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Que l’amour du plaisir jamais ne nous emporte : Que l’ardeur du travail chez nous soit la plus for

FHÉV1LI.E.

Vous les verriez (nos étendards) plant( !s jusque s Et de sang et de morts vos campagnes jonchées,

— Amour, passion amoureuse : Une première ardeur. Il lui cachait son ardeur, ses ardeurs. Je n’imiterai point ceux qui ne témoignent de (’ardeur pour leurs maîtresses Que durant les fiançailles. (Pelliss.)

Si toujours Antiopc a l’amoui D’une pudique ardeur n’eût b :

Ah ! qu’il eût mieux valu, plus sage et plus heureux. Et repoussant les traits d’un amour dangereux, Ne pas laisser remplir d’ardeurs empoisonnées Un cœur déjà glacé par le froid des années.

Racine.

il Abus des plaisirs de.l’amour : Ardeur du tempérament. Dans les premiers temps du mariage, la plupart des époux montrent tant <f ardeur qu’ils semblent an vouloir finir sur le-champ avec l’amour. (Latena.) [l Dans un sons particulier, Aspiration passionnée vers Dieu : Cependant les akdeurs de sainte Thérèse s’augmentent, et ce feu si vif et si agissant ne peut plus être retenu sous la cendre d’une chair mortelle.(liQss.) Parmi tant de séraphins, de trônes, (l’ardeurs, nul ne se sentit assez’de force pour s’offrir en sacrifice. (Ghateaiib.)

— Excès d’activité, de vivacité, en parlant des animaux : Ce cheval, ce chien a trop d’, - deur. (Acad.) Leurs coursiers, dont ils pouvaient à peine modérer Vardeur, attiraient tous les regards par leur beauté. (Barthél.)

— Méd. Ardeur d’urine, Sensation de chaleur que l’on éprouve, dans certaines maladies, au canal de l’urètre, lors de l’émission de l’urine, it Ardeur d’estomac, Sensation brûlante qui remonte do l’estomac jusqu’à ia gorge, et est toujours accompagnée d’une excrétion abondante de salive limpide : Les ardeurs de l’estomac affectent surtout les personnes qui se nourrissent d’aliments gras, de fritures, de salaisons et de toute autre substance irritante. (Nysten.) || Le nom scientifique de cette affection est pyrosis.

— Rolig. calhol. Au pi., Se dit en parlant des’ peines de l’enfer : Je ne dis rien des ardeurs éternelles gui lui sont destinées. (Mass.) L’impie va trouver des ardeurs dévorantes, un supplice sans fin et sans mesure. (Mass.)

— Antonymes. Fraîcheur, frais, froid, froidure, tiédeur. — Engourdissement, inaction, indilFérence, indolence, inertie, langueur,

duée, modérée* rallumée, vivifiée, Vedoul ralentie, refroidie, assoupie, vive, pénétrante^ féconde, vivifiante. — Contenue, refrénée, prompte, pressante, impatiente, désordonnée, bouillante, véhémente, impétueuse, indomptable, fiévreuse, inquiète, irritée, fervente, pétulante, insensée, furieuse, forcenée, martiale, guerrière, belliqueuse, périlleuse, généreuse, noble, sublime. — Amoureuse, tendre, sincère, fidèle, constante, éternelle, inconstante, légère, passagère, éphémère, mutuelle, partagée, légitime, naturelle, divine, aveugle, léroce, folle, indiscrète, impudique, lascive, coupable, criminelle, feinte, imaginaire, trompeuse, timide, pudique, touchante, naissante, amortie, éteinte. ■

— AIIUS. littér. Le» reslc. d’un» voix n„ ;

à une phrase de BosSuet. V. Voix.

ARDEZ (ar-dé). Mot qui est une apocope de arregardez, agardez, qui se sont dits pour regarda : Ardez, messieurs, il y a quarante ans que j’ai une grande et fâcheuse migraine en la tête. (D’Aubigné.)

