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que, grâce au secours de quelque nouvel Asmodée, ces pierres allaient s’entr’ouvrir et lui laisser voir ce qui se passait dans l’intérieur du bâtiment. » Alex, de Lavergne.

ASMONEENS, nom sous lequel on désigne en général la famille des Macchabées, qui gouvernèrent la Judée pendant cent vingt-six ans, depuis Simon, fils d’Asmonéej jusqu’à Antigone, roi, et Aristobule, sacrificateur, qu’iléiode immola à son ambition.

Les principaux membres de cette famille furent 1< !S suivants : Matathias, vieux prêtre qui s’enfuit de Jérusalem vers Modin, avec ses cinq fils, pour échapper aux persécutions d’AniiochusËpiphane. Un jour qu’un Juif allait sacrifier aux idoles, Matathias se précipita sur l’apostat, le tua sur l’autel et s’enfuit dans les montagnes, où il fut suivi d’un grand nombre de Juifs fidèles qui le prirent pour chef. Après la mort de Matathias, son fils Judas, dit Macchabée, lui succéda et remporta plusieurs victoires signalées contre les lieutenants d’Antioclius. Mais sous Démétrîus Soter, successeur d’Antiochus, après quelques succès remportés contre les généraux de ce prince, il finit par succomber dans une lutte héroïque où, n’ayant que 800 soldats sous ses ordres, il voulut tenir tête à une armée do 22,000 hommes. Judas eut pour successeur

Soter, Se fit reconnaître comme prince des Juifs par Alexandre Bala, qui disputait le trône de Syrie à Démôtrius. Démétriu ? Nicanor le reconnut aussi nu commencement de son règne, et Jona’thas lui rendit en retour de grands services. Lorsque Antiochus VI, fils d’Alexandre Bala, fut parvenu a supplanter Démétrius, Tryphon, qui gouvernait en son nom, attira prë3 de lui Jonathas par un insigne mensonge etleiitiuer. Simon, frère de Jonathas, fut élu à sa place. Profitant du répit que lui laissèrent d’abord ses ennemis, il répara les places fortes et fit alliance avec le roi Démétrius, qui le reconnut comme grand prêtre et prince des Juifs. Antiochus, qui régna après Démétrius, envoya contra lui une puissante armée ; mais les fils de Simon la taillèrent en pièces. Simon fut tué traîtreusement à Jéricho par son gendre Ptolémée et il eut pour successeur son fils Jean, surnommé Hyrcan. V. ce dernier nom au tome IX.

Les Asmonéens relevèrent la nation juive et la rendirent redoutable aux étrangers.

ASMOMCH s. m. (a-smo-nik). Bot. Grand arbre de la famille des rubiacées, dont l’ôcorce est très-astringente et un peu amère. ■ ASNE s. m. (â-ne — du iat. àsimu, même sens). Ancienne orthographe du mot ânk.

ASNE (Michel (i/), habile graveur et dessinateur, né à Caen en 1596, mort eu 1667. Son œuvre se compose de près de six cents pièces. Il a gravé d après Rubens, les Carrache, Titien, Puul Véronèse, etc. Ses compositions originales ne manquent point non plus de mérite.

ASNIERES (à-ni-è-re), commune de l’arrond. de Saint-Denis (Seine), pop. aggl., 2,635 hab. — pop. tôt., 3,213 hab., sur la rive gauche de la Seine, à. l’embranchement des chemins de fer de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye. Ce bourg existait déjà vers le milieu du xhb siècle. C’est un des principaux ports du canotage parisien. Il n’y a de remarquable à Asnièresque le château, charmante construction du xvme siècle ; des. traditions locales en ont fait la résidence de M11» de Fontanges et de Mme de Parabère.

ASNIÈltES-SUIl-OISE, bourg de France (Seine-et-Oise), arrond. et à 30 kilom. de Pontoise ; 1,650 hab. Belles maisons de campagne, châteaux de Touteville et de la Reine-Blanche ; aux environs, les bâtiments de l’ancienne abbaye de Rovaumont, fondée par

ASODE adj. (a-zo-de — du gr. osé, dégoût), Pathol. Fièvre continue accompagnée de dégoût et d’inquiétude précordiale.

