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terminées. (Buff.) Les oiseaux arrondissaient leurs nids avant que le géomètre eût tracé de cercle au compas. (A. d’Houdétot.) * •

Le tortueux concombre arrondissait ses flancs.

". ’ ' Deliile.1

Ç-, Par anal., Donner une forme courbe : Comme.il était près, d’elle, iXarrondjt son, bras en le lui présentant. (Balz’.) Spuvetit, je courbais de jeunes arbres pour en faire des dômes de verdure, ou bien je les arrondissais en portiques. (Ch. Nod.) t , ,,

—T- Par ext., Agrandir, étendre : Arrondir sa, terre, sa propriété. Arrondir sa fortune. C’est toujours en dçhprs.qu’t

nés, pi évitant tout’procès avec l’État. (Balz.)’ La dot qu’il donne* a sa fille arrondira mon petit domaine, (j. Sandeau.) Le paysan français ne songe qu’à arrondir son champ ;’le pâi/san arec est toujours prêt à’le vendre. (Ed. Abbut.j ’* i ■ •■•

— Fig. Enlever ce qu’il ; y a. de saillant ; de prononcé, dans le caractère, les.opinions : Napoléon’trouva des complices.eAprvssês de son ambition dans ces hommes que le flot révoluliininaire avait usés et ARRONDis.’:(Cormen.)

— Fam. Arrondir sa pelote, Augmenter ses’bénéfices :, sesrrçvenus : En- hoMfne^ prudent, le régisseur plaçait chaque année ses bénéfices et ses appointements sur te Grand-Livre, et arrondissait sa pblotb .dans le plus profoni^secret.« Ba !z,), , , r

s-rLittér. Arrondir des périodes, desphrases, Leur donner du nombre, de l’harmonie : El&» chiev, Buff on, excellent dans, l’art (/’arrondir les périodes. C’est l’occasion ^’arrondir des périodes sonores, et de. lancer des métaphores chatoyantes. (G. Sand.)

— Peint. Faire sentir la rondeur des objets ; leurs saillies, par l’intelligence du clairobscur : Cemélange savant de lumière et d’ombre détache, prolonge, arrondit les objets. (Dider.) ■ •■ ’

Ce mélangé savant et dé lumière et d’ombre

—Donne une clarté vive, une teinte plus sombre,

Qui1 détache, prolonge, arrondit les objets.

:>’.■■. ■ C. d’Harlbville.

^es deux exemples^ assez curieux, prouveront que la ficre poésie ne dédaigne pas de faire des emprunts à l’humble prose.

—’■ Mar. Arrondir un cap, une île, un rocher, En contourner les abords.

— Muncg. Arrondir un cheval, Le dresser à manier en rond, au trot ou au galop, sans qu’il se jette de côté, et en lui faisant porter les épaules uniment et rondement.

rr-Tethn. Rogner l’arête du bord d’un chapeau. Il Chez les horlogers, Rendre rondes les extrémités des dents d’une roue, d’un pignon.

S’arrondiri’ w pr. Devenir rond, prendre unç.forme ronde : Quand on prononce la lettre a’, la bouche s’arrondit. (Acad.) Le corselet de cet’ insecte ’ est allongé et s’ÀRRoSDiT vers sa partie postérieure. (VValcken.) Ses yeux s’arrondissent comme à l’approche du danger. (Brill.-Sav.) Il y avait de quoi remplir jusqu’au faite la ’ ligne des greniers voûtés qui s’arrondissaient près des celliers. (Th. Gaut.)

Sous ses doigts délicats, la <An s’arrondit. ■ ’ ' Delille.

. Autour de moi, tout change :

La terre se dépouille et bientôt reverdit ;

La lune, tous les mois, décroît et s’arrondit. C. d’Harlevjlle.

%-’ Sa taillé s’arrondit, Se dit d’un homme qui prend de l’embonpoint, et plus particulièrement d’une femme qui est enceinte.

— Par ext., Etendre sa propriété, accroître son-rèvenù par des.’additions successives : Ce propriétaire "s’arrondit tous les jours. Je voudrais trouver une femme qui ait une belle dot : en me mariant, je serais bien sûr dé m’arrondir.’(Picard.) L’honnête homme, bloqué chez ■ lui par. la petite propriété, ne peut acquérir aux environs, s’étendre ; s’arrondir. (P.-L. Cour.) C’est un pair de France qui voulait faire un parc sur mes’ terres, . ef s’arrondir. (G. Sand.) Il parait que c’était une fort bonne place, pourvu qu’on n’eût ni préjugés, ni scrupules, et qu’on s’y arrondissait rapidement. (A. Karr.)

., .. Tout auprès est le parc d’ Tout franc, tout rond, chassant, buvai

en

nui

e lui.

Il S’accroître : Assunta était la ménagère, et notrépetite fortune s’arrondissait. (Alex. Duin.) ■ -

—Antonyme. Equarrir.

. arrondissage s. m. (a-ron-di-sa-jerad. arrondir). Techn. Action d’arrondir une

ARRONDISSANT (a-ron-di-san) part. prés, du v. Arrondir :.Le comte de Flandre avait beau donner, perdre, jeter■’.• il allait grossissant et's’arcondissant de là ruine générale. (Michelet.) *

, arrondissement s. m. (a-ron-di-sémân — rad. àri-ondir). Action d’arrondir ; état de ce <^ui est arrondi : ^’arrondisse-

ment d’une boule, //’arrondissement du glohe terrestre est l’effet de la gravitation. (Ljttré.)

— Par ext ! Agrandissement : La Lorraine, était un arrondissement très-sensible pour la France. (St-Sim.).Z’arrondissementdesfrontières est un système dont la base se détruit par elle-même. (B. Const.)

t- Littér. Arrangement des membres d’une période, d’une phrase, pour leur donner du nombre, de l’harmonie : //arrondissement de ta phrase demandait cette épithète. (Acad.) Malheur à lui, s’il emploie une demi-ligne de trop pour /’arrondissement de sa période. (N. Roqueplan.) ’

— Circonscription administrative, portion de territoire soumise à quelque autorité civile, militaire ou ecclésiastique : La France est divisée en départements, subdivisés chacun en un certain nombre ^’arrondissements, ’ Depuis l’annexion de la banlieue, Paris compte vingt arrondissements. Brest est le chef-lieu d’un arrondissement maritime. C’est Un arrondissement forestier. Il y a des gens pourqui /’arrondissement est la patrie tout entière. (Dupin.) La France est divisée en cinq arrondissements maritimes, placés’sous la haute direction de préfets maritimes du rang de viceamiral et de contre-amiral. Leurs chefs-lieux sont à Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort et Toulon. (De Chesne.1.)

— Par ext. Une certaine étendue de pays : Le lion ne peut pas vivre en troupe : it se nuirait ; il a un arrondissement de destruction où il entend habiter seul. (Thiers.)

Être marié au treizième arrondissement, So disait, lorsque Paris ne comptait que douze arrondissementSj pour "Vivre maritalement, sans être marié : Le marquis ne fut blâmé par personne de se marier au treizième arrondissement, avec une Béalrix d’occasion. (Balz.)

— Administr. Paris, qui se divisait autrefois en douze arrondissements, en comprend vingt depuis le-’ief janvier 1860, époque à laquelle furent annexées les communes suburbaines. Nous eri donnons ici la liste officielle, en déterminant la position de chacun d’eux par le monnment ou le quartier principal qu’il comprend : l" arrond., le Louvre ; 2e, là Bourse ; 3«, le Temple ; 4», l’Hôtel-deVille ; 5e, le Pantnéon : 6e, le Luxembourg ; 7«, le Palais-Bourbon ; se, l’Élysée ; 9e, l’Opéra ; 10e, Enclos-Saint-Laurent ; ne, Popincourt ; 12e, Reuilly ; 13’, les Gobelins ; u<s, l’Observatoire ; 15e, Vattgirard ; 16», Passy ; 17e, Batignolles - Monceaux ; 18’, la ButteMontmartre ; 19e, les Buttes-Chaumont ; 20e, Ménil montant. Pour les détails, V. Paris.

— Hist. Chef d’arrondissement, Titre que l’on donnait dans les ateliers nationaux, en 1848, à celui qui dirigeait les ouvriers appartenant à un même arrondissement : Un chef

nombre de chefs de service proportionné à l’importance de l’arrondissement. Dans le huitième arrondissement, qui avait fourni à lui seul plus de vingt mille embrigadements, il y avait huit chefs de service. (L. Lalanne.)

— Encycl. Dans la division administrative de la France moderne, l’arrondissement correspond à peu près : à la division comme dans l’ancien régime sous le nom àesubdélégation. Le décret du 2S janvier 1790 divisa le territoire en départements et en districts. Supprimées par la Constitution de l’an III, ’ les administrations de districts furent rétablies, par la loi du 28 pluviôse an VIII, sous le nom d’arrondissement communal, avec un-sous-préfet

au chef-lieu. Dans l’intention de l’auteur de cette nouvelle circonscription administrative, Sieyès, l’arrondissement devait absorber la commune. Un conseil dé onze personnes, placé auprès du sous-préfet, devait répartir les contributions entre les bourgs, villes et villages, donner son avis sur les demandes en réduction d’impôts, et exprimer son opinion sur l’état et les besoins de l’arrondissement. La tentative que fit Sieyès de concentrer toutes les affaires communales au chef-lieu de l’arrondissement se trouva bientôt impuissante. Quelque temps après, la commune était rétablie, et, à partir de cette époque, la qualification de communal donnée à l’arrondissement disparut. Pendant trente-trois ans, les membres de ces conseils ont été nommés par le gouvernement. Depuis.1833, ces corps ont été. rendus électifs. D’après la loi du 7 juillet 1852, ces conseils se composent d’autant de membres qu’il y a de. cantons dans Y arrondissement, sans que ce nombre puisse être au-dessous de neuf. Si le nombre des cantons est inférieur à neuf, un décret répartit entre les cantons les plus peuplés le nombre des conseillers à élire complémentairement. L’élection se fait d’après les mêmes listes que celles dont on se sert pour les élections au Corps législatif. Les fonctions de membre du conseil d’arrondissement sont incompatibles avec celles de fonctionnaire de l’ordre administratif, d’ingénieur des ponts et chaussées, d’architecte du département, d’agent forestier et d’employé des préfectures. Les conseillers sont élus pour six ans, et renouvelés par moitié tous les trois ans.

Ces conseils se réunissent sur la convocation des préfets, en vertu d’un décret qui détermine l’époque et la durée des sessions. Ils nomment leur bureau. Le sôùs-préfet ou le préfet a entrée au conseil et est entendu toutes les fois qu’il le demande. Les séances ne sont pas publiques, et les délibérations doi ARR

, vent être prises à la majorité des membres du conseil. Chaque session se divise en deux par: des ; la première précède, et. la seconde suit celle du conseil général. Dans la première 1 partie, le conseil délibère sur les réclamations auxquelles donne lieu la fixation du contingent de l’arrondissement dans les contributions, ainsi que sur les demandes en réduction formées par les communes. Il donne son avis sur les changements de circonscription communale, sur le classement et la direction des chemins vicinaux de grande communication, I sur l’établissement des foires et marchés, sur , les réclamations des communes au sujet deleur part contributive à certains travaux pu, blics, sur tous les objets qui sont du ressort ’ du conseil général, enfin sur toutes les ques’ tions au sujet desquelles le gouvernement juge■ à propos de le consulter. — Dans la seconde

partie de la session, le conseil répartit les

contributions directes entre les communes, conformément aux bases adoptées par le 1 conseil général.

L'arrondissement n’est pas, comme le département et la commune, une personne civile. Il n’a pas, comme les circonscriptions, qualité pour acquérir et posséder. Comme personne civile, il se confond avec le département. Il s’ensuit que les legs, faits avec des dispositions qui les rendent exclusivement profitables à des individus compris dans les limites de l’arrondissement doivent être considérés, pour l’acceptation, comme faits au département sous condition d’une affectation spéciale.

A diverses époques, l’existence de l’arrondissement comme circonscription administrative, et des conseils d’arrondissement, a été assez vivement menacée. En 1829, lors de la présentation, par le ministère Martignac, du projet de loi destiné à remettre le choix des membres de ces conseils à l’élection, le parti libéral, qui croyait avoir plus d’influence au chef-lieu de canton qu’au chef-lieu d’arrowdissement, voulait supprimer ces conseils, tout en conservant néanmoins l’arrondissement comme circonscription administrative. L’œuvre de réorganisation départementale et communale de M. de Martignac étant restée inachevée, la question fut reprise après’la révolution de 1830. Les intérêts du parti libéral, devenu alors le parti gouvernemental, ayant changé, ses opinions sur l’arrondissement changèrent aussi. Lors de la discussion de la loi du 22 -juin 1833 sur les attributions des conseils d’arrondissement, l’existence de ces conseils fut combattue par les quelques hommes politiques qui, malgré leur incontestable dévouement au réeime nouveau, tels que MM. Bresson, Bérard, de Rambuteau, Odilon Barrot, tenaient plus de compte des principes rationnels auxquels devait se rattacher l’organisation administrative, que des prétendues nécessités imposées par les circonstances. Tous étaient d’accord pour reconnaître que les conseils d’arrondissement avaient été inutiles, par la raison toute simple que l’arrondissement n’était et ne pouvait pas être un intermédiaire entre la commune et le département ; que. là où il n’y avait aucune classe spéciale d’intérêts, ni fonds, ni propriété à administrer, un conseil électif était une superfluité, une anomalie. La Chambre des

pairs, en donnant son concours au projet voté par la Chambre des députés, déclarait assez dédaigneusement, par l’organe de M. de Barante, son rapporteur, que si elle donnait son adhésion au maintien de ces conseils, c’était uniquement à raison même de leur existence. En 1837 et 1838, lors de la discussion des lois relatives aux attributions départementales et municipales, les mêmes questions furent encore soulevées. M. Vivien constatait que, dans toutes les difficultés que le pays avait eues à subir, invasion, disette, inondation, épidémie, les conseils d arrondissement n’avaient été d’aucune utilité. Dans chacune de ces diverses circonstances, c’était toujours au canton que les populations rurales s’étaient organisées. Douze ans plus tard, à la fin de 1850, M. Vivien, alors vice-président du conseil d’État, disait : « Depuis cinquante ans que cette circonscription existe, ’il ne s’est établi aucune communauté d’intérêts, aucune solidarité entre ses diverses parties. Celles qui sont séparées par de longues distances ont continué de demeurer étrangères entre elles. La loi qui a créé l’arrondissement est restée sans effet, et n*a signalé son existence que par la réunion fugitive d’un conseil presque sans attributions et sans autorité. • Arrondissement et conseils étaient à la veille de disparaître, lorsqu’ils furent sauvés par les événements d’où est sortie la Constitution de 1852, qui a, de nouveau, consacré formellement leur existence, que la Constitution de 1848 n’avait laissé subsister qu’à l’état provisoire. Les années qui se sont écoulées depuis cette époque n’ont rien changé à la situation. Aussi, malgré le culte du second empire pour la plupart des conceptions de la Constitution de 1 an VIII, la question est revenue à l’ordre du jour, et a fini par diviser les hommes d’État et les publieistes du régime impérial, comme elle avait divisé ceux des autres époques.

L'arrondissement est une circonscription judiciaire et financière, en même temps qu’administrative. Dans chacune de ces circonscriptions, au chef-lieu le plus ordinairement, se trouve un tribunal civil. Les perceptions des revenus publics s’y centralisent dans la caisse d’un receveur particulier. Quelques-unes

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des régies financières y concentrent également une partie se leurs services administratifs

ARRONDISSEUR s, m. (a-ron-di-seurrad. arrondir). Techn. Outil servant à arrondir les dents des peignes.

ÀRRONVIU.E, village du dép. de Seine-et-Oise, arrond. de Pontoise. Aux environs, se trouve te château de Balincourt, remarquable par son architecture et ses décorations exté ARROS (Bernard d’), capitaine protestant du Béarn, servit fidèlement Jeanne d’Albret, qui le chargea de faire échouer les projets do Henri II sur la Navarre. En 1569, il défendit avec succès la forteresse de Navarreins contro les troupes de Charles IX. Il mourut vers 1579.

ARROS, petite rivière du dép. des Hautes-Pyrénées, affluent de l’Adour, passe à Saint-Sever ; cours de 80 kil.

arrosable adj. (a-rô-za-ble). Qui peut être arrosé.

ARROSAGE s. m. (a-rô-za-je-rad. arroser). Action de conduire l’eau d’une rivière ou d’un ruisseau sur les terres, pour les humecter : Canal ^’arrosage. La pente légère du terrain facilite /’arrosage. Les eaux peuvent n’être pas pures et néanmoins servir utilement à /’arrosage. (Chaptal.) 11 Action de verser, do répandre de l’eau, au moyen d’un arrosoir ou d’une pompe, pour activer la végétation dans les jardins, dans toute espèce de culture : Z’arrosage des fleurs, du potager, etc.

— Techn. Action de verser de l’eau dans les mortiers, pour lier le salpêtre, le soufre et le charbon, dans la fabrication de la poudro à canon.-

— Syn. Àrro.ase. nrro.emco». Ces deUX

mots signifient également action d’arroser, mais arrosement est plus noble qu’arroge, et s’emploie plutôt au figuré : L’aridité dans les âmes regarde la privation’ de la grâce et de /’arrosement céleste, où l’âme tombe par son péché. (Boss.)

— Encycl. Hortic. L’eau, considérée dans ses rapports avec l’économie rurale, est un des principaux agents de la végétation. Quand les pluies, les rosées, les infiltrations et les débordements des rivières ne donnent pas au sol toute l’humidité qui lui est nécessaire, on y supplée par des moyens artificiels dont l’application varie suivant l’objet particulier ou on a en vue. Dans la grande culture, on dirige les eaux courantes sur de vastes étendues de terrain : c’est l’irrigation. (V. ce mot.) Dans la petite culture, surtout dans l’horticulture, oh distribue leau à bras, avec des pompes, des tonneaux ou des arrosoirs, de manière à’ la répandre sous forme de pluie fine : c’est cette opération que l’on désigne spécialement sous le nom d’arrosage ou d arrosement.

Il est très-difficile d’asseoir la théorie des arrosages sur des principes fixes. Néanmoins, l’expérience a fait découvrir certaines règles dont on doit peu s’écarter dans la pratique. Il faut avoir égard : 1° à la nature des plantes : toutes les plantes ne veulent pas être arrosées dans le même temps, ni dans les mômes proportions. Les plantes grasses, par exemple, demandent peu d’eau. Les plantes à fibres sèches et ligneuses ont, au contraire, besoin d’être souvent et abondamment humectées ;- 2° à la saison : au printemps, tant que le soleil a peu de force, on arrose le matin et avec modération ; des arrosages trop copieux ou trop fréquents refroidiraient la terre et retarderaient la végétation, ou bien occasionneraient un si grand développement dans les parties molles des végétaux, que celles-ci courraient risque de succomber aux premières chaleurs un peu considérables. À la même époque, tous les végétaux qui viennent d’être plantés doivent être également arrosés : l’eau, dans ce cas, tasse la terre autour des racines et les met plus en contact avec les sucs qui constituent leur nourriture. En été, les arrosages peuvent être très-abondants, parce que la vigueur des plantes et l’activité de l’évaporation sont en état de neutraliser ce qu’ils ont de nuisible. On les exécute le soir ; si l’on agissait le matin, comme au printemps, le soleil absorberait rapidement l’eau répandue, et. le bon effet de l’opération serait perdu. Quand la température se maintient longtemps sèche et brûlante, il faut non-seulement multiplier les arrosages, mais encore laver les feuilles et les tiges, afin de leur rendre l’humidité que l’atmosphère ne peut plus leur fournir ; — 3° à lanature et à l’exposition du sol ; les terres fortes, ayant la propriété de retenir l’eau, ne veulent pas être arrosées aussi fré’ ne les terres sablonneuses. Il en est celles qui sont h l’exposition du nord, parce qu’elles conservent l’humidité plus longtemps que celles qui regardent le midi : — 40 à la manière d’arroser : on doit verser 1 eau de manière que le sol ne l’absorbe que par degrés ; il vaut même mieux procéder a deux arrosages successifs, le premier très-faible et le second plus abondant. Quand on verse l’eau avec trop de force, elle déchausse le végétal ; de plus, on en gaspille inutilement une grande partie. Les arrosages se font généralement avec de l’eau pure : seulement, il est sage de ne l’employer qu après que, par un séjour dans un réservoir, sa température a eu le temps de se mettre en équilibre avec celle de l’atmosphère. Quelquefois, pour cer°’