Pour nous donner envie encore de sa peau.

1 ! Il est encore usité dans les départements qui forment et entourent l’ancienne province du Berry.

ARDFEKT, ville d’Irlande, comté de Kerry, as kilom. N.-O. de Tralee ; 2,500 hab. Siège d’un évêché anglican, belle église épiscopale.

AUDI CES de Corinthe, cultiva l’un des premiers la peinture, conjointement avec Téléphane de Sicyone. Ses premières ébauches consistaient en une peinture monochrome où l’on traçait quelques lignes pour faire ressortir les ombres et les lumières ; aussi Ardicès <ivait-il soin d’écrire le nom du personnage au bas du portrait, précaution dont sait se passer le réalisme de M. Courbet.

ardier s. m. (ar-dié). Techn. Corde qui, dans le métier du tisserand -•■’ ARD

on passe un levier, sur lequel on agit avec force pour faire tourner l’ensouple.

AHDM.I.A, rivière de la Péninsule hispanique, prend sa source en Espagne, dans la prov., de Badajoz, entre en Portugal, dans la prov. d’Alentejo, et se jette dans la Guadiana, au-dessus de Moura, après un cours de es

ARDILLON s. m. (ar-di-llon ; Il mil.-Etym. douteuse : suivant quelques-uns, du gr. ardis, pointe ; mais on sait que peu de nos mots vulgaires ont cette origine savante, et, dans l’espèce, il faudrait supposer que ce mot est entré dans notrélangue par les colonies, phocéennes du Midi, supposition plus que douteuse ; suivant Ménage, (le notre mot français dard, par l’intermédiaire de dardiffion, dont l’origine est italienne. Mais ce mot vient plutôt d’un primitif celtique, ari, ère ; ariein, crea, signifiant lien, attache ; lier, attacher ; il a évidemment la même origine que kart, lien d’osier pour lier les fagots ; /tardée, charge, paquet, fardeau ; hardex, effets propres à l’habillement, que l’on peut, mettre en paquet, en trousseau, au moyen d’un lien). Pointe de métal servant à arrêter dans la boucle la courroie, que l’on.y passe : //ardillon d’une boucle. Rompre ^’ardillon. Ce jeune homme paraissait surtout occupe à fourbir avec son gant de peau de daim J’àrdili.on de son ceinturon. (V. Hugo.) Elle saisit la boucle avec tant de vivacité qu’elle se piqua le doigt à /’ardillon. (H. Berthoud.)

— Prov. Il n’y manque pas un ardillon, Il n’y manque absolument rien.

— Tcchn. Dans l’imprimerie, Chacune des doux petites pointes qui servent à fixer sur le tympan la fouille à imprimer.

ARDIS1ACÉ, ÉE adj. (ar-di-zi-a-sé — rad. ardisie). Bot. Qui ressemble à l’ardisio.

— s, f. pi ! Tribu de la famille dos myrsinacces ou myrsinées, ayant pour type le genre ardisie. :

plantes de la famille des w des ardisiacées, renfermant des arbres, des arbrisseaux et des sous-arbrisseaux originaires des régions tropicales, et dont un grand nombre sont cultivés dans les serres de l’Europe.

— Encycl. Les ardisies se. distinguent par leurs feuilles ponctuées, entières ou dentelées, à pétiole court ; leurs fleurs sont blanches ou l’osées, groupées en panicules ou en grappes. La principale espèce est l’ardisie crispée, arbrisseau de deux mètres, originaire de la Chine, à petites fleurs blanches tachées de pourpre, à fruits drupacés d’un beau rouge.

ardito adv. (ar-di-to — motital. qui signif. avec ardeur). Mus. S’emploie pour marquer l’éclat et l’énergie dans 1 exécution.

AltUIZON (Jacques), jurisconsulte italien qui vivait à Vérone dans le xivc siècle. L’Italie le met au nombre de ses juristes distingués, et son ouvrage intitulé Summa in usus feudorum a joui pendant longtemps d’une grande estime.

