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tatiori. On lui doit : Nouvelle méthode de traiter les maladies vénériennes par la fumigation (Paris, 1776, in-8o) ; Traité des scrofules (Paris, 1780-1782) ; Détails des expériences faites pour déterminer la propriété de la racine de dentelaire dans le traitement de la gale (Paris, 1781, in-4o).

LALOUETTE (Jean-François-Achille), médecin français, né vers 1742, mort vers 1815. Il exerça pendant de longues années l’art médical à Paris. On a de lui deux ouvrages, qu’il composa dans un âge très-avancé. Ils sont intitulés : Essai sur la rage, dans lequel on indique un traitement méthodique et raisonné pour la guérir lorsqu’elle est déclarée (Paris, 1812, in-8o) ; Réflexions sur la nature de la goutte, ses causes, ses effets, et sur les moyens employés pour la combattre (Paris, 1815, in-8o).


LALOUVESC, village et commune de France (Ardèche), cant. de Satillieu, arrond. et à 33 kilom, N.-O. de Tournon, sur un plateau élevé, froid et boisé ; 1,175 hab. Ce village, aujourd’hui riche et prospère, quoique situé dans une contrée qui ne produit que du bois et des pâturages, n’était autrefois qu’un misérable hameau ; mais le tombeau de saint Jean-François Régis y est devenu le but d’un pèlerinage qui a fait la fortune de cette localité.


LALOY (Pierre-Antoine), conventionnel, né à Doulevant-le-Château (Haute-Marne) en 1749, mort en 1846. Il était avocat à Chaumont, fut nommé après la Révolution procureur syndic de sa commune, administrateur du département, puis député à l’Assemblée législative. C’était un homme instruit, laborieux, qui avait été chargé par l’administration de l’ancien régime d’importants travaux de paléographie. Il prit rarement la parole, mais rendit des services dans les travaux des commissions. Il siégeait à l’extrême gauche. Réélu à la Convention nationale, il prit place à la Montagne, dans le groupe des dantonistes, et vota la mort du roi, ainsi que toutes les mesures révolutionnaires. C’est lui qui présidait la Convention le jour où l’évêque Gobel vint déposer ses lettres de prêtrise, et où fut inauguré le culte de la Raison. Il se prononça contre Robespierre, entra au comité de sûreté générale après le 9 thermidor, ne participa point aux excès de la réaction, fit partie du conseil des Cinq-Cents, lors de la mise en vigueur de la constitution de l’an III, puis du conseil des Anciens en 1798. Dans ces deux assemblées, il s’occupa surtout de questions judiciaires et administratives. Membre du Tribunat, après le 18 brumaire, il fit ensuite partie du conseil des prises jusqu’à la Restauration. Banni comme régicide, il vécut à Mons jusqu’à la révolution de Juillet. Il mourut à quatre-vingt-dix-sept ans. — Son frère, Laloy aîné, avait été député à la Constituante, puis procureur général syndic du département de la Haute-Marne. Il refusa une préfecture que lui offrit Bonaparte.


LA LOYÈRE (Pierre-Joseph-Armand-Jean-Baptiste-Marie-Catherine de Beuverand, Comte de), général français, né à Dijon en 1782, mort en 1857. Il s’engagea en 1802. Promu, en 1811, chef d’escadron de cuirassiers, il prit part, l’année suivante, à la campagne de Russie, devint, en 1814, chef d’état-major de la cavalerie de la garde impériale, et se distingua dans la campagne de France. À la Restauration, il devint lieutenant des mousquetaires gris, fut promu, en 1815, maréchal de camp, et fut ensuite appelé aux fonctions d’inspecteur de cavalerie, puis successivement à divers commandements militaires. Il était commandant de la 3e brigade du camp de cavalerie de Lunéville, lorsque éclata la révolution de 1830 ; il vécut dès lors dans la retraite.


