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l’ancien empire persan, s’excusant sur sa faiblesse et son grand âge, et détermina son élève Ferdousi à. tenter l’entreprise, persuadé qu’il serait à la hauteur de sa tâche. Dewletschah, le biographe des poètes persans, nous fait connaître que la collection complète des œuvres d’Asadi est perdue, et qu’il n’en reste plus que des fragments dans diverses anthologies. Il nous apprend qu’il était surtout très-habile dans les mounasirât ou combats poétiques. Ferdousi, proscrit et gravement malade, fit appeler son ancien maître Asadi, et lui dit qu’il était désespéré de laisser inachevé le Schah Namè. Aussitôt Asadi Thousi se mit a travailler la nuit et la journée du lendemain, et composa quatre mille vers, qu’il apporta à Ferdousi. Dewletschah assure qu’il est facile de voir l’endroit où commence le morceau d’Asadi Thousi.

Les Perses récitent encore aujourd’hui les vers du Sckah Namè, comme les Athéniens prisonniers en Sicile chantaient les vers d’Euripide. En voici quelques-uns :

« Tu es, ô homme, le miroir des deux mondes ; il Faut que tu t’y considères attentivement, afin qu’au travers de ce qui paraît, tu découvres ce qui est caché.

La vie de ce monde n’est qu’un voyage qui se fait de gîte en gîte ; et tout ce qui s’y passe est plus léger que la voix qui sort de la Douche et qui frappe l’oreille.

Quand l’amour et la haine combattent ensemble dans un cœur, malheur au verre qui choque la pierre ! «

ASAGRÉE OU ASAGBJEA S. f. {a-za-grê . do Asa Gray, nom d’un botaniste américain). Bot. Genre de plantes de la famille des mélanthacées.

— Encycl. Le genre asagrée présente les caractères suivants : fleurs polygames ; divisions du périanthe présentant a leur base une glande nectarifère : six étamines dépassant le périanthe j ovaire a trois loges contenant de quatre à six ovules ; fruit capsulaire.

La principale espèce est Yasagrée officinale, plante bulbeuse originaire du Mexique, qui s’élève à une hauteur de deux mètres, dont les fleurs réunies en grappe allongée sont d’un blanc jaunâtre, et dont les fruits fournissent le médicament énergique connu sous le nom de cévadille.

À SAM (Cosme-Damien), peintre bavarois, mort en 1730, eut une grande réputation comme peintre de fresques. Il exécuta, avec son frère Egid, le Jean Kirche, œuvre très-estimée, qui est à Munich.

ASAMINTHE s. m. (a^za-main-te). Antiq. gr. Siège sur lequel se plaçait l’enfant qui servait le prêtre de Minerve, dans le temple de Cranéa. [| Cuve servant de baignoire, u Sorte de coupe à boire.

ASAN, chef des Bulgares révoltés contre Isaac l’Ange, empereur de Constantiuople

fll86). Il mourut assassiné cinq ans après, aissant un fils, Jean Asan, qui gouverna de 1215 à 1242. Asan III, son arrière -petit-fils, abdiqua vers 1280 et se retira à Constantinople, où il vécut en simple particulier. Ces différents princes forment dans l’histoire la dynastie des

ASANDRE, un des capitaines d’Alexandre, frère de Parménion, fut nommé gouverneur de la Lydie vers 334 av. J.-C., puis satrape de la Carie après la mort du conquérant. Il étendit ses conquêtes en Cappadoce jusque vers le Pont-Euxin, mais fut attaqué par Antigone et vaincu. On ne sait s’il fut entièrement dépouillé.

ASANESs. m. pi. (a-za-ne). Géogr. Tribu samoyède de la Sibérie, sur le Ienisséi. Les

ASAN IDES, dynastie de rois bulgares, fondée par Asan, qui, en 1186, souleva la Bulgarie contre l’empereur Isaac l’Ange, et fonda un royaume indépendant dont Viddin fut la capitale, et qui dura jusqu’en 1280. Le dernier de ces petite princes fut Michel H, qui abdiqua et se retira à Constantinople.