ARDJ1CII, ville des principautés Moldo-Valaques, à 130 kilom. N.-O. de Bucharest, sur TArdjich, affluent du Danube. Il Rivière do Valachie, prend sa source au mont Yistanian, se jette dans le Danube, au-dessous de Turtukai, après un cours de 210 kilom.

AUDJICIl-DAGH, nom moderne de l’ancienne montagne Argée, en Asie Mineure.

ARDMOnE, ville d’Irlande, comté de Waterfurd, a 11 kilom. S.-O. de Dungarvan, près du cap et sur la baie de son nom, dans le canal de Saint-Georges ; 5,800 hab.

AUDNASIURCHAN, paroisse et village d’E : cosse, comté d’Argyle, sur une presqu’île qui f urine la pointe la plus occidentale de la Grande-Bretagne ; 5,660 hab. Pèche abondante, mines de plomb à Strontiane.

ARDOCII, petite ville d’Écosse ; comté de Perth, à 12 kilom. N. de Diimblane ; belles ruines d’un camp’ romain d’Agricola, qui pouvait contenir 40,000 hommes.

ARDOISANT (ar-doi-zan) part. prés, du

ARDOISE s. f. (ar-doi-ze — Etym. très-contestée : suivant Roquefort, du lat. ardere, brûler, parce que cetto pierre est noiro comme si elle avait passé par lo feu ; suivant M. Littrô, do ardenne, un des noms normands du. bluet ; selon Vergy, de la ville ù’Ardvs, pays d’Irlande d’où les premières ardoises auraient été tirées ; suivant Ménage, du lat. argilla, argile, par suite dos transformations suivantes : argillus, argillidus, argildus, argildensis, ardensis, ardese — le chemin est long, mais on arrive ; — suivant Lo Duchat, et avec beaucoup de probabilité, du mot Ardennes, pays dont une certaine roche appelée ardoise forme en grande partie la masse ; piene ardoise serait la contraction de pierre ardennoiset pierre des Ardennes). Sorte de pierre schisteuse, ’ ordinairement d’un gris bleuâtre, facile à diviser en feuillets minces, dont on se sert pour couvrir les édifices : Bloc, lit (Ï’ardoise. Extraire Vardoise. Fendre, tailler f ardoise. Clocher, pavillon couvert en ardoise. La triste ardoise. (J.-J. Kouss.) Les carrières «(’ardoise se rencontrent souvent dans les plaines, recouvertes seulement

terre, et des toits dégradés annonçaient complète incurie. (Balz.) Les maisons des r chauds sont petites et basses, à façades cou. . tes en ardoises clouées. (Bah.)’ Lies clochers de pierre grise ou c/’ardoise élancent çà et là leurs flèches aiguës du fond de la vallée. (G. Sand.) La mer a la couleur d’une ardoise pâle, et les navires, ouvrant leur voilure, avancent patiemment dans la vapeur. (H. Taine.)

ElVardoise azurée, au loin frappant les yeux, Court en sommet aigu se perdre dans les ciaux., Delille.

— Feuille d’ardoise, encadrée ou non, sur laquelle on écrit ou on dessine avec do. la craie : Prendre des notes sur une ardoise. Entre un compte suWardoise. Comme le Giottv, le petit pâtre dessinait sur ses ardoises ses brebis, les arbres, les maisons. (Alex. Dum.) On remarque au moyen âge des ardoises encadrées dans des ais d’argent, pour servir, comme les tablettes de cire, à écrire des annotations. (Do’ Laborde.)

— Toit d’ardoise, Toit couvert avec dos ardoises : Aucun grand fleuve ne sillonne ces campagnes où le soleil ne se mire dans aucun toit d’ardoise. (G. Sand.)

