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avec beaucoup de distinction. À la fin de la guerre, cet officier fut promu capitaine de vaisseau et membre du conseil d’amirauté (février 1855). Cette même année, il fit partie du jury de l’Exposition universelle et fut chargé de faire le rapport sur la 13e classe des produits exposés. En 1856, il prit le commandement de l’expédition scientifique dans les mers du Nord, que Napoléon Bonaparte fit sur la Reine-Hortense. Deux ans plus tard, il commanda la division navale de Terre-Neuve, puis il remplit des missions diplomatiques, fut mis à la tête de la division du Levant, obtint, en 1861, le grade de contre-amiral, et devint ensuite chef d’état-major du ministre de la marine et des colonies. En 1866, M. La Roncière prit le commandement d’une division navale cuirassée et dirigea, au commencement de l’année suivante, l’évacuation de nos troupes du Mexique. Vice-amiral en 1868, il devint ensuite membre du conseil de l’amirauté, membre du conseil des travaux de la marine, etc.

Au début de la guerre entre la France et la Prusse, en 1870, M. La Roncière Le Noury fut nommé commandant de la flotte qui devait opérer un débarquement sur les côtes de la Baltique ; mais la désorganisation qui existait alors aussi bien dans la marine que dans l’armée fit renoncer à l’expédition. Le 8 août 1870, M. La Roncière fut mis à la tête des marins de la flotte envoyés dans les forts de Paris, et organisa chacun de ces forts comme un vaisseau en y introduisant la discipline la plus sévère. Nommé, au commencement de novembre, commandant du corps d’armée de Saint-Denis, il fit, le 30 novembre, au moment de la bataille de Champigny, une sortie dans la direction d’Épinay-sur-Seine, fut promu grand-croix de la Légion d’honneur, le 8 décembre, et dirigea, le 21 du même mois, l’attaque du Bourget, qu’il dut abandonner, n’ayant pas reçu de renforts.

Le 8 février 1871, les électeurs de l’Eure renvoyèrent siéger à l’Assemblée nationale, où il fait partie de la majorité monarchique et du groupe du centre droit. Il a voté notamment pour les préliminaires de paix, pour les prières publiques, pour l’abrogation des lois d’exil frappant les Bourbons, pour le maintien des traités de commerce, contre la proposition Rivet, qui conféra à M. Thiers le titre de président de la république, pour la proposition Ravinel, demandant l’installation des ministères à Versailles, et il s’est joint à la majorité qui, après le message du 13 novembre, a essayé de renverser le chef du pouvoir.

M. de La Roncière a publié : Considérations sur les marines à voile et à vapeur de France et d’Angleterre (1844, in-8o) ; la Marine au siège de Paris (1872, in-8o, avec atlas). Après la capitulation de Paris, une souscription ayant été ouverte pour offrir aux marins qui avaient pris part au siège une médaille commémorative, M. de La Roncière, qui avait accepté sans hésitation la grand-croix de la Légion d’honneur, crut devoir refuser au nom des marins cette marque de la reconnaissance publique, en prétendant qu’ils ne sauraient « accepter une distinction qui ne serait point partagée par l’armée entière. » L’amiral de La Roncière a été nommé, le 28 avril 1873, président de la Société de géographie.

LAROPIS s. m. (la-ro-piss — du lat. larus, mouette, et du gr. ops, aspect). Ornith. Section du genre sterne.


LA ROQUE (Gilles-André de), seigneur de La Loutière, savant héraldiste français, né à Cormelles, près de Caen, en 1598, mort en 1686 ou 1687. Destiné d’abord à la prêtrise, il ne reçut que les ordres mineurs, obtint une dispense de Rome et se maria. Mais n’ayant pas trouvé le bonheur dans cette union, il se sépara de sa femme, se livra à l’étude de la science héraldique et devint bientôt l’un de nos généalogistes les plus érudits. Il fut nommé historiographe du roi et chevalier de l’ordre de Saint-Michel. « De La Roque, dit Lebreton, connut surtout dans le plus grand détail la filiation et les alliances de toutes les familles de Normandie, dont il avait l’intention de faire l’histoire généalogique. Il se borna à écrire et à publier sur cette province les ouvrages suivants : Lettre aux intéressés en l’histoire de Normandie (1653, in-fol.) ; Éloge de la maison de Bellièvre (1653, in-fol.) ; Histoire générale des maisons nobles de Normandie (Caen, 1654, in-fol.). L’ouvrage capital de La Roque est l’Histoire généalogique de la maison d’Harcourt (Paris, 1662, 4 vol. in-fol.). On a encore de lui : le Blason des armes de la maison royale de Bourbon et de ses alliances (1626, in-fol.), rare ; Traité singulier du blason, etc. (1673 et 1681, in-12) ; Traité du ban et arrière-ban, etc. (1676, in-12) ; Traité de la noblesse et de ses différentes espèces (Paris, 1678, in-4o), réimprimé à Rouen en 1720 et 1734, in-4o ; Traité de l’origine des noms (Paris, 1781, in-12).


