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bruit. Comme ils ne tenaient aucun compte de ses remontrances, Buchanan dit à Sa Majesté que, s’il ne voulait pas se taire, il lui donnerait le fouet. Le roi lui répondit qu’il serait charmé de connaître celui qui, dans cette occasion, se chargerait d’attacher le grelot. » (Curiosités de la littérature.)

« Il y a assez longtemps que les maris sont ridicules ; a votre tour, messieurs les amants ! il faut enfin qu’un homme de cœur vous châtie et vous flétrisse. Un procès, entendez-vous, un procès qui dépoétise vos amours : il ne s’agit que d’attacher le grelot ; eh bien, je l’attacherai, moi ; les autres me suivront. » E. Legouvé.

« L’initiative de la réforme des hôtels aura été due, chez nous, à deux hommes d’imagination et d’esprit, et j’ajouterai de courage, car il. faut être tout cela en ce temps pour oser rompre en visière à la routine, et avoir le courage civil d’attacher le grelot d’une importation, d’une nouveauté nécessaire. •

FÉLIX MOKNAND.

« Le chien ne fut pas plus tôt posé par terre, qu’il courut droit au loup en brave et bon chien. Le loup rangea sa queue sous son ventre, s’affaissa sur son train de derrière et attendit ; car, chose remarquable, dans ces sortes de combats, quelle que soit la bête donnée pour adversaire, c’est toujours le chien. qui attache le grelot et commence la bataille. » Th. Gautier.

« M. Sainte-Beuve a rendu un immense service à la Uttérature et a la morale, en attachant le grelot a la gloire de Béranger. On ne peut s’étonner qu’il n’ait pas, dès le premier jour, mené jusqu’au bout cette œuvre de bonne justice. Il n’a pas encore donné l’assaut, mais il a ouvert la tranchée : c’est à nous maintenant d’y passer. > A. de Pontmartin.

— Allus. llttér. Se plaint de ma fraudeur

qui l’nuucue au rivage, allusion à un vers de Boileau dans son épître au roi, intitulée : le Passage du lihin :

La Salle, Beringhen, Nogent, d’Ambre, Cavoifl, Fendent le» flots tremblants sous un si noble poids. Louis, les animant du feu de son courage, S’, idaint de ea grandeur qui l’attache au rivage. Ce morceau de Boileau, qui est son chefd’œuvre comme poésie, a reçu du rudes attaques, au point de vue de la vérité historique et de la dignité de l’écrivain. Ce fameux passade, qu’il a célébré en style épique, n’était qu un tait militaire à peine digne d’être mentionné : les forts du Tholus, de Skink, étaient, à ce qu’il paraît, de simples granges ou des maisons de péage. Mais ou la critique a trouvé le plus à reprendre, c’est dans cette grandeur qui attache un roi au rivage. « En cette occasion, dit un historien, la grandeur du roi ne l’attache pas au rivage ; elle le porte bien plutôt à l’autre bord. Louis XIV avait beaucoup de valeur, mais ses courtisans la rendaient inutile par le taux empressement qu’ils avaient à l’éloigner de l’action On ne voit que trop de ces flatteurs zélés. plu3 occupés à.représenter le danger à leurs supérieurs, que portés à s’y exposer eux-mêmes. Despréaux a pris ici le change : un homme d’esprit comme lui ne devait pas s’y tromper, i

Ce vers célèbre se.cite toujours ironiquement et en parlant de quelqu’un qui craint de compromettre xa dignité par des scrupules qui ne sont pas justifiés :

« Courons maintenant du bureau de la Chambre aux sommets orageux de l’Assemblée ; saluons les excentriques. Us sont bien six ou huit quelque part là-haut. D’abord M. Em. Arago ; puis M. Barbes, que M. Louis Blanc ira sans doute rejoindre, depuis qu’il s’est affranchi des grandeurs importunes gui l’atchaient au rivage. » V. de Mars.

« Le Commodore restait attaché au rivage, non à cause de sa grandeur, mais de son poids, qui eût fait sombrer la frêle embarcation. Il attendait sa nièce au débarcadère. ■ Th. Gautier.

« Autour de lui, le printemps faisait éclater les’ bourgeons des arbres. Tout verdissait, excepté les chênes, qui sont toujours en retard, comme si leur grandeur les attachait au rivage.Ed. abodt.

