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h’arrive pas jusqu’au cœur. (Portalis.) Le langage des yeux arrive à noire intelligence par une sensation. (Laténu.) H Avoir lieu, survenir, se réaliser : Un malheur n'arrive jamais seul. (Prov.) Tout ce qui est arrivé a été de tout temps présent et préordonné-en Dieu. (Pasc.) Les choses «’arrivent quasi jamais comme on se les imagine. (Mme de SÔv.) Le mariage ne doit jamais arriver qu’après les autres aventures. (Mol.) La nature des lois humaines est d’être soumise à tous les accidents oui arrivent. (Montesq.) Nous devons être heureux de tous les maux qui ne nous arrivent pas. (Volt.) Pour juger de ce qui est arrivé et même de ce qui arrivera, nous n’avons qu’à examiner ce nui arrive. (Buff.) Tout ce qui arrive dans te monde a son signe ’qui le précède. (Lamenn.) Ce qui est dans la logique des faits arrive toujours. (Proudh.) Les résolutions n’ArfRivENT que pour développer des' vérités et dissiper des erreurs. (De Bonald.) Bien ji’arrive sans une raison (/’arriver.. (E. Allotz.)

C’uBt le moindre malheur qui nous puisse arriver.

peine à arriver, si vous ne vous y prenez autrement. (Acad.) En se mettant en vue, en restant dans le monde, en cultivant ses relations, en s’en faisant de nouvelles, un homme arrive. (Balz.) Il est admis, dans un certain monde de romans, que l’on arrive par les femmes. (Th. Gaut.) Je. remuerai les pavés de Paris, je porterai de l’eau, s’il le faut, mais j’arriverai. (Alex. Dum.) n Être rendu à un certain but : En toutes choses, à notre époque, on veut arriver vite. (L. Reybaud.) L’humanité est destinée à marcher toujours sans arriver jamais. (Ed. Scherer.)

Arriver à, arriver jusqu’à, suivi d’un infinitif, signif. Venir à bout de : Ils ont voulu comprendre les principes des choses et arriver jusqu’à connaître tout. (Pasc.) Il faut avoir beaucoup étudié pour arriver à savoir qu’on ne sait rien, ou du moins pas grand’chose. (Boitard.) Nous arrivons à vaincre la souffrance par la résignation. (J. Simon.) L’homme /(’arrive à faire tout ce qu’il peut, qu’en aspirant même à ce qu’il ne peut pas. (E. Legouvé.)

Arriver à bon port, Parvenir à sa destination heureusement, sans aucun dommage : Notre voyage a été long, pénible, mais NOUS

son pays, Être naïf, gauche, embarrassé : Les choses les plus simples l’émerveillaient, et l’on voyait bien que le pauvre garçon arrivait de son pays. ]| Arriver en trois bateaux, Expression proverbiale et comique qu’on emploie en parlant d’une personne ou d’une chose dont on veut relever plaisamment l’importance ; allusion h l’habitude do faire escorter par des vaisseaux de guerre un navire de transport richement chargé, ou ayant à bord quelque passager illustre :

Votre serviteur Gille,

Cousin et gendre de Bertrand,

Singe du pape en son vivant.

Tout fraîchement en cette ville

Arrive en trois bateaux exprès pour vous parler. La Fontaine.

Cette expression se trouve déjà dans Rabe^ lais, qui montre la jument de Gargantua amenée de Numidie en trois quarraques et ung brigantin. — Le peuple dit souvent Arriver en quatre bateaux, m Arrive qui plante, Façon de parler libre et délibérée, pour exprimer que l’on no se met nullement en peine de tout ce qui peut arriver, que l’on s’en lave les mains. Un seigneur de la cour vivait presque séparé do sa fenimo, dont la conduite était très-légère ; mais, pour sauver les apparences, il « avait la précaution de passer une nuit, au moins une Cois par an, dans la chambre do madame ; et le matin il sortait en se frottant les mains et en disant d’un air joyeux : « Maintenant me voilà quitte ; arrive qui plante. » H Cela peut arriver à tout le monde, Chacun est exposé à pareil accident, il Cela ne m’arrivera plus, C’est une chose que je ne ferai plus, il Par menace : Que cela ne vous arrive plus ! On dit de même, ironiq. : Que cela vous arrive encore t II Arriver à ses fins, Réussir dans ce que l’on a entrepris, il Arriver à une femme, La posséder : Sais-tu avec combien d argent, toi, moi, lui, tout le monde, nous pouvons arriver jusqu’à elle ? (J. Janin.),

— Prov. Cela arrive comme mars m carême, Cela arrive aussi nécessairement que le mois de mars se trouve dans le temps du carôme. — Quelques faiseurs d’esprit disent, pour se distinguer : Arriver comme Mars en calèche.

Il Cela arrive comme marée en carême, Cela arrive fort à propos, aussi à propos que le poisson pendant le carême.

— v. impers. : Il m’arrive de la campagne d’excellents fruits. Il ne m’est point arrivé de lettres cette semaine. Il nous est arrivé hier de fâcheuses nouvelles. Il ne m’arrivera plus de lui donner des conseils. O«’arriva-t-il ensuite ? Je resterai ici, quoi qu’il, arrive. Il arrive à tout le monde de faillir. (Acad.) Il lui arrive souvent de perdre contenance. (La Bruy.) Chaque parti était subdivisé, comme il arrive dans tes troubles. (Volt.) Rarement il

. arrive des révolutions chez les peuples heureux. (Boiste.) Or, il arriva que le pauvre mourut, et fut emporté dans le sein d’Abraham. IChateaub.) Il lut arrivk souvent de prendre

un corps pour une âme, l’ivresse pour l’extase, | le plaisir pour le bonheur. (Th. Gaut.) Il arrive parfois que l’on écrit seulement pour se faire plaisir à soi-même. (L. Jourdan.)

Corneille.

Même il m

La Fontaine.

En arriver, ou arriver de là, Résulter : On néglige l’éducation physique des enfants ; il en arrive que notreespèce dégénère déplus en plus. Il arrive de la que des hommes violents ont souvent des femmes douces et patientes, avec lesquelles ils vivent en bonne intelligence. (B. de St-P.) n II en arrivera ce qu’il pourra, Pou m.’importe le résultat : Cette femme m’inquiète ; j’aime mieux que vous l’épousiez vous-^ même. — Et moi aussi : arrivera ce qu’il pourra. (Scribe.)

— Gramm. Dans les temps composés, ce verbe prend toujours l’auxiliaire être.-Tous ces objets sont arrivés à bon port.

— Antonymes. S’en aller, décamper, s’éloigner, s’envoler, partir.

ARROBA, ARROBE S. f. V. Aroba.

ARROCHE s. f. (a-ro-che). Bot. Genre de plantes de la famille des atriplicées ou chénopodées, renfermant un grand nombre d’espèces, cultivées dans les jardins.

— EncycL.Le genre arrache (atriplex), présente les caractères. suivants : tige ordinairement herbacée, quelquefois ligneuse ; feuilles le plus souvent couvertes d’une offlorescence farineuse ; plantes polygames ou monoïques, dépourvues de bractées ; nérianthe formé de trois à cinq folioles dans les fleurs hermaphrodites ou mâles, réduit à deux fofioles dans les fleurs femelles ; trois à cinq étamines ; ovaire surmonté de deux styles ; fruit ovoïde, comprimé ; graine horizontale ou verticale ; embryon annulaire. Les espèces, au nombre d’environ cinquante, se trouvent abondamment répandues dans les diverses régions du globe. Plusieurs d’entre elles sont cultivées dans les jardins potagers ou d’ornement. La plus importante est Yarroche des jardins (atriplex hortensis), appelée vulfairemeut arroche-épinard, arrose, rouble, elle-dame, bonne-dame ou follette. Cette plante, que l’on croit originaire de laTartarie, est naturalisée en Europe ; elle est annuelle et croit en abondance dans les jardins et les champs. On en distingue trois variétés, blonde, rouge et très-rouge (quelques auteurs font de cette dernière une espèce distincte, sous le nom à’atriplex ruberrima). On la cultive dans les jardins potagers. Elle a des qualités analogues à celles de l’épinard, et sert aux mêmes usages. Mais ses feuilles ont une saveur fade et douceâtre, qui fait qu’on les mange rarement seules ; le plus souvent on les associe à l’oseille, dont elles mitigent l’acidité et la verdeur ; on en met aussi dans les potages, les salades, etc. Elles renferment une grande proportion d’eau et de principes mucilagineux ; aussi les emploie-t-on quelquefois en médecine. Elles sont rafraîchissantes, calmantes, délayantes et laxatives ; on les administre en tisane ou en décoction ; leur suc clarifié a été

Eréconisé pour les affections inflammatoires de gorge et des intestins. À l’extérieur, elles sont émollientes, et l’on en fait des cataplasmes. Les graines sont acres, et passent pour émétiques et purgatives ; on les rangeait autrefois parmi les quatre semences froides mineures. L’emploi médical de Yarroche est presque nul aujourd’hui. La variété à feuilles rouges produit un assez bel effet dans les jardins d’agrément, où on la cultive quelquefois, h’arroche halime ou soutenelle (atriplex halimus) est un arbrisseau d’environ deux mètres, à rameaux nombreux et touffus, couverts de feuilles glauques et persistantes. Elle croit sur les bords de la mer, et on en fait des haies dans les terrains maritimes. Ses feuilles et ses jeunes pousses ont une saveur salée : on les fait contins dans le vinaigre et dans la saumure, pour les employer comme condiment ou pour les manger en salade. La racine, en poudre ou en décoction, a été fortement préconisée cour activer la sécrétion du lait, adoucir les tranchées, guérir les convulsions, etc. Le port de cette plante, la teinte glauque et argentée dé ses feuilles, l’ont fait admettre dans les jardins d’agrément, h’arroche à feuilles de pourpier oapourpier de mer (atriplex portulacoïdes), beaucoup plus petite que la précédente, se trouve dans les mêmes lieux et sert aux mêmes usages, h’arroche hastée (atriplex hastata), Yarroche étalée (atriplex patula), etc., croissent aussi sur les bords da la mer. Toutes ces dernières espèces, confondues souvent sous le nom vulgaire d’inganne, contribuent beaucoup à la bonté des pâturages maritimes appelés les prés salés, et donnent à la chair des moutons qu’on y élève des qualités qui sont hautement appréciées. Parmi les espèces exotiques, nous signalerons surtout Yarroche du Bengale (atriplex Bengalensis), que l’on cultive dans ce pays comme plante potagère, et qui a été introduite pour le même objet dans nos jardins maraîchers.

ARROÉ ou JERBOÉ, île du Danemark, dans le Petit-Belt, au S. de l’Ile de Fionie ; ch.-lieu Arroeskiobing. Superf., 54 kilom. carrés ; 8,000 hab. Très-fertile et bien cultivée.

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arrogamment. L’incrédulité produit tous les crimes, et même ceux qu’elle reproche arrogamment au christianisme. (Lamonn.) Vous eussie : dit que c’estoieut des princes, tant ils estaient ragues et marchoient arrogammisnt. (Brantôme.)

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ARROGANCE s. f. (a-ro-gan-se — du lat. arroganiia ; formé de arrogare, s’attribuer). Présomption, morgue, manières hautaines, impérieuses : Parler, commander avec arrogance. Il est plein ^’arrogance. Celte femme est d’une arrogance insupportable. L iT""> ARR

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avec solitude. (Amyoi.) L’arrogance humaine tâche de s’étourdir elle-même, pour ne pas apercevoir son néant. (Boss.) Je vous trouve tous trois bien impertinents, de parler devant moi avec cette arrogance. (Mol.) Souvent /’arrogance a tenu lieu de grandeur, et l’inhumanité de fermeté. (La Bruy.) Ce qui est arrogance dans les faibles est élévation dans les forts. (Vauven.) La tête est élevée dans /’arrogance. (Buff.) /.’arrogance n’est souvent que le masque de la bassesse. (Mme C. Bachi.) Monsieur, dit-il avec une arrogance qu’il déployait pour la première fois de sa vie, .qui êtes-vous ? (G. Sand.) Le maître doit donner des ordres sans arrogance et sans dureté. (Val. Parisot.)

Dépouillez devant eux Varrogance d’auteur.

....... Ton arroyance insigne

Ne mériterait pas qu’on te fit cet honneur.

Vous ne savez donc pas jusqu’où va l’«rro</«nce D’un bourgeois anobii, fier de son opuJency ? Destoucheb.

— Se dit quelquefois des choses : En prononçant ces paroles, l’œil du magistrat n’avait rien perdu de son arrogance habituelle. (Alex. Dum.)

— Antonymes. Affabilité, aménité, douceur, politesse, urbanité.— Humilité, modestie.

ARROGANT, ANTE adj. (a-ro-gan, an-telat. arrogans, même sens). Qui a da l’arrogance, qui indique l’arrogance : Homme arrogant. Princesse arrogante. Caractère ahro-

11 nous fit une réponse irés-ARROGANTE. Elle affecte des manières arrogantes. sont, à cette heure, ces vaines et arrogantes sentences des philosophes de l’antiquité ? (Duperron.) Bien n’est plus ennuyeux qu’un gueux arrogant, (Le Sage.) Je saurai bien -humilier cet arrogant personnage. (Dest.) Ses manières, dit-on, sont très-simples et son caractère très- arrogant. (Mme de Staël.)

H pût, non végéter, boire et c

Mais des faibles humains m*J

— S’empl. substantiv. : Pendant qu’on ne fait que rire de l’important, il n’a pas d’autre nom ; dès qu’on s’en plaint, c’est /arrogant. (La Bruy.) Je saurai, petite arrogante, vous forcer à baisser le ton. (Panard.)

L’arrogante ! à l’ouïr, elle est déjà ma reine.

Corneille.

Va contre un arrogant éprouver ton courage.

Te donne cette audace et cette confiance.

Corneille.

rogue, siifu.niii. h’arrogant se distingue par ses prétentions mal fondées, et surtout par la manière hautaine dont il les manifeste : Bien n’est plus insupportable qu’un gueux arrogant. (Le Sage.) L important veut se faire passer pour un homme de mérite, de ■crédit, d autorité : Ce qui ressemble le plus à un ballon, c’est un important ; il en a le vide et l’enflure. (S. Dubay.) h’insolent a l’audace de se mettre au-dessus de quelqu’un qui lui est, supérieur, et même de l’insulter : On m’avertit que je ne me contentais pas d’avoir raison dans une dis-

de rudesse et de brutalité que l’arrogant : Je voudrais que les gens qui sont si fiers et si rogues sur leur paille voyageassent un peu dans l’Europe. (Volt.) Le 'suffisant est celui en qui la pratique de certaines affaires se trouve jointe à une très-grande médiocrité d’esprit : Quant aux ignorants qui font les suffisants, ils sont au-dessous des singes. (Volt.)

— Antonymes. Affable, aimable, courtois, doux, poli. — Humble, modeste.

, ARROGATIF IVE adj. (a-ro-ga-tif, i-verad. arrosa/ion)., Adoptif. Inusité.

arrogation s. f. (a-ro-ga-si-on —lat. arrogatio, même sens). Aioption. Inusité,

— Action de s’arroger : De cette aerogatiqn d’autorité est né te mot obligation. (Lord Bentham.)

ARROGÉ, EE (a-ro-jé) part. pass. du v. S’arroger.

arroger (S’), v. pr. (sa-ro-jé — du lat. arrogare, demander pour soi ; prend un e muet toutes les fois que le g du radical se trouve suivi d’un a ou d’un o : jVous nous arrogeons ; il s’arrogea, etc. V S’attribuer quelque chose sans y avoir do titre : // s’arroge un pouvoir, une qualité, .une autorité qu’il n’a pas. (Acad.) Elle s’arroge le titre d’honnête homme, parce qu’elle a renoncé à celui d’honnête femme. (Desmahis.) Ce corps avait abusé du pouvoir que s’arroge nécessai-. rement un premier tribunal. (Volt.) Les peuples de l’antiquité voyaient un tyran dansquiconque s’arrogeait un pouvoir sans partage. (Bignon :) Tant que la femme demeurera vassale, l’homme s’arrogera toujours d’étranges droits sur elle. (Toussenol.) C’était m’arroger le droit de censurer la conduite de ma mère. (G. Sand.)

— Gramm. Dans les temps composés du verbe réfléchi s’arroger, le participe ne s’accorde jamais avec le pronom qui le précède immédiatement, parce que ce pronom est tou-i jours complément indirect : Nous nous sommes arrogé la’suprénatie ; ils se sont arrogé des droits. Mais ce participe peut s’accorder ave

ARROI s. m. (a-roi — Ce mot, qui n’est plus guère usité actuellement sous sa forme simple, signifiait Ordre, arrangement ; il a donné naissance au terme désarroi, désordre, confusion, dérouté. Il dérive du radical germanique reif, prôtt apprêté, comme lo prouve la forme intermédiaire usitée dans la basse latinité, adredium, composé hétérogène formé de la préposition latine ad, et du radical susdit, légèrement adouci par lo changement du t en d. On rencontre ce radical germanique sous une foule de formes : dans l’allemand bereit, prêt, qui se retrouve dans l’anglais ready ; dans le danois, rede ; dans le suédois, redo ; dans le hollandais, reede, ree ; dans le gothique, rathian) dans l’anglo-saxon, radian ; dans l’islandais, reida, etc.). Train, équipagé, appareil : Se mettre en arroi.

vingt mille têtes armées, trente mille harnais blancs, un arroi du diable, enfin. (V. Hugo.)

Monter quelquefois au Parnasse,

Être cordon bleu d’espérance,

Dangeau, par des hasards si grands, Si la paix dure encor dix ans,

Tu seras maréchal de France.

Emgramme contre Dawjeàu.

Il Vieux mot, qui ne s’est conservé que dans cette locut. fam. : Être en mauvais arroi, Être en mauvais, en piteux équipage.

ARRONDI, IE (a-ron-di) part. pass. du v. Arrondir. Rendu rond : Des galets arrondis par le frottement. Son œil était arrondi par la peur. (G. Sand.)

Là, sur un tapis vert, un essaim étourdi Pousse contre l’Ivoire un ivoire arrondi.

Dblille.

Il De forme ronde ou à peu près ronde : Un visage arrondi. Des formes arrondies. Des feuilles arrondies. Le corps d’un homme bien fait doit être carré ; dans la femme, tout est plus arrondi. (Buff.) Mérange est un gros homme au front découvert, à la figure vermeille et arrondie. (De Jouy.) Son fichu blanc, chastement croisé sur son sein, ne laissait voir que les contours délicats d’un cou arrondi comme celui d’une tourterelle. (G. Sand.)

— Sr.ulpt. Formes trop arrondies, Formes dont les plans ne sont pas assez accusés. •

— Littér. Période, phrase arrondie, Qui a du nombre, de l’harmonie : Une période bien arrondie flatte agréablement l’oreille. Le vers français sera toujours trop arrondi pour convenir à la poésie dramatique. (Grimm.)

— Blas. Se dit des pièces dont la position est ordinairement droite, mais qui, par exception, sont représentées dans là forme courbe, comme les serpents, les branches d’arbre, etc. Famille de Lauzon : d’azur, à trois serpents arrondis d’argent, so mordant la queue.

arrondies s. f. pi. (a-ron-di — rad. rond). Arachn. Section du genre thomise, classe des arachnides.

ARRONDIR v. a. ou tr. (a-ron-dir — rad. rond). Rendre rond, donner une forme ronde, sphérique : Arrondir une meule. Nul ciseau, nul tour, nul pinceau ne peut approcher de la tendresse avec laquelle la nature tourné et arrondit ses sujets. (Boss.) Mes sensations émoussées arrondissaient tous les objets et ne me présentaient que de» image* faibli* t mal