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On appelle souvent du nom d’Atrides Agamemnon et Ménélas, de la famille d’Atrée.

L’horrible légende fin festin d’Atrée a inspiré Sophocle, dans l’antiquité, et Crébillon, dans les temps modernes ; et, de plus, l’horreur que soulève cet effroyable repas l’a rendu, en littérature, l’objet de fréquentes allusions, que l’exagération rend presque toujours comiques :

« À ce moment commencent de nouvelles aventures, et, chose étrange, ici paraissent (les noms historiques ; les plus grands noms •le la barbarie interviennent dans cette légende islandaise. La veuve de Sigurd devient la femme d’un roi des Huns qui s’appelle Atli, et daru lequel il est impossible de méconnaître le terrible Attila. Dès lor3, les horreurs s’enchaînent aux horreurs. Pour venger ses frères mis à mort par Atli, l’implacable Gudruna l’égorgé après lui avoir offert le festin d’Atrée. J. Ampère.

Atrée et Thyeste, tragédie de Crébillon, représentée pour la première fois en 1707. Sénèque avait déjà traité ce sujet plein d’horreur, qui dépasse la mesure du pathétique ’moral. Les deux auteurs se surpassent tour à tour, et l’un faiblit là où l’autre domine ; mais, en définitive, la victoire reste au poëte français. M. Villemain a démontré, avec sa finesse ingénieuse, que plusieurs passagr— J bres tableaux étaient un décalque transparent des mœurs atroces du temps de la décadence romaine. Le pofite latin avait donc un premier avantage sur l’auteur français : une sorte de vérité relative qui prêtait de la réalité aux épisodes du drame. Au reste, on retrouve dans Crébillon la pompe, l’enflure de Sénèque, mais avec un cachet de génie qui rachète le vice dé la forme. Il est seulement étonnant qu’avec le goût prononcé qui portait le poète français vers le genre sombre et terrible, il soit tombé

~ exagération qui est, d’ailleur3, le déîun des tragiques du xviin siècle : les

fadeurs d’une fausse sentimentalité. Sénèque s’était bien gardé d’altérer la légende grecque par un épisode d’amour. Les contrastes qu’il oppose aux scènes monstrueuses sont heureux, et les chants du chœur, enviant une existence obscure, ne sont pas sans un charme sévère. « Il y avait dans les souvenirs et dans les mœurs de l’empire, observe M. Villemain, quelque chose d analogue à l’horrible légende mise en scène par Sénèque, et, tout absurde qu’elle est, son siècle lui donnait des couleurs pour la peindre. Mais qu’avait de commun ce sujet avec la politesse sociale du xvmc siècle ? De là, ce coloris romanesque emprunté par le poète ; ce déguisement de Thyeste et de sa nlle, l’amour du prince Plisthène pour la belle étrangère, la reconnaissance du père et du fils, et tous ces lieux communs d’invention. • Malgré ces défauts, le plan de la tragédie de Crébillon est de beaucoup supérieur à celui de Sénèque ; son action est mieux gouvernée ; ses caractères ont plus de naturel et de variété.

La scène se passe à Chalcis, capitale de l’Ile d’Eubée, dans le palais d’Atrée j les prin"cipaux personnages sont:Atrée, roi d’Argos ; Thyeste, roi de Mycèhes, frère d’Atrée; Plisthène, fils d’Erope et de Thyeste, cru fils d’Atrée, et Théodamie, fille de Thyeste. Le sujet est connu:Erope, enlevée il y a vingt ans par Thyeste, au moment où elle venait d’épouser Atrée, est retombée quelque temps après au pouvoir de celui-ci, lorsqu elle allait donner un fils à Thyeste. Atrée a fait périr Erope et à élevé son fils, mais dans l’intention de se servir un jour de sa main pour égorger Thyeste. Tous ces faits antérieurs sont exposés dans la première scène, et la pièce va seulement commencer. Thyeste a vu sa flotte dispersée par une tempête, qui l’a jeté sans secours, lui et sa fille Théodamie, dans l’île d’Eubée, où il est recueilli et secouru par ce même Plisthène, qui est son fils, mais qui se croit fils d’Atrée. Le jeune prince devient alors amoureux de Théodamie, qu’il ne connaît pas. Cependant, Thyeste et sa fille ne demandent quun vaisseau pour s’éloigner d’un séjour que la présence d’Atrée leur rend si terrible ; Plisl’aveu du roi, engage Théodamie à se présenter à Atrée, qui s’étonne que Thyeste dédaigne ou craigne de venir lui-même solliciter son secours. Théodamie cherche à l’excuser; mais le soupçonneux Atrée ne réplique que par ce vers, qui fait trembler : Gardes, faites venir l’étranger en ces lieux. La situation est terrible, et la reconnaissance entre les deux frères, malgré le déguisement de Thyeste, amène dans la bouche d’Atrée des vers d’une effrayante énergie :

