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du précédent, lui succéda en 1391. C’était un vaillant capitaine, mais un homme ambitieux, violent et bien digne de la célébrité orageuse qui l’attendait. Il avait débuté par dépouiller plusieurs de ses parents de leurs fiefs. Puis il les avait fait jeter dans une citerne après leur avoir fait crever les yeux. Gendre du duc de Berry, il gouverna pour lui le Languedoc, conquit un assez grand nombre de places sur les Anglais, en Guienne, et obligea Bordeaux à capituler. En 1410, il maria sa fille au jeune duc Charles d’Orléans, et devint dès lors l’âme de la faction d’Orléans contre la maison de Bourgogne. Ce fut lui qui empêcha le parti de se dissoudre et qui eut le triste honneur de lui donner son nom, nom sinistre, imprimé en lettres de sang dans nos annales. {V. Armagnacs.) Dans la guerre civile, il se signala par ses excès et sa cruauté, combattit d’abord contre la cour, fit sa paix en 1413, entra dans Paris avec ses sicaires du Midi et contribua à écraser le parti bourguignon. Il devint alors tout-puissant, se fit nommer connétable et placer à la tête de l’armée royale, qui prit ses couleurs. Charles VI lui-même porta sur ses armes la bande blanche d’Armagnac, comme ce malheureux prince, jouet des factions, avait porté la croix de Saint-André des Bourguignons. Bientôt le comte d’Armagnac concentra entre ses mains tous les pouvoirs, guerre, finances, administration, fit peser sur Paris et sur les provinces une tyrannie insupportable, écrasa le peuple d’impôts, et, sous le prétexte d’intelligences avec la faction de Bourgogne, exila ou livra au supplice un grand nombre de bourgeois, de gentilshommes, de prêtres, de docteurs, etc. Il en arriva, secondé par le prévôt Tannegui Duchâtel, à interdire, sous peine d’être pendu par la gorge, de se baigner dans la rivière, prescription qui avait pour but d’empêcher que les baigneurs ne découvrissent au fond de l’eau les cadavres qu’on y jetait la nuit une pierre au cou. Cependant la guerre civile continuait toujours, sans résultats décisifs, sur les bords de la Somme et de l’Oise. Mais c’était maintenant le duc de Bourgogne qui s’appuyait sur les Anglais. Armagnac, au contraire, agissait vigoureusement contre eux, sans pouvoir cependant leur arracher Harfleur. La reine Isabeau, qui l’avait soutenu jusqu’alors, mais dont il méditait la perte, et qui le soupçonnait avec quelque raison de la mort du dauphin, devint son ennemie implacable. Il révéla ses désordres au roi et la fit reléguer à Tours. Cette princesse se jeta alors avec furie dans le parti de Bourgogne, et souleva des mouvements de tous côtés. Armagnac remporta quelques avantage sur ses ennemis ; mais la haine que le peuple portait à ce diable sous une peau d’homme rendit facile un nouveau triomphe de la faction contraire. Le 30 mai 1418, les Bourguignons rentrèrent triomphants dans Paris, dont Perrinet-le-Clerc leur avait ouvert une des portes. Le peuple et les bourgeois prirent les armes en leur faveur. Armagnac s’enfuit de son hôtel, se cacha chez un maçon, mais fut arrêté, enfermé à la Conciergerie, et massacré quelques jours après dans sa prison, victime, à son tour, des épouvantables représailles qui signalaient alternativement le triomphe de chacune des deux factions.


ARMAGNAC (Jean IV, comte d’), fils du précédent, né vers 1395. Il agrandit ses possessions par toutes les voies possibles, fit alliance avec les Anglais, entra follement en lutte avec la couronne, oubliant les services que ses ancêtres avaient reçus des rois de France, et protégea ouvertement un chef d’écorcheurs qui dévastait la Guienne, André de Ribes, auquel il permit même de se qualifier de bâtard d’Armagnac. La succession du comté de Comminges était depuis longtemps disputée entre les maisons de Foix et d’Armngnac : Charles VII mit d’accord les prétendants en se faisant léguer l’héritage par la vieille comtesse Marguerite, dernière descendante des comtes de Comminges, ce qui étendait le domaine de la couronne jusqu’au pied des Pyrénées. Puis il voulut soumettre les sujets du comte d’Armagnac à la taille royale et lui interdire à lui-même de s’intituler comte par la grâce de Dieu. Celui-ci en appela au parlement, au pape, et finalement se révolta, envahit les terres du roi, guerroya pendant quelque temps, mais fut vaincu et fait prisonnier par le dauphin (1444). Peu de temps après, Charles VII lui rendit la liberté et ses domaines, à l’exception du Rouergue, qu’il donna au dauphin. Le comte d’Armagnac mourut vers 1450.


