésil et la mer du Sud. Promu viceamiral en 1841 et nommé, peu après, préfet maritime de Brest, il devint, en 1849, président du comité delà marine, et fut compris dans le cadre de réserve peu de temps avant sa mort.

LEBLAN C (V.), dessinateur et écrivain français, né vers 1790, mort en 1846. Il fut successivement attaché comme dessinateur et

comme professeur au Conservatoire des arts et métiers, k Paris. Leblanc excellait k dessiner des machines. Il a publié : Recueil da machines, instruments et appareils qui servent à l’économie rurale (P’aris, 1826, in-fol.) ; Nouveau système complet du filature de coton (Paris, 1828, in-4o) ; Choix de modèles appliqués à l’enseignement du dessin des machines (Paris, 1830-1833, in-4o) ; le Mécanicien constructeur (1845-1840, in-4o).

LEBLANC (Urbain), vétérinaire français, né près de Bressuire (Deux-Sèvres) en 1796. Élève de l’École d’Alfort, il fut attaché comme répétiteur k cet établissement, devint, en 1832, vétérinaire de la préfecture de police de la Seine et fut nommé, en 1852, membre de l’Académie de médecine. M. Leblanc a fondé avec son fils un important atelier de maréchalerie. On lui doit quelques appareils ingénieux pour la pratique do la médecine vétérinaire et plusieurs ouvrages estimés. De 1843 k 1847, il a rédigé une revue spéciale, la Clinique vétérinaire. Outre des Notices, des Réflexions, des Mémoires sur les maladies du cheval et des animaux domestiques, il a publié : Recherches relatives à la détermination de l’âge des lésions des plèvres et. des poumons du cheval (1821, in-8o) ; Traité des maladies des yeux observées chez les principaux animaux domestiques (1823) ; Anatomie chirurgicale des principaux animaux domestiques (1829, 27 pi. in-fol.), avec Trousseau ; Recherches expérimentales sur les caractères physiques du sang (1832), avec le même ; Sur les effets de l’inoculation du pus et du mucus morveux (1839) ; Traité de palhotogie comparée (1855, 2 vol. in-so), avec Follin.

LEBLANC DE BEAUL1EU (Jean-Claude), prélat français, né k Paris en 1753, mort en 1825. Curé constitutionnel des paroisses de Saint-Séverin et de-Saint-Étienne-du-Montk Paris, pendant la Révolution, il fut promu en 1800 k l’archevêché de Rouen, donna sa démission k l’époque du Concordat, et fut nommé, en 1802, évêque de Soissons. Il était demeuré jusqu’alors fidèle aux principes constitutionnels, mais il ne tarda pas k les abandonner et se montra dès lors le serviteur soumis du saint-siége. Convoqué au champ de mai, en 1815, il refusa de s’y rendre et écrivit au ministre pour protester de sa fidélité à Louis XVIII. Il se réfugiaen Angleterre, rentra en France, lors du second retour des Bourbons, et fut promu, en 1817, k l’archevêché d’Arles ; mais il donna sa démission en 1822, pour se retirer au séminaire des Missions étrangères, k Paris, et fut promu membre du chapitre de Saint-Denis.

LEBLANC DE BEAULIEU (Louis), théologien protestant français. V. Beaulieu.

LEBLANC DE CASTILLON (Jean-François-André), magistrat fiançais. V. Castillon.

LE BLANC DE GUILLET (Antoine Blanc, dit), littérateur français, né à Marseille en 1730, mort en 1799. Pour ne pas être négociant comme son père, il entra en 1746 dans la congrégation de l’Oratoire, et s’adonna à l’enseignement. Mais, fatigué de ce genre d’existence, il se rendit à Paris, devint l’un des collaborateurs du Conservateur, se livra