LALUYÉ (Léopold), auteur dramatique, né à Paris en 1829. À la fois dessinateur, lithographe, graveur et poëte, M. Laluyé a employé ses heures de loisir à composer des pièces de théâtre en vers et en prose. On y trouve de la grâce, de la fraîcheur et du charme ; mais l’auteur manque de vigueur et de mouvement dramatique. Nous citerons de lui : Au printemps, comédie en un acte et en vers, gracieuse idylle dont nous avons rendu compte à son ordre alphabétique, jouée avec succès à l’Odéon et reprise au Théâtre-Français en 1865 ; la Nuit rose, fantaisie en un acte et en vers (1858) ; le Poème de Claude, comédie en deux actes et en vers, représentée à l’Odéon en 1858 ; l’Idiot, comédie en un acte et en vers, jouée au théâtre des Champs-Élysées en 1862. L’Académie française lui décerna en 1863, pour ses œuvres dramatiques, le prix Lambert. M. Laluyé a fait paraître, entre autres pièces en prose avec couplets : le Sansonnet de Sylvia, arlequinade en trois actes (1856) ; le Rosier, comédie en trois actes (1858) ; le Laquais de madame, comédie en trois actes (1858,), qui font partie du Nouveau théâtre d’éducation. M. Laluyé a en outre publié, en 1871, deux morceaux poétiques, intitulés : À la France (in-18), et les Ruines (in-16) ; ses Poésies ont été réunies par l’éditeur Lemerre, dans sa collection des poëtes contemporains.


LA LUZERNE (César-Henri, comte DE), lieutenant général, ministre, né à Paris en 1737, mort en 1799. Il était neveu de Malesherbes, et était devenu général et gouverneur des îles Sous le Vent, lorsque, en juillet 1789, Louis XVI l’appela au ministère de la marine. La Luzerne ne tarda pas à partager l’impopularité de Necker et de ses autres collègues. Ayant donné sa démission (octobre 1790), il émigra, passa en Angleterre et de là en Autriche, où il termina sa vie. Il a traduit de Xénophon la Retraite des Dix mille (1786, 2 vol.) et la Constitution des Athéniens (1793).


LA LUZERNE (César-Guillaume, cardinal DE), constituant, pair de France, théologien distingué, frère du précédent, né à Paris en 1738, mort en 1821. Il devint évoque de Langres en 1770, rit partie de toutes les assemblées du clergé de son époque, puis de l’Assemblée des notables (1788) et des états généraux. Il lutta, a l’Assemblée constituante, contre toutes les atteintes portées à la monarchie et à la religion, se démit de son mandat après les journées des 5 et 6 octobre 178D, et, après de vains efforts pour s’opposer à l’introduction de la constitution civile du clergé dans son diocèse, se rendit en Autriche (1791). Ramené en France par la Restauration, il obtint de Louis XVIII un siège à la Chambre des pairs (1814), le chapeau de cardinal, et son ancien évêché de Langres.dont il ne put, toutefois, reprendre possession. Le cardinal de La Luzerne, aussi distingué par sa modération que par sa science théologique, était une des lumières de l’épiscopat, et se montrait très-attaché aux idées de l’Église gallicane. On lui doit un très-grand nombre d’écrits ; nous citerons de lui les ouvrages suivants, adoptés longtemps, pour la plupart, dans les séminaires : Considérations sur divers points de la morale chrétienne (Venise, 1795, 5 vol. in-12) ; Dissertations sur les vérités de la religion (1802, 4 vol. in-12) ; Explication des Évangiles (.1807, 5 vol. in-12). Une édition de ses Œuvres complètes a paru à Lyon en 1842, 10 vol. in-8».


LA LUZERNE (Anne-César DE), diplomate, frère des précédents, né à Paris en 1741, mort en 1791. Il fit plusieurs campagnes, devint colonel des grenadiers de France et remplit, en 1776, les fonctions d’ambassadeur à la cour de Bavière, puis celles de ministre de France aux États-Unis (1779-1783). Ses généreux efforts en faveur da l’indépendance américaine lui valurent, à son départ, les plus, honorables témoignages du Congrès, Les citoyens de la Pensylvanie ont donné son nom à un comté de leur État. Il occupait depuis 1788 l’ambassade de Londres, lorsqu’il mourut.


LAM s. m. (lamm). Philol. Vingt-troisième lettre de l’alphabet arabe et vingt-huitième de l’alphabet turc, qui répond k notre L. || Signe numérique de 30.


LAMA s. m. (la-ma — du thibétain blâma, prononcé lama, littéralement le supérieur, de bla, au-dessus, et du suffixe ma). Hist. relig. Prêtre du Bouddha, chez les Mongols et les Thibétains. Il Grand lama, dalaï-lama, chef de la religion du Bouddha, répandue dans toute l’Asie.