ARMAGNAC (Jean V, comte d’) fils du précédent, lui succéda vers 1450. Il s’était distingué dans la guerre contre les Anglais, en Guienne. À son avènement, il scandalisa toute la chrétienté par son amour incestueux pour sa sœur Isabelle, dont il eut trois enfants. Il eut l’audace de demander au pape Calixte III une dispense pour l’épouser, fit fabriquer par un faussaire une bulle supposée, et se maria publiquement avec elle. Charles VII dirigea alors une expédition militaire contre lui, pendant que le parlement de Paris le condamnait au bannissement et à la confiscation do ses biens (1459). Armagnac obtint, dit-on, plus tard son absolution du pape. À son avènement, Louis XI, dont il avait seconde les complots, lui accorda une amnistie pleine et entière. Il ne se jeta pas moins dans la ligue du Bien public, et dans d’autres conspirations. Mais n’ayant pu résister aux troupes royales, il s’enfuit de nouveau en Aragon, et fut, cette fois, condamné a mort par le parlement (1470). Rétabli avec le secours du duc de Guienne, il guerroya contre les troupes royales, fut obligé de s’enfermer dans Lectoure et de capituler (1473) ; mais il n’en fut pas moins égorgé aux côtés de sa femme, Jeanne de Poix, qu’il avait épousée en 146S, et qui alors était grosse. On a prétendu que, quelques jours après, des affidés au roi la forcèrent de boire un breuvage qui la fit avorter. Ce fait est douteux. Mais ce qui est certain, c’est que Louis XI avait donné l’ordre formel de se défaire à tout prix du comte d’Armagnac, en qui s’éteignit la branche aînée de sa race. Le chef de la branche cadette, le duc de Nemours, était destiné à un sort non moins terrible. Le comté d’Armagnac fut réuni à la couronne.


ARMAGNAC (Charles D’), vicomte de Fezensac, frère du précédent, fut arrêté après la mort de son frère et resta quatorze ans prisonnier du roi à la Bastille, où il subit les traitements les plus rigoureux. Charles VIII lui rendit l’Armagnac et Rodez, qui, après sa mort, furent de nouveau réunis à la couronne (1497). Charles II, son neveu, qu’il avait institué son héritier, reçut de nouveau le comté des mains de François Ier, qui lui fit épouser sa sœur Marguerite. Il mourut sans enfants en 1525. Sa veuve épousa Henri d’Albret, roi de Navarre. Confondu dans le royaume de Navarre, le comté revint à la couronne avec Henri IV. En 1645, Louis XIV érigea un nouveau comté d’Armagnac en faveur de Henri de Lorraine, comte d’Harcourt, dont la famille l’a possédé jusqu’à la Révolution.


ARMAGNAC (Jacques d’). V. Nemours.


ARMAGNAC (Louis d’). V. Nemours.


