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nérale et spéciale ne présente aucun affaiblissement.

C’est le plus ordinairement par les membres supérieurs que la maladie débute, et souvent par les petits muscles de la main. Elle passe ensuite aux muscles des membres inférieurs, et enfin aux muscles du tronc. Peu à peu les malades cessent de pouvoir marcher et se tenir debout ; ils succombent parce qu’ils ne peuvent plus avaler, et surtout parce qu’ils ne peuvent plus respirer. L’atrophie musculaire progressive suit une marche plus ou moins rapide ; il est des malades qui perdent en quelques mois l’usage de là plupart des muscles ; chez le plus grand nombre, ce résultat n’arrive qu’au bout de plusieurs années.

L’étiologie de l’atrophie musculaire progrèssive est ti es-obseure. D’après les faits recueillis jusqu’à présent, elle paraît affecter spécialement les hommes, et, parmi les hommes, les individus bien constitués et dans la foi ce de

        1. l’âge : M. Aran l’a vue se manifester après un

excès de travail, et atteindre des muscles qui avaient été soumis à une action énergique et prolongée.

affection grave :„

piratoires, elle entraîne la mort ; si elle reste bornée aux membres, elle laisse les individus infirmes pour toute eur vie. Cette redoutable maladie s’est montrée jusqu’à ce jour rebelle à tous les moyens thérapeutiques.

— Térat. anim. Des anomalies par diminu-^ tion partielle de volume ou par atrophie. Les anomalies par atrophie forment, dans la classification tératologique d’Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, le troisième ordre de la première classe-des hémitéries ou anomalies simples. (V. Hbmithrik.) Elles peuvent être rapportées à deux croupes principaux : l’atrophie peut s’étendre a une ou plusieurs régions du corps ; elle peut être bornée à un ou à quelques organes particuliers.

1" Les régions du corps qui présentent le plus souvent des anomalies par atrophie, sont celles qui se trouvent placées, d’une manière générale, à la périphérie de l être : tels sont, par exemple, les membres et le crâne. Les cas dans lesquels la diminution du volume des membres est portée à un assez haut degré pour offrir un intérêt réel a l’observation, sont très-rares. Isidore Geoffroy cite l’exemple d’un fœtus dont les membres, d’ailleurs très-informés, n’avaient que la moitié de

e ; celui d’un chien, dont

îes memores antérieurs, beaucoup plus courts que dans l’état normal, réalisaient, miis seulement par devant, les’caractères du basset. 1 " tète présente des anomalies par atrophie

... * : s i(Jjots jjg najssance e( ; c]]ez Jes

leur longue

chez

, qui, quelquee

trouvent réduits à de très-petites dins. La diminution peut aussi porter principalement sur la face, ou bien, au contraire, sur la tète tout entière ; mais elle est toujours peu sensible dans ces cas, qui constituent seulement de légères variétés.

2o Parmi les atrophies portant sur un ou quelques organes particuliers, on doit signaler, en première "ligne, l’atrophie de la mâchoire inférieure. Cette anomalie est presque toujours un obstacle à la préhension des aliments, et chez bs jeunes mammifères, à la succion dû lait. Elle peut présenter tous les degrés, depuis le raccourcissement à peine sensible, jusqu’à un état tout à fait rudimentaire. Isidore Geoffroy cite deux daims, nés de la même mère à deux ans d’intervalle, chez lesquels la mâchoire inférieure, d’ailleurs bien conformée était plus courte d’un quart que dans l’état normal, en sorte que le tiers antérieur du palais et de la langue se trouvaient extérieursces deux faons, qui ne.pouvaient teter qu’avec beaucoup "de ditticulté, n’ont vécu que très-peu de temps, quoiqu’on eût pris d’eux beaucoup de soin.

— Embryog. L’atrophie n’est pas toujours un fait pathologique ou tératologique ; elle joue un rôle très-normal et très-important dans l’histoire du développement des organismes, comme on peut le voir par les propos tions suivantes, que nous empruntons à Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, et qui résument très-bien les travaux modernes sur l’organisation

1° Chaque fonction est successivement exécutée par deux organismes, dont l’un peut être appelé primitif, transitoire, provisoirel’autre secondaire, permanent, définitif.

2° 11 existe toujours, entre un organisme provisoire et l’organisme définitif qui lui correspond, une relation de développement,

d’existence, de durée.