— Adjectiv. Fièvres asodes, Nom général sous lequel on désigne quelquefois les fièvres gastriques, bilieuses, pituiteuses, muqueuses, stomacales, intestinales, mésenténques et cholériques.

A «oi-mêmo (Ta eis eauton), titre d’un ouvrage célèbre de l’empereur Marc-Aurèle, généralement connu sous le nom de Pensées ou de Itéflexions morales. Il est écrit en grec et se compose de douze livres. C’est un recueil de maximes de philosophie et de morale, de pensées détachées que les circonstances faisaient naître, et que l’illustre auteur mettait par écrit, sans choix et sans plan. C’est un beau monument de la droiture de ses intentions et de la pureté de son cœur ; mais c’en est un aussi des variations continuelles de son système de philosophie, que, malgré tous ses efforts, il ne parvint pas à asseoir sur des principes inébranlables. Tantôt il est disposé r croire à un seul Dieu ; tantôt il parle de plusieurs divinités ; d’autres fois il est presque athée. Tour à tour il admet une providence et tour à tour il la nie ; jamais il ne peut s’accorder avec lui-même sur l’état de l’âme après la mort. Dans certains passages, il semble se ■approcher du christianisme, et l’on trouve

dans son livre plus d’une idée ou maxime qu’on en dirait empruntée. Un savant auteur allemand, un peu hardi dans ses conjectures,

y parle en effet de livres (Diblion) dont la lecture parait avoir ébranlé sa croyance et l’avoir conduit à réfléchir sur la Providence. Après avoir essayé de s’en faire une idée, il ajoute : « Que cela te suffise et reste à jamais ta croyance I réprime la soif du livre (ou des livres), afin que tu ne meures pas en murmurant contre les dieux, mais que tu leur restes attaché par les liens de la reconnaissance. » Ce passage offre un sens fort clair, en l’appliquant aux livres des philosophes oui se contredisent les uns les autres. A l’appui de cette conjecture se présente un fait à peu près certain. Il parait que dans sa jeunesse l’empereur chargea Diognète, un de ses maîtres, ainsi qu’il le dit au commencement de son livre, de recueillir des informations sur l’esprit et la tendance de la religion chrétienne. Diognète s’adressa à Justin le Martyr : ce père de l’Église lui répondit par une lettre qui s’est conservée, et dans laquelle le prince philosophe peut avoir puisé quelques principes consolateurs. Néanmoins il lui échappe des expressions, de mépris pour les chrétiens : interprétant mal l’enthousiasme avec lequel

!, ~ — dévouaient à la mort pour sceller de

à se soustraire au fardeau du gouvernement par une mort volontaire ; mais ses méditations le convainquirent que le suicide est une action immorale : dès lors, il conçut de la répugnance pour des hommes qui, à ses "jeux, couraient à la mort sans motif suffisant.

Thomas a composé un brillant élogé de Marc-Aurèle. Le rhéteur a relevé la banalité pompeuse d’un genre fort suspect au bon goût par une forme dramatique qui, ici du moins, %n’était pas en contradiction avec la vérité historique. Cet éloge contient une analyse rapide de l’ouvrage de Marc-Aurèle :

■ Il ne chercha point à s’égarer dans des connaissances inutiles à l’homme. Il vit bientôt que l’étude de la nature était un abîme, et rapporta la philosophie tout entière aux mœurs. D’abord il promena ses regards sur les différentes sectes qui étaient autour de lui ; il en distingua une qui apprenait à l’homme à s’élever au-dessus de lui-même. Elle lui découvrit, pour ainsi dire, un monde nouveau, où le plaisir et la douleur sont comme anéantis, où les sens ont perdu tout leur pouvoir sur l’âme, où la pauvreté, les richesses, la vie, la mort ne sont rien, où la vertu existe seule.

Marc-Aurèle a compris que la nature a établi un esprit général de société entre les hommes : il en voit naître l’idée de liberté, parce qu’il n’y a point de société où il n’y a qu’un maître et des esclaves ; de propriété, parce que sans l’assurance des possessions, il n’est plus d’ordre social ; de justice, parce que la justice seule peut rétablir l’équilibre que les passions tendent à rompre ; enfin de bienveillance universelle, parce que les hommes étant tous associés, il n’y a point d’homme vil aux yeux de la nature, et que si tous n’ont pas droit au même rang, ils ont tous droit au même bonheur. ■

M. Al. Pierron juge le livre de Marc-Aurèle à un point de vue plus exact et plus large, malgré ses réserves : « Marc-Aurèle n’est pas, comme Arrien, un atticiste. Il n’a rien de

classique. Il est presque à demi barbare. Souvent, au lieu d’exprimer explicitement sa pensée, il se borne a des formules de son invention, à des mots de rappel qui lui suffisaient pour s’entendre avec lui-même, et qui ne nous offrent à nous que des énigmes à déchiffrer. Le néologisme de l’auguste écrivain s’inquiète assez peu des prescriptions de l’analogie, et ses constructions insolites déroutent à chaque instant toutes les prévisions gram-maticales. Mais de combien de beautés sublimes n’étincelle pas ce style, ou plutôt cette pensée, malgré la bizarre irrégularité de la forme et les àpretés de la diction 1... i

ASOLA, ville du royaume d’Italie, province et à 30 kilom. S.-E. de Brescia, sur la Chiese, ch.-lieu de district, place de guerre ; 3,000 hab. C’est une ville très-ancienne, dont on fait remonter la fondation au xvme siècle av. J.-C.

A.oinin. (les), en italien Gli Asolani, ouvrage du cardinal Bembo, l’un des plus célèbres auteurs italiens qui illustrèrent le xvie siècle. Il est écrit en dialogues, comme le Prose, du même écrivain, et se compose de trois livres. La scène se passe à Asola, sur le territoire vénitien, dans le Trévisan. Les interlocuteurs sont six jeunes gens des deux sexes, qui s’entretiennent de la nature de l’amour. La scène se passe dans la maison de la célèbre Catherine Cornaro de Lusignan, reine de Chypre. Le premier jour de cette fête de noces, l’Amour est porté aux nues, comme principe de notre plus grande félicité ; le second, il est vilipendé, comme principale cause de tous les malheurs terrestres ; et le troisième jour, l’éloge et le blâme se balancent, l’amour étant proclamé un mélange de biens et de maux. Le dialogue est fréquemment interrompu par les canzoni des dames. Ces dissertations galantes, qui nous paraîtraient aujourd’hui fades "x îveuses, sont écrites d’un stvl<

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on en excusait la fadeur et le pédantisme a cause de la pureté classique et de la vérité morale qu’on y remarquait. On n’était même regardé ni comme lettré, ni comme bien élevé si on ne les avait point lues. Les Asolains ont été regardés comme faisant époque dans la littérature italienne, quoique YArcadia, ouvrage contemporain, soit incontestablementde génie plus originale et plv ont été abrégés et traduits en vers italiens par, le P. Marc-Antoine Martinengo. Une traduction française par Jean Martin, secrétaire du cardinal de Lenoncourt, a été fréquemment imprimée, de 1545 a 1572. — Les Asolains, remarque un critique italien, sont tombés dans l’oubli, le style reproduisant trop les périodes traînantes du latin.

ASOLO, petite vilie de la Vénétie, à 30 kil. de Trévise ; récolte de soie ; 3,300 hab. Ville très-ancienne, où l’on voit quelques ruines d’antiquités romaines.

ASOPE s. m. (a-zo-pe — nom mythologique). Entom. Genre d’insectes hémiptères, voisin des pentatomes.

ASOPH1E s. f. (a-so-fî — du gr. a priv. ; sophia, sagesse). Néol. Absence de sagesse.

asopie s. f. (a-so-pî). Entom. Genre do lépidoptères nocturnes, voisin des pyrales. L’espèce type, appelée aussi botys de la farine, est commune dans les cuisines et dans les jardins.