ARMAGNACS, l’une des deux grandes factions dont les luttes ensanglantèrent notre pays sous le règne de Charles VI. Elle était opposée à celle des Bourguignons. C’était le parti de la maison d’Orléans. Son nom lui vint de Bernard VII, comte d’Armagnac (V. plus haut), qui, en 1410, maria sa fille au jeune duc Charles d’Orléans, et devint lui-même le véritable chef du parti. Charles d’Orléans était le fils de ce duc d’Orléans que Jean sans Peur, par rivalité d’ambition et de crédit, fit assassiner au coin de la rue Barbette, en 1407. De là ces haines héréditaires entre les deux maisons, qui, sous un roi tombé en démence, se disputaient le pouvoir et les hautes charges ; de là ces guerres civiles (qu’on a nommées guerre des Armagnacs), où les deux partis rivalisèrent de férocité. Le parti d’Orléans avait pour lui la reine Isabeau, les princes, les principaux habitants de Paris, moins le parlement, qui se tint à l’écart. Les Bourguignons étaient soutenus par l’université, par la plèbe de Paris, et par la puissante corporation des bouchers. Les premiers avaient pour signe de ralliement une bande ou écharpe blanche, qui était l’insigne même des gens d’Armagnac. Leurs ennemis portaient la croix de Saint-André. Quand Bernard d’Armagnac était venu se mettre à la tête du parti, il était entouré de ces bandes de sicaires du Midi, qui avaient dévasté déjà plusieurs provinces et qui se jetèrent dans la guerre civile avec une férocité inouïe. Le but de chacun des partis était de s’emparer de Paris et du roi, et de régner de fait au nom de cet infortuné prince. Les Anglais profitèrent naturellement de ces divisions pour recommencer la guerre, et favorisèrent tour à tour Armagnacs et Bourguignons, qui se disputaient alternativement la honte d’une telle alliance. Jean sans Peur, appuyé sur ses cabochiens, maître de Paris, que lui et ses partisans inondèrent de sang, dirigea l’armée royale contre les Armagnacs. En 1413, une partie de la population se souleva, les Bourguignons s’enfuirent, et Bernard entra à son tour dans Paris, qu’il livra aux mêmes horreurs, devint tout-puissant, connétable, ministre, etc., et fit servir à son tour l’armée contre la faction contraire. Pendant ce temps, de nombreux combats avaient lieu dans les provinces, mais sans résultats décisifs. La malheureuse France, déchirée par la guerre étrangère et la guerre civile, dévastée par des bandits de toute race et de tout pays, frappée par un nouveau désastre, Azincourt (1415), inondée de sang, écrasée, paraissait à ses derniers jours, et l’Anglais en jugea bien ainsi. Paris se souleva de nouveau au moment où les Bourguignons, introduits par Perrinet-le-Clerc, se répandaient dans la ville (1418) ; nouveaux massacres, réactions sanglantes, tyrannie nouvelle. Ce pauvre peuple croyait s’affranchir en changeant de bourreaux. Les Armagnacs écrasés, chassés de Paris, ayant vu leur chef massacré, n’étaient cependant pas anéantis. Ils s’étaient ralliés et tenaient la campagne, avec le dauphin Charles dans leurs rangs. À la faveur de ces troubles orageux, les Anglais gagnaient du terrain, soutenus par le duc de Bourgogne et la reine Isabeau (qui marchait alors avec Jean sans Peur), et déjà ils menaçaient Paris, lorsque Jean sans Peur alarmé songea à se rapprocher du dauphin. Une entrevue eut lieu sur le pont de Montereau. On sait que le duc de Bourgogne y fut assassiné (1419). Son fils Philippe le Bon se rejeta violemment dans le parti anglais, et, de concert avec Isabeau, fit signer au malheureux Charles VI le honteux traité de Troyes (1420), qui déshéritait le dauphin et donnait au roi d’Angleterre la régence du royaume avec les droits à la couronne après la mort de Charles qui arriva deux ans plus tard. Tel est le fruit amer des guerres civiles. La France est maintenant anglaise, et le dauphin devra reconquérir à la fois sa couronne et la nationalité. V. CHARLES VII.


ARMAILLADE s. f. (ar-ma-lla-do ; Il mil.). Pècli. Sorte de filet en forme do tramail, en usage dans le Languedoc. Il On le nomme

ARMAJLLIER s. m. (ar-ma-llié ; Il mil.du v. fr. armailles, bêtes à cornes). Nom donné, dans les Alpes et le Jura, à ceux qui gardent lo gros bétail : Je prêtai l’oreille et j’entendis le cornet des armaili.iers qui rappelaient les bâtes à l’ètable. (Ch. Nod.) C’étaient les armaillibrs qui appelaient leurs vaches avec cette espèce de ranz helvétique. (X. Marm.) Il Ce mot figure dans le fameux -Itanz des vaches des bouviers suisses.

armaire s. f. (ar-rac-re). Ouverture creusée dans l’intérieur d’un mur, mais sans le traverser d’outre en outre : Les arjiaires, dans la coutume de Bretagne, faisaient marque de non-miteyenneté. V. ce mot.

ARMAMAXEs. m. (ar-ma-ma-ksc). Antiq-. Nom donné aux chars de guerre de l’arméo de Darius, il Se disait, chez les Romains, deschariots chargés des dépouilles ennemies clansles pompes triomphales, et qui venaient après les images des dieux.

ARMAMENTAIRE s. m. (, ir-ma-man-tè-rc). Dépôt d’armes, dans le Bas-Empire. U Officier préposé à la garde d’un dépôt de ce genre.

ARMAN (Jean-Lucien)^ constructeur de navires, né à Bordeaux, où il dirige de vastes chantiers. Déjà nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1852 pour l’importance de ses travaux, il a fixé sur lui l’attention à l’exposition universelle de 1S55 par un nouveau système de navires en bois et en fer, qui lui a mérité une médaille do première classe. Il a publié une Note à ce sujet.

ARMANÇON, rivière de France, prend sa source près du village d’Essey (Côte-d’Or), passe à Semur, Nuits, Ancy-lc-Franc, Tonnerre, Flogny, Saint-Florentin, Brinon, et se jette dans l’Yonne à La Roche. Cours, lSOlul.

ARMAND s. m. (ar-man). Art vétér. Sorto de bouillie que l’on faisait prendre aux chevaux dégoûtés et malades pour leur rendre l’appétit, et qui se composait de pain, de verjus, de miel rosat, de vinaigre, do sel, de cannelle en poudre, de clous de girolle, do muscades, de cassonnade, etc.

ARMAND (François Huguet), comédien français, né à Richelieu en 1099, mort à Paris en 1765, débuta en 1723 au Théâtre-Français et y créa un grand nombre de rôles. Il remplit pendant plus de quarante ans les emplois des Scapin et des Crispin, qu’il jouait avec une inimitable perfection, et se lit remarquer surtout par une grande promptitude à saisir et & rendre les ridicules des divers personnages qu’il représentait. Lekain lui-même a fait Téloge de cet acteur. Toutefois, dans cet ékige, il lui conseillait de ne pas « viser à la charge, d’être toujours vrai, de parler à son acteur et de ne jamais adresser de plaisanteries au public ; usage de l’ancienne comédie, ajoutait le grand tragique, qu’il faut bien se garder de

ARMAND (Armand ROUSSEL, dit), acteur français, né à Versailles. Il devait succéder à son père, qui était conseiller du roi et receveur des finances, lorsque les événements politiques vinrent contrarier les projets de sa famille. Alors il se rendit à Paris, s’essaya dans quelques rôles d’amoureux sur un théâtre particulier, et se fit remarquer surtout par la distinction de sa personne. Plusieurs comédiens du Théâtre-Français, parmi lesquels se trouvaient Mole, Fléury, MUs Contât, avaient été séparés ’de leurs camarades et emprisonnéscomme suspects de royalisme. Le G février 1795, ils transportèrent leur ancien répertoire au théâtre Feydeau, où ils jouèrent alternativement avec les acteurs de l’Opéra-Comique. Ayant eu connaissance des succès qu’obtenait Armand sur la scène étroite de ses débuts,

joindre à eux par un engagement. Armand parut devant le vrai publie dans le rôle de Germeuil des Femmes, trois actes en vers, de Demoustier, et tint bientôt avec succès l’emploi des jeunes premiers. Puis les comédiens de Feydeau s’étant réunis et formés en sociétaires avec leurs anciens camarades, au théâtre de la rue de Richelieu (16 fév. 1798), Armand fut admis à faire partie de cette troupe brillante, qui a laissé dans les fastes du théâtre un souvenir ineffaçable. Mlle Mars avait presque débuté avec Armand ; les deux artistes ne se quittèrent plus dans le cours de leur longue et brillante carrière, et quand Ml’o Mars mourut, c’est ce vieil ami qu’elle chargea d’être son exécuteur testamentaire. Armand donna sa représentation de retraite le l" avril 1830, dans trois de ses rôles les plus brillants : Édouard en Écosse, l’École des Bourgeois, et les Suites d’un Bal masqué. Cependant, en 1833, il parcourut les départements de l’Est avec MU" Mars, et tous deux obtinrent d’éclatants triomphes. Comédien de bonnes fnanières et d’une rare élégance, Armand, durant les trente-quatre années qu’il resta sociétaire de la Comédie-Française, conserva toujours une des premières places au milieu de ces grands talents qui illustraient alors’ notre théâtre. ARMAND (Alfred), architecte, né à Paris en

1805. Il a dirigé les premiers travaux sérieux exécutés en France pour l’organisation des chemins de fer. On lui doit les gares de Saint-Lazare, de l’Ouest, de SaintrCioud, de Saint-Germain, d’Arras, de Lille, d’Amiens, de Calais, de Saint-Quentin, du Douai, etc.

ARMANDE, personnage des Femmes savantes, comédie do Molière. V. Philamintu.