« Comme les moines de Byzanoe, les ministres et les serviteurs du roi avaient usé les dernières minutes qui leur restaient en disputes stériles et sans s’arrêter à aucun plan. Ou avait proposé, comme résolution suprême, de fortifier les Tuileries et de s’y défendre contre l’usurpateur. Louis XVIII, que sa grandeur attachait au rivage, attendait majestueusement que ses ministres fussent d’accord pour adopter une opinion. •

Louis Combes.

Muse, quel fut celui qui, bouillant d’un beau zèle, S’élança le premier des tentes de Villèle ? Ce fut toi, feyronnet ! Les Gascons, a ta voix, Fendent tel flot» tremblant» sou» un ri noble poids.

Villèle, ea les voyant s’e’lancer à la nage, Se plaint de sa grandeur qui l’attache au rivage. Barthélémy et Mért.

ATTACHEUR, EUSE s. (a-ta-cheur, eu-ze

— rad. attacher). Techn. Celui, celle qui attache les cordes des métiers.

ATTACIDE adj. (at-ta-si-de — du fr. attacus et du gr. eidos, aspect). Entom. Qui ressemble à un attacus. il sm. pi. Tribu de lépidoptères nocturnes, ayant pour type le genre dtiacus.

ATTACUS s. m. (att-ta-kuss — nom d’un insecte, chez les anciens). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, formé aux dépens des bombyx. Il renferme d’assez nombreuses espèces, et comprend les plus grands lépidoptères connus. Tels sont, parmi les indigènes, le grand paon de nuit, et, parmi les exotiques, l’attacus atlas de la Chine, il On dit aussi attacb.

ATTAGAS s. m. (at, t-ta-gass — mot gr. qui signif. francolin, oiseau du genre perdrix)..Ornitu. Ncm donné par plusieurs auteurs anciens et modernes au lagopède ou coq de bruyère : L’attagas est plus gros que la bartavelle, et pèse environ. dix-neuf onces. (BulT.) On l’appelle aussi attaqen.

ATTAGEN s. m. (att-ta-jain). Ornith. V. AtTAGAS.

ATTAGÈNE s. m. (att-ta-jè-ne). Entom, Genre d’insectes coléoptères pentamères" clavicornes, dont plusieurs espèces vivent en France. Ce genre a été détaché du genre demi este.

ATTAGÉNITES s. m. pl. (att-ta-ié-ni-te — rad. attagène). Entom. Groupe de dermestins clavicornes ayant pour type le genre attagène.

ATTAGIS s. m. (att-ta-jiss). Ornith. Genre d’échassiers ayant pour type le chionis d’Amérique.

ATTAIGNANT (Gabriel-Charles de l'). V. l'Attaignant.

ATTAIGNANT (Pierre), imprimeur de Paris, mort en 1556, fut un des premiers a se servir des caractères mobiles, gravés d’une seule pièce, pour imprimer la musique. Il a publié, à l'aide de ce procédé, un très-grand nombre de recueils de chansons et de morceaux de divers auteurs, qui sont devenus très-rares.

ATTAJI ou ATHADJI NEVI-ZADE, poète turc, né à Constantinople en 1583, mort en 1635. Ses œuvres se composent de divers poSmes et recueils de poésies lyriques ; Collection d’anémones ; le Souffle des fleurs, poëme sur l’ascension de Mahomet ; Diwan ; Conversation de vierges, etc. Quelques fragments en ont été traduits en allemand.

ATTAKAPAS, nom d’une tribu encore sauvage des États-Unis de l’Amérique. Les membres de cette tribu, au nombre de 5,000, habitent la partie méridionale de la Louisiane, dans un delta qui s’étend de l’Atchafalaya au Marmescau. Ces habitants ont donné leur nom à un comté de la Louisiane.

ATTALA, nom d’un comté des États-Unis d’Amérique, dans l’État du Mississipi ; 6,000 h.

ATTALE, lieutenant de Philippe, roi de Macédoine, était oncle de Cléopâtre, que ce prince épousa après avoir répudié Olympias. Pendant la célébration des noces, Attale, ivre de vin, insulta Alexandre en invitant les convives à demander aux dieux un successeur légitime au trône : ■ Scélérat, lui dit Alexandre en lui lançant sa coupe au visage, me prends-tu pour un bâtard ! » Quelque temps après, Attale outragea le Macédonien Pausanias ; celui-ci, n’ayant pu en obtenir réparation de Philippe, s’en vengea par l’assassinat du roi de Macédoine. Dans la suite, Attale, coupable de quelques intrigues, fut mis à mort par ordre d’Alexandre.