— Techn. Dans la peinture en bâtiment, Couleur composée avec du blanc et du noir. — Mar. En ardoise, loc. adv. Se dit des mantclets des sabords, lorsqu’ils ne sont ouverts ou relevés qu’à moitié. On cache ainsi l’in’.cricur de la batterie à l’ennemi, sans se priver totalement du jour, ot l’on se garantit, au besoin, de la pluie ou du vent.

— Encycl. "[’ardoise provient du schiste ardoisier. Ce schiste est formé d’une argile impure, peu perméable à l’eau, de structure feuilletée, de couleur gris bleuâtre, verdutre ou violacée, rougeàtre quand il y a du fer, noirâtre s’il y a du carbone. Ce schiste est assez riche en débris organiques.

Les schistes argileux de plusieurs terrains secondaires peuvent offrir le caractère de fis-Silité de l’ardoise ; mais les véritables ardoises proviennent des couches inférieures des terrains primaires, et surtout du terrain silurien. À ce dernier terrain appartiennent en France les ardoisières d’Angers, de Charleville, et en général celles des Ardennes. D’autres localités sont exploitées ou peuvent l’être en France pour l’extraction des ardoises : Saint- Lô, Cherbourg, les environs de Grenoble, de Brives, de Blamont, près Lunéviiîe ; de Redon (lile-et-Vilaine) ; les vallées des Alpes et des Pyrénées, A l’étranger, l’on peut citer les exploitations delà côte de Gênes, du Platsberg, en Suisse ; d’Eisleb’en, en Saxe ; des montagnes de Harz, dans le Hanovre ; de ta Hollande et des Pays-Bas ; du comté de Caernarvan, principauté de Galles ; de plusieursîlesde la côte occidentale d’Écosse.

L’exploitation de l’ardoise a lieu dans des carrières k ciel ouvert, appelées perrières, comme aux environs d’Angers, ou par des galeries souterraines, comme dans les Ardennes. À Angers, on refend les blocs sur place, et comme ils n’ont pas encore perdu leur eau de carrière, ils sont d’un débit plus facile. Dans les Ardennes, la pierre s’extrait en blocs de 100 kilogr., qu’on transporte a dos d’homme jusqu’à l’atelier. On taille les feuillets en se servant d’un petit marteau, et en les appliquant sur des supports taillés en couteaux.

Les environs d’Angers fournissent annuellement do soixante-cinq k quatre-vingt millions d’ardoises, huit à neuf millions pour Paris et la France, le reste pour l’exportation.

Les ardoises

form

et de

qualité doit être dure, sonore, pesante, et peu perméable à l’eau. Les ardoises anglaises présentent ces caractères au plus haut degré, et, à égalité d’épaisseur, jouissent d’une plus grande solidité. Les diverses espèces commerciales françaises sont variables de qualité, et se désignent, suivant leur ordre de.mérite, par les dénominations suivantes : la carrée fine, le gros noir, le poil noir, le poil taché le poil roux, Ucarte, ’héridelle, ù. coffine ctYécaille.

En raison de son peu de perméabilité à l’eau, de sa résistance, qui croît rapidement avec son épaisseur, de son inaltérabilité à l’air, ('ardoise est éminemment propre a servir de couverture pour les édifices. Susceptible de recevoir un certain poli, elle peut aussi être employée à la décoration des appartements, a la confection des tablettes de cheminée, des poêles, des lavabos, des tables de billards. On en fait aussi des tablettes k écrire pour les écoles, sur lesquelles, à l’aide d’un crayon de schiste mou, on trace des caractères effaçables au moyen d’un linge ou d’une éponge.

On fait des ardoises cuites, douées d’une plus grande solidité ; des ardoises artificielles, connues en Allemagne sous le nom d’ardoises élastiques ; enfin, des ardoises émaillées, qui, à proprement parler, ne sont que vernissées, mais qui imitent par leurs brillantes couleurs les différents marbres, porphyres, malachites, griottes, etc., et servent à la décoration des habitations. L’industrie de ces sortes d’ardoises, avec lesquelles on fait des tables, des vases, des autels, etc., d’une grande beauté et d’une solidité inaltérable, a été imaginée par M. Magnus, de Londres.