LAROQUE (Louis Regnault Petit-Jean, sieur de), comédien français, né en 1618, mort en 1676. Il fit partie, pendant trente-trois ans, des troupes du Marais et de Guénégaud. C’était un acteur médiocre : mais il rendit néanmoins d’utiles services a ses camarades, dont il devint l’orateur, c’est-à-dire l’interprète auprès du publie, en empêchant souvent par son sang-froid et par son courage l’entrée du théâtre d’être forcée par des individus qui voulaient voir sans payer. C’était, en outre, un homme instruit, d’un goût excellent. Personne de son temps n’appréciait mieux le mérite d’une pièce et ne prévoyait avec plus de certitude quel en serait le succès. Ayant lu Polyeucte, que Corneille venait de terminer et que les délicats de l’hôtel de Rambouillet avaient vivement critiqué, il affirma au poëte découragé que sa tragédie était un chef-d’œuvre, lui en garantit le succès et le détermina à la faire représenter. Cet acteur donna aussi de bons avis à la Champmeslé lorsqu’elle vint débuter au théâtre du Marais, et peut-être ne lui fut-il pas moins utile que Racine. Laroque était trop avancé en âge, à l’époque où il entra au théâtre de la rue Guénégaud, pour y rester longtemps. Il obtint sa retraite en 1676, avec une pension de 1,000 livres, qui fut continuée à sa veuve.


LA ROQUE (Jean de), littérateur français, né à Marseille en 1661, mort à Paris en 1745. Après avoir visité la Syrie et diverses contrées, il se fixa à Paris, où il termina ses jours. Il a publié : Voyage dans l’Arabie Heureuse, fait de 170S à 1710 (Paris, 1716, in-12), suivi d’un intéressant mémoire sur le café ; Voyage fait par l’ordre du roi dans la Palestine (Paris, 1817) ; Voyage en Syrie et au mont Liban (Paris, 1722, 2 vol. in-12) ; Marseille savante, ancienne et moderne (Paris, 1726, in-12) ; Voyage dans la basse Normandie, publié dans le Mercure en 1726-1733. — Son frère, Antoine de La Roque, né à Marseille en 1672, mort à Paris en 1744, fut un des rédacteurs du Mercure, à partir de 1721, et composa des opéras, ainsi que deux tragédies en cinq actes, Médèe et Jason, Théonêe, qu’on a attribuées à l’abbé Pellegrin.


LA ROQUE (S.-G. de), poète français. V. Larocque.


