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même ville en 1778. Il professa la rhétorique au collège des Grassins, l’éloquence au Collège de France (1752), et devint, en 1748, membre de l’Académie des inscriptions. Latiniste consommé, il écrivait avec une égale facilité en prose et en vers latins, et était désigné, dans les circonstances solennelles, pour être l’organe de l’Université. C’est à lui qu’on doit l’édition de YA7iti-Lucrèce, po6me laissé inédit par le cardinal de Potignac, et dont le manuscrit se trouvait dans un désordre presque inextricable. Le Beau était fort instruit et possédait un savoir très-varié. Il a composé en latin des discours et des poésies qui ne semblent pas indignes des écrivains de l’ancienne Rome. Les Mémoires de l’Académie des sciences renferment, de lui, des dissertations savantes sur la numismatique et l’histoire, et, particulièrement, 26 mémoires sur la Légion romaine. Son Histoire du Bas-Empire (1756-1779), publiée en 27 volumes, dont 22 seulement lui appartiennent, est un ouvrage froid, diffus et sans critique, peu supérieur à ceux de Rollin. Lu judicieux Gibbon, qui a traité le même sujet, a laissé Le Beau bien loin derrière lui. Ses Œuvres latines ont été réunies sous le titre de : Carmina, adjectis quibusdam aliis (Paris, 1782-1783, 3 vol. in-8« ; 1816, 2 vol. in-8°).

LEBEAU (Jean-Louis), philologue français, frère du précédent, né à Paris en 1721, mort en 1760. Il fut, après son frère, professeur de rhétorique au collège des Grassms, et devint aussi membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. C’est dans le recueil de ce corps savant que se trouvent ses travaux, des Mémoires sur le Margetes d’Homère, Sur le Plutus d’Aristophane, Sur l’Ane de Lucien, Sur i’Ane d’or d’Apulée, Sur les tragiques grecs, etc. — On doit à un troisième frère, l’abbé Lebeau, un Tableau précis du globe terrestre pour l’intelligence de la géographie (Paris, 17C7, in-12).

LEBEAU (Isidore-Gabriel-Joseph), antiquaire français, né à Avesnes en 1767, mort vers 1836 dans la même ville, où il était devenu président du tribunal de l" instance. Il était aussi membre de la Société des anti

?|uaires de France. On a de lui : Mémoire sur

es antiquités de l’arrondissement d’Avesnes (1820, in-8") ; Notice sur le pèlerinage de SuintJi’thon à Dampierre (1829-1833), dans les Archives du nord de la France ; Précis de l’histoire d’Avesnes (1836, in-8°).

LEBEAU (Jean-Louis-Joseph), célèbre homme d’État belge, né à Huy, province de Liège, en 1794, mort en 1805. Docteur en droit en 1819, il exerça ia profession d’avocat à Huy, puis à Liège, dirigea, en 1824, avec MM. Rogier et Devaux, le Matthieu Lœnsbery, journal politique qui devint plus tard le journal politique de Liège, fit une vive opposition à l’administration hollandaise, fut un des promoteurs de l’Union, association nationale qui avait pour but d’amener une coalition entre les libéraux et les catholiques contre ia domination néerlandaise, et fonda en même temps sa réputation par la publication de deux ouvrages importants. Au début de la révolution de 1830, Lebeau, qui avait précédemment fait une démarche officielle auprès du prince d’Orange pour amener une séparation administrative entre la Belgique et la Hollande, fut nommé par le gouvernement provisoire avocat général à Liège, puis devint membre du congrès, où il joua un rôle considérable, et fut le principal orateur du parti doctrinaire. Il se montra hostile à la candidature du duc de Nemours comme roi des Belges, combattit énergiquement le projet de réunion de la Belgique à la France, et se prononça en faveur du prince Léopold de Saxe-Cobourg. Devenu à cette époque ministre des affaires étrangères, Lebeau prit, à ce titre, une part des plus importantes aux négociations qui eurent lieu à la conférence de Londres, et parvint, par son éloquence, à faire ratifier par le congrès le traité dit des dix-huit articles, lequel, en échange de l’appui de l’Angleterre, imposait aux Belges quelques conditions pénibles, notamment l’abandon du Luxembourg. À la

suite de ces négociations, Lebeau donna sa démission de ministre (juillet 1831). Réélu au congrès, il prit, en 1832, le portefeuille de la justice, qu’il garda jusqu’en 1834, se retira à la suite des scènes de désordre et de pillage qui eurent lieu, en 1834, à Bruxelles, et devint alors gouverneur de la province de Namur. En 1840, il prit le portefeuille des affaires étrangères dans le cabinet Rogier, après avoir été quelque temps envoyé extraordinaire près la diète germanique, dut donner sa démission en 1841, devant la violente •opposition du parti catholique, qui dominait dans les Chambres, mais conserva son mandat de député : À partir de ce moment, il ne cessa de défendre, dans la seconde Chambre, où il jouissait d’une grande influence, les idées libérales contre les catholiques. On lui doit : liecueil administratif et politique pour la province de Liège (Liège, 1829)- Observations sur le pouvoir royal dans les États constitutionnels (Liège, 1830).

LEBECCIO s. m. (lé-bè-tchio). Nom donné en Italie au vent violent qu’on appelle mistral en Provence : L’impétueux lebeccio cause souvent de grands ravages, surtout dans les forêts. (Malte-Br.)

LEBECttlE s. f. (lé-bè-kl — âe Lebeck, stw.

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allem.). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des légumineuses, tribu des lotées, comprenant une douzaine d’espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

LEBEDAH, ville d’Afrique. V^LÉbida.

LEBEDEF (Gerazim), orientaliste russe, né en 1749, mort vers 1S20. Attaché, en 1775, à l’ambassade de Russie à Naples, il se rendit de là en France et en Angleterre, puis dans l’Inde, où il résida successivement à Madras et à Calcutta, et où il acquit une connaissance pratique du bengali, de l’indoustani et du sanscrit, ce qui lui permit de traduire dans ces idiomes plusieurs ouvrages dramatiques. Il établit alors et dirigea pendant douze ans un théâtre indien. Il revint ensuite en Europe, et fonda, en 1805, aux frais de l’empereur Alexandre, une imprimerie indienne à Saint-Pétersbourg. On a de lui, en anglais : Grammaire des dialectes purs et altérés des fndes orientales (Londres, 1801), et, en français : Étude impartiale sur les systèmes des brahmanisles des Indes orientales (Saint-Pétersbourg, 1805).

LEBED1AN, ville de la Russie d’Europe, gouvernement et à 173 kilom. N.-O. de Tainbov, sur la riva droite du Don ; 4,000 hab. Commerce important de chevaux et bestiaux. Courses de chevaux.

LEBEDIN, ville de la Russie d’Europe, gouvernement et à 150 kilom. N.-O. de Kharkov’, ch.-l. du district de son nom, sur la rive gauche de l’Okhana ; 10,345 hab. Distillation et commerce d’eau-de-vie de fruit.

LEBEDOS, ville de l’ancienne Asie Mineure, dans l’Ionie, sur la mer Egée, au N. de Colophon ; elle était célèbre dans l’antiquité par les grandes fêtes qu’on y célébrait en l’honneur de Bacchus. Lysimaque la détruisit et en transporta les habitants à Éphèse.

LE BÈGUE DE PRESLE(Achille-Guillaume), médecin français. V. Bègue de Prbsle (le).

LEBEL (Jean), chroniqueur français du xive siècle, mort vers 1356. Fils d’un échevin de Liège ; il fut chanoine de Saint-Lambert dans cette ville, mais il montra plutôt les goûts et les habitudes d’un homme de guerre que ceux d’un homme d’Église. Jean de Hainaut, sire de Beaumont et de Chiroa3’, l’un des hommes qui jouèrent un grand rôle politique au xiv<s siècle, le choisit pour son conseiller et pour son principal confident. Lebel profita des facilités que lui donnait cette position pour écrire des Chroniques, qui sont demeurées manuscrites, il est vrai, mais que Froissart déclare avoir prises pour guide pour la partie de-sa propre Chronique qui embrasse l’histoire de 1326 à 1356.

LEBEL (le Père), historien français du xvue siècle. Il était supérieur des mathurins de Fontainebleau et assista à ses derniers moments Monaldeschi, écuyer de la reine de Suède Christine, assassiné par l’ordre de cette dernière dans la galerie du Cerf, au château de Fontainebleau. Le Père Lebel a laissé une Relation du meurtre de Monaldeschi (Cologne, 1064, in-12), qui est écrite avec beaucoup de sincérité et de naïveté, et n’en est que plus émouvante.

LEBEL (Jean-Louis), latiniste français, mort à Paris en 1784. C’était un avocat et un légiste distingué, qui, vers la fin de sa vie, s’occupa beaucoup de littérature latine. Parmi ses écrits, nous citerons : Anatomie de la langue latine (1764) ; Y Art poétique d’Horace, traduit en français (1769) ; Y Art d’apprendre seul sans maître et d’enseigner le latin d’après nature, et le français d’après le latin (1780, in-8°).

LEBER (Ferdinand), chirurgien autrichien, né à Vienne en 1727, mort dans cette ville en 1808. Reçu docteur en 1751, il fut chargé, en 1750, d’exécuter les opérations chirurgicales à la clinique dirigée par de Hoen, et, en 1761, il succéda à Jans dans la chaire d’anatomie et de chirurgie, qu’il occupa jusqu’à sa mort, c’est-à-dire pendant près de quarante-sept ans. Leber était chevalier, conseiller et premier chirurgien de l’empereur d’Autriche. Nous ne connaissons de lui que son Traitéd’anatomie (1775), qui fut longtemps classique dans les universités allemandes.

LEBER (Jean-MicheJ-Constant), littérateur français, né à Orléans en 1780, mort en 1860. Entré au ministère de l’intérieur en 1807, il y devint chef de bureau, obtint sa retraite en 1836, et alla vivre dans sa ville natale, où il se consacra tout entier à des travaux d’érudition. Leber était membre de la Société des antiquaires de France. Nous citerons de lui : Des.cérémonies du sacre ou Recherches historiques et critiques sur les mœurs, les coutumes, les institutions et le droit public des villes et des Français dans l’ancienne monarchie (Paris, 1825, in-8°) ; De l’état de la presse et des pamphlets, depuis François 7or jusqu’à Louis 'XI V (Paris, 1834, in-8°) ; Plaisantes recherches d’un homme grave sur un farceur (Paris, 1835, in-16) ; Code municipal annoté (Paris, 1838, in-8°), avec M. de Puibusque ; Essai sur l’appréciation de la fortune privée au moyen âge (Paris, 1847, in-8°). Leber a publié, avec MM. Salgues et Cohen, une Collection des meilleures dissertations, notices et traités particuliers relatifs à l’histoire de France, composée en grande partie de pièces rares (Paris, 1826-1842, 20 vol. in-8°), et fourni des mémoires au Recueil de la So-

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ciêtê des antiquaires. Grand amateur de livres, il avait formé une précieuse bibliothèque qui a été acquise par la ville de Rouen, et dont le catalogue a été publié à Paris (1839-1852, 4 vol. in-8<>).

LEBERECHT (Charles de), graveur en médailles allemand, né à Meiningen en 1749, mort en 1827. Attaché à la Monnaie de Saint-Pétersbourg en 1775, il attira, par son talent, l’attention de Catherine II ; alla, aux frais de cette princesse, se perfectionner dans son art à Rome et dans l’Europe méridionale, et devint, en 1800, directeur de la cour des Monnaies de Saint-Pétersbourg. Leberecht fut, en outre, membre honoraire de l’Académie des beaux-arts de cette ville, des Académies de Berlin et de Stockholm, et reçut, en 1806, le titre de conseiller d’État. Outre une quarantaine de médailles commémoratives des

événements les plus importants de son époque, on doit aussi à Leberecht un grand nombre de pierres fines gravées, sur lesquelles il a représenté, sous forme d’allégorie, divers épisodes de l’histoire de Russie.

LÉBÉRIS s. m. (lé-bé-riss). Erpét. Nom d’un serpent qu’on dit être très-venimeux, et qui se trouve au Canada.

LEBERON (montagnes de), partie des Alpes du Dauphiné, dans le département des Basses-Alpes ; leur plus grande altitude ne dépasse pas 800 mètres.

LE BERR1AYS (René), agronome français, né à Brecey, près d’Avranches, en 1722, mort en 1807. Après avoir été, pendant plusieurs années, précepteur du fils de Gilbert des Voisins, greffier en chef du parlement de Paris, il s’adonna avec passion à l’étude de l’agriculture, aida Duhamel-Dmnonceau à écrire

son Traité des arbres fruitiers (1768), puis se retira dans sa propriété de Bois-Guérm, située près d’Avranches. Là, menant de front la théorie et la pratique, il fit faire à l’arboriculture des progrès importants, obtint plusieurs variétés de fruits, notamment des cerises énormes et délicieuses, et forma une école gratuite de jardinage. En 1800, il reçut de la Société d’agriculture de Paris une médaille d’or, avec le titre de correspondant. Le Berriays a dessiné et colorié avec beaucoup d’habileté un grand nombre d’arbres et de plantes. On lui doit : Traité des jardins ou le Notiveau La Quintinie (Paris, 1775, 2 vol. in-S°), ouvrage fort remarquable, qui obtint un grand succès, eut de nombreuses éditions, et dont il donna un bon abrégé sous le titre de Petit La Quintinie (Avranches, 1791). Il a laissé en manuscrit un Traité des haricots et une Petite Pomone française.

LEBERT (Hennann), médecin allemand, né à Breslau en 1S13. Reçu docteur à Zurich en 1834, avec une thèse Sur les gentianes de la Suisse, il se rendit ensuite à Paris pour s’y perfectionner dans ses connaissances médicales, alla, en 1836, se fixer à Bex, en Suisse, pour y exercer la pratique de son art, et fut pendant plusieurs années médecin des bains de Lavey. Tout en remplissant cet emploi, il fit de fréquents voyages à Paris, où il s’occupa avec ardeur d’études d’anatomie microscopique et d’analyse chimique. De 1847 à 1853, il résida à Paris, et devint ensuite professeur de clinique médicale à l’université de Zurich et médecin de l’hôpital du canton. Depuis 1859, il remplit à Breslau des fonctions analogues..M- Lebert a écrit, en français et en allemand, un grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons, comme les plus remarquables : Mémoire Sur les eaux minérales de Lavey (1839- 1842) ; Physiologie pathologique ; Recherches cliniques, expérimentales et microscopiques sur l’inflammation, la tuberculisation, les tumeurs, etc. (Paris, 1845, 2 vol. in-8°, avec 22 pi.) ; Mémoires de chirurgie et de physiologie (Berlin, 1848, in-S°) ; Mémoires sur les maladies des os que l’on observe chez les scrofuleux’, travail couronné par l’Académie de médecine de Paris (1849) ; Traité pratique des maladies cancéreuses et des affections curables ’confondues avec le cancer (1849, in-8°) ; Traité d’anatomie pathologique générale et spéciale (1855 - 1860, in-fol., 2 vol. de texte, et 2 vol. de planches), l’œuvre capitale de l’auteur, à qui elle a coûté plus de vingt ans de travaux ; Manuel de médecine pratique (Tubingue, 2 vol. in-sn) ; Mémoire sur les maladies des vers à soie (Zurich, 1859, in-8°), etc. M. Lebert a, en outre, publié un grand nombre de mémoires dans divers recueils de médecine français et étrangers.

LE BESNERAIS (Marie), institutrice française, née à Vire (Normandie) vers 1747, morte vers 1824. Elle fonda à Saint-Hilairedu-Harcouet (Manche) une pension de demoiselles, qu’elle dirigea, avec un très-grand succès, pendant plus d’un demi-siècle. Marie Le Besnerais possédait des connaissances étendues et variées. Outre des Cantiques nouveaux sur les plus beaux traits de l’Écriture sainte (Avranches, 1809) et une Histoire sainte, elle a laissé : Principes généraux de la grammaire française (Avranches, ’ 1813).

LE BESNIER ou BESMER, inventeur français du xvue siècle. C’était un serrurier de Sablé, dans le Maine, qui fabriqua une machine à quatre ailes, s ajustant sur les épaules, dans le but de permettre à l’homme de voler dans l’air. Le Besnier fit quelques essais et parvint, en s’élançant d’un grenier, à

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passer par-dessus les maisons du voisinage. On trouve une description de cette machine, dont le mouvement s’opérait en diagonale, dans le Journal des savants du 12 septembre 167S.

LÉBÉTANTHE s. m. (lé-bé-tan-te — du

fr. lebês, vase ; anthos, fleur). Bot. Genrearbrisseaux, de la famille des épacridées, tribu des épacrées, qui croît dans l’Amérique australe.

LÉBÉtin s. m. (lé-bé-tatn). Erpét. Nom vulgaire d’un serpent qui vit en Orient, et qu’on dit être très-venimeux.

LÉBÉTINE s. f. (lé-bé-ti-ne — du gr. lebês, vase). Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, comprenant plusieurs espèces qui habitent l’Amérique.

LÉBÉTON s. m. (lé-bé-ton). Sorte de tunique sans inanches que portaient les solitaires de la Thébuïde.

LEBEUE (Jean), historien et érudit français, né à Auxerre en 1687, mort dans la même ville en 17G0. Il fut chanoine et souschantre de la cathédrale d’Auxerre, et composa un très-grand nombre d’écrits qui lui valurent d’être nommé, en 1741, membre de l’Académie des inscriptions. Nous citerons de lui : De l’état des sciences dans l’étendue de la monarchie française sous Chartemagne (Paris, 1734, in - 12) ; Dissertation sur l’état des anciens habitants du Soissonnais avant la conquête des Gaules par les Francs (Paris, 1735, in-12) ; Dissertation sur plusieurs circonstances du règne de Clovis (Paris, 1738, in-12) ; Recueil de divers écrits pour servir d’éclaircissement à l’histoire de France (Paris, 173S, in-12) ; Mémoire contenant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre (Paris, 1754, 2 vol. iii-4°) j Histoire de la ville et du diocèse de Paris (Paris, 1754, 15 vol. in-12), recueil de mémoires qui est fréquemment et toujours utilement consulté ; Essai historique, critique, philosophique sur les lanternes (1755) ; Conjectures sur la reine Pédauque, où l’on recherche quelle pouvait être cette reine, etc. Lebeuf avait, en outre, fourni au Mercure et aux Mémoires de Desmolets environ 160 opuscules. Il avait eu part à la nouvelle édition du Glossaire de Du Gange, à la nouvelle édition du Dictionnaire géographique de La Martinière (Dijon, 1740). Enfin il a fourni au Journal de Verdun 25 Dissertations ou Lettres remplies d’érudition.

LEBEY DE BATILLY (Denis), en latin Dioujftiu» l.ebcu* Baiillu», jurisconsulte français, né à Troyes en 1551, mort en 1607. Il étudia la philosophie à Lausanne sous la direction de Pierre Ramus, puis le droit à Valence, sous celle de Cujas, et, reçu docteur dans cette ville en 1574, il alla s’établir à Paris comme avocat. Plus tard, Lebey devint maître des requêtes de l’hôtel et président de la justice dans la ville de Metz. Il avait été appelé à ces fonctions par Henri IV, auprès auquel le gouverneur de Metz l’avait envoyé en mission. On a de lui : Emblemata (Francfort, 1596, in-4") et Traité de l’origine des a’nciens assassins porte-couteaux (Lyon, 1603, in-8"). Ouire huit autres ouvrages restés manuscrits, on lui doit encore une édition annotée du Satyricon de Pétrone (Lyon, 1574).

— Son fils, Antoine dis Batilly, né en 1601, suivit la carrière des armes, fut promu maréchal de camp en 1644, et, deux ans plus tard, fut tué en duel par le marquis du Repaire.

LÉBIAS s. m. (lé-bi-ass — du gr. lebês, vase). Ichthyol. Genre de poissons malacoptérygiens/de la famille des cyprinoïdes,

formé aux dépens des pécilies, et dont l’espèce type vit sur les côtes de Sardaigne.

— Encycl. Les lébias sont de très-petits poissons, qui ressemblent beaucoup aux cyprins par la position de leurs nageoires ventrales suspendues sous l’abdomen, en arrière des pectorales, mais qui en diffèrent en ce qu’ils ont cinq rayons aux branchies, et que leurs dents sont dentelées. Les lébias habitent surtout les eaux douces de l’Amérique équinoxiale. Le lébias rhomboïdal est d’une couleur grisâtre, avec des teintes plus foncées. ondulant sur la partie supérieure du corps. Le lébias rayé est brun, avec dix ou douze bandes transversales et régulières d’une nuance blanchâtre.,

LEBIDA, LEBEDAH ou LEBDA, ville de l’Afrique septentrionale, dans la régence de Tripoli, sur la Méditerranée. Elle s’élève sur les ruines de l’ancienne Leptis Magna, et n’est plus, depuis le vus siècle, qu’un amas de ruines. La ville ancienne avait été fondée par les Phéniciens, et était devenue une ville importante et florissante par son commerce ; elle payait un fort tribut aux Carthaginois. Lors de la troisième guerre punique, elle prit le parti des Romains, et fut plus tard embellie par les empereurs, surtout par Septime-Sèvère, qui y était né. Il y avait encore en Afrique, dans la Byzaeène, sur la côte entre Adrumète et Thapsus, une autre Leptis, dite Leptis Parva ou Minor, sur les ruines de laquelle est bâti le bourg de Lempta.

LEB1DI, village de la Grèce moderne, dans la Morée, diocèse d’Arcadie. On y voit les ruines do l’ancienne Orchomène.

LÉBIDON s. m. (lé-bi-don). Lieu où les Arabes Moabites faisaient leurs sacrifices, suivant Hésychius.