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diamètre de 9 millimètres dans le sens éro-postérieur. Des deux extrémités du ■conduit auditif, l’externe communique avec la cavité de la conque par un orifice dont la partie antérieure, légèrement excavée, a reçu le nom de fosse du conduit auditif ; l’interne est brusquement coupée par la membrane du tympan, tendue obliquement en bas et en dedans.
Le conduit auditif externe se compose :
10 d’une charpente.comprenant une portion cartilagineuse, une portion fibreuse et une portion osseuse ; 2° d’un prolongement de la
Seau qui tapisse ses parois, et de glandes.artères, de nerfs annexés à ce prolongement. lo Le cartilage, qui concourt à former la charpente du conduit auditif, représente une sorte de gouttière transversalement dirigée.
11 est remarquable par la présence de deux petites fentes transversales, signalées en 1683 par Duverney sous le nom de coupures, mais mieux décrites en 1684 sous celui à’incisures. Ces incisures sont bouchées, à l’état frais, par, du tissu fibreux. Leur direction n’est pas tout à fait perpendiculaire à l’axe du conduit : la première, ou grande incisure de Valsalva, s’incline en dehors par son extrémité postérieure, tandis que la seconde, ou petite incisure, s’incline au contraire en dedans. Assez fréquemment, l’une d’elles est divisée en deux incisures plus petites par une sorte de pont cartilagineux, La portion fibreuse du conduit auditif forme une gouttière à concavité inférieure dont les deux bords s’unissent à la gouttière cartilagineuse ; en outre, elle s’étend de la portion cartilagineuse à la portion osseuse, et les unit l’une à l’autre à la manière d’un ligament. KUe comprend dans sa composition des fibres de tissu cellulaire, des fibres de noyaux et des fibres élastiques, qui paraissent associées dans des proportions égales. La portion osseuse du conduit auditif est située entre la racine postérieure de l’apophyse zygomatique qui la limite en haut, les apophyses mastoïde et styloïde qui la limitent en arrière, et l’articulation temporo - maxillaire qui la limite en avant ; elle forme la moitié interne du conduit auditif. Chez le fœtus et le nouveau-né, elle n’existe pas encore ; elle est représentée à cet âge par un anneau osseux dans lequel s’insère la membrane du tympan. Cet anneau, qu’on peut facilement détacher, et qui est interrompu flans son quart supérieur, porte le nom de cercle tympanal.
20 La peau se modifie en passant du pavillon dans le conduit auditif externe. À l’entrée, elle est épaissé, garnie de poils, doublée de follicules sébacés et de tissu cellulaire. A mesure qu’elle avance dans le conduit, sa sensi•bilité s’exalte et sa vascularité augmente, en sorte que le moindre froissement des instruments, dans l’extraction des corps étrangers, par exemple, occasionne à la fois un écoulement de sang qui cache les objets, et une horrible douleur. En même temps, un nouvel élément se-présente ; aux glandes sébacées succèdent les glandes cêrumi»euses, dont le
Sroduit à demi solide s’accumule quelquefois e manière à obturer le conduit auditif, et même à détruire, par une pression lente, la membrane du tympan. Le volume de ces " glandes est celui d un grain de millet. Leur forme est arrondie ou elliptique. Par leur couleur jaunâtre, elles contrastent avec la couleur blanche des aréoles cellulo-tibreuses qui leur servent de loges. L’examen microscopique démontre qu’elles sont formées par un tube enroulé et pelotonné sur lui-même a son extrémité profonde. La partie de ce tube qui n’est pas enroulée, et qui représente le conduit excréteur de la glande, s’engage dans l’épaisseur du derme, passe entre les follicules pileux et les glandes sébacées, et vient s’ouvrir obliquement à la surface de la peau. Le produit que sécrètent les glandes cérumineuses a été comparé, pour sa couleur et sa consistance, à la cire brute : de là le nom de cérumen qui lui a été donné. C’est ce produit altéré qui, dans l’otorrhée, communique à la matière puriforme une odeur si désagréable. Au point où elle se réfléchit en cul-de-sac sur la membrane du tympan, la peau’ du conduit auditif est réduite a une minceur épidermique, et n’offre plus ni glandes, ni vaisseaux. La