LA ROUARIE (Armand Tafin, marquis de), gentilhomme breton, né en 1756, mort en 1793. Il eut la jeunesse la plus bizarre et la plus orageuse. Officier aux gardes-françaises, à vingt-deux ans, il se fit surtout remarquer par son mépris pour le roi et la cour ; un duel qu’il eut avec le comte de Bourbon-Busset à propos d’une actrice, Mlle  Fleury, lui valut d’être cassé de son grade. De désespoir il s’empoisonna, fut sauvé à temps et courut se faire trappiste. Ses amis le firent sortir du couvent, et La Rouarie s’embarqua avec Rochambeau pour aller défendre la liberté en Amérique. De retour en France, ce champion de la république américaine devint chez nous le champion de la résistance. Le parlement et la noblesse de Bretagne avaient protesté (1787]. contre l’abolition des privilèges de la province ; La Rouarie leur offrit son épée et fut un des députés envoyés à Louis XVI pour lui signifier que ses ordres ne seraient pas exécutés ; on le jeta à la Bastille. À peine en fut-il sorti qu’il organisa en Bretagne la résistance à la convocation des états généraux. Lorsqu’on lui parlait des réformes urgentes que le tiers réclamait, il répondait : « Le peuple demande des établissements publics qui lui soient destinés ; n’a-t-il pas les hôpitaux et les prisons ? » Enfin, les frères du roi ayant donné le signal de l’émigration, La Rouarie se rendit à Coblentz, où résidaient le comte de Provence et le comte d’Artois, et leur fit approuver un plan de confédération monarchique des provinces de l’Ouest, dont il devait avoir la direction. C’est de ce plan que sortit plus tard la formidable insurrection vendéenne. Il fonda en Bretagne, en Vendée, dans l’Anjou, le Poitou et le Maine un grand nombre de comités royalistes, tous reliés entre eux et auxquels il imprimait une direction centrale ; en même temps, il se créait des affiliés dans toutes les administrations, les tribunaux et jusque dans les arsenaux maritimes et dans les forts ; des règlements militaires furent élaborés, des cadres d’officiers disposés pour recevoir les volontaires. En mars 1792, tout lui semblait mûr pour l’exécution, et il réunissait dans son château les principaux chefs royalistes ; mais un détachement de 400 hommes de la garde nationale de Saint-Malo fut dirigé sur le château et mit le rassemblement en fuite. La tentative fut reprise après le 10 août, sans plus de résultat ; un agent des princes, Latouche Schwiel, dont le marquis se croyait sûr, révéla toute la trame à l’Assemblée nationale. Une troisième conspiration, en 1793, fut également dénoncée à Paris et le comité de Sûreté générale envoya à Rennes Laligant-Morillon, avec des pouvoirs illimités, pour se faire livrer les chefs de la ligue royaliste. Traqué de toutes parts, réduit à la misère après avoir englouti toute sa fortune dans les préparatifs de ces soulèvements toujours avortés, La Rouarie trouva-un asile au château de Laguyomarais, près de Lamballe ; mais sa santé était si délabrée qu’il y mourut après quelques jours de maladie. Le château fut cerné par les troupes, tous les papiers et les principaux chefs de la conspiration tombèrent entre les mains des autorités municipales, et douze complices du marquis périrent sur l’échafaud. L’insurrection n’en éclata pas moins quelques jours après (10 mars 1793) dans une grande partie de la Bretagne, de l’Anjou et du Poitou ; la guerre de Vendée, préparée de si longue main par La Rouarie, commençait sur son tombeau.


LAR’OUÂT, ville d’Algérie. V. Laghouat.

    1. LA ROUNAT (Charles ROUVENAT DE), littérateur

français ## LA ROUNAT (Charles Rouvenat de), littérateur français, né en 1819. Lorsqu’il eut achevé ses études à Paris, il suivit la carrière des lettres. En 1848, M. de La Rounat se lança. dans la politique et devint secrétaire de la commission du travail, instituée au Luxembourg sous la présidence de Louis Blanc. Rendu aux lettres peu après, par suite des événements, il se tourna vers le théâtre et produisit, soit seul, soit en collaboration avec MM. Montjoie et Siraudin, un certain nombre de vaudevilles, dont plusieurs eurent du succès. En 1855, M. de La Rounat devint un des principaux rédacteurs de la Revue de Paris. L’année suivante, il obtint la direction de l’Odéon, qui, sous son administration, vit revenir vers lui le public, grâce à des pièces écrites pour la plupart par de jeunes auteurs. En 1865, il reçut à son théâtre la Contagion, d’Émile Augier, pièce qui avait été refusée au Théâtre-Français, et s’attira pour ce fait une lettre assez dure de M. Bacciochi, surintendant des théâtres. Il préparait la reprise du Ruy Blas, de Victor Hugo, lorsque, fatigué des tracasseries auxquelles il était depuis quelque temps en butte de la part de l’administration, il se démit de la direction de l’Odéon (juin 1867). Outre des articles insérés dans la Revue de Paris, dans le Moniteur universel, etc., et un roman, intitulé la Comédie de l’amour, on lui doit les pièces suivantes : les Associés (1849) ; la Mariée de Poissy (1850) ; le Loup et le chien (1850) ; Un homme entre deux airs (1853) ; Pulcriska et Leontino (1853) ; la Pile de Volta (1854) ; Une panthère de Java (1855), etc., jouées au Palais-Royal et aux Variétés ; les Vainqueurs de Lodi (1856), en un acte, pièce jouée au Gymnase ; Marceline (août 1871), comédie en quatre actes, représentée au même théâtre, et qui a eu peu de succès.


