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cot égard, et la liberté d’association devait, dans un temps donné, réorganiser la société entière sur le principe des corporations du moyen âge. Pour hâter le succès de l’entreprise, l’Avenir demandait de plus qu’on établit tout de suite te suffrage universel, qu’on affranchit le département et la commune, en un mot, qu’on pratiquât sur la plus large échelle la décentralisation.

Dès le mois de novembre, l’Avenir fut saisi et poursuivi en cour d’assises, pour deux articles relatifs k l’institution des évêques, l’un de Lacordaire et l’autre de Lamennais ; l’acquittement des accusés fut une défaite pour le gouvernement. Bientôt, le fondateur de l’Avenir, ne comptant pas sur l’efficacité absolue du journal, résolut de créer k côté une agence générale pour la défense de la liberté religieuse. Il s’agissait d’établir une société chargée de réaliser les théories émises dans l’Avenir. Elle se proposait de poursuivre devant les chambres et les tribunaux, tout acte estimé par elle contraire à la liberté religieuse : de protéger les établissements libres k tous les degrés contre l’ingérance administrative ; de favoriser les associations religieuses libres de tout lien : de centraliser sous une direction unique les associations déjà formées. Un directoire de neuf membres devait la gouverner. Au mois d’avril 1831, elle annonça, par l’organe de l’Avenir, qu’elle allait ouvrir, sans autorisation ministérielle, une école primaire que dirigeraient MM. de Montalembert, Lacordaire et de Coux. L’école fut fermée par ordre de l’autorité, et ceux qui l’avaient ouverte fuient traduits en police correctionnelle, et bientôt devant la chambre des pairs, car, dans l’intervalle, M. de Montalembert était arrivé à la pairie par la mort de son père, ce qui le rendait justiciable de la haute assemblée. Montalembert, Lacordaire et Lamennais furent condamnés à 100 francs d’amende ; l’arrêt ordonnait de plus la fermeture de l’école (20 septembre 1831). Cependant l’agence fonctionnait, poursuivait les agents du pouvoir, créait des journaux et des centres de résistance dans les départements. Mais l’Avenir, sévèrement blâmé par la plupart des membres du haut clergé, dut suspendre sa publication (15 novembre 1831), en annonçant l’intention de provoquer une décision de la cour romaine. Cette école, si ardente et si singulière, d’ultramontains libéraux, qui avait poursuivi la chimère d’une théocratie démocratique, avait dit a la papauté : « Séparez-vous des rois, tendez la main aux peuples, et vous retrouverez dans cette alliance une domination qui vous échappe. » Comme il était facile de le prévoir, Rome refusa d’entrer dans les voies de la liberté et tint les novateurs pour suspects.

Lamennais s’était rendu dans la ville éternelle, avec Lacordaire et Montalembert. Lassé d’attendre une solution, il reprit tristement la route de France. En traversant la Bavière, il reçut l’encyclique (du 15 août 1832) qui condamnait les doctrines de l’Avenir. C’était un coup mortel. Lamennais, brisé de douleur, adhéra à l’encyclique par lassitude et par crainte d’une révolte ouverte ; il déclara k M. de Quélen, en signant l’acte d’adhésion, qu’il était disposé, pour le bien de la paix, à reconnaître la divinité du pape. M. de Quélen et le souverain pontife louèrent beaucoup une pareille soumission. Lamennais se retira dans sa solitude de La Chênaie, ayant perdu sa plus haute illusion, sa foi dans la papauté comme pouvoir tutélaire et protecteur des opprimés.

C’est sous cette impression et au spectacle de regorgement de la Pologne qu’if écrivit cette imprécation biblique d^ine éloquence si douloureuse, les Paroles d’un croyant. Ce qui restait en lui du catholique et de l’ultramontain s’évanouissait ainsi successivement au milieu des angoisses de sa vie et des combats de sa pensée. On sait quel immense retentissement eut ce livre, qui fut condamné par Grégoire XVI, traduit dans toutes les langues, attaqué, défendu avec passion, aveu fureur même, et k propos duquel M. Renan a écrit : • Les deux qualités essentielles de Lamennais, la simplicité et la grandeur, se déploient tout à leur aise dans ces petits poèmes, où un sentiment exquis et vrai remplit avec une parfaite proportion un cadre achevé. Il créa, avec des réminiscences de la Bible et du langage ecclésiastique, cette manière harmonieuse et grandiose, qui réalise le phénomène, unique dans l’histoire littéraire, d’un pastiche de génie. >