sensibilité y est d’une nature spéciale ; le moindre tâtonnement avec un instrument mousse y développe de la douleur, tandis que la ponction avec un troeart n’en détermine presque aucune. Les artères du conduit auditif proviennent : lo de l’auriculaire postérieure, qui fournit a sa paroi supérieure ; 2° des artères parotidiennes, qui abandonnent plusieurs ramuscules à ses parties inférieure et latérales. La peau du conduit auditif tient sa sensibilité soit de la branche auriculaire du ptexus cervical, qui lui donne quelques filets, soit du nerf auriculo-temporal, c’est-à-diré du maxillaire inférieur, qui lui en fournit de plus considérables, soit, enfin, du rameau auriculaire du pneumo-gastrique, qui, après avoir traversé l’aqueduc de Fallope et l’apophyse mastoïde, vient se perdre dans la peau qui tapisse la partie supérieure de la portion osseuse du
— Conduit auditif interne. Le conduit auditif interne s’étend de la face postérieure du rocher vers le vestibule et la base du limaçon. Sa direction est oblique d’arrière en avant et de dedans en dehors, de telle sorte que son axe croise celui de la portion pétrée du temporal sur un angle de 45 degrés. Sa largeur varie de 8 à 10 millimètres.et son calibre iu AUD
térieur de 4 à 5. Son extrémité interne, ou son entrée, est formée par un orifice elliptique. Son extrémité externe est divisée, par une crête horizontale, en deux étages, l’un supérieur, l’autre inférieur. Chacun de ces deux étages est subdivisé par une très-petite crête verticale en deux fossettes. Les deux fossettes de l’étage supérieur sont désignées, l’une sous le nom de fossette supérieure et antérieure, l’autre sous celui de fossette supérieure et postérieure. La première constitue l’entrée de l’aquaduc de Fallope ; elle donne passage au nerf facial. La seconde forme l’entrée d’un autre canal, qui reçoit la branche supérieure du nerf vestibulaire. Les deux fossettes de l’étage inférieure sont appelées, l’une vestibulaire, l’autre cochléenrie. La fossette vestibulaire offre le trou décrit par Morgagni sous le nom de foi-amen singulare, trou qui loge le nerf ampullaire. La tossette cochlèenne répond à la base du noyau du limaçon ; elle se compose de fossettes plus petites à travers lesquelles se tamisent les divisions, du nerf cochléen ; disposées sur une double ligne spirale, ces fossettes constituent la lame criblée spiroïde du limaçon.
— Nerfauditif’. Les nerfs auditifs ou acoustiques constituent la huitième paire des nerfs crâniens (réunis aux nerfs faciaux, ils formaient la septième paire dans la classification de Willis) ; ils naissent de la partie la plus élevée du bulbe rachidien par deux racines qu’on peut distinguer, d’après leur position, en postérieure et en latérale. La racine postérieure prend naissance dans l’épaisseur de la substance grise qui revêt la face correspondante du bulbe rachidien ; elle se présente sous l’aspect de stries connues sous le nom de barbes du calamus scriptorius. Ces stries, au nombre de quatre ou cinq, se réunissent bientôt en un seul faisceau, lequel ne tarde pas lui-même à se réunir à la racine latérale. Celle-ci —naît du pédoncule cérébelleux inférieur par un faisoeau légèrement aplati. À son point d’émergence, elle répond, en bas, au nerf glosso-pharyngien ; en haut et en dedans, au nerf facial ; en arrière, à la racine postérieure.
Formé par la réunion de ses deux racines, le nerf auditif se dirige obliquement en haut, en avant et en dehors, vers le conduit auditif interne dans lequel il s’engage, et qu’il parcourt sans se dévier de sa direction primitive. Dans toute l’étendue de ce trajet, il présente la forme d’une gouttière dans laquelle est logé le nerf facial. Ainsi emboîtés l’un dans l’autre, les deux nerfs, facial et auditif (portion dure et portion molle de la septième paire de Willis), cheminent ensemble, et reçoivent du feuillet viscéral de l’arachnoïde une gaine commune qui les accompagne jusqu’au fond du conduit auditif interne. Arrivés là, ils se séparent : le nerf facial s’engage dans le canal de Fallope, tandis que le nerf auditif, divisé en deux branches, une branche vestibulaire et une branche epe/déenne ou limacéenne se distribue à l’oreille interne.