ASAPH. V. Assaph.

de Denbigh, à 8 kilom. N. de Denbigh, . petite rivière de Clwyd ; pop. 3,400 hab. Siège

ASAPHE s. m. (a-za-fe — du gr. asaphés, incertain). Paléont. Espèce de trilobite qui relie le genre calymône au genre ogygie, et qu’il est assez difficile de séparer de l’un ou de l’autre de ces deux genres. On en a fait cinq variétés.

— Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des chalcidiens, renfermant quelques espèces de très-petite taille : L’k- saphe commun habite l’ouest de l’Europe.

et dont on ne connaît qu’une espèce, qui haute le Népaul. On a donné aussi ce nom au genre duncanie, de la famille des térébinthacées.

ASAPHIE s. f. (a-za-fî — du gr. asaphés,

ASB

obscur). Méd. Défaut de clarté dans l’organe vocal. On écrit quelquefois, mais à tort,

AZAPHIE.

ASAPHINS s. m. pi. (a-za-fain). Antiq. Nom donné, chez les Chaldéons, à ceux qui interprétaient les songes.

ASAPPE s. m. (a-za-pe). Hist. Nom que les Turcs donnaient aux troupes qu’ils levaient chez les chrétiens soumis, et qu’ils plaçaient toujours dans les endroits les plus périlleux.

ASARCIE s. f. (a-zar-sî — du gr. a priv. ; sarx, sarkos, chair). Méd. Grande maigreur.

asaret s. m. (a-za-rè — lat. asarum, même sens ; du gr. asêros, rebuté, parce que les anciens évitaient d’en mettre dans leurs couronnes). Bot. Plante de la famille des aristolochicos : De toutes nos plantes d’Europe, I’asaret est celle qui remplace le mieux l’ipéeacitana, lorsqu’elle est fraîche. (Ch. Robin.)

— Encycl. Le genre asaret présente les caractères suivant* : périanthe persistant, campanule, à trois lobes égaux ; douze étamines insérées sur le disque épigyne ; anthères libres ; style divisé en six branches ; capsule couronnée par le limbe du périanthe, à déhiscence irrégulière, à six loges, à graines disposées sur deux rangs dans chaque loge.

La principale espèce est Yasaret d’Europe, appelé vulgairement oreille d’homme, oreillette, rondelle, k cause de la forme de ses feuilles, et cabaret à cause des propriétés qu’on lui attribuait de faire rejeter le vin pris avec excès. C’est une petite plante herbacée vivace, à souche longue, traçante, donnant naissance à plusieurs tiges très-courtes, garnies d’écaillés ; à feuilles opposées, réniformes, veinées, pubescentes, d un vert luisant en dessus, plus pâle en dessous ; à fleurs petites, d’un pourpre noirâtre, solitaires à l’extrémité des tiges.

L’asaret d’Europe croît dans les lieux ombragés et pierreux ; il fleurit d’avril à mai. Sa racine répand une odeur forte, pénétrante, qui rappelle celle du poivre ; la saveur en est acre, ainère, nauséeuse ; on en fait quelquefois usage à titre d’émétique. Ses feuilles, desséchées et réduites en poudre, sont employées comme sternutatoires. On a retiré de Yasaret d’Europe une couleur vert-pomme qui, par ébullition prolongée, devient d’un brun clair et se communique facilement aux étoffes de laine préparées avec le bismuth & titre de mordant.

ASARINE s. f. (a-za-ri-ne — rad. asaret). Bot. Genre de scrophularinées du midi de l’Europe, que les botanistes appellent antirrhinon asarine.

— Chim. Syn. d’asarone.

asabiné, ée adj. (a-za-ri-né — rad. asaret). Bot. Qui ressemble à l’asaret. On dit aussi asaroîde. || Nom donné par M. Brongniart à une classe de plantes dicotylédones, apétales, comprenant les aristolochiées et les cytinées.

f. (a-za-ri-te). Chim. Syn. à’a-

0 hab.

ASAROÎDE adj. (a-za-ro-i-de — de asaret, et du gr. eidos, ressemblance). Syn. àeasariné.

ASARON s. m. (a-za-ron). Sorte de pavé en mosaïque, composé de cailloux de diverses couleurs : Z/asaron fabriqué à Pergame était célèbre dans l’antiquité. Il On dit aussi asaro-

TON et ASAROTOM.

ASARONE s. f. (a-za-rc-ne — rad. asarum, nom botanique de la plante connue vulgairemont sous lo nom de cabaret). Ciiim. Substance qui passe avec les vapeurs d’eau à l’état cristallisé, quand on distille avec de l’eau la racine sèche du cabaret ou oreille d’homme (asarum europœum). L’asarone est soluble dans l’alcool, l’éther et les huiles essentielles, insoluble dans l’eau. Ses cristaux ont une saveur et une odeur aromatiques qui se rapprochent de celles du camphre. Elle fond a 40» et bout à 280». L’acide sulfurique concentré la dissout avec une couleur rouge. Chauffée avec l’acide azotique, elle prend également la couleur rouge, puis finit par se convertir en acide oxalique. Lorsqu’on la fait bouillir pendant quoique temps dans l’alcool, elle se transforme en partie en une substance isomère, résinoïdo et amorphe. On donne s vent à l’asarone les à J’ •"—x "

ASAROUAS s. m. pi. Tribu de l’Algérie, contre laquelle les Français firent une expédition en 1837.

ASARQUE S. f. (a-zar-ke — du gr. a priv. ; sarx, sarkos, chair). Bot. Genre de plantes de la famille des orchidées, comprenant une dizaine d’espèces, qui croissent au Chili.

ASARUM s. m. (a-za-romm). Bot. Nom latin du genre asaret, adopté par un grand nombre de botanistes.

A-S’ASSEOIR s. m. (a-sa-soir — rad. s’asseoir). Techn. Partie de l’avant-train d’un chariot, qu’on appelle aussi sellette, il PI. des a-s’asseoir.

ASDAM-KON, nom d’une source consacrée à Jupiter Asbamseus ou gardien des serments, dans l’ancienne Asie Mineure, près de Tyane. Ses eaux, selon la Fable, étaient agréables au goût et saines pour les hommes justes et vertueux ; elles étaient mortelles pour les cou ASBAMÉEN adj. m. (a-sba-mé-ain — rad. Asbamée). Myth. Surnom de Jupiter, parce qu’il avait un temple près de la fontaine Asbamée.

ASBEN, oasis du Sahara, dans l’Afrique centrale, chez les Touaregs, dont la ville principale est Aghadès. Sol fertile, traversé par les caravanes qui vont dans la Guinée, et oui sont forcées de payer un tribut au cheik des Touaregs.

ASBERG, bourg du Wurtemberg, la seule nlace forte intérieure de tout le royaume ; la lorteresse sert de prison d’État et de prison militaire ; 1,600 hab.

ASBESTE s. m. (a-sbè-Ste — du gr. asbestost inextinguible, parce que, d’après les anciens, cette substance, une fois allumée, ne pouvait plus s’éteindre). Miner. Substance minérale filamenteuse, plus ou moins souple et soyeuse, inaltérable au feu, et dont les variétés ne peuvent être rapportées à un genre unique de minéraux : L amiante est une variété <2’asbeste. Les anciens, qui brûlaient les corps, ont employé Yasbeste comme drap incombustible. (Brongniart.)

— Encycl. L’asbeste, dont l’amiante n’est qu’une variété, est un minéral caractérisé par un tissu fibreux, des filaments droits, déliés, de consistance coriace, se déchirant plutôt qu’ils ne se rompent, et présentant en général une disposition prismatique. Selon sa texture, sa forme et son plus ou moins de dureté, Yasbeste prend les noms de papier fossile, liège fossile, cuir fossile, bois de montagne, carton de montagne, etc. Il se rencontre surtout dans les montagnes granitiques de l’Angleterre, dans les Pyrénées, en Savoie, en Corse, à la ’ Chine, en Sibérie, et généralement dans la plupart des terrains primitifs.

Les anciens tiraient Yasbeste de la Perse, et ils en fabriquaient des tissus dans lesquels ils faisaient brûler les corps ; mais ces toiles étaient d’un prix si élevé, qu’au rapport de Pline elles ne pouvaient servir qu’à la sépulture des rois. Avec Yasbeste le plus fin, on tissait des nappes et des serviettes de luxe que l’on jetait au feu pour les blanchir. Mais ce qu’on a dit de l’incombustibilité de cette substance paraît exagéré ; Yasbeste résiste à la flamme de nos foyers ordinaires, mais il se fond aisément au feu du chalumeau, lorsqu’on n’y soumet à la fois qu’une petite quantité de ses filaments ; la chaleur d’une bougie suffit même k fondre un filament isolé. L’asbeste, si rare autrefois, est devenu très-commun de nos jours. Les variétés les plus répandues paraissentappartenir aux amphiboles proprement dits, groupe dans lequel on a longtemps rangé tous les asbestes sans exception. V. Amiante.