Désormais affranchi de la servitude intellectuelle et morale qui avait si longtemps f>esé sur son génie, Lamennais n’était plus e champion du passé, mais l’un des apôtres de l’avenir. Il était tout entier à la démocratie. Il publia successivement divers écrits, auxquels des articles spéciaux ont été consacrés dans le Grand Dictionnaire : Affaires de Home, le Livre du peuple, l’Esclavage moderne, la Politique du peuple, le Pays et le gouvernement. Ce dernier ouvrage lui valut un an de prison et 2,000 francs d’amende (1840). De cette époque date une production qui rappelle de loin les Paroles d’un croyant, et qui est intitulée : Une voix de prison.

De 1841 à 1840, il fit paraître l’Esquisse d’une philosophie (4 vol. in-8<>), ’puis un pamfihlet allégorique, Amschaspands et Darvands, utte des bons et des mauvais génies. Il

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était alors considéré comme l’un des chefs les plus vénérés du parti démocratique, et il méritait cette haute estime par son caractère comme par son génie.

Après la révolution de Février, il fonda le Peuple constituant, fut nommé député de Paris à l’Assemblée nationale, et fit partie du comité de constitution. Il y apporta un projet complet qui a été publié depuis ; ne pouvant le faire adopter intégralement, il se retira du comité.

Après le3 journées de juin, il éclata dans son journal en imprécations éloquentes contre les réacteurs, et, lors du rétablissement du cautionnement (10 juillet), il cessa la publication de sa feuille, dont le dernier numéro parut encadré de noir, et se vendit k 400,000 exemplaires. « Le Peuple constituant, y disait-il, a commencé avec la République, il finit avec la République ; car ce que nous voyons, ce n’est pas, certes, la République, ce n’est même rien qui ait un nom. Paris est en état de siège, livré k un pouvoir militaire, livré lui-même à une faction qui en a fait son instrument. Les cachots et les forts de Louis-Philippe, encombrée de 14,000 prisonniers, à la suite d’une affreuse boucherie organisée par des conspirateurs dynastiques, devenus, le lendemain, tout-puissants ; des transportutions en masse, des proscriptions telles que 1793n’en fournit pas d’exemple ; des lois attentatoires au droit de réunion, détruit de fait ; l’esclavage et la ruine de la presse par l’application monstrueuse de la législation monarchique remise en vigueur ; la garde nationale désarmée en partie, le peuple décimé et refoulé dans sa misère, plus profonde qu’elle ne le fut jamais... Non, encore une fois, non, certes, ce n’est pas là la République, mais, autour de sa tombe sanglante, les saturnales de la réaction.

« Les hommes qui se sont faits ses ministres, ses serviteurs dévoués, ne tarderont pas à recueillir la récompense qu’elle leur destine, et qu’ils n’ont ôue trop méritée. Chassés avec mépris, courbés sous la honte, maudits dans le présent, maudits dans l’avenir, ils s’en iront rejoindre les traîtres de tous les siècles dans le charnier où pourrissent les âmes cadavéreuses, les consciences mortes. •

Enfin, cet article mémorable, qui fut poursuivi, se terminait par ces amères paroles, relatives k l’obligation du cautionnement : « 11 faut aujourd’hui de l’or, beaucoup d’or pour jouir du droit de parler ; nous ne sommes pas assez riches : silence au pauvre 1 •

Désormais, Lamennais, à qui la tribune était fermée, à cause de l’état de sa sunté et de la faiblesse de sa voix, se borna, jusqu’à la fin de la République, à protester par son vote contre toutes les mesures de réaction. Il fut un moment chargé de diriger le journal la Réforme, qu’il ne put sauver d’une ruine inévitable. Ce fut sa dernière manifestation comme écrivain politique.

Après le coup d’État du 2 décembre, il rentra dans sa solitude, abtmé d’une douleur que rien ne consolera plus désormais. Il chercha de nouveau dans le travail une diversion à sa tristesse, et un aliment pour la dévorante activité de son intelligence. La traduction de la Divine Comédie fut son dernier labeur de longue ^haleine. Il y ajouta une longue introduction. Il complétait en même temps par de nombreuses additions le recueil de pensées qu’il avait publié, en 1841, sous le titre do Discussions critiques (édition complète, 1S5G).

C’est au milieu de ces travaux que la mort vint le frapper. Il avait été souffrant et maladif une partie de sa vie, et, par position aussi bien qu’en raison de sa haute énergie morale, il était depuis longtemps prépare k cette épreuve suprême. Le dernier accident, celui qui l’emporta, fut une attaque de pleurésie. Sentant venir la mort, il lit ses dernières dispositions, nomma ses exécuteurs testamentaires, et légua ses ouvrages ainsi que ses manuscrits inédits à M. Forgues, ancien écrivain du Naiional. Le clergé mit en jeu toutes les influences d’amitié, de famille, etc., pour ramener, au dernier moment, le grand révolte dans le sein du catholicisme ; mais tout fut inutile. Il avait d’ailleurs lui-même chargé un groupe d’amis, Henri Martin, Carnot, Barbe/, etc., de le mettre autant que possible k l’abri des obsessions cléricales. En outre, il avait dicté les instructions suivantes :

« Je veux être enterré au milieu des pauvres, et comme le sont les pauvres. On ne mettra rien sur ina tombe, pas même une simple pierre. Mon corps sera porté directement au cimetière, sans être présenté a aucune église. «

Le jour»des funérailles (îer mars 1854), une foule immense était accourue. Le gouvernement du coup d’État eut peur de co

cadavre, prit des dispositions militaires, avança l’heure du convoi, et ne permit qu’à huit personnes l’entrée du cimetière. Les volontés de Lamennais avaient été religieusement respectées ; il fut enterré dans la fosse commune, au milieu des pauvres, et rien, ni croix, ni pierre, ne marqua la place où était enseveli l’un des hommes les plus illustres do son siècle et do son pays.

Bien que la mort de Lamennais puisse être regardée comme encore récente, bien que cette fosse où il voulut que sa cendre fût perdue se soit à peine rouverte une fois

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pour recevoir un cadavre inconnu, le scandale produit autour du grand apostat est suffisamment oublié pour qu’on puisse le juger sans passion. Lamennais, on peut le dire aujourd’hui, ne fut pas un grand philosophe, et l’on a pu même contester qu’il fût un grand écrivain, car il y a quelque emphase, quelque déclamation dans son éloquence ; mais il faut reconnaître que ce fut un grand cœur. Peut-être même sa faiblesse comme philosophe s’explique-t-elle par l’extrême sensibilité, par la générosité exceptionnelle de sa nature. Ses erreurs, qui sont énormes, sont toutes dues à cette vivacité, k cet emportement de convictions, qui empêcha toujours cette froideur de raisonnement, ce calme d’étude et de réflexion si indispensables au vrai philosophe. Certes, quelque étrange que puisse être la révolution qui s’est opérée dans cet esprit si éminemment impressionnable, nous ne sommes pas de ceux qui attribuent son abdication à une colère de vanité blessée. Lamennais s^était fait sur l’Église et le clergé des illusions difficiles à comprendre ; quand il y a renoncé publiquement, ce n’est pas un moment de dépit qui l’a ramené de si loin ; mais se voyant délaissé sur un terrain où les catholiques ne pouvaient réellement pas le

suivre, il s’est enfin aperçu d’une vérité qu’il avait peut-être combattue intérieurement, c’est qu’en réalité il n’avait jamais été catholique, ayant fondé sur la raison individuelle, sur des systèmes dont il était l’auteur, la défense do ces principes religieux qui n’admettent d’autre preuve que la révélation interprétée par l’autorité do l’Eglise. Lamennais, en rompant avec l’Église, n’a donc pas été aveuglé par la colère, il a été éclairé par l’expérience. Quand il dépouilla la robe ecclésiastique, son individualité perdit énormément, car le préjugé qui repousse le prêtre en rupture de ban existe à l’état d’instinct mémo chtiî ceux qui approuvent hautement ces apostasies inspirées par la conviction ; mais en même temps il dut gagner un immense repos de conscience, car il est prouvé que le doute avait toujours jusque-là travaillé cette âme ardente. Quant aux passions physiques qu’on a voulu rechercher dans sa vie, et auxquelles on a essayé de rattacher la transformation de ses opinions, nous n’avons pas même voulu nous y arrêter, d’abord parce que le fait lui-même est incertain, ensuite et surtout parce que l’expérience montre que ce fenre de faiblesse n’a pas pour effet naturelarracher ceux qui y succombent au giron de l’Église. L’Église a des pardons pour toutes les fautes et ne rejette de son sein que les incrédules.