ARMANDI (Pierre Damien), général, né en

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l’armée française pendant les guerres de lu République et de l’Empire, fut, après la chute de Napoléon, précepteur des fils aînés de Louis et Jérôme Bonaparte, et prit depuis 1831 une part active aux agitations de l’Italie. C’est lui notamment qui, en 1849, organisa le service de l’artillerie pour la défense de Venise. Il a écrit, entre autres ouvrages, une Histoire militaire des éléphants (Paris, 1843), justement estimée, et où il expose tout ce que les anciens nous ont transmis sur l’emploi do ces animaux dans la guerre, depuis l’expédition d’Alexandre. Il conduisit ensuite son sujet jusqu’aux guerres dos Anglais dans l’Inde. Réfugié en France après la chute de Venise, le général Armandi fut nommé par le président Louis Bonaparte bibliothécaire du château de Saint-Cloud. Il est mort dans ce poste en 1855,

ARMANIE s. f. (nr-ma-nï). Bot. Genre de la famille des composées, voisin des corcopsis, et renfermant une seule espèce, qui croît dans l’île Sainte-Marthe,

ARMANSPHHG (Joseph - Louis, comte d’), ministre bavarois, né à Hoetzing en 1789. Il servit dans la guerre de 1813, fut envoyé au congrès de Vienne, mais y plaida sans succès les intérêts de la Bavière. Membre des États, puis ministre du roi Louis en 1826, il conserva ce poste jusqu’en 1831, et signala son administration par des réformes utiles et un libéralisme intelligent. Nommé ensuite président du conseil de régence pour le nouveau roi de la Grèce (Othon Ier, encore mineur), il exerça cette fonction difficile avec.prudence et fermeté (1S33-35). Mais il commit la faute de choquer les Grecs par sa préférence pour les Bavarois.

ARMANT (ar-man)part. prés, du v. Armer :

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is (Ils

tolérance & la fin r<

ARMAR1ER s. m. (ar-ma-rio — du lat. armarium, armoire) : Hist. ecclés. Danè quelques abbayes, Celui qui était chargé de garder les livres d’église.

ARMARINTHE s. f. (ar-ma-rain-tc). Bot. Genre de plantes do la famille des ombellifères, tribu des smyrnées, désigné aussi sous le nom de cachryde.

ARMATEUR s. m. (ar-ma-teur — rad. armer). Celui qui prend à son compte l’armement d’un navire, qu’il en soit ou non propriétaire : Un riche armateur. XesARMATEuns da Mafseille, de Cherbourg, de Saint-Mulo, etc. Quand on vise à être capitaine, c’est un tort de contrarier son armateur. (Alex. Dum.) Toi, jadis armateur.

Du Havre, où tu naquis, constant adorateur, Tu cesses de l’aimer1. C. Delavione.

— Autrefois, Commandant d’un naviroarmé en course : Presque tous vos célèbres marins du xvnc siècle ont commencé leur carrière par

être ARMATEURS.

— Se disait aussi, par ext., d’un vaisseau armé pour la course : Six armateurs de SaintMalo ont pris dix-sept vaisseaux d’une flotte marchande des ennemis. (Rac. et Boil.)

— Encycl. Droit. Le Code de commerce a confondu sous la dénomination générale de propriétaire, tantôt celui à qui le navire appartient, tantôt Varmateur, qui peut en être seulement locataire. Dans ce cas, c’est à ce dernier que la loi donne lo choix du capitaine, et c’est sur lui qu’elle fait peser la responsabilité des faits de celui-ci à l’égard des propriétaires des navires ou des tiers ; il a toutes les charges comme aussi tous les prolits de l’opération d’armement. Tout armateur est nécessairement négociant, et comme tel soumis

la patente et justiciable des tribunaux de

Avant la déclaration du 16 avril 1S56, qui a « ooli la course, les armateurs qui aimiaient en guerre étaient tenus de verser un cautionnement de 37,000 ou de 74,000 fr., selon que le navire portait moins ou plus de cent cinquante hommes : cetto somme garantissait jusqu’à due concurrence les tiers qui pouvaient avoir à se plaindre de déprédations ou délits commis par 1 équipage du navire (décret du 2 prairial an XI). Cette responsabilité n’était limitée que lorsque Varmateur ne prenait, à aucun titre, une part quolcoilque à ces actes.

A1ÏMATI (Salvino-Degli), physicien, né à Florence, mort en 1317. Il passe pour le.véritable inventeur des besicles, invention que d’autres ont attribuée à Alexandre Spina, de Pise, mort en 1313 ; d’autres à Roger Bacon, mort en 1294. On n’a aucun détail biographiquo sur l’auteur d’une découverte si utile a l’humanité et qui a dû être faite vers 1290. Toutefois, Ducange parait avoir prouvé que ces sortes de lunettes existaient déjà en 1150. On sait aujourd’hui que les Chinois ont fait usage de cet instrument do temps immémorial.