asbestiforme adj. {a-sbè-sti-for-mede asbeste, et formé). Mir~ *■—■-■>• de l’asbeste.

r. Quial’apparenco

rad. asbeste). Miner. Qui est de la nature de l’asbeste. ASBESTINITE s. f. (a-sbè-sti-n

asbestoïde adj. (a-’sbè-sto-i-de — de asbeste, et du gr. eidos, forme). Miner. Qui ressemble à l’asbeste. il s. m. Substance minérale filamenteuse et silicée, très-voisine de l’asbeste. On l’appelle aussi amiantoïde.

ASBIORN SIGDRDSON, surnommé Blak. Seigneur danois, se mit en 1035 à la tête de la révolte contre Canut IV, après avoir conduit le malheureux prince à sa perte par ses perfides conseils, et le massacra de sa main au pied des autels. Il périt, dit-on, misérablement’, peu de temps après. Monter le cheval de Blak est une expression encore employée en Danemark pour caractériser la trahison et la cruauté.

ASBOLINE s. f. (ass-bo-li-ne — du gr.asbolé, suie). Chim. Nom donné par Braconnot à une substance particulière azotée qu’on obtient en traitant la suie par l’eau, l’acide chlorhydrique, l’alcool et 1 éther,

— Encycl. L’asboline est un liquide huileux, jaune, très-âcre, amer, non volatil, plus léger que l’eau, brûlunt avec flamme, donnant à la distillation un produit ammoniacal un peu soluble dans l’eau, fort soluble dans 1 alcool, insoluble dans 1 essence de térébenthine et dons les huiles grasses. L’acide azotique dissout Yasboline avec une couleur jaune roufeâtre ; la solution donne par l’évaporation e l’acide picrique et un peu d’acide oxalique. La solution aqueuse de Yasboline est colorée par les alcalis en rouge foncé ; l’acétate de plomb la précipite en orangé.

asbystes s. m. ni. (a-sbi-ste). Géogr. anc. Peuples de la Cyrénaïque, qui habitaient les pays aurdessus de Cyrène.

ASCAGNE s. m. (a-ska-gne ; gn mil. — de Ascagne, n. pr.). Mamm. Singe de Barbarie,

Sa’on appelle aussi vulgairement blanc-nez. a en effet le nez blanc, le visage bleu, le corps olivâtre en dessus et gris en dessous.

ASCAGNE (Iule ou Jules), fils d’Enée et de Creuse, fut emmené par son père en Italie lors de la prise de Troie, et lui succéda comme roi de Lavinium vers l’an 1175 av. J.-C. Il fonda la ville d’Albe-la-Longue en 1152, combattit avec

ASC

succès les Etrusques, et mourut treize ang après. La famille romaine des Jules prétendait descendre d’Ascagne..

On fait de fréquentes allusions au jeune Ascagne, qu’Enée tenait par la main dans cette nuit célèbre qui fut la dernière de Troie. Virgile représente l’enfant suivant son père à pas pressés et inégaux : « Le jeune Iule prend ma main et me suit d’un pas inégal. » V, Non

PASSIBUS jEQUIS.

ASCALABOS, fils de Mismé, chez qui s’arrêta Cérès dans ses courses errantes. S’étant moqué de la déesse en la voyant boire avec avidité, celle-ci le changea en lézard en jetant sur lui quelques gouttes du breuvage restées au fond de la coupe où elle avait bu.

ASCALABOTE s. m. (a-ska-la-bo-te — du gr. askalabos, nom donné par Aristote à un reptile appelé gecko par les modernes). Erpét. Sous-ordre de reptiles sauriens désignés souvent sous le nom de geckos.