La branche vestibulaire
rameaux, un rameau supé :
Le r
Hipfeic
divise en trois
ir et antérieur,
eau postérieur.■■""■ donne le
nerf utriculair’e, qui se rend à la partie antérieure et supérieure de l’utricule ; le nerf ampullaire supérieur, qui se rend à l’ampoule du tube demi-circulaire supérieur ; le nerf ampullaire externe, qui se rend a l’ampoule du tube demi-circulaire externe. Le rameau moyen devient le nerf sacculaire destiné au saccule ; le rameau postérieur devient le nerf ampullaire postérieur, qui se termine dans l’ampoule du tube, demi-circulaire postérieur. Le nerf utriculaire et le nerf sacculaire s’épanouissent en éventail dans l’épaisseur des parois de l’utricule et du saccule, sur les points qui correspondent à la poussière auditive, de telle sorte que chaque particule calcaire semble suspendue a une libre nerveuse. Le mode de terminaison de toutes ces fibres est encore un objet de controverse : selon Scarpa, Tréviranus. Corti, elles se terminent par des extrémités libres ; selon Huschke. Valentin, Breschet, etc., elles formeraient des anses.
La branche coehléenne, plus volumineuse que la branche vestibulaire, s’infléchit légèrement pour se rendre à la fossette du limaçon, où elle se divise en un très-grand nombre de filets qui s’engagent dans les trous de la lame criblée spiroïde.’ Ces filets se distinguent en filets de premier, de second et de troisième ordre. Tous marchent d’abord parallèlement à l’axe du limaçon, puis se réfléchissent, se coudent à angle droit, les premiers pour se répandre sur le premier tour de la lame spirale, les seconds sur le second tour, les troisièmes sur le dernier tour. On a comparé ces trois ordres de filets aux cordes graduellement décroissantes d’une harpe.
Le nerf auditif reçoit l’impression des vibrations sonores et les transmet à l’encéphale ; il constitue par conséquent l’élément essentiel du sens de l’ouïe. L’anatomie comparée et l’anatomie pathologique semblent établir que les deux branches de ce nerf ne concourent pas également à l’audition, et que, sous ce rapport, la branche vestibulaire est la plus importante. La branche coehléenne apparaît plus tardivement dans la série animale ; elle n’arrive a son plus grand développement que dans les vertébrés supérieurs ; enfin, on l’a vue quelquefois détruite avec le limaçon chez l’homme, aans que le sens de l’ouïei ait été aboli ni même troublé d’une manière profonde dans ce
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qu’il a d’essentiel. Comme les nerfs olfactif et optique, le nerf auditif est insensible à toute irritation mécanique.
audition s. f. (au-di-si-on — du lat. auditio ; formé de atjrfire, entendre). Action d’entendre : Il est difficile de juger d’une pièce de théâtre à la première audition. (Acad.)
— Phys. Perception des eons : ^’audition est le but final de tous les phénomènes acoustiques, il Audition active, .Celle qui alieu quand on prête l’oreille. Il Audition passive, Celle qui a lieu quand on entend ce qu’on n’écoute pas, ou indépendamment dj tout effort pour entendre.
— Procéd. Audition des témoins, Action d’entendre les dépositions des témoins à charge ou. À décharge : Je fus condamné sans, preuves, sans audition ce témoins. (P. :L. Cour.) 11 Audition catégorique, Interpellation faite a la partie adverse ’de s’expliquer franchement devant la justice.’ I ! Audition d’un compte, Examen légal d’un compte : Les auditions des comptes doivent être réglées’article par article. (Trév.) r
— Particulièrem. Réunion musicale dans laquelle on entend seulement ou principalement un exécutant qu’il s’agit de faire connaître : Les auditions se distinguent des con-, certs, en ce qu’elles n’admettent qu’un public invité et non payant.
AUDITOIRE s. m. (ô-di-toi-re — lat. auditorium, même sens ; de audire, ouïr, enten-dre). Endroit où, l’on se réunit pour écouter un discours, une lecture : Les hommes sont dupes de l’action et de la parole, comme de tout l’appareil de Vauditoirk. (La Bruy.) Il y avait à Constantinople un capitale où les professeurs des arts et des sciences avaient leur auditoire. {Fleury.) Les sophistes avaient des auditoires très-élégants.(M.-BTun.) Le théâtre est un autre lieu d’épreuve aue /’auditoire bienveillant de la vie privée. (G. Sand.) il Dans les tribunaux, endroit où se font les plaidoiries : On amena l’accusé dans V auditoire.