30 L’organe provisoire ou primitif, comme 1 indique ce nom, précède toujours l’organe définitif ; il le supplée pendant un temps plus ou moins long.

40 L’organe provisoire coexiste avec l’organe définitif, pendant que celui-ci parcourt ses diverses phases d’évolution.

50 Lorsque l’organe définitif a acquis un certain degré de développement, 1 organe

iplit plus qu’imparfaitement.

6° Dès cette époque, quelquefois même dès 1 apparition de l’organe définitif, il s’établit un

s que le premier s’accroît,

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7" Parmi les organes

finissent par se séparer des autres organes ; ils tombent :, telles sont les dents de la première dentition ; tel est le duvet du foetus. Ces dents, ce duvet ne sont, en effet, que des parties provisoires qui doivent faire place aux dents, aux poils permanents.

go D’autres organes provisoires, au contraire, sont résorbés ; ils s’atrophient peu à peu ; et, parmi eux, les uns diminuent jusqu’à zéro d’existence, d’autres se réduisent à l’état de parties rudimentaires, et subsistent sous cette forme jusque dans létat adulte. Le premier cas est celai des organes respiratoires branchiaux, connus de tout temps chez les têtards des batraciens, et découverts récemment chez plusieurs vertébrés supérieurs. On peut citer, comme exemple du second, le prolongement caudal, organe provisoire du mouvement chez le têtard des batraciens, et sans doute aussi chez l’embryon des animaux supérieurs, prolongement qui, en effet, décroît chez tous les animaux à mesure que les membres, organes définitifs du mouvement, viennent à se développer. Un autre exemple, non moins remarquable, est celui des lobes optiques qui, d’abord.organes principaux de 1 encéphale, décroissent ensuite graduellement, au fur et à mesure de l’accroissement des hémisphères cérébraux, et finissent par se réduire 4 l’état de ces parties rudimentaires, connues des anatomistes sous le nom de tubercules quadrijumeaux. Enfin, quelles que soient tes fonctions primitives du thymus, des capsules surrénales, du corps de Wolf, il n’est pas douteux qu’on ne puisse les citer également comme exemptes de cette atrophie graduelle, correspondant au développement successif d’autres organes.

9" Cet antagonisme de développement, qui existe entre divers oreanes ou appareils, se retrouve même pour plusieurs organes entre leurs parties. Par exemple, cette portion de l’estomac qu’on a nommée le petit cul-de-sac, surpasse d’abord de beaucoup ce qui deviendra plus tard le grand cul-de-sac. C’est encore ainsi que la portion de l’intestin.qui doit devenir l’intestin grêle chez l’adulte, est primitivement plus ample que l’intestin post-cœcal ou gros intestin. De même encore, le lobe médian du cervelet est d’abord la partie principale de cet organe, et décroît ensuite en proportion de l’accroissement des hémisphères cérébelleux.

Cette loi de l’atrophie normale des organes provisoires donne un sens particulier, et en apparence paradoxal, aux anomalies par hypertrophie ou par atrophie que peuvent présenter ces organes. Ici, l’anomalie par hypertrophie dépend évidemment d’un arrêt, et non, comme il semble au premier abord, d’un excès dans le développement. Tout excès de volume d’un organe provisoire ne peut, en effet, ré-Sulter que de la persistance, à une époque de la vie, de conditions qui normalement appartiennent à une autre époque beaucoup plus ancienne. L’anomalie par atrophie dépend, au contraire ’, d’un excès et non d’un arrêt de développement. Si, en effet, un organe provisoire se trouve déjà très-rudimentaire dans un âge où il est encore ordinairement assez volumineux, c’est sans nul doute qu’il a parjue dan :

diverses phases d’évolution.

— Anat. phil. L’atrophie n’est pas seulement un fait d’embryogénie, c’est un fait d’anatomie comparée ; elle entre dans le plan de la nature comme élément essentiel, non-seulement du développement et des métamorphoses d’un même individu, mais de la diversification des espèces animales et végétales suivant les milieux, en un mot, de la constitution même de l’empire organique. Considérée à ce point de vue, l’atrophie se rattache aux plus hautes questions de t histoire naturelle. (V. Organes

— Térat. végét. « La plupart des observateurs, dit de Candolle, se sont aperçus depuis longtemps que certains organes ou certaines pièces organiques qui devraient faire partie du plan d un végétal ne se développent pas, dans beaucoup de circonstances, jusqu’à leur état normal. » L’évolution d’un organe peut s’arrêter de très-bonne heure, à une époque où l’appareil n’est pas visible pour nos yeux, ou bien à une époque plus ou moiris rapprochée de sa limite de développement. Dans le

Premier cas, la plante se montre privée de organe ou de la partie organique ; il n’en’ reste aucune trace ; il y a disparition. Dans le second, on en voit de simples rudiments ou des parties plus ou moins développées, suivant la précocité de l’arrêt d’évolution ; il y a diminution de volume et non pas disparition. Le nom à’avortement a été donné à l’un et à l’autre phénomène ; Turpin a nommé le premier avortement invisible ou intérieur, et le second avortement visible ou extérieur ; on désigne ordinairement la simple diminution du volume sous le nom d’atrophie, et la disparition complète de l’organe sous celui A’avortement, (V. ce mot.)

Moquin-Tandon distingue deux sortes d’atrophies : l’atrophie très-faible, dans laquelle la fonction est encore exécutée, et l’atrophie très-puissante, dans laquelle l’organe a perdu la faculté d’accomplir la fonction. Les atrophies faibles doivent être regardées plutôt comme des variétés que comme des anomalies. Lorsque l’atrophie est très-prononcée, les organes se trouvent réduits à de petites sailliesi

ATR,

à des corps glanduliformes, à dos languettes, à des moignons. L’atrophie a entraîné alors avec elle une déformation. Les atrophies s’observent dans les erganes appendiculairws et dans les organes axiles.

Atropines des organes appendiculaires. Les atrophies dans ’es organes appendiculaires peuvent affecter une ou plusieurs parties d’«jn verticille ou tous les verticilfes à la fois. Le limbe des feuilles est souvent réduit, par atrophie, à une très-faible portion de sa substance ; les exemples en sont assez fréquents. De Jussieu a vu un ■millepertuisda.tis lequel toutes les feuilles avaient à peine le quart de leur volume habituel. Moquin-Tandon a observé)a même anomalie dans une ansérine fétide, et MM. Cosson et Germain dans une blite polymorphe. Quand les euphorbes sont attaqués par les uredo, toutes leurs feuilles présentent des exemples d’atrophie plus ou moins prononcée ; mais ici le phénomène est plutôt une maladie qu’une monstruosité. Dans un petit nombre de cas, le limbe avorte tout entier, et la feuille est réduite à son pétiole. De Candolle croit pouvoir rapprocher cette anomaliede l’organisation normale des feuilles d’un grand nombre de plantes monocotylédones (jacinthes, tulipes, agaves) : ces feuilles, dit-il, qui sont homogènes dans toute leur longueur, et dans lesquelles il est impossible de distinguer un limbe et un pétiole, ne doivent pas être regardées comme des limbes sessiles ou privés de pétioles, ainsi qu’on l’a fait jusqu’à ce jour, mais comme des pétioles dépourvus de limbes.

Le verticille culicinal se présente quelquefois à l’état d’atrophie : dans certaines plantes, où cette enveloppe se trouve ordinairement assez saillante, elle peut éprouver un arrêt d’évolution et so montrer aussi courte, aussi rabougrie que dans les ombelliferes.

La corolle éprouve des atrophies bien plus souvent que le calice. Cette fréquence peut s’expliquer, d’après Moquin-Tandon, par la pression à laquelle elle est soumise et par la délicatesse de son tissu. On sait que, dans les asters set dans plusieurs autres corymbifères, les demi-fleurons de la circonférence s’atrophient quelquefois d’une manière remarquable et tendent à prendre le volume des petites Meurs du disque, en conservant néanmoins une partie de leur irrégularité. Dans beaucoup de circonstances, l’arrêt de développement, au lieu d’agir sur tout le verticille, n’affecte qu’une portion de ses éléments. Deux pétales, où trois, ou un seul, sont atrophiés, tandis que le reste de la corolle offre l’état normal.

Les étamines sont peut-être les parties de la fleur les plus sujettes aux arrêts de développement. Dans la plupart de ces anomalies, il y a non-seulement atrophie, mais aussi déformation. L’organe est réduit à un appendice filiforme plus ou moins court, analogue à celui qu’on voit normalementà la base interne de la corolle des iinaires ou des mufliers.

L’atrophie des organes femelles est très-fréquente ; on voit à leur place des rudiments plus ou moins incapables d’accomplir leurs (onctions ; tantôt il reste une portion des ovaires, tantôt une sorte de tubercule, quel Suefois même un renflement glanduliforme.ans les ovaires non fécondés, comme dans ceux qui ont été piqués par un insecte, saisis par le froid ou desséchés par le soleil, on observe l’atrophie des graines, laquelle s’accompagne ordinairement de l’atrophie des péricarpes.*Il n’est pas rare, par exemple, de trouver parmi nos arbres fruitiers des fruits dont tous les germes ou une partie des germes sont atrophiés. C’est ce qui arrive surtout dans plusieurs variétés de pommes, de poires, de raisins. Les végétaux hybrides donnent généralement des fruits atrophiés.

« Si l’on compare entre elles, dit Moquin-Tandon, les atrophies des différents verticilles de la fleur, on remarque qu’elles sont très-rares dans le calice et très-communes dans le pistil ou le fruit. Il semble que leur fréquence est d’autant plus grande que les organes sont plus élevés. Cette disposition paraît tenir à ce que les parties les plus terminales sont en même temps les plus centrales et, par conséquent, les plus exposées à la pression, ou bien à ce que les organes les plus intérieurs ou les plus hauts sont ceux qui naissent les derniers. »

Atrophies des organes axiles. L’atrophie peut se présenter dans les organes. axiles comme dans les organes appendiculaires. Elle ^affecte l’axe principal on les axes secondaires. Les atrophiesàn l’axe principal sont tantôt faibles et tantôt puissantes ; les premières diminuent la longueur de la tige, mais n’inrtuentpas d’une manière sensible sur la totalité du végétal ; les secondes raccourcissent tellement T’axe, qu’elles peuvent rendre le végétal subacaule.

Quand l’atrophie porto sur les axes secondaires, elle en fait généralement des corps grêles, courts, pointus et plus ou moins spiniïormes. Cette anomalie arrive surtout dans tes mauvais terrains. Tous les arboriculteurs savent que cette production des épines disparaît par l’effet d’une bonne culture. Spinosœ arbores cultura sœpius deponuni spinas in hortis, a dit Linné, Le néflier, qui a des épines dans les bois où il croit à l’état sauvage, D’en a point dans les jardins où il est cultive avec soin : à In place des épines, la culture a mis partout des bourgeons, bien vivants ; la santé florissante, en» nouie, à la place de la misère menaçante


ATROPHIÉ, ÉE (a-tro-fl-é) part. pass. du v. Atrophier : Un membre athopwk. Des organes atrophiés. Les indighiei languissent, énervés et atrophiés. (Michelct.) bans la grande hirondelle d’église, qu’on appelle martinet, le pied est atrophié. (Miehelet.) Il n’est pas rare de trouver une moitié du catur atrophiée, tandis que l’autre est restée dans l’état normal. (Ferrus.)

ATROPHIER v. a. ou tr. {a-tro-fi-é — rad. atrophie — prend deux 1 de suite à la 1" et à la 2« pers. du pi. de l’inip. de l’ind. et du prés, du subj. : Nous atrophiions. Que vous atrophiiez). Amaigrir, faire dépérir : /.<i.parrt/jf.vïe.ATROPHiB les membres. Ils n’oiit poiit d’yeux : les ténèbres où ils vivent atrophikni en eux cet organe. (Michelct.)

— Fig. Eteindre, détruire, en parlair d’une faculté : La génuflexion devant l’idal ■ et devant Vécu atrophia le muscle qui mardi., et ta volonté gui va. (V. Hugo.) Les sophisme* d’une philosophie niaise ont atrophie en lut le sens-moral. (Proudh.)

S’atrophier, v. pr. Perdre graduellement de son volume, de son embonpoint ; dépérir : Quand 11 ’ ■.—..

opposé ne doit g..- — „

mentation de force et de volume qu’il acquiert. (Ferrus.)

— Fig. D minuer, s’affaiblir : Les facultés non employées s’atrophiant. (Miehelet.) L’empire ottoman diminue et s’atropuik, pour que l’Allemagne s’agrandisse. (V. Hugo.)