— Encycl. Le sous-ordre des ascalabotes ou geckos comprend les sauriens de l’époque actuelle qui ont les vertèbres dicœliennes, c’est-à-dire biconcaves. Ce sont des reptiles à corps plu3 ou moins déprimé, à tête large, à doigts plats en dessous et garnis de lames transversales, k peau granuleuse et tuberculeuse. Ils renferment une seule famille, celle des geckonidés, laquelle, d’après des caractères tirés de la forme des doigts, ainsi que de la présence ou de l’absence de franges sur les côtés du corps et de la queue, a été partagée en un cer gymno-

dactylé, ’stè’nodactytel'eta. Une centaine d’espèces y sont rapportées, qui sont réparties entre les différents points du globe. Tous les individus appartenant à ces nombreuses espèces ont une physionomie plus ou moins repoussante, et leur peau verruqueuse, l’acuité de leurs griffes, ainsi que l’habitude qu’ils ont de s’indroduire dans les habitations en rampant le long des murailles verticales, et en se tenant même sur les plafonds, les ont fait généralement regarder comme des animaux nuisibles. « Cependant, disent MM. Paul Gervais et Van Beneden, ils ne rendent ni par la peau ni par la bouche aucune sécrétion vénéneuse, et neu ne justifie la crainte qu’ils inspirent dans presque tous les pays." Au Caire, on les nomme abou-burs (père de la lèpre), et l’on croit que leur contact donne cette maladie, opinion sans doute fondée sur l’apparence lépreuse de leurs téguments. Dans l’Inde, au contraire, on les emploie, unis à divers aromates et pris à l’intérieur, pour combattre la même affection. Le midi de l’Europe en possède trois espèces : le gecko ou platydactyle des murailles, ’hémidactyle verruqueux et le phyllodactyle européen. Les deux premiers se trouvent dans plusieurs de nos villes maritimes, Toulon, Marseille, Cette, etc. ; le dernier appartient à l’île de Sardaigne.

ASCALABOTOÏDE adj. (a-ska-la-bo-tc-i-do — du gr. askalabos, gecko ; eidos, aspect). Erpét. Qui ressemble a l’ascalabote. Il s. m. pi. Syn. de geckotiens.

ASCALAPHE s. m. (a-ska-la-fe — de Ascalaphe, n. myth.). Entom. Genre d’insectes névroptères, formé aux dépens des fourmilions, et renfermant un grand nombre d’espèces répandues dans les diverses régions du globe : Les ascalaphes sont de très-jolis insectes ayant l’aspect des libellules ou demoiselles. (Blanchard.) Les ascalaphes ont ordinairement le corps coloré par des poils fins, courts et serrés. (Duméril.)

ASCALAPHE, fils d’Achéron et de Gorgyra, témoigna seul contre Proserpine, en déposant que, depuis son arrivée aux enfers, elle avait mangé des pépins de grenade. Enseveli sous un roc par Cérès, délivré par Hercule, il fut métamorphosé en hibou, oiseau considéré comme étant de mauvais augure.

ASCALAPHIE s. f. (a-ska-la-fî — du gr. askalapkos, nom du hibou). Ornith. Genre d’oiseaux de proie nocturnes, formé aux dépens des hiboux, dont il diffère par ses ailes courtes et aiguës. Il renferme une seule espèce, qui est commune en Égypte, et se trouve accidentellement dans le midi de l’Europe.

ASCALIN s. m. (a-ska-lain). Métrol. Petite monnaie de cuivre en usago dans la Norvège : Je crois, en effet, que ces infernales mines nous prennent un homme par ascalih de cuivre qu’elles nous donnent. (V. Hugo.)

ASCALON, ville de Phénicie, une des cinq cités royales des Philistins, située sur le bord de la Méditerranée ; elle était distante d’environ cinq cent vingt stades de Jérusalem, et produisait en abondance du vin, de l’huile, des noix, des grenades et particulièrement des échalotes, auxquelles elle a donné son nom. (Ascaloniw, escalotes, échalotes. — V. Pline, 19, 32 ; Strabon, 16,759.) C’était une ville forte, et Diodore de Sicile nous apprend qu’elle était le centre du culte rendu à Derceto. Après la mort d’Alexandre, elle partagea les destinées de la Phénicie, et fut successivement incorporée au royaume d’Égypte et à celui de Syrie. Le roi Hérode l’embellit considérablement en y faisant construire des bains et des édifices de luxe. Quoique ayant beaucoup souffert pendant les guerres des Juifs, cette ville était encore florissante sous la domination des