ATTALE Ier, roi de Pergame, régna de 241 à 198 av. J.-C. Il agrandit ses Etats aux dépens des rois de Syrie, en poussant quêtes jusqu’au mont Taurus, et se concilia 1 amitié des Romains en les secourant dans leur expédition contre Philippe III, roi de Macédoine. Prince généreux et ami des lettres, il fonda la célèbre bibliothèque de Pergame, et composa plusieurs écrits, cités par Strabon et Pline. C’est de son règne que date l’invention des tapis tissus d’or, attalicœ vestes.

ATTALE II, surnommé Philadelphe, fils du

? recèdent, succéda à son frère Eumène II,

an 157 av. J.-C. Il vainquit Prusias, qui méditait la conquête de son royaume, fonda les villes d’Attalie et de Philadelphie, et mourut en 137, empoisonné, dit-on, par Attale III (Philométor), son neveu. V. l’article suivant.

ATTALE III, Philométor, neveu et successeur du précédent (137 av. J.-C.), qu’on le soupçonna d’avoir fait empoisonner. Il continua a se souiller de meurtres, dont ses parents et ses amis étaient souvent eux-mêmes les victimes, sous prétexte de venger sa mère Stratonice, morte, disait-il, victime de leurs maléfices. Dégoûté de bonne heure des affaires, il les négligea pour se livrer à. des travaux d’agriculture et de jardinage. Ses remords finirent par troubler sa raison ; il mourut misérablement, sans enfants, après cinq ans de règne, léguant tous ses biens aux Romains par un testament dont l’authenticité est douteuse. Ceux-ci comprirent parmi les biens le royaume de Pergame, et le réduisirent en province après une guerre sanglante.


ATTALE, philosophe stoïcien, florissait à la fin du i«r siècle av. J.-C. Il enseigna à Rome avec éclat. Sénèque, qui avait suivi ses leçons, en parle avec de grands éioges. Il fut banni par l’influence de Séjan.

ATTALE le Martyr, né à Pergame, fut livré aux bêtes comme chrétien sous Marc-Aurèle, vers 177. On le regardait comme une des colonnes de l’Église de Lyon.

ATTALE (Flavius), sénateur romain, préfet de Rome sous Honorius. Lorsque Alaric s’empara de cette ville en 409, il revêtit Attale de la dignité impériale, mais l’en dépouilla bientôt après. En 414, ce fantôme d’empereur tomba au pouvoir d’Honorius, qui lui fit couper la main qui avait tenu le.sceptre, et l’envoya mourir à Lipari.

ATTALÉE s. f. (att-ta-lé — rad. Attale, nom pr.). Bot. Genre de palmiers, comprenant de grands et beaux arbres, qui croissent dans l’Amérique méridionale et particulièrement au Brésil : Les feuilles de Tattalée à cordes fournissent des fibres fréquemment employées en Amérique pour la fabrication des cordages. (Focillon.)

ATTALÉES s. f. pl. (att-ta-lé — du nom &’Attale) Antiq. gr. Jeux que l’on célébrait en l’honneur d Attale, roi do Pergame.

ATTALIA, ancienne ville des Romains fondée par Attale, roi de Pergame. V. Satalieh.

ATTALIDE adj. (att-ta-li-de — de Attale, n. pr.). Hist. anc. Nom que les Athéniens donnèrent à la tribu Antigonide, en souvenir d’Attale 1er, roi de Pergame. t

ATTALIQUE adj. (atM ; a-li-ke — de Attale, n. pr.). Antiq. Qui rappelle Attale II, roi de Pergame, fameux par ses richesses : Luxe attalique. Richesses attaliques.

Tapis attaliques, Tapisseries de laine et d’or, dont on attribuait l’invention à Attale 1er. n Etoffes attaliques, Tissus de laine brodés à l’aiguille dont les Romains faisaient usage le plus souvent comme tentures. Leur nom vient d’Attale Ier, roi de Pergame, qui en avait fait brocher en or. On les nommait

"aussi Pkrygioniennes, parce que.la plupart étaient fabriquées en Phrygie.

ATTAMACKAS, peuplade indienne de la Guyane anglaise, dans l’Amérique méridionale. Les Attaraackas passent pour très-belliqueux, sanguinaires et pillards.

ATTANCOURT, village du départem. de la Haute - Marne, • arrondi, de Vassy ; 370 hab. Source d’eau minérale froide très-fréquentée ; usines importantes.

ATTAQUABLE adj. (a-ta-ka-ble — rad. attaquer). Qui peut être attaqué : La ville n’était attaquable que du côté de la mer. Les assaillants regardèrent aussi de leur part aux endroits qui leur semblaient tes plus attaquables. (Lanoue.) il En parlant des personnes : Cette reflexion lui fit voir le côté attaquable de l’Égyptienne. (V. Hugo.)

— Par ext. À quoi l’on peut faire opposition ; Ce titre, ce contrat n’est pas attaquable. Cela est tout aussi attaquable et aussi justifiable que la punition du maître d’école. (E. Sue.) Le fond de ma théorie n’est pas attaquable : mes adversaires le prouvent assez en évitant d’en parler, en se bornant à des vétilleries sur la forme et les accessoires. (Fourier.) Cuvier connaissait tous les côtés attaquables des idées qu’il émettait. (Flourens.)Toute généralisation est attaquable. (Renan.)

— Antonyme. Inattaquable.

ATTAQUANT (a-ta-kan) part. prés, du v. Attaquer : Kepler osait dire aux théologiens attaquant la doctrine de Copernic et de Galilée : Ne vous compromettez pas avec les mathématiques. (Babinet.) . . . . . . . Corsaires à corsaires. L'un l'autre s'attaquant, ne font point leurs affaires.

La Fontaine.

|| Allus. littér. V. Corsaire.

ATTAQUANT, ANTE adj. (a-ta-kan, an-te

— rad. attaquer). Qui attaque ou qui a l’habitude d’attaquer : Une feuille attaquante. (Chateaub.) Il y ajiait quatorze champions attaquants. (Villem.)

— s. m. Celui qui attaque : Les attaquants furent repoussés. (Acad.) Les premières fortifications furent faites avec des abatis d’arbres jonchés sur la terre, de manière à braver les insultes de Vattaquant et à soutenir ses efforts avec plus de chance et de sécurité. (L. Renier.)

ATTAQUE s. f. (a-ta-ke — rad. attaquer). Action d’attaquer, d’engager le combat : Vt’ue, rude attaque. Attaque soudaine. Attaque générale. Attaque à main armée. Commencer, soutenir /’attaque. Résister à une attaqub. Repousser une attaque. L’attaque des grenadiers fut décisive. (Acad.) Dès la première attaque, les ennemis lâchèrent pied. (Acad.) Ceux-ci, toujours en garde, craignent la surprise de quelque nouvelle attaque. (Boss.) Il abrège le temps des périls par ta vigueur des attaques. (Boss.) L’attaque te poussait vertement à notre gauche. (St-Sim.) Il Se dit particulièrement de l’assaut donné pour s’emparer d’une forteresse, d’une ville, d’un camp : Ordonner f attaque. Aller à f attaque. Donner une attaque. On fit trois attaques, deux véritables et une fausse. (Acad.) Durant huit jours et à quatre attaques différentes, on vit tout ce qu’on peut soutenir et entreprendre à là guerre. (Boss.) I) Fausse

attaque, Attaque simulée sur un point pour y appeler l’attention do l’ennemi et en favo, — ; riser une réelle sur un autre point.

— Par anal. Agression, incrimination : Les attaques de la critique, de la calomnié. Les attaques contre ta société. C’est une attaque contre le gouvernement établi. Il faut repousser énergiouement toute attaqub dirigée contre notre honneur. Dans ce débat, /*att*que fui moins spirituelle que la déjense. Lés attaques que le monde livrait à sa. foi vont.enfin être terminées. (Mass.) J’oppose à la fausseté de vos attaques la vérité de mes défenses. (Beanmarch.) Quelquefois, le silence du mépris ne répond point assez aux attaques, de la calomnie. (J. de Maistre.) Les journaux sont plus propres à /’attaque qu’à la défense. (De. Bpr nald.) Les grands hommes cèdent quelquefois aux plus légères attaques. (Villers.) Gastronomie n’étant pas suffisante pour détruire la chronologie de l’Écriture, on revient à /’attaque par l’histoire naturelle. (Chateaub.)

Vous se

— Par ext. Atteinto : Les attaques du temps. Les attaques de l’hiver, de la gelée. Les attaques de la douleur, de la mort. Les attaques des passions. La mort se déclare ; on ne tente plus de remèdes contre ses funestes attaques. (Boss.) La seule précaution contre les attaques de la mort, c’est l’innocence de la vie. (Boss.) Il y a tel de ces arbres qui a résisté aux attaques de cent hivers. (La Font.) Cette nouvelle attaque de la fortune n’a servi qu’à me faire sentir encore mieux le prix de mon bonheur. (Volt.) Presque toujours c’est par les yeux que la volupté commence ses attaques. (Descuret.)

— Paroles prononcées pour connaître la pensée de quelqu’un, ou pour le piquer pu en obtenir quelque chose : // n’osait ^expliquer ouvertement, mais il lui faisait tous les jours quelque attaque. (Trév.) On lui a donné une légère attaque sur ses procédés. (Lav.) Je n’ai que deux mots à vous dire sur tes petites attaques que vous me donnez sur ma fortune. (Bussy-Rab.) Le ladre a été ferme à toutes mes attaques. (Mol.) ’// me donne mille attaques sur l’attachement que j’ai pour vous. (Mmc de Sév.) n Ce sens a vieilli.

— Art milit. Travaux qu’on fait pour s’approcher d’une place assiégée : Faire une attaque, faire plusieurs attaques^ Avancer les attaques. Régler les attaques. Lier les attaques par des tranchées ou des galeries de communication, u -Brusquer les attaques, So porter soudainement et vivement contre l’ennemi ou contre les ouvrages.

— Escrim. Se dit d’un ou plusieurs mouvements que l’on fait pour’ ébranler son adversaire, afin de le frapper pendant son

désordre.

— Manég. Coups d’éperon dont l’application varie suivant la manière d’être du cheval : Les attaques appliquées au diaphragme assouplissent le cheval, le dominent, lui ramènent ta tête ; appliquées plus en arrière, les attaques mobilisent la croupe, provoquent la détente des jarrets.

— Chass. Chien d’attaque. Chien destiné à faire lever le gros gibier, à le lancer.

— Mus. Action de commencer très-vivement une partie, un morceau, un-trait, après un repos, avec précision et hardiesse, u Chef d’attaque, Choriste chargé do faire les’attaques : Dans les chœurs des théâtres, il y a des chefs d’attaque qui guident les autres chanteurs lorsque ceux-ci ne sont que des musiciens médiocres. (Fétk.)

— Patbol. Invasion soudaine, accès subit d’une affection périodique, ou d’un mal sujet à des retours plus ou moins fréquents : Attaque de goutte. Attaque de paralysie. Attaque d’apoplexie. C’est ramasser toutes ses forces, c’est unir tout ce que la mort a de plus redoutable que de joindre, comme elle fait, aux plus vives douleurs, /’attaque la plus imprévue. (Boss.) il Attaque de nerfs, Spasme nerveux, particulier aux tempéraments délicats ou très-irritables, et souvent accompagné de mouvements convulsite, de larmes et de cris : Si votre fille lit des romans à quinze ans, elle aura des attaques de nerfs à vingt ans. (Tissot.)

— Syn, Aitaquo, agre..lon. V. AGRESSION.

— Antonymes. Défenae, défensive, résistance, riposte.

— Encycl. Art mil. Dans son acception la plus générale, le mot attaque signifie tout effort que fait un corps de troupes pour en forcer un autre ou pour se rendre maître d’une position fortifiée. Dans un sens plus restreint, il désigne l’ensemble des travaux exécutés devant une partie des fortifications d’une place assiégée. On appelle alors point d’attaque la partie de ces fortifications sur laquelle l’assiégeant a décidé de diriger ses coups, et l’on dit que l’attaque est simple, quand elle a lieu sur un bastion et deux demi-lunes, et qu’elle est double, quand c’est sur une demi-lune et deux bastions. L’attaque d’une place peut se faire de plusieurs manières, par surprise, par bombardement, par escalade, par blocus, mais une seule est soumise à des règles ou formes scientifiquement déterminées ; aussi l’appellet-on attaque régulière ou attaque dans le$