Outre les ouvrages déjà cités, on a encore de Lamennais : Mélanges religieux et philosophiques (1819, in-8°) ; Imitation de JésusChrist, traduite en français (1824, in-l£) ; Nouveaux mélanges $1820, in-8°) ; Troisièmes mélanges (1835) ; le Livre du peuple (1837, in-8°) ; De la lutte entre la cour et le pouvoir parlementaire (1839) ; Questions politiques et philosophiques (1840, 2 vol. in-16) ; De ta religion (1841) ; Du passé et de l’avenir du peuple (1841) ; De la société première et de ses lois (1848) ; Question du travail (1848) ; De la famille et de la propriété (1848) ; Divina Cornmédia, traduite en français (1856, 2 vol. in-8°) ; Correspondance, publiée par M. E. Forgues (1858, in-8°). M. A. Blaize, neveu de 1 auteur, a publié une autre Correspondance et quelques œuvres inédites. On lui doit aussi un lissai biographique sur son oncle.

Les œuvres complètes do Lamennais ont été publiées en 1830-1837 (12 vol. in-S°), et on-1814 et années suivantes (il vol, in-18). Il y a aussi une édition populaire des Œuvres choisies et philosophiques (1837-1841, 1Q vol. in-32).

LAMENTABILE adv. (la-main-ta-bi-16mot ital. qui signif. lamentable). Musiq. Mot qui sert à indiquer un mouvement grave, mé-" lancolique, plaintif : Adagio lamentabilb. Largo lamentabilb.

— s. m. Morceau, passage qui doit être exécuté dans ce mouvement, qui offre ce caractère.

LAMENTABLE adj. (larman-ta-ble — lat. lameniabilis ; de lavientari, se lamenter). Déplorable, douloureux, qui fait qu’on se lamente : Sort lamentable. Mort lamentable. Accident lamentable.

— Qui a le caractère de la lamentation : Voix, cris lamentables.

— Syn. Lamentable, déplorable, pitoyable, V. DÉPLORABLE.

LAMENTABLEMENT adv. (la-man-ta-bloman

— rad. lamentable). D’une manière lamentable : Il nous raconta ses malheurs si lamentablement, que nous ne pûmes retenir nos larmes. Soudain, au milieu du bruit, il s’écriait lamentablement ; on veut me tuer ! (Balz.)

LAMENTATION s. f. (la-man-ta-si-onlat. lamentatio ; de lamentari, s© lamenter). Plaintes accompagnées de gémissements, de cris : On n’entendit que lamentations. (Acad.)

— Vive expression de regret, de douleur : 5e répandre en lamentations. Il fait d’éternelles lamentations sur la perte de son procès. (Acad.) Les longues lamentations donnent plus de mépris pour la faiblesse que de

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compassion pour le malheur. (St-Evrem.) Dans notre vallée de larmes, il est je ne sais quelle plainte éternelle qui fait le fond ou la note dominante des lamentations humaines, (Cbateaub.)

Lamentations de Jérémie, Sorte de poème que Jérémie composa sur la ruine de Jérusalem.

— Syn. Lnmentnllon, gémissement, plnlnte.

V. GÉMISSEMENT.

Lamentations de Jcrcinle. V. JÉRÉMIE.

LAMENTER v. a. ou tr. (la-man-té — du latin lamentari, verbe dénominatif de lamenttim, qui représente clamentum, par une chute du c qui n’est pas sans exemple en latin ; clamentum vient de clamare, crier). Déplorer avec gémissements, avec pleurs : Lamenter son malheur. Lamenter, /» mort d’un père, d’un parent, d’un ami. Comme l’Estoile, je lamente les adversités de larace de saint Louis. (Chateaub.)

— v. n. ou intr. Faire des lamentations, se plaindre avec douleur : Vous avez beau pleurer et lamenter. (Acad.) Rien n’est plus ennuyeux que d’entendre lamenter un enfant. (J.-J. Rouss.)

Se lamenter v. pr. Se plaindre, gémir : Des femmes qui SE lamentent. Il se lamente sans cesse. Vous êtes bien bon de vous lamenter pour des hommes qui vous verraient brûler en riant. (D’Alomb.)

LAMENTIN s. m. Orthographe adoptée par le Dictionnaire de l’Académie. V. lamantin, qui est préférable.