— Par éxt. L’assistance : Un nombreux auditoire. Lès applaudissements éclatèrent dans font /’auditoirk. (Acad.) //auditoire paraissait pendu et suspendu à tout ce que le P. Bourdaloue disait. (Muie de Sév.) Si aujourd’hui je me vois contraint de retracer l’image de nos malheurs, je n’en ferai point d’excuses à mon auditoire, où, de quelque côté que je me retourne, tout ce qui frappe mes yeux me montre une fidélité irréprochable. (Boss.) L’auditoire s’inclina dans un profond silence. (G. Sand.) Nous pensions que ces soupirs patriotiques de l’exilé italien et ces grandes tragédies de la Home impériale feraient une forte impression sur notre naïf auditoire. (Lamart.) À peine cette lecture eut-elle commencé, aue tes physionomies de notre petit auditoire changèrent et prirent une expression d’attention et de recueillement. (Lamart.) L’assemblée est dans un de ces moments d’oscillation, où un mot peut entraîner les grands auditoires aux mesures les plus décisives. (Lamart.) Un cri de surprise circula dans /’auditoire. (Viennet.) // déclame en grec et en latin devant un auditoire transporté. (Nisard.) Généralement, le langage d’ la chaire apostolique n’est plus suffisamment approprié ni au siècle qui l entend, ni à /’auditoire qui l’écoute. (E. de Gir.)
Calme, parmi les flots d’un nombreux auditoire, 11 s’avance, escorté de soixante ans de gloire.
Il était ignorant comme un prêd.eateur
Et malin comme un auditoire. Piron.
(Epilaj’he anticipée de Des fontaines.)
— Antiq. rom. Siège sur lequel le juge se plaçait pour rendre la justice.
— Hist. ecclés. Partie des anciennes églises où les assistants recevaient debout l’instruction de leur pasteur. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui la nef.
AUDlTORATou AUDITOBIAT (ô-di-to-ra, i-a rad. auditeur}. Grade ou fonction d’auditeur : L’abbé de la Trémoilte attrapa /’auditorat pour la France, que le cardinal de Bouillon et d’Ëstrées lui ménagèrent. (St-Sim.) Sous l’Empire et sous la Restauration, Z’auditorat était un premier degré dans la magistrature. (Dalloz.) il En Allemagne et dans les anciens États d’Italie, Fonction d’auditeur général.
AUDITORIUM s. m. (o-di-to-ri-ommmot lat). Antiq. rom. Tout endroit où des orateurs, des poètes, des auteurs assemblaient un auditoire pour faire la lecture de leurs ouvrages.
— Encycl. Il était d’usage, parmi les auteurs et les poètes romains, de lire à leurs amis assemblés quelques-unes de leurs compositions, et, comme nous l’apprend Pline, cette réunion portait elle-même quelquefois le nom d’auditorium. Sous les empereurs, le mot auditorium servait à désigner une cour dejustice. Sous la république, toutes les affaires litigieuses étaient, comme on le sait, jugées au comitium et au forum. Mais plus tard, pour se mettre à l’abri et en même temps par raison de convenance, on prit l’habitude de fixer à cet effet des places, spéciales dans les basilicœ, places qui dès lors portèrent le nom d’auditoria. Dans le dialogue De oratoribus, l’auteur fait remarquer que l’art oratoire a perdu beaucoup depuis que les causes se plaident
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dans des auditoria et des tabulnria. C’est sous M. Aurolius que l’on commence a parler de l’auditorium jiriHci/iis, expiession parlaqueUe il faut probablement entendre une salle situé* dans la résidence impériale ; c’est là que Septime Sévère et les derniers empereurs terniient leurs, assises régulières quand ils présidaient comme juges. Aussi les jurisconsultes de la derrière époque désignentrils généralement sous le nom d auditorium la salle d’audience. Sous Dioclétien, cet auditorium fut aussi appelé secretarium, et les deux mots semblent avoir été depuis à peu près synonymes. Peu à peu le secretarium fut interdit au public et isolé par des tentures (vêla), ou desespèces de barrières appelées’ cancelli, d’où le mot de chancellerie.
ACDJELAH. V. AOUDJELAH,
ADDI.EY (lord James), né en 13U dams le comté, de Stafford, mort en 1386 ; accompagna deux fois en France le roi Édouard III, et se distingua à là bataille de Poitiers, en 1356. U fut un des premiers chevaliers de la Jarretière.