Je ! e reconnaîtrais seulement il ma haine, est d’une vérité qui fait frémir. On sait le reste : Atrée tient sa vengeance, et il la savourera complète. Pour la rendre plus ainore, plus cruelle à Thyeste, il feint de se réconcilier avec lui. Au milieu du festin qui doit sceller

  • cet oubli de leurs haines mutuelles, il lui présente

une coupe pleine du sang de Plisthène, qu’il a fait égorger ; près de la porter à ses lèvres,’le malheureux Thyeste s’écrie : c’est du sang !…


{{Centré|thyeste

Je reconnais mon frère.

Ce vers effroyable est traduit de Sénèque. Thyeste se tue, et le dernier vers du rôle d’Atrée.

… Je jouis enfin du fruit de mes forfaits.

termine dignement la pièce.

La Harpe, auquel nous avons emprunté en partie cette analyse, critique vertement la tragédie de Crébillon, dont il prend plaisir à relever les inconséquences, les incorrections et la faiblesse d’intrigue ; mais on sait à quel mot d’ordre il obéissait, de quelles rancunes il se faisait l’interprète. Il n’en est pas moins vrai que, si le degré d’horreur auquel est poussé cet effroyable drame domestique, t’a fait bannir de notre répertoire, il s’impose encore à la lecture et à la critique. On ne peut s’empêcher d’applaudir au savant agencement des scènes et a la vigueur du style, quoique parfois incorrect, Il y a des traits.d’une profondeur et d’une énergie incroyables. A-t-on jamais mieux exprimé que dans ces vers d’Atrée la cruelle satisfaction que donne la vengeance :

Du plus puissant de tous j’ai reçu

Je le sens au plaisir que me fait la vengeance.

La pièoe de Crébillon offre plus d’un trait de ressemblance avec la Jlodogune de Corneille, et Voltaire, malgré son antipathie bien connue pour le poëte, n’a pas dédaigné de lui faire un double emprunt dans son Mahomet.

Atrée et Thyeste produit toujours à la scène une impression d’horreur que ressentent les spectateurs les plus blasés sur ce genre de spectacle. Un Anglais, qui assistait a la première représentation, sortit de son flegme britannique à la vue de la fameuse coupe de sang, et sentit, avec une douce émotion, tout son corps s’agiter dans un frémissement d’horreur. Un Français, qui assistait à la même représentation, mais qui trouvait sans doute moins de plaisir à ces violentes secousses du cœur, donnait des marques d’impatience dès le troisième acte ; an. —.ouuiogue, >i cinquième, lorsque Atrée dit :

Oui, je voudrais pouvoir, au gré de ma fu’eur,

Le porter tout sanglant jusqu’au fond de ton cœur… ce spectateur ne’put y tenir ; las de voir Atréé délibérer si longtemps sur ce qu’il ferait de Plisthène, il avança la têtç vers le théâtre, et dit assez haut pour être entendu : Eh ! fais-en ce que tu voudras. Mange-le tout cru si cela te plait, pourvu que je ne sois pas de ton festin. Et il s’en alla.

Un poète allemand, Weiss, a aussi donné une tragédie intitulée Atrée et Thyeste (1780). Quelque atroce que soit VAtrée du poiite français, c’est presque un Titus à côté du personpièce germanique, dont le sujet est emprunté à la quatre-vinf* ^ « :, :  ; » « ’i < » ""d’Hygie. Et nunc erudimini.

quatre-vingt-huitième fable

MCconnais-lu ce sang ?

ATRÈME s. f. (a-trê-me — du gr. atremés, tranquille). Bot. Genre do plantes de la famille des ombellifères, formé aux dépens des coriandres, et comprenant une seule espèce, qui croit à la Louisiane.

ATRÉNESTE,. Myth. gr. Nom que l’on donnait au fils du cyclope Argétès et dePhrygia. ATRÉSIE s. f. (a-tré-zî — du gr. o priv. ; trésis, perforation). Méd. Occlusion ou imperforation d’une ouverture naturelle.

ATRÈME s. f. (a-tré-té-li-trî — du gr. atrêmès, tranquille). Bot. Genre de plantes de la famille des ombellifères, formé aux dépens des coriandres, et comprenant une seule espèce, qui croît en Louisiane.

ATRÉNESTE. Myth. gr. Nom que l'on donnait au fils deu cyclope Argétès et de Phrygia.

ATRÉSIE s. f. (a-tré-zi — du gr. a priv. ; trésis, perforation). Méd. Occlusion ou imperforation d'une ouverture naturelle.

ATRÉTÉLYTRIE s. f.(a-tré-té-li-trî — du gr. atrêtos, imporforé ; elutron, vagin). Méd. Imperforation du vagin.

ATRÉTENTÉRIE s. f. (a-tré-tan-té-rîdu gr. atrêtos, imperforé ; enteron, intestin). Méd. Imperforation du tube intestinal.

ATRÉTOBLÉPHARIE S. f. (a-tre-to-bléfa-rî — du gr. atrêtos imperforé ; blepharon, paupière). Anat. Adhérence, réunion des deux paupières.

ATRÉTOCÉPHALE adj. (a-tré-to-sé-fa-lcdu gr. atrêtos, imporforé ; képhalê, tête). Méd. Chez qui les orifices de la tète sont imperforés.

— s. m. Individu chez qui les orifices de la tête sont imperforés:Un atrétocéphale.

ATRÉTOCORME adj. (a-tré-to-kor-medu gr. atrêtos, imperfore ; hormos, tronc). Méd. Qui a, selon le sexe, les doux ou les trois orifices du bassin imperforés.

ATRÉTOCYSIE s. f. (a-tré-to-si-zî — du gr. atrêtos, imperforé ; kusos, anus). Méd. Imperforation de l’anus.

ATRÉTOCYSTIE s. f. (a-tré-to-si-stî —du gr. atrêtos, imperforé ; kustis, vessie). Méd. Imperfor.itian do la vessie.

ATRÉTOGASTRIE s. f. a-tré-to-ga-strîdu gr. atrêtos, imperforé ; gastàr, estomac). Méd. Imperforation de l’une des deux ouvertures de l’estomac.

ATRÉTOLÉMIE s. f. (a-tré-to-lé-mî — du gr. atrêtos, imperforé ; laimos, gosier). Méd. Imperforation du pharynx et de l’œsophage.

ATRÉTOMÉTRIE s. f. (a-tré-to-mé-tridu gr. atrêtos, imporforé ; mêtra, matrice).. Méd. Imporforation de la matrice.

ATRÉTOPSIE s. f. (a-tré-to-psî — du gr. atrêtos, imperforé-, ops, opsis, vue). Méd. Imperforation de la pupille.

ATRÉTORHINIE s. f. (a-tré-to-ri-ni — du gr. atrêtos, iniperforé ; rhin, rhinos, nez). Méd. Imperforation du nez.

ATRÉTOSTOMIE s.f. (a-tré-to-sto-mî—du gr. atrêtos, imporforé ; stoma, bouche). Méd. Adhérence des deux lèvres.

ATRÉTURÉTHRIE s. f. (a-tré-tu-ré-trïdu gr. atrêtos, imperforé ; ourêthra, urètre). Méd. Imperforatinn de l’urètre.

ATRI. Myth. ind. Un des sept richis, fils de Brahma. Il était père de Soma.

ATRI, ville de l’Italie, dans l’Abruzze ultérieure I™, bâtie par l’empereur Adrien, qui lui donna le nom d’Adria ; 0, 000 hab. Cathédrale, séminaire, hôpitaux.

ATRICAUDE adj. (a-tri-kô-de — du lat. ater, atri, noir ; cauda, queue). Zool. Qui a la queue noire.

ATRICE s. f. (a-tri-se). Méd. Tubercule qui se forme autour de l'anus.

ATRICHIASIS s. f. (a-tri-ki-a-ziss). Syn. de atrichie.

ATRICHIE s. f. (a-tri-kî — du gr. a priv. ; thrix, trichos poil). Hist. nat. Absence de cheveux, de poils.

— Méd. Calvitie.

— Bot. Genre de mousses, formé aux dépens dos polytrics.

ATRICHOMIE s. f. (a-tri-ko-mî — du gr.. a priv. ; thrix, trichos, cheveu). Méd. Chute des poils. Néol.

— Rem. Ce mot, asse2 mal construit, appartient à la nouvelle nomenclature du savant médecin philologue, M. Piorry. Le terme technique atrichie, très-bien formé, a le même sens. Pourquoi’donc M. Piorry s’est-il ingénié à créer une nouvelle dénomination, qui, nous le répétons, est fort mal construite ? En effet, nous ne voyons pas comment il est possible de justifier la terminaison mie. Peut-être le célèbre docteur, qui aime à jouer même avec les termes de médecine, a-t-il voulu faire ici une allusion a komê, chevelure; alors 4e mot se décomposerait de la manière suivante: a priv. ; treis, trois; homes chevelure, c’est-à-dire qui n’a pas même trois cheveux. N’est-ce pas ici le cas de dire, en faisant une variante a une chanson bien connue:

Les médecins m’ont toujours fait rire ?