LAMENTIN (le), bourg de l’île de la Guadeloupe, ch.-l, de quartier, sur la côte N.-E. de la Guadeloupe proprement dite, au fond d’une petite baie, à s kiloin. N.-E. de la Pointe-k-Pitre ; 4,600 hub. Le quartier de Lamontin est un des plus fertiles de l’île ; mais il est couvert en partie de marécages. Source thermale efficace, dit-on, contre les paralysies. Manufactures de sucre, de café et de cacao, n Ville do la Martinique, k 35 kilom. N.-E. de Fort-Royal ; 9,500 hab. Nombreuses sucreries aux environs.

LAMENTO s. m. (la-mènn-to — mot ital. qui signif. plainte). Sorte de complainte des gondoliers de Venise ;

Tiens, je sais un lamento.

Je te le chanterai, dit-elle.

C. Delavioni.

LAME11L1ÈRB (Hugues-Marie-IIumbert Bocon, dit Eugène de), littérateur français, né k Saint-Marcellin (Isère) vers la fin du siècle dernier. Il étudia le droit à Grenoble, mais s’occupa surtout de littérature, puis il se rendit k Paris (1819), où il se lia avec des gens de lettres, notamment avec Charles Nodier. Il débuta, en 1821, par un petit roman larmoyant : Souvenirs de il/mc Jenny D*", écrivit ensuite quelques pièces de théâtre, en collaboration avec Dartois et Théaulon, et alla, vers 1824, se fixer k’Lyon, où il a coinposé et fait jouer une cinquantaine de pièces. En 1830, il rit une pièce patriotique, le Drapeau tricolore, et un hymne national, la Lyonnaise, qui, dans le Midi, eut une certaine popularité. Enfin il fonda, en 1836, un petit journal de théâtre, le Papillon, et il acheta la propriété du journal le Commerce, qu’il rédigea jusque vers 1840. On croit qu’il alla s’établir k Alger, et depuis lors on n’a plus entendu parler de lui. Lamerlière Ht partie du Caveau lyonnais. On a de lui : Adieux à Grenoble (Grenoble, 1819, in-8°) ; Souvenirs de ùfmo Jenny D*""(Paris, 1821, in-12) ; le Matin et le soir ou la Fiancée et la mariée, comédievaudeville en deux actes (Paris, 1822, in-s°), avec Dartois et Théaulon ; le Comédien do Paris, vaudeville en un acte (Paris, 1822, in-8»), avec Dartois et Théaulon ; l’Amateur d la porte, vaudeville en un acte (Pari3, 1822, in-8o) ; le Damné, roman (Paris, 1824, 2 vol. in-12), avec Mme J. Bastide ; l’Actrice chez elle ou C’est mu femme, comédie-vaudevillo en un acte (Paris, 1825, in-S°) ; Biographie contemporaine des gens de lettres de Lyon (Lyon, 1826, in-12) ; Sainte-Périne ou l’Asile des vieillards, vaudeville en un acte (Paris, 1827), avec Overnay et Dartois ; l’Amoureux de sa tante, vaudeville en deux actes (Lyon, 1827) ; le Départ pour la Grèce ou l’Expédition de la Morée, k-propos-vaudeville en un acte (Lyon, 1828, in-8°), avec Kaufïmann ; les Martyrs lyonnais ou la Ligue de 1829, k-propos en vers (Lyon, 1829, in-8°) ; Napoléon, drame en trois actes (Lyon, 1830) ; Laurette ou Trois mois à Paris, comédie-vaudeville en trois" actes (Lyon, 1830) ; les Trois jours de Lyon ou Résumé des événements qui ont ensanglanté notre ville pendant les journées des 21, 22 et 23 novembre 1831, par un témoin oculaire (Lyon, 1831, in-lS°) ; l’Ile de Scio ou la Délivrance de la Grèce, ballet héroïque en trois actes (Lyon, 1831, in-8°) ; les Giboulées de mars, poisson d’avril en ouzo morceaux (Lyon, 1837, in-8°), avec Labié et Augier ; Mazagran ou les Cent vingt-trois, k-propos militaire en trois parties (Lyon, 1840, in-8°), avec Duflot ; Lyon en 1840, récit des inondations qui ont frappé cette ville et le département du Rhône, par un témoin oculaire (Lyon, 1840, in-8o), etc.

LA. MHHV1LLE (Jean-Marie de), agronomo et homme politique français. V. Hevjrtault.

LAMÉSANGÈRE (Pierre), publiciste, ecclésiastique et professeur français, né à Baugé,