AIJDLEY (George - Edward. ThicknessTouchet, baron), pair d’Angleterre, né en isn, est le chef d’une ancienne famille de
héréditaire e.. ....,
eTl 1837. Il vote avec le parti libéral, parti qui ne se distingue plus en Angleterre du parti conservateur, sauf sur quelques points de politique intérieure. Lord Audley, qui n’a pas d’enfants, a pour héritier présomptif son frère, John Touchet.
AUDOIN ou plutôt AUDOU1N DE CHAIGNE-HK11N (Henri), médecin, né vers !7U à
Chefboutonne (Deux-Sèvres), mort en nsi. Il s’occupa spécialement des épidémies et des épizooties, parcourut plusieurs fois la France, et contracta cinq fois les maladies qu’il soignait avec tant de dévouement chez les autres. Il a inséré un grand nombre de mémoires dans le Journal de médecine et autres recueils, et publié à part divers opuscules, dont le plus important a pour titre : Belalion d’une maladie épidémique et contagieuse qui a régné, l’été et l’automne de 1757, sur les animaux de différentes espèces, dans la Brie.
AUDOMAROIS’, OISE s.’ et adj. (ô-do-maroi oi-ze — du lat. Audomarus, Orner, saint qui adonné son nom à la ville de Saini-Omer). Géogr. Habitant de Saint-Omer ; qui appartient à cette ville ou à ses habitants.
AUDOT (Louis-Eustache), littérateur et libraire, né à Paris en 1TS3. Il a publié un nombre considérable d’ouvrages sur les sciences usuelles, dont il a souvent fourni les matériaux et le plan : da beaux ouvrages à figures, tels que l’Italie, la Sicile et tes îles Ioniennes, et le Musée de peinture et de sculpture, reproduisant tous les chefs-d’œuvre du Louvre. Outre de nombreux articles dans la ■ Bévue horticole, le Bon jardinier et autres recueils, il est auteur des ouvrages suivants, « souvent réimprimés : le Langage des fleurs, l’Art du menuisier en bâtiments ; la Cuisinière de la ville et ’de ta campagne, dont on ne compte pas les éditions, etc.
AUDOUARD (Mathieu-François-Maxence), médecin militaire, né à Castres en 1776. Il fut
médecin en chef dans les armées de l’Empire,
étudia ensuite les maladies épidémiques, et
montra le plus noble dévouement lors de la
fièvre jaune qui sévit à Barcelone en l&îl, et
des diverses épidémies de choléra. Il H publié
des écrits nombreux et estimés sur ces terribles
maladies, notamment une Belation historique et médicale de la fièvre jaune de Barcelone (1822).
AUDOUIN DE CHAIGNEBRUN. V. Audoin.
AUDOUIN (Pierre-Jean), conventionnel et publiciste, né à Paris vers- 1760. Il se jeta
avec passion dans les premiers mouvements
révolutionnaires, fonda en 1790 le Journal
universel, qui eut une grande notoriété et qui
fit une guerre extrêmement vive à la monarchie,
et fut nommé représentant de Seine-et-Oise
à la Convention nationale. Il siégea à la
montagne, vota la mort du roi dans les vingt-quatre
heures, prit une part assez active aux
débuts conventionnels, et tomba dans l’obscurité
après le 18 brumaire. On le nommait le
Sapeur, parce qu’il avait été sapeur du bataillon
des carmes dès le début de la Révolution.
AUDOUIN (François-Xavier), qu’on a souvent confondu avec le précédent, était, au moment de la Révolution, prêtre et vicaire à Limoges. Il devint, en 1792, membre du conseil
de la commune de Paris, puis commissaire
en Vendée, secrétaire général de Pache, ministre
de la guerre, et de son successeur Bouchotte.
Il fut traduit, avec eux devant.e
tribunal criminel d’Eure-et-Loir, mais cette
accusation n’eut pas de suite. Sous le consulat,
il fut nommé secrétaire du département
" des forêts. Il a publié un assez grand nombre
d’écrits : Du commerce manlime ; Béflexions
sur l’armement en course ; Histoire de l’administration de la guerre, etc. Né à Limoges en
1766, Xavier Audouin vécut jusqu’en 1837.
AUDOUIN (Pierre), graveur, élève de Beauvarlet,
né à Paris en 1768, mort en 182ï. Ses
productions, la plupart exécutées pour des
publications d’un haut prix, ne sont pas aussi
répandues qu’elles mériteraient de l’être. U a
gravé, d’après les maîtres de toutes les écoles,
une centaine de planches, dont les plus re-