ATRICOLLE adj. (a-tri-ko-lo — dulat.ater, atri, noir ; collum, cou). Zool. Qui a le cou bu le corselet noir.

ATRICORNE adj. (a-tri-kor-nc — du lat. ater, atri, noir; cornu, corne). Zool. Qui a les cornes ou les antennes noires.

ATRIDES, nom sous lequel on désigne Atrée et ses descendants, principalement Agamemnon et Ménélas. L assassinat, lo parricide, l’adultère et l’inceste ayant donné auxAtrides une sanglante célébrité historique, leur nom a passé dans la langue pour caractériser une famille où le crime est en quelque sorte héréditaire. C’est ainsi que M^c de Staël, dans son livre de l’Allemagne, compare les personnages du sombré drame de Verner (le vingt-quatre février, V. ce mot), à la famille des Atrides :

« Eh bien 1 laissez se consommer l’œuvre de la mort. C’était M. de de Saint-Méran, il y a deux mois ; c’était Barrois, l’autre jour ; aujourd’hui, c’est le vieux Noirtier ou la jeune Valentine. C’est une famille d’Atrides, que ces gens-là ; Dieu les a condamnés, et iUsubiront tous la sentence. » Alex. Dumas.

« Je vais faire une terrible action, reprit le bonhomme Grandet, une tragédie bourgeoise, sans poison, ni poignard, ni sang répandu ; mais, relativement aux acteurs, plus cruelle que tous les drames accomplis dans l’illustre famille des Atrides. » Balzac.

. o Un juge d’instruction a levé le voile d’innocence qui couvrait trois ou quatre mille individus, et l’on a vu des mares de sang, des ruisseaux d’ignominie. On a constaté l’existence de haines féroces, de passions brutales, de crimes "qui scandaliseraient les Atrides. » Ed. About.

ATRIENSIS s. m. (a-tri-ain-sïss — mot lat. formé de atrium, cour intérieure). Antiq. rom. Esclave chargé de garder les objets précieux, la maison ; de veiller au service, et

3ui était placé par ses fonctions au-dessus es autres esclaves.

ATRIGASTRE adj. (a-tri-ga-stre — du lat. ater, atri, noir ; gaster, ventre). Zool. Qui a le ventre noir.

ATRILABRE adj. (a-tri-la-bro — du lat. ater, atri, noir ; labfum, lèvre). Zool. Qui a la lèvre noire:Le Ihéridion atiulabre est une aranéide de la Caroline ; cette espèce est fort commune sur tes peintes, et se fait un abri en pliant leurs feuilles. (Walkenaer.)

ATRIOLUM s. m. (a-tri-o-lomm — dimin. du lat. atrium). Antiq. rom. Petit atrium, il Pièce analogue à l’atrium, mais plus petite, dans les grands palais de Rome.

ATRIPALDA, ville du royaume d’Italie, dans la Principauté-Ultérieure, district et à 4 kilom. E. d’Avellino, 4, 200 hab. Draperies, papeteries.

ATRIPÈDE adj. (aatri, noir; pes, pedit pattes noires.

ATRIPLETTE s. f. (a-tri-plè-te). Ornith.


Un des noms vulgairesn de la petite fauvette rousse. On dit aussi atriplotte.

ATRIPLICÉ, ÉE adj. (a-tri-pli-sè—dulat, alriplex, atnplicis, nom botanique de l’arrochej.’Bot. Qui ressemble à larroche. On dit aussi atiupliciné.

— s. f. pi. Bot. Famille de plantes dicotylédones apétales, qui a reçu aussi les noms de chénopodées et de salsolacées. À cette famille appartiennent répinard, la bette ou poirée, l’arroche, le quinoa, la betterave, la blette, les ansérines, te salicot, la soude, etc.: Les atriplickes sont des herbes annuelles ou vivaces, ou des arbrisseaux répandus sur toute la surface du globe. (De Jussieu.)

ATRIPLICINÉ, ÉE adj. (a-tri-pli-si-né). Syn. de atriplicé.

ATRIPLOTTE s. f. (a-tri-plo-te). Ornith. Syn. de atriplette.

ATRIROSTRE adj. (a-tri-ro-stre —du lat. , aler, atri, noir; rostrum, bec). Ornith. Qui a le bec noir.

ATRITARSE adj. "(a-tri-tar-se — du’lat. ater, atri, noir, et du fr. tarse). Zool. Qui a les tarses noirs.

ATRIUM s. m. (a-tri-omm — mot lat.A’A tria, ancienne petite ville d’Etrurie, où cette disposition architectonique fut inventée). Antiq. rom. Sorte de portique couvert, cour carrée située dans l’intérieur de l’édifice: JO’atrium, ou cour carrée, pouvait rarement trouver place dans le3 quartiers populeux de Rome. (Bûlissier.) Uatrium était très-distinct du vestibule. (Millin.) L’atrium était la partie de la maison ouverte aux hôtes, aux clients et aux visiteurs. (Bachelet.)

— Par est. Parvis de certains temples romains, composé d’une cour carrée entourée de portiques, H Atrium d’Apollon Palatin, construit par Auguste, après la victoire d’Actium ; son portique était soutenu par une magnifique colonnade en marbre jaune.

11 Atrium de la Liberté, où l’on affichait les lois, et au milieu duquel s’élevait un autel de la Liberté, il Atrium Jloyal, près du templo de Vesta; il fut construit par Numa, et servit d’habitation aux vestales.

— Parvis, ou enceinte extérieure des églises dos premiers, siècles:À l’église primitive de Sainte• Sophie, à Constantinople, Vatrium, pavé en marbre, offrait au milieu un bassin de jaspe, avec jet d’eau, et c’est là que les fidèles puisaient l’eau pour les ablutions. (Bachelet.)

Il Au moyen âge, Corps de logis somptueusement orné, dans lequel les rois faisaient les réceptions solennelles.

— Encycl. Vatrium, que quelques achéologues ont confondu à tort avec le vestibulum, était situé à l’intérieur des habitations romaines ; il se composait d’un portique couvert (caoœdium) entourant une cour ou area, à laquelle on donnait le nom d’impluvium, et dont. le centre était occupé par un bassin (compluvium) destiné à recevoir les eaux pluviales versées par les toits des portiques. Si l’on en croit Varron et Festus, les Romains nommèrent atrium cette disposition architectonique, parco qu’elle aurait été inventée à Atria, ville de lEtrurie. Vitruve a indiqué les différentes proportions adoptées de son temps pour la longueur et la largeur des atria (pi. lat. de atrium). En principe, les atria devaient être plus longs que larges ; la largeur des portiques variait entre le tiers et le cinquième de la longueur totale de Vatrium; la hauteur au-dessous du plafond égalait les trois quarts de cette même longueur. Il y avait cinq espèces d’atria: l’atrium toscan (tuscanicum), le plus simple et le plus fréquemment employé ; les toits du portique étaient appuyés sur quatre poutres croisées à angles droits et dont les extrémités étaient scellées dans les murailles ; ces toits s’étendaient jusqu’aux bords du compluvium, dans lequel ils versaient directement les eaux de pluie ; — 2° l’atrium tétrastyle  ; il ne différait du précédent que parce que les toits étaient supportés par quatre colonnes, une à chaque angle ; — 3° Vatrium corinthien, le plus beau, le plus vaste et le plus complet ; ses portiques, soutenus par de nombreuses colonnes, entouraient un impluvium pavé de marbre; — i" Y atrium disptuviatum, ainsi nommé parce que ses toits, inclinés du côté opposé à l’impluvium, versaient l’eau dans des chéneaux disposés contre les murailles de l’habitation:— 5° l’atrium testudiné(tes, tnd a- tum), qui n est connu que par’la description très-obscure qu’en donne Vitruve; il avait un impluvium abrité par une couverture semblable à une carapace de tortue (testudo), et appuyée sur des pilastres érigés sur les toits des portiques, de façon que 1 air et la lumière pussent pénétrer dans l’atrium. Dans les autres atria, on se servait d’un voile de fin (cortina) teint en pourpre, pour abriter l’impluvium du soleil et de la pluie. L’atrium des maisons des riches était doré avec le plus grand luxe:les colonnes étaient de marbre ; des peintures couvraient les murailles ; le pavé.était en mosaïque; au milieu du compluvium s’élevait un magnifique groupe de bronze, comme Y Hercule atteignant à la course la biche aux pieds d’airain, qui jetrouvé, à Pompéi, daiis la maison dite à’Acténn, et déposé actuellement au musée de Palermo. Dans les premiers temps de la république, l’atrium servait parfois de salle à manger, etles mères de famille vigilantes y veillaient aux travaux domestiques. Par la suite, l’atrium fut