LAROUSSE (Pierre-Athanase), grammairien, lexicographe et littérateur français, né à Toucy (Yonne) le 23 octobre 1817. Fils d’un charron-forgeron, il passa son enfance dans son pays natal, et acquit dans une modeste école primaire les premières connaissances qui ouvrent l’esprit de l’enfant à la vie intellectuelle. Doué d’une nature inquiète, curieuse, et d’une grande activité d’esprit, il dévorait tous les livres que le hasard faisait tomber entre ses mains. Un colporteur passait-il par son village, vite il en était instruit par ses camarades, qui connaissaient sa passion, et la balle était aussitôt remuée, fouillée, bouleversée ; le jeune fureteur emportait alors dans ses poches indistinctement Voltaire et Ducray-Duminil, Rousseau et Pigault-Lebrun, Estelle et Némorin et les Quatre fils Aymon, Paul et Virginie et la Clef des songes. À seize ans, il obtint une bourse de l’Université, et alla terminer, ou plutôt refaire ses études à Versailles. À peine âgé de vingt ans, il revenait diriger à Toucy l’école professionnelle que venait d’y fonder le ministre Guizot. Dans cette position, qui mettait en contact avec des systèmes d’enseignement usés un esprit qui aimait avant tout à s’appuyer sur lui-même, M. Pierre Larousse ne tarda pas à remarquer les lacunes qui existaient dans nos livres d’école, et le vice radical de ces méthodes routinières qui réduisaient l’intelligence de l’enfant au rôle d’un simple mécanisme. Dès lors, il résolut d’opposer à cette scolastique vermoulue une bibliothèque complète d’enseignement primaire et supérieur. C’était un voyage de long cours qu’il allait entreprendre, et il s’aperçut bientôt qu’il manquait pour cela d’eau, de biscuit, de charbon, nous voulons dire de cette masse de connaissances nécessaires dans un siècle où le domaine des lettres et des sciences va chaque jour s’agrandissant. En 1840, il céda son établissement moyennant quelques milliers de francs, avec lesquels il vint résolument à Paris. Dès son arrivée, les cours publics de linguistique, de littérature, d’histoire, de sciences, n’eurent pas d’auditeur plus assidu, et tout ce que M. Larousse avait glané dans la journée était soigneusement mis en gerbe chaque soir, à la bibliothèque Sainte-Geneviève, de six heures à dix heures. Pendant huit ans, M. Pierre Larousse suivit ainsi avec assiduité tous les cours de l’Observatoire, du Muséum, de la Sorbonne et du Collège de France. Après ces huit années d’une vie si laborieuse, M. Larousse entra comme professeur à l’institution Jauffret, où il resta jusqu’en 1851. L’année suivante il fonda, avec M. Boyer, dont l’actif et intelligent concours lui fut des plus utiles, une librairie classique qui compte parmi les maisons les plus florissantes de la capitale. En même temps, M. Pierre Larousse publiait une longue suite d’ouvrages qui ont fait faire un grand pas à notre enseignement professionnel, et qui forment aujourd’hui la base de l’enseignement grammatical en France, en Suisse et en Belgique : Grammaire élémentaire lexicologique (1849) ; Traité complet d’analyse grammaticale (1850) ; Cours lexicologique de style ou Lexicologie (1851) ; Traité complet d’analyse et de synthèses logiques (1852) ; Grammaire lexicologique du premier âge (1852) ; Encyclopédie du jeune âge (1853) ; Méthode lexicologique de lecture (1856) ; Dictionnaire de la langue française (1856) ; Jardin des racines grecques (1858) ; Jardin des racines latines (1860) ; ABC du style et de la composition (1862) ; Nouveau traité de versification française (1862) ; le Livre des permutations (1862) ; Petite flore latine (1862) ; Miettes lexicologiques (1863) ; Grammaire littéraire (1867) ; Grammaire supérieure (18G8) ; Grammaire complète, syntaxique et littéraire (1868) ; Dictionnaire complet de la langue française (1869) ; Gymnastique intellectuelle.-les Boutons (1S70), les Bourgeons (i87i). Tous ces ouvrages ont eu de nombreuses éditions ; le tirage de quelques-uns s’élève annuellement de 180,000 à 200,000 exemplaires.

Tous les livres que M. Pierre Larousse a faits pour l’enseignement élémentaire reposent surtout sur cette idée générale, qu’il faut faire travailler l’esprit des élèves, qu’il faut les accoutumer à penser par eux-mêmes, à trouver des mots dans leur mémoire, des idées dans leur propre jugement. Lors même qu’il met sous leurs yeux des phrases toutes faites, puisées dans les bons auteurs, il ne les donne pas tout entières, et il force ses élèves à devenir en quelque sorte les collaborateurs de nos grands écrivains en complétant leurs phrases tronquées à dessein, ou en remplissant les vides produits par la suppression de certains mots qui ne peuvent être rétablis convenablement qu’en entrant complètement dans la pensée des auteurs. Un grand nombre d’instituteurs ont adopté avec empressement cette multitude variée d’exercices qui leur permettait de développer l’intelligence des élèves, tout en leur enseignant les règles de la grammaire et du style. C’est, là, croyons-nous, ce qui explique le succès extraordinaire qu’ont obtenu les livres classiques de M. Larousse.

Outre les ouvrages qui viennent d’être cités, M. Larousse a fondé, en 1858, un journal d’enseignement, l’École normale, dont la collection complète forme 13 volumes, et enfin, en 1860, l’Émulation, petite feuille mensuelle qui s’adressait spécialement aux élèves.

Cette bibliothèque classique a acquis à M. Larousse une situation de fortune qu’il a consacrée à l’édification du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, œuvre monumentale, unique en son genre, mais dont il ne nous appartient pas de faire ressortir à cette place la valeur et la portée.

Nous citerons encore de M. Larousse : Monographie du chien (1860, in-12) ; Flore latine des dames et des gens du monde (18G1, in- 8°) ; Fleurs historiques des dames et des gens du monde (1862, in-8o) ; la Femme sous tous ses aspects (1872, in-18).

Enfin, il a donné, en collaboration avec M. F. Clément, un Dictionnaire lyrique (1869, in-8o), et, avec M. Alfred Deberle, les Jeudis de l’institutrice (1871), et les Jeudis de l’instituteur (1872, 2 vol. in-18). V. au Supplément.


LA ROUSSELIÈRE-CLOUARD (baron Amédée DE), officier et littérateur français, né en 1805, en Angleterre, où son père, alors lieutenant-colonel, avait émigré au commencement de la Révolution. Le jeune La Rousselière, admis, en 1820, à l’École de Saint-Cyr, en sortit sous-lieutenant en 1822, fit, l’année suivante, la campagne d’Espagne, prit part, en 1830, à l’expédition d’Alger, et fut chargé, en 1832, d’une mission en Belgique. Après avoir servi dans ce pays comme capitaine aide de camp du général Magnan, il s’y fixa, quitta le service et épousa la fille du baron Floen Adlercrona. Depuis cette époque, il s’est occupé de travaux littéraires et d’économie sociale, et il est l’inventeur d’une méthode de lecture qui, en quarante leçons, doit, selon lui, mettre en état de lire couramment l’enfant le moins intelligent. M. de La Rousselière a abordé avec succès le théâtre. Il a fait représenter à Liège plusieurs pièces tirées des romans de Charles de Bernard et une tragédie en vers, Don Carlos, imitée de Schiller (1855). Il a également fait des conférences publiques sur des questions d’économie politique, notamment à Londres, en 1861, où il a exposé un Projet de pension pour les ouvriers vieux et invalides, avec réversibilité sur les enfants jusqu’à un âge déterminé.

LA ROVÈRE (Alexandre, comte nu), général italien, né vers 1810, mort en 1864. Il appartenait à l’ancienne et célèbre famille qui a produit le pape Jules II au xvie siècle. Entré de bonne heure dans l’artillerie piémontaise, il se signala par son aptitude pour les détails administratifs et pour l’organisation militaire, et fut envoyé en Crimée, lors de la guerre d’Orient, avec mission d’y étudierla disposition de notre intendance militaire et d’en appliquer les principes aux services administratifs de l’armée sarde. Au début de la guerre de 1859, il fut nommé colonel et directeur de l’intendance générale de l’armée sarde, fut promu, en 1801, au grade de-général de division, et, après la mort de Cayour, succéda au général Fanti dans le ministère de la guerre. Il se retira le l" mars 1862 avec le baron Ricasoli, fut appelé, en décembre de la même année, à faire partie du cabinet Farini-Minghetti, et conserva son portefeuille jusqu’à l’automne de 1864, où il dut le déposer à la suite des désordres qui ensanglantèrent Turin lorsqu’on y connut la convention du 15 septembre 1864.11 mourut deux mois après sa sortie des all’aires.

LA ROVÈRE (Julien de), pape. V. Jules II.

LA ROVÈRE (Éléonore-Hippolyte de), célèbre Italienne, fille de François II, marquis de Mantoue. V, Gonzague.

LARRA s. m. (lar-ra). Entom. V. LARRE.

LARRA (Mariano-José de), pamphlétaire et auteur dramatique espagnol, né à Madrid en 1809, mort par suicide en 1837. Il fut niuenû