ASOPIOS (Constantin), érudit et littérateur grec, né en Épire vers 1791. Il fut successivement professeur à l’université de Corfou et à l’université d’Athènes. Ses principaux ouvrages sont les suivants : Leçons grecques ; Abrégé de l’histoire grecque ; Introduction à la syntaxe grecque, ouvrage considérable dont l’abrégé sert de base à l’enseignement dans toutes les écoles grecques ; Histoire des lettres grecques, etc. Il a en outre collaboré à divers recueils littéraires. Cet érudit a aussi fourni de nombreux articles à l’Anthologie ionienne, publiée à Corfou. Avant la guerre de l’indépendance, il avait été un des collaborateurs les plus actifs du Mercure littéraire, revue oui contribua à réveiller la Grèce, endormie depuis des siècles.

ASOPDS ou ASOPOS, petit fleuve de la Grèce qui prend sa source aux environs de Thèbes, et se jette dans le canal de Négrepont, après un cours de 55 kilom. C’est aussi te nom d’une ancienne ville de la Laconie, et d’un petit fleuve de la Thessalie.

ASOR s. m. (a-zor). Instrument de musique des Hébreux. On croit qu’il avait des cordes, et qu’on en jouait avec une plume. On l’appelle aussi ascior, asur et ashur.

ASOR, ville de l’ancienne Palestine, tribu de Nephtali, la même que Arzouf.

ASORATH s. m. (a-zo-ratt). Relig. mahom. Livre que les musulmans révèrent le plus après le Coran, dont il est le commentaire, le complément.

ASORRA s. f. (a-zor-ra). Mus. anc. Sorte de longue trompette des Hébreux,

asosta s. m. (a-zo-sta). Mus, Trompette des Hébreux.

ASOTE s. m. (a-zo-te). Ichth. Nom donné par Linné à une espèce de silure des Indes.

asottée. (Ed. About.)

ASOTTEMENT s. m. (a-so-te-man — rad. sot). Action de rendre sot. Vieux.

ASOTTER v. a. ou tr. (a-so-té — du préf. Iat. ad, à en composition, et du fr. sot). Rendre sot. Vieux, il Ces trois mots s’écnvent.aussi assotté, assottkment, assotter.

ASOUAMÉDHA OU AÇOUAMÉDHA (a-SOU a-mé-da). Relig. ind. Sacrifice réel ou emblématique d’un cheval.

ASOCRA. Myth. ind. Nom des démons du premier ordre.

A. S. P. Abréviation de la locution commerciale : Accepté sans protêt.

ASP (Mathias), théologien et philologue suédois, né en 1696, mort en" 1763. Il professa le grec et l’hébreu, puis la théologie à 1 université d’Upsal. Parmi ses ouvrages on remarque surtout : Disputationes de Homero, Upsal, 1714 ; De usu archeologiœ Romance in sacrts, 1735. lédois, n

.., -représenta

la Suède auprès du gouvernement anglais, depuis 1774 jusqu’en 1799. On a de lui : Éléments pour étudier les principes de l’économie politique (1801) ; Voyage dans le Levant (1805).

ASPA ou ASPADAtfA, ville de l’ancienne Asie, dans le pays des Parthes ; c’est actuellement Ispahan ou Isfakan.

ASPALACIDÉ, ÉE adj. (a-spa-la-si-dâ — du gr. aspalax, taupe ; eidos, aspect). Mamm. Qui ressemble à la taupe.

— s. f. pi. Famille de rongeurs, ayant pour type le genre aspalax. il On dit aussi spai.acidbs.

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Genre de monstres do la famille des célosomiens, ordre des monstres autosites, classe des monstres unitaires.

— Encycl. Le genre aspalasome établi "par E. Geoffroy Saint-Hilaire, est caractérisé par une éventration latérale ou médiane occupant principalement la portion inférieure de l’audomen, et par des conditions organiques qui, dans l’état normal, distinguent de tous les autres mammifères la taupe et quelques autres insectivores remarquables, comme elle, par une multitude d’exceptions au plan général de leur classe. L’appareil urinaire et l’appareil sexuel, au lieu de se confondre, comme à l’ordinaire, à leur terminaison et de s’ouvrir au dehors par un orifice commun, restent partout séparés, et se terminent a l’extérieur par des ouvertures distinctes près desquelles se voit l’anus très-éloigné du lieu où il est normalement situé. La position de ces divers orifices. varie d’ailleurs chez les aspalasom.es suivant les modifications spéciales de l’éventration, qui est plus ou moins étendue suivant les sujets, et qui tantôt s’est faite sur toute la lar- • geur de l’abdomen, tantôt sur un côté seulement. Lorsque l’éventration est médiane, les orifices des voies intestinales, génitales et urinaires sont médians et se voient dans la région pubienne. Quand l’éventration est latérale, la masse des viscères pendante hors de l’abdomen et adhérente au placenta, entraîne de son côté ces mêmes orifices, et ils s’éloignent d’autant plus de la ligne médiane que le paquet intestinal est lui-même déjeté do côté. Les membres pelviens sont généralement mal faits et cagneux, quelquefois très-courts, et même incomplets quand au nombre de leurs doigts. Quand l’éventration est latérale, le membre placé du côté de la masse des viscères déplacés et du placenta, est beaucoup plus imparfait et plus court que l’autre. Le tronc, outre la déformation très-marquée de toute la région pelvienne, est beaucoup plus court qu’à l’ordinaire. L’abdomen, qui n’a plus