— Encycl. Le culte du Bouddha, si étendu en Asie, est loin d’être identique dans toutes les parties de cette contrée. (V. lamaïsme.) Au nord, les prêtres de ce dieu prennent le nom de lamas. Ces prêtres, k qui le mariage est interdit, sauf pour ceux d’un rang inférieur, se recrutent à l’aide de jeunes enfants que les lamas prennent dans leurs couvents, dès l’âge de deux ans, et qu’ils initient dès lors à toutes les cérémonies du culte lamaïque. Il existe parmi eux une véritable hiérarchie, à la tête de laquelle se trouve le dalaïlama ou grand lama, qui n’est pas Seulement le chef souverain de la religion, mais un véritable dieu, incarnation vivante du Bouddha. Il réside, toujours entouré d’une multitude de lamas, au fond d’un palais, ou plutôt d’un temple, situé aux environs de Lhassa, capitale du Thibet. Assis sur un autel, les jambes croisées, il reçoit les adorations des fidèles et leur distribue, dans les grands jours, des amulettes qui passent, dans le pays, pour posséder toute sorte de propriétés miraculeuses. Nous ne croyons pas, cependant, bien que la bêtise de la superstition ne connaisse pas de bornes, que les excréments du Bouddha vivant figurent parmi ces objets de dévotion.

Le grand lama ne meurt pas ; quand il dépouille son enveloppe mortelle, il s’incarne aussitôt dans le corps d’un enfant, qu’il s’agit de découvrir. Les prêtres, après de grandes recherches accompagnées de nombreuses prières et de grandes macérations, Unissent par trouver le petit élu dans lequel le Bouddha k choisi sa résidence, et l’installent en grande pompe dans le temple de Lhassa. Tel était l’ancien rite ; mais le gouvernement chinois, dont l’influence est souveraine au Thibet, a pris l’habitude, dans l’intérêt de son autorité, d’installer d’office sur l’autel du dalaï-iama un individu de son choix. Longtemps l’empereur d’Allemagne n’a pas agi autrement avec le sacré collège pour l’élection du pap’e.

L’institution du grand lama ne date que de 1260. Deux siècles plus tard, il se produisit une scission dans le clergé thibétain. Les lamas dissidents ne se marient en aucun cas. Ils portent le bonnet jaune, tandis que les lamas orthodoxes sont coiffés du bonnet rouge.

LAMA s. m. (la-ma — dupéruv. llama, nom de l’animal). Mainm. Genre de mammifères ruminants, voisin des chameaux.

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— Encycl. Les lamas sont caractérisés, d’une manière générale, par une tête légère, fine, osseuse ; des oreilles de longueur moyenne, légèrement arrondies, pointées en avant et très-mobiles ; des yeux grands, vifs, saillants, entourés de cils longs et serrés ; les narines écartées ; l’absence de mufle ; la lèvre supérieure fendue, l’inférieure fermant exactement la bouche ; le cou très-long ; l’absence de loupes graisseuses sur le dos ; deux mamelles inguinales ; des callosités petites ou nulles ; les membres antérieurs un peu arqués, terminés, ainsi que les postérieurs, par des pieds fourchus, a deux doigts, munis d’ongles petits, assez séparés, pourvus d’une sole ferme et charnue.

Ces animaux habitent l’Amérique du Sud, où ils remplacent, au double point de vue zoologique et industriel, les chameaux de l’ancien continent. Ils présentent avec ces derniers de nombreuses analogies. Comme eux, ils possèdent sous la peau un excès de matière nutritive dans une épaisse couche de , graisse, sorte de réserve dont la résorption lente peut suppléer la disette des aliments. Comme le chameau, le lama force aussi la femelle à se prosterner sous lui pour l’accouplement. Mais les lamas diffèrent des chameaux, entre autres caractères, parla conformation de leursorganes digestifs. Ils n’ont pas cet appendice celiuleux de la panse, qui, chez les chameaux, constitue une sorte de cinquième estomac, servant de réservoir pour l’eau ; les deux premiers estomacs sont ordinairement fermés par deux grosses lèvres ou bourrelets très-rapprochés, qui ne s’ouvrent que pour les aliments solides, et sur lesquels l’eau passe sans y pénétrer, en se rendant dans le troisième estomac. Les lamas ne répandent pas non plus d’odeur particulière k l’époque du rut, et on ne remarque pas chez eux 1 écoulement au cou qui affecte les chameaux. Ils ont la vue perçante, sont très-sobres, d’un naturel sauvage et craintif, mais nullement méchant, et se prêtent plus ou moins facilement à la domestication. Ils rendent de grands services k l’homme par leur travail, non inoins que par leur chair et leur poil.

Ce genre, répandu exclusivement dans la Cordillère des Andes, renferme quatre types principaux, que les conquérants espagnols ont confondus sous le nom vulgaire de carneros de la tierra (moutons du pays), à cause d’une certaine ressemblance avec notre mouton d’Europe. Ce sont le guanac ou guanaco, le lama proprement dit, l’alpaca et la vigogne ; mais ils ne forment pas, comme on l’a cru pendant un certain temps, quatre espèces distinctes. En effet, le guanaco n’est que, le type sauvage du lama, et l’alpaca n’est guère qu’une variété de celui-ci ; c’est du moins 1 opinion généralement adoptée aujourd’hui ; nous y reviendrons plus loin. Le guanaco et la vigogne étant l’objet d’articles spéciaux, nous n’avons à nous occuper ici que du lama et de l’alpaca.

Le lama proprement dit (auchenia llama) est de la taille d’un cerf ; il a la tête et les jambes peu fournies de poils ; le dos arqué, la queue pendante ; le pelage laineux et grossier, d’un brun châtain semé de taches blanches, avec une tache ovale d’un brun foncé et noirâtre, placée en dedans du jarret. Il habite les Andes, k 3,000 mètres environ au-dessus du niveau de la mer, et descend assez rarement dans les régions basses. On ne le trouve jamais a l’état sauvage. Il forme des troupeaux plus ou moins nombreux. C’est un animal d’un naturel doux, paisible, craintif, patient, mais à la condition d’être bien truite. Son seul moyen de défense consiste en sa salive verdâtre et fétide qu’il crache à la face de celui qui le maltraite. Sa croissance est assez rapide, et, dès l’âge de trois ans, il est apte à la reproduction ; mais sa vie n’est pas bien longue, et vers sa douzième année il commence à décliner.

Les lamas forment souvent la seule richesse des Indiens ; attelés à la charrue, ils servent, le plus ordinairement, comme bêtes de somme. Leur sobriété, leur vigueur, leur tempérament robuste, leur pas ferme et sûr compensent la lenteur de leur marche. Les ravins les plus abrupts, les rochers les plus escarpés ne les effrayent pas ; il vont là où l’homme lui-même n oserait les suivre. Aussi sont-ils encore fréquemment employés, même depuis l’importation des chevaux dans le pays.

« Leur naturel, dit Buffon, parait être modelé sur celui des Américains ; ils sont doux et flegmatiques, et. font tout avec poids et mesure ; lorsqu’ils voyagent et qu’ils veulent s’arrêter pour quelques instants, ils plient les genoux avec la plus grande précaution, et baissent le corps en proportion, afin d’empêcher leur charge de tomber ou de se déranger ; mais dès qu’ils entendent le coup de sifflet du conducteur, ils se relèvent avec les mêmes précautions et se remettent en inarche ; ils broutent chemin faisant et partout où ils trouvent de l’herbe verte ; mais jamais ils ne mangent la nuit, quand même ils auraient jeûné pendant le jour ; ils, emploient ce temps à ruminor ; ils dorment appuyés sur la poitrine, les pieds repliés sous le ventre, et ruminent aussi dans cette situation. Si on les excède de travail et qu’ils succombent une fois sous le faix, il n’y à nul moyen de les faire relever ■ on les frapperait donc inutilement ; ils s’obstinent à demeurer au lieu

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où ils sont tombés, et si l’on continue de les maltraiter, ils ’se désespèrent et se tuent en buttant la terre k gauche et à droite avec leur tête. »

Les Indiens traitent les lamas avec beaucoup de douceur, ne les battent jamais et ont soin de ne pas leur imposer une charge disproportionnée avec leurs forces. Ils les tiennent ordinairement parqués dans des enceintes particulières près de leurs cabanes ; le matin, on les laisse en liberté aller chercher leur nourriture, et le soir ils retournent d’euxmêmes dans leurs parcs ; ordinairement la troupe est conduite par quelques miles. En liberté, le lama aime a bondir et à se rouler sur l’herbe ; mais il se laisse monter par celui qui le soigne. La chair de cet animal, surtout celle des jeunes individus, est très-bonne a manger ; niais elle devient sèche et coriace dans les sujets trop vieux. Satoison, très-abondante, sert à. faire des couvertures et des tissus grossiers, mais très-chauds et d’un long usage. Sa peau est assez ferme, remplace avantageusement celle du mouton et s’emploie k divers usages. Les Indiens en fabriquent leurs chaussures, et les Espagnols s’en servent pour faire des harnais de cheval.

L’alpaca est généralement regardé aujourd’hui, non plus comme une espèce distincte, mais comme une simple variété du lama ; quelques auteurs y voient même le produit d’un croisement entre le lama et la vigogne, ce qui, jusqu’à présent, est loin d’être Dieu prouvé. Il semble aussi que Buffon ne l’a pas nettement distingué de la vigogne, ce qui s’explique par le manque de notions précises sur ce sujet, à l’époque où écrivait le grand naturaliste. L’alpaca diffère du lama par sa taille un peu moins grande, par sa couleur plus claire, et surtout par sa toison longue et soyeuse, qui peut atteindre un très-grand degré de iinesse. Il présente dans ses mœurs beaucoup d’analogie avec le ’awia, et, comme lui, ne se trouve jamais k l’état sauvage, ce qui concourt k prouver qu’il provient aussi du guanaco. Il est d’un naturel très-doux, mais un peu méfiant, et s’éloigne quand on veut s’approcher de lui, à moins qu’il n’ait affaire à celui qui le soigne. Il crache comme le lama, et se défend aussi en lançant des ruades avec ses pieds de derrière, comme la plupart des ruminants. Son cri ressemble assez au bêlement d’une jeune brebis. Su chair est de bonne qualité. Mais il se recommande surtout par sa toison, qui sert k faire une fort belle étoile, appelée alpaca, et, par corrup ■ tion, alpaga.

« Les avantages que l’on pourrait retirer de ces espèces, dit M. P. Vavasseur, avaient depuis longtemps attiré l’attention sur lu question deles acclimater et de les propager parmi-nous. En 1765, Buffon conçut la projet d’enrichir nos Alpes et nos P3’renées de ces animaux. Ce projet n’eut pas de suite. En 1849, le gouvernement français lit l’acquisition d’un troupeau qui avait appartenu au roi de Hollande ; mais ces animaux, mal soignés et surtout mal nourris, moururent tous jusqu’au dernier. Enfin, eu 1859, la Société zoologique d’acclimatation résolut d’achever, avec ses propres ressources, l’œuvre tant de fois commencée en vain. • Malheureusement, cette entreprise n’a pas été beaucoup plus heureuse que les précédentes. La majeure partie des lamas amenés au bois de Boulogne a succombé, et les individus peu nombreux qui ont survécu n’ont pu être sauvés qu’à la condition d’être placés dans des localités plus convenables.

LAMA, bourg de France (Corse), ch.-l. do cant., arrond. et à GG kilom. S.-U. de Bastia ; 402 hab. Récolte et commerce d’huile d’olive, fromages de chèvre, amandes, il Ville de l’Espagne ancienne, dans la Lusitanie, aujourd hui Lameoo.

lama (Jean-Bernard), peintre et architecte italien, né vers 1508, mort en 1579. Il étudia d’abord avec l’Ainato, et passa ensuite sous la direction de Polydore Caravage. Ses progrès furent si rapides, que ses premiers tableaux furent attribués à son maître. Il n’adopta pas cependant d’uno façon exclusive la manière de ce dernier, mais se fit un style plus doux et moins sévère, qui se rapprochait de celui du Saleruo, maître de (Juravage. Les tableaux les plus remarquables de Lama se trouvent dans les églises de Naples ; nous citerons parmi eux : le Christ au milieu des docteurs ; la Vierge entre saint Antoine et sainte Catherine ; la Transfiguration ; une Descente de croix ; le Martyre de saint Étienne, etc.

LAMACHUS, général athénien, né vers 469 av. J.-C., mort en 414. Il dirigea, avec Alcibiade et Nicias, la funeste expédition contra la Sicile (415), et mourut l’année suivante au siège de Syracuse, après avoir fait des prodiges de valeur. Aristophane en a fait l’un des personnages de sa comédie des Âeharniens. °

LA MADIÏLALNE (Louis Philipon de), avocat et littérateur français. V. Philipon.

LA MADELÈNH (Jules-François-Elzcar Du Collict de), littérateur français, né à Versailles, d’une famille originaire da Carpentras, en 1820, mort k Paris en 1859. A vingt ans, il fondu à Carpentras la Jîeoue du Comtat, où il ht paraître des poésies et des études historiques. S’étant rendu k Paris vers 1844, il parvint k faire insérer quelques nouvelles dans la Revue indépendante, entre au 13