— Antonyme. S’hypertrophier.

ATROPHIQUE adj. (a-tro-fi-ko — rad.

atrophie}. Pailiol. Qui appartient, qui a rap>port à l’atrophie ; qui produit l’atrophie : Affection atropmq.uk. Cancer atrophique.

ATROPINE s. f. (a-tropi-ne — rad. atrope, nom scientifique de la belladone). Chim. Alcaloïde découvert dans la belladone, qui lui doit ses propriétés énergiques et vénéneuses : /.’atropinu est une substance très-àcre et très-vénéneuse. (Kicberand.) On emploie la solution rf’ATROPiNK ou celle de sulfate d’hTRO- pine, pour dilater la pupille, afin de pouvoir observer larétine avec l’ophthabnuscope. (Nysten.)

Encycl. L’atanpine considérée au point de vue chimique. Découverte en 1S33 à peu près en même temps par Geiger et Hess et parMein.l’afropiHese rencontre dans toutes les parties de la belladone (atropa belladoua). Pour l’extraire^ on épuise, par l’alcool concentré et chaud, la poudre des racines de belladone ; on abandonne l’extrait pendant quelques heures avec de l’hydrate de chaux ; on filtre, et l’on ajoute goutte à goutte de l’acide sulfurique pour séparer la chaux qui s’est dissôutél’ L’alcool ayant été chassé par une douce chaleur, on verse par gouttes une solution concentrée rie carbonate de potasse, et l’on filtre dès que le liquide commence à se troubler. L’atropine y cristallise alors^u bout de quelque temps ;’on la purifie par plusieurs cristallisations dans l’alcool., ■

L’atropine est inodore, incolore ; elle cristallise en aiguilles soyeuses, transparentes ; réunies en aigrettes ; souvent, par l’évaporation lente de sa solution alcoolique, elle s’obtient en une masse diaphane, ayant, l’aspect du verre. Elle est peu soluble dans l’eau ; l’alcool la dissout aisément, l’ètber la dissout moins bien. Evaporées à l’air, les solutions s’altèrent en partie, en prenant une odeur nauséabonde. L’atropine est fort alcaline, et d’une saveur très-amère. Elle fond à 90u, et se volatilise à HO", en se décomposant en partie. Elle parait renfermer sur 100 parties : carbone, 70,58 ; oxygène, 7,95 ; azote, 4,84 ; hydrogène, 16,60. Sa composition s’exprime par la formule C"H»Az(J*. • „ ■ ’

Les sels d’atropine s’obtiennent difficilement à l’état cristallisé ; ils sont inodores, Acres, amers, inaltérables à l’air, ordinairement solul.les dans l’eau et l’alcool, insolubles dans î’éther pur. La potasse, l’ammoniaque et les carbonates ne les précipitent.qu’à l’état fort concentré, le précipité se dissout aisément dans un excès d alcali. Le phosphate de soude, l’iodure de potassium et le sulfocyanure de potassium ne précipitent pas les sels d’atropine ; le tannin ne les précipite qu’après l’addition de l’acide chlorhydrique.

Les principaux sels d’atropine sont : le chlorhydrate, le cMoraurate, le sulfate, l’azotate, l’acétate et le valérianate. , echlurliydrate d’atropine cristallise en aigrettes groupées en faisceaux. Le chtoraurate d’atropine se précipité sous la forme d’une poudre jaune, devenant "peu à peu cristalline, lorsqu’un verse doucement une solution concentrée de chlorhydrate d’atropine dans une solution diluée do chlorure d’or. Le sulfate d’atropine cristallise aisément en aiguilles déliées, incolores, nacrées et réunies en aigrettes ou en étoiles ; il est fort soluble. L’azotate d’atropine fonn • une masse sirupeuse, déliquescente. Vncétat d’atropine s’obtient sous la forme de prisme nacrés, groupés en étoiles ; il est iimltérabl et très-solubie ; lorsqu’on le dissout à plusieurs reprises, il finit par perdre un peu d’acide acé- ■ tique. Le volérianate d’atn.pine se présente sous ia forme d’un miel un peu liquide ; il est soluble dans l’alcool et dans l’eau, et ne parait pas susceptible de cristalliser.

L’utropine eonsidétée au point de vue physiologique et thérapeutique, h’atropin»