à contenir qu’une faible partie des viscères qu’il renferme normalement, est réduit à une très-petite étendue. Quant à la tète et aux membres thoraeiques, ils sont en général normaux, ou présentent seulement de légers vices de conformation dont la production n’a que des rapports très-éloignés avec celle des déviations essentielles et caractéristiques de Y aspalasome.

Les caractères extérieurs’que nous venons d’indiquer coïncident avec plusieurs modifications remarquables des organes internes et spécialement de l’appareil digestif. L’intestin grêle, dont une portion plu3 ou moins considérable est placée hors de l’abdomen, est complet ; il n’en est pas de même du gros intestin dont la portion terminale manque ; en sorte que l’ouverture intestinale, placée a la face antérieure du corps près des orifices des voies génitales et urinaires, n’est point le véritable anus, mais bien une sorte d’anus accidentel, correspondant à un segment intestinal très-différent du rectum. Dans un cas d’aspalasomie décrit par E. Geoffroy Saint-Hilaire, l’anus conduisait directement dans le cœcum par lequel on pouvait faire pénétrer à volonté un stylet, soit dans le gros intestin rudimentaire, soit dans l’intestin grêle. Cette disposition curieuse rapproche, comme le fait remarquer E. Geoffroy, l’intestin dua’aspalasomes de celui des oiseaux, et notamment des gallinacés, chez lesquels nous trouvons deux appendices, l’un représentant la plus grande partie du côlon et le rectum, et l’autre l’appendice vermiculaire. Parmi les annexes du canal alimentaire, le foie ne présente dan3 l’aspalasomie, au moins d’une manière constante, aucune anomalie remarquable. Seulement il est placé plus bas, comme s’il eût été entraîné par la masse des viscères déplacés, et il sort même en partie de l’abdomen, quand l’éventration est très-étendue, et surtoutquand elle existe du côté droit. Des remarques analogues sont applicables h. l’estomac et a la rate. Les appareils générateur et urinaire sont, en général, très-imparfaits et même incomplets à plusieurs égards.

L’aspalasomie n’est encore connue que dans l’espèce humaine, et elle n’y est même constatée que par un très-petit nombre de faits. Ces monstres, ordinairement femelles, naissent pour la plupart vivants, mais ne prolongent guère leur vie au delà de quelques heures.

aspalasomie s. f. (a-spa-la-so-ml-rad, aspalasome). Térat. Monstruosité des aspalasomes. On écrit aussi aspalosomie.

ASPALATHE s. m. (a-spa-la-to — du gr. aspatathos, genêt). Bot. Genre de plantes de la famille des légumineuses, ayant des rapports avec les genêts épineux ou ajoncs.

— Comm. Sorte de bois qui provient dos Indes orientales. On l’emploie en marqueterie. C’est le bois du brya ébène ou aspalathe ébène.

ASPALATHOÏDE adi. (a-spa-la-to-i-dedu gr. aspalathos, genêt ; eidos, aspect). Bot. Qui ressemble à un genêt.

— s. m. pi. Section du genre aspalatho. ASPALAX s. m. (a-spa-laks — mot gr. qui

signif. taupe). Mamm. Genre de mammifères de l’ordre des rongeurs, désignés souvent sous le nom de rats-taupes, il On dit aussi

SPALAX.