L’usage des ardoises pour la couverture des

laquelle ces utiles matéria’..

é h. être usités chez les modernes.

Dès le xi<= siècle, on s’en servait dans l’Europe occidentale concurremment avec la tuile. Uno charte de cette époque, déposée dans les archives de Fumay, nous apprend qu’il y avait alors dans cetto ville une confrérie d’ardoisiers : ce qui fait supposer’ une exploitation datant déjà d’un temps assez long. Comme l’ardoise a des reflets différents, suivant qu’on présente sa surface au soleil dans un sens ou dans un autre, les architectes du xjii" siècle formèrent avec elle sur leurs combles des mosaïques h. deux tons. Ils la taillèrent aussi de diverses manières, en écailles, en quinconce, en épis, etc. Les ardoises du xne et du xine siècle ont 10 à 15 inillim. d’épaisseur, celles du xve siècle, 5 à g raillim.

ARDOISÉ, ÉE (ar-doi-zé) part. pass. du v. Ardoiser. Recouvert d’ardoises : Toit ardoisé. Ces deux villages, s’échelonnant sur la colline, laissaient entrevoir coquettement, à travers un léger rideau de sapins et d’érables, les campaniles ardoisés de leurs églises gothiques. (X. Saintine.) Je ne sais quel air de jovialité gloutonne est empreint sur ces façades bizarrement ardoisées et sculptées. (V. Hugo.)

— Qui tire sur la couleur d« l’ardoise : Ton ardoisé. Teinte ardoisée. Ce faucon a le dos et les ailes d’un noir ardoisé. (G. Cuv.) La tête du casoar est de différentes couleurs, bleue sur les cotés, d’un violet ardoisé sous la gorge et rouge par derrière. (Buff.) Les œufs au bouvreuil sont ardoisés comme la chape de son dos. (Chateaub.) La vague rouyeâtre, frispar un souffle contraire, jetait au visage sle rem " -■—’-•—— écume, et h

is prenait des t

Nery.)/n,

du gouverneur, attelé de quatre chevaux barbes, aux croupes ardoisées, aux longues crinières, douces comme la soie, blanches comme l’argent. (L. Enault.)

ARDOISER v. a. ou tr. (ar-doi-zé — rad. ardoise). Couvrir d’ardoises : Ardoiser un toit, un édifice.

— Peint. Donner la couleur de l’ardoise.

ARDOISERIE s. f. (ar-doi-ze-rî — rad. ardoise). Commerce d’ardoises : /, ’ardoiserie " ’ commerce florissant dans le département

de Maint

ARDOISIER s. m. (ar-doi-zié — rad. ardoise). Celui qui exploite une carrière d’ardoises, qui fait le commerce dos ardoises, ti Ouvrier employé à exploiter l’ardoise, à la fendre, la tailler, etc.

ardoisier, 1ÈRE adj. (ar-doi-zié, ic-rorad. ardoise). De la nature de l’ardoise, qui en contient : Schiste ardoisier. Terrain ardoisier. Des bancs ardoisiers. Couche ardoisière. Il Qui a de la tendance à so partager en feuillets, comme l’ardoise.

. f. (ar-doi-ziè-re — rad. ardoise). Carrière d’ardoises : Les ardoisières les plus abondantes en France, et même en Europe, sont celles d’Angers. (Lenorm.)

ardoisin, ine adj. (ar-doi-zain, i-nerad. ardoise). Qui imite l’ardoise.

ARDOPTÈRE s. m. (ar-do-ptô-ro — du gr. arda, j’arrose ; pteron, aile). Entom. Genre d’insectes diptères brachocères, dont l’espèce type habite en Europe, dans les bois.

ARDOUS, nom sous leauel les Orientaux désignent Aridée, frère d’Alexandre le Grand, dont ils prétendent même qu’il était le fils. D’après les traditions musulmanes, Ardous, entièrement adonné à l’étