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noix. Faisait partie du fameux traitement de la Charité contre les coliques de plomb.

Lavement anthelminthique. Infusion de rue, de sabine et d’absinthe, additionnée d’huile de ricin.

Lavement antidiarrhéique de Trousseau. Mélange de 300 gr. d’eau de riz, 200 gr. d’eau de chaux et 1 gr. de laudanum.

Lavement astringent. Décoction de roses rouges, ou solution de tannin, ou solution de cachou. Contre les diarrhées chroniques.

Lavement au copahu. Emulsion de copahu opiacée. Antigonorrhéique ; employé lorsque l’estomac des malades ne peut supporter le copahu.

Lavement émollient. Décoction de 30 gr. d’espèces émollientes dans 500 gr. d’eau.

Lavement fébrifuge. Solution de sulfate de quinine opiacée.

Lavement huileux. Lavement émollient, additionné de C0 gr. d’huile d’olive ; purgatif.

Lavement laudanisô. Lavement émollient, additionné de 12 gouttes de laudanum. On y « ajoute souvent de l’amidon. Contre les diarrhées.

Lavement a la graine de lin. Décoction de 15 gr. de semence de fin dat.s 500 gr. d’eau. Emollient.

Lavement au miel de mercuriale. Lavement émollient, additionné de 60 gr. de miel de mercuriale ; purgatif.

Lavement nourrissant. Bouillon, lait, vin, etc.

Lavement purgatif. Infusion de séné, additionnée de miel, de mercuriale ou de sulfate de soude.

Lavement purgatif des peintres. Infusion de séné, additionnée de jalap, de diaphœnixet de sirop de nerprun. Faisait partie du traitement de la Charité contre les coliques de plomb.

Lavement de savon. Solution de 8 gr. de savon blanc dans 500 gr. d’eau ; laxatif.

Lavement de tabac. Infusion de tabac, à doses variables, suivant les cas. Médicament fort actif contre le tétanos, l’iléus, etc.

Lavement vermifuge. Infusion de semencontra camphrée.

LAVenay, village et commune de France (Sarthe), cant. de La Chartre, arrond. et à 17 kilom. de Saint-Calais, sur la rive gauche duTusson ; 481 hab. Voie romaine assez bien conservée. Dolmen de moyenne dimension.

LAVENHAM ou LANHAM, ville d’Angleterre, comté de Suffolk, à 24 kilom. S.-O. d’Ipswich, sur la Brit ; 5,700 hab. Importunte fabrication de fil à coudre. Belle église du xv« siècle.

LAVÉNIE s. f. (la-vé-nt). Bot. Syn. d’ADÉ NOSTliMME.

LAVENT1E, bourg de France (Pas-de-Calais), ch.-î. de cant., arrond. et à 18 kilom. N.-E. de Béthune ; pop. aggl., l,156hab.pop. tôt., 4,099 hab. Préparation du fin ; brasseries, tanneries ; commerce de miel, toiles. Fort des Quennes, élevé en 1347.

LAVER y. a. ou tr. (la-vé — lat. lavare, mot qui appartient au même groupe que le latin luo, le grec lue, loua, et le Scandinave 16a, dont la racine pourrait être ramenée au sanscrit lu, aller ; mais, dans l’acception de dissoudre, défaire, c’est-a-dirè diviser, cette racine pourrait bien être alliée au’sanscrit , fendre, couper). Nettoyer avec de l’eau ou avec un autre liquide ; Laver, la vaisselle. Laver du linge. Laver ses mains, ses pieds, son visage. La première action de l’hospitalité était de laver les pieds aux hâtes. (Flaury.) Caton le Censeur éleva lui-même son fils dès le berceau, et avec un tel soin qu’il quittait tout pour être présent quand la nourrice, c’est-à-dire la mère, le remuait et le lavait. (J.-J. Rouss.)

— Bassiner, mouiller : Laver une plaie avec du vin, avec de l’huile. Laver ses yeux avec de l’eau de roses.

— Par est. Arroser, baigner, en parlant d’un cours d’eau : Les flots de la mer lavent le pied de la citadelle.

La Seine, au pied des monts que son flot vient laver Voit du sein de ses eaux vingt lies se former.

Boileau.

— Fig. Purifier, effacer ; faire expier : Laver sa honte dans les larmes. Lavek une injure dans le sany. La gloire lave les mauvaises actions, mais les taches restent. {Beauchêne.) Le cœur d’un homme vierge est un vase profond : Lorsque la première eau qu’on y verse est impure, La mer y passerait sans laver la souillure.

A. ce Musset.

Laver la tête à quelqu’un, -Lui faire une sévère réprimande : Je vais, de ce pas, laver la tète comme il faut à ce vieux fou. (Brueys.)

Il ■ Certes, dit M. Ch. Nisard, parmi le3 mille moyens de châtier les gens que suggèrent le ressentiment et la vengeance ; il peut se faire qu’on emploie celui qui consiste à jeter de 1 eau sur la tête, quand par hasard on en a un seau ou un pot sous la main ; mais cette heureuse occasion se présente trop rarement pour mériter l’honneur d’avoir donné lieu au dicton dont il s’agit. Ce qu’il est seulement permis de conclure de ce lavage, c’est qu’il promet à celui qui en est menacé un châtiment violent, et que, comme tous les châtiments., il a pour objet de lui faire expier quelque sottise. Cet objet -nous indique l’origine du dicton. C’est un leg$ de l’antiquité païenne. Quand un Grec ou un Romain s’était rendu coupable de quelque méfait, il allait, de soi-même ou sur l’ordre des prêtres, se laver la tète, pour obte/

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nir des dieux son pardon. L’eau de la mer, au témoignage d’Euripide, y était la plus efficace. À défaut de cette eau, celle des fleuves, des fontaines était suffisante. Les tartufes de Rome, qui demandaient avec mystère aux dieux ce qu’ils n’eussent pas osé avouer tout haut, se lavaient deux ou trois fois la tête dans le Tibre, pour se purifier de leurs fautes passées et se punir, en quelque sorte, de l’indiscrétion ou de l’injustice de leurs vœux actuels. Les bonnes dévotes ou les superstitieuses étaient les plus raffinées : pour une simple peccadille, et à la voix des prêtres fanatiques de la mère des dieux, elles allaient casser la glace du Tibre et s’y plongeaient trois fois la tête. On ne dit pas si elles rapportaient de ces ablutions de bons rhumes de cerveau, mais cela est probable. Au reste, presque tous les peuples ont, d’une manière ou d une autre, fait usage de l’eau comme moyen d’expiation ou de purification : l’eau bénite, que le prêtre catholique, avant de monter à l’autel, lance sur la tête des assistants, n’a pas d’autre but. »

— Argot. Vendre, se défaire de : J’ai lavé mon mobilier. Vous avez pour 60 francs de livres à laver. (Balz.)

— Prov. A laver la tête d’un âne, d’un More, on perd sa lessive, On perd les peines qu’on prend pour instruire une personne stupide, indocile, obstinée, ou pour lui faire entendre raison, il Une main lave l’autre, Les parents, les alliés se doivent une mutuelle protection, il II faut laver son linge sale en famille. V. linge.

— B.-arts. Laver un dessin, un plan, Le colorier ou l’ombrer, en le couvrant de teintes noires ou. de couleurs étendues d’eau : Même quand ils peignent à l’huile, les Anglais sont aquarellistes ; ils lavent plutôt qu’ils n’empâtent. (Th. Gautier.)

— Techn. Oter, avec la besaiguë, les traits de scie et les rencontres d’une pièce de bois de sciage, pour la dresser et l’aviver. Il Laver les couleurs, Les faire tremper dans l’eau, afin d’en retirer les saletés qui s’y trouvent mêlées. Il Laver un livre, les feuillets d’un livre, Les tremper dans une eau chargée d’acide chlorhydrique, afin d’en ôter les taches.

H Laver du papier, Le tremper dans une eau chargée d’alun, pour lui donner plus de consistance et l’empêcher de boire, n Laver de la laine à dos, Nettoyer la laine d’un mouton avant de le tondre. Il Laver au plat, Laver les cendres et les balayures, pour en extraire les parcelles d’or ou d’argent qui peuvent s’y trouver. Il Pierre à laver, Pierre légèrement creusée, sur laquelle on lave les formes d’imprimerie.

— Econ. domest. Pierre à laver, Sorte de pierre qui se trouve dans les cuisines, pour l’écoulement des eaux ménagères, et sur laquelle on lave ordinairement la vaisselle.

— Chira. Enlever, par le lavage, les matières solubles dans l’eau, dont on veut débarrasser un précipité insoluble.

— v. n. ou intr. Se laver les mains avant le repas : Ne voulez-vous pas laver ?

Tout le monde, au son d’une cloche, Dans une salle se trouva ; Enée, avec Dîdon, lava.

Scarron. Il Cet emploi a vieilli.

Donner à laver à quelqu’un, Lui présenter de l’eau et un linge, quand il va se mettre à table, afin qu’il se lave les mains : Les esclaves, après chaque service, viennent donner A laver aux convives, eu leur versant sur les mains, avec un vase à col étroit, de l’eau qu’ils reçoivent dans un bassin qu’ils tiennent de la main gauche. (Dézobry.) il Cette locution a vieilli.

— Laver à sot : Se laver les mains, les pieds, la tête.

Je m’en lave les mains, Se dit, par allusion à l’action de Pilate, pour faire entendre qu’on ne veut point prendre ou qu’on n’a point pris de part dans une affaire, qu’on en décline toute la responsabilité : Faites comme il vous plaira, je m’en lave les mains. (Did.) C’est A toi de choisir entre ces deux conduites ;

Je m’en lave les mains, et je m’absous des suites.

POMSAttD.

Se laver v. pr. Être lavé : La vaisselle doit se laver immédiatement après le repas.

— Être puni, vengé : J’ai eu dix-huit ans aussi, et je croyais que me marcher sur le pied, dans une foitle, était une insulte gui ne pouvait se laver que dans le sang. (A. Karr.)

— Se nettoyer avec de l’eau ou avec un autre liquide : La première chose à faire, en se levant, est de SB laver. Hannon, dans la négociation avec les Romains, déclara qu’il ne souffrirait pas qu’ils se lavassent les mains dans les mers de Sicile. (Montesq.)

— Se purifier, se justifier : Se laver d’un crime. Se laver de ses fautes dans les eaux de la pénitence.

LAVERDET (Auguste-Nicolas), bibliographe français, né à Clichy-la-Garenne (Seine) en 1805, mort k Paris en 1S65. Il était libraire dans le lieu de sa naissance lorsque, en 1830, il s’associa aux efforts de l’abbé Châtel pour fonder une Église catholique française. Dès l’année suivante, il parvint à faire nommer curé de Clichy, par le conseil municipal, l’abbé Auzou, prêtre de l’Église française, devint son coopérateur, reçut les ordres, et,

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lorsqu’une scission éclata entre Chàtel et Auzou, il resta fidèle a ce dernier. Laverdet supporta avec constance toutes les épreuves qui accablèrent le nouveau culte jusqu’en 1837, époque de la fermeture de ses temples. Auzou ayant signé son abjuration en 1839, Laverdet fut élu a sa place premier pasteur, par une assemblée des fidèles tenue à.Paris, le l«r décembre, et il conserva ce titre, beaucoup plus honorifique qu’effectif, jusqu’à sa mort. Tout en se livrant à l’œuvre impossible d’un chimérique apostolat, tout en essayant de propager une religion mort-née, Laverdet ne cessait, pour vivre, de se livrer à des travaux littéraires. Successivement secrétaire de deux grands amateurs d’autographes, M. Lalande et le marquis de Biencourt, il s’occupa bientôt avec passion de la science bibliographique, fut chargé par l’expert en autographes Charon de la rédaction de ses catalogues, acquit, en 1S47, son cabinet, dirigea depuis lors, chaque année, de nombreuses ventes d’autographes, rédigea des catalogues, dont plusieurs, tels que Ceux du baron deTrémont {1852-1853), de Lucas de Môntigny (1860), sont considérables, et s’acquit la reconnaissance des chercheurs érudits, qui trouvent dans ses analyses une ample moisson de faits curieux et inconnus. Laverdet se proposait d’écrire une histoire de l’Église française, lorsqu’il mourut, épuisé par le travail. Il était membre de la Société des sciences, arts et belleslettres de Paris. Le principal ouvrage qu’il a laissé est la Correspondance entre BoileauDespréaux et Brossette, publiée sur les manuscrits originaux (1 vol. in-S°), avec 6 facsimilé.

L’AVERDY (Clément-Charles-François de), jurisconsulte et financier. V. Averdy (de l’).

LAVERESSE adj. f. (la-ve-rè-se — rad. laver). Techn. Se dit d’une pelle en bois, formée de baguettes espacées, et qui sert agiter le hareng dans la saumure.

LAVERGNE (Alexandre-Marie-Anne de Lavaissière de), littérateur, né à Paris en 1803. II appartient à une ancienne famille noble d’Auvergne. Lorsqu’il eut fait ses études do droit, il obtint un emploi au ministère de la guerre, où il devint, en 1845, chef de bureau des affaires de l’Algérie. Depuis lors, il a remfdi, près du conseil de l’instruction publique, es fonctions de secrétaire des procès-verbaux. M. Alexandre de Lavergne s’est fait connaître par la publication d’un assez grand nombre de romans et de nouvelles, dont plusieurs ont eu du succès et se recommandent par de sérieuses qualités littéraires ; il a donné, en outre, quelques pièces de théâtre et un élégant ouvrage d archéologie : les Châteaux et ruines historiques en France (1845, in-8o, illustré). Enfin, il a collaboré au Commerce, au Siècle, etc. Nous citerons de lui, outre l’ouvrage déjà mentionné : le Comte de Mansfeld (1840), roman dont il a tiré un drame en quatre actes, représenté sous le même titre en 1841 ; la Pension bourgeoise (1841) ; la Duchesse de Mazarin (1842, 4 vol. in-8o) ; la liecherche de l’inconnu (1843, 2 vol. in-8<>) ; Il faut que jeunesse se passe (1851, 3 vol. in-8o) ; la Famille de Marsal (1862, 7 vol. in-S°) ; l’Aîné de ta famille (1763, 7 vol. in-8o) ; le Chevalier du silence (1864, in-18) ; le Lieutenant Robert (1869, in-4o) ; les Trois aveugles ; le Dernier seigneur du village (in-4°) ; la Marquise de Contades (1871, in-4») j le Château de la Brosse-Saint-Ouen (1871, in-4o) ; les Demoiselles de Saint-Denis (1873, in-18), etc. ; enfin, un drame en cinq actes, en collaboration avec Paul Foucher, A/Uo Aïssé, représenté en 1856 au Théâtre-Français. — Son frère, Jules de Lavaissiére de Lavergne, né à Paris en 1829, mort à Port-Aden en 1862, entra dans la marine, fit, en qualité de commandant de l’aviso le Duroc, une campagne de trois ans dans les mers de la Polynésie, montra autant d’énergie que de courage, en parvenant à sauver tout son équipage, lorsque son navire échoua sur le récif de Alellish (1857), fut promu capitaine de frégate ù son retour en France, devint chef d’état-major de l’amiral Bdnard pendant l’expédition de G’ochinchine, et mourut à son retour, d’une fièvre pernicieuse.

LAVERGNE (Louis-Gabriel-Léonce Guilhaud de), économiste et homme politique français, né à Bergerac (Dordogne) en 1809. Il fit ses premiers débuts littéraires à Toulouse, dans la Bévue du Midi, fut nommé maître es Jeux floraux en 1830, et obtint, en 1838, la chaire de littérature étrangère à Montpellier, où son cours fut très-remarque. Peu après, il se rendit k Paris, collabora a la Revue des Deux-Mondes et entra, comme rédacteur, à la direction des affaires étrangères. Nommé maître des requêtes au conseil d’État, en 1842, il fut presque aussitôt appelé à occuper le poste important de sousdirecteur au ministère des affaires étrangères. Les travaux de M. de Lavergne étaient, dès cette époque, très-importants. Il fit des recherches tort intéressantes sur la guerre civile en Espagne, notamment sur Cabrera, Espartero et Gomez. La politique extérieure attira tout particulièrement son attention et, dans les loisirs que lui laissaient ses travaux politiques, il faisait des excursions en Italie, en Angleterre, et publiait d’intéressants travaux sur les questions littéraires, financières, commerciales, dans lafleuue des Deux-Mondes. Nommé, en 1846, député par l’arrondissement

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de Lombez, il alla siéger parmi les conservateurs satisfaits. Lorsque survint la révolution de 1848, ses opinions conservatrices ne lui permirent pas de se mêler au mouvement, dont il resta 1 adversairé. Il donna sa démission de sous-directeur aux affaires étrangères, combattit vivement les théories de Proudhon, discuta les mesures financières du gouvernement provisoire, et, se livrant à des études rétrospectives sur les révolutions, étudia la révolution de Naples, celles de 1688 et de IS30. Depuis cette époque, il s’est consacré presque exclusivement à des études d’économie rurale. En 1S50, il obtint au concours une chaire d’économie rurale a l’institut agronomique de Versailles, qui fut supprimée deux ans plus tard. En 1855, il entra à l’Acudémie des sciences morales et politiques, dont il fut nommé secrétaire en 1865. Lors des élections générales de 18C3, M. L. de Lavergne se porta, comme candidat indépendant au Corps législatif, dans le Gers ; mais il échoua. Il fut plus heureux après la chute de l’Empire. Le 8 février 1871, les électeurs de la Creuse l’envoyèrent siéger à l’Assemblée nationale, où il prit place au centre droit, parmi les membres du parti monarchique, vota les préliminaires de paix, les prières publiques, l’abrogation des lois d’exil, se prononça pour le pouvoir constituant de l’Assemblée, contre le retour du gouvernement k Paris, se joignit aux membres de la majorité qui essayèrent de renverser M. Thiers, à. la suito du message du 13 novembre 1872, et prit souvent part aux discussions de la Chambre. Il a prononcé des discours remarqués, notamment sur la loi relative aux conseils généraux, contre la nomination de M. Thiers commo président de la République (30 août), sur l’établissement d’un impôt sur le revenu (22 déc. 1871), etc. Outre les articles, les études et les nouvelles qu’il a publiés dans la Revue du Midi, dans les Mémoires de l’Académie de Toulouse, dans la Bévue des Deux-Mondes, dans le Journal des économistes, on lui doit les ouvrages suivants : Dictionnaire encyclopédique usuel (1841, in-8o), sous le nom de Cu. Sniui-Laurem ; VAgriculture et la population en 1855 et 1856 (1856, l vol. in-18) ; Économie rurale de la France depuis 1789 (1860, in-18) ; la Constitution de 1852 et le décret du 24 novembre (1861, in-18) ; la Banque de France et les banques départementales, suivi d’une notice historique sur les caisses d’escompte avant 1789 (in-8°) ; Essai sur l’économie rurale de f Angleterre, de l’Écosse et de l’Irlande (1854, iu-8°), ouvrage qui a été traduit en plusieurs langues. C’est une étude complète et consciencieuse sur l’état actuel de l’agriculture dans les diverses parties du Royaume-Uni. L’auteur y constate la supériorité agricole des Anglais et des Écossais ; il examine successivement le sol, le climat, le bétail, les cultures, les rentes, les salaires, la vie rurale, les mœurs politiques des agriculteurs, les Lomtands et les Bighlands d Écosse, et la question irlandaise, si palpitante d’intérêt. Dans son Économie rurale en France depuis 1789, M. L. de Lavergne passe en revue la France entière, qu’il a divisée en six régions d’égale étendue, et dont il fait connaître successivement la situation agricole et économique, avant 1789 et de nos jours. Enfin, M. de Luvergrte a écrit une intéressante introduction aux Voyages d’Arthur Young ; une Biographie de Léon Faucher (1855) ; l’Agriculture et l’enquête (18és, in-18), etc.

LAVERIE s. f. (la-ve-rl — rad. laver). Endroit où on lave.

— Techn. Usine où s’opère lo lavage des minerais. Il Opération consistant à extraire le sel du sable des bords de la mer. il Lieu où se fait cette opération.

— Encycl. En France, il n’existe de laveries de sable que dans la busse Normandie. Après avoir récolté le sable salé, au moyen d’un rabot ferré conduit par un cheval, ou le lessive dans des caisses avec de l’eau de mer, puis on évapore la liqueur à siccité dans de petits bassins de plomb chauffés au bois. La musse saline est ensuite placée dans des paniers que l’on tieut suspendus au-dessus des bassins pendant l’ôvaporation suivante. Ainsi humectée par la vapeur aqueuse, elle abandonne la presque totalité des sels déliquescents. Enfin, on complète cette épuration eu l’exposant, pendant plusieurs mois, dans des magasins spéciaux. Le sel obtenu par ce procédé est très-blanc, très-divisé, comme neigeux. On le désigne, dans le commerce, sous je nom de sel ignifère.

LAVERNALE adj. f. (la-vèr-na-le). Antiq. rom. Se disait d’une porte de Rome, voisine du bois consacré à Laverne : Porte Laver-

NALE.

LAVERNE, la déesse des voleurs, des fourbes, etc., à Rome. Les premiers Romains, qui vivaient de brigandage, l’adoraient dans un bois sacré où ils cachaient leur butin. Il ne paraît pas qu’on lui ait rendu de culte public ; on la priait en secret et en silence, attendu que les demandes qu’on lui faisait ne pouvaient être de nature à être, exprimées à haute voix.

LA VERNE (Léger-Marie-Philippo Tranchant, comte Dis), tacticien français, né près de Vesoul en 1769, mort à Paris en 1815. Il était capitaine de dragons lorsqu’il éinigra en 1792 ; il combattit dans l’armée îles princes, se maria à Fribourg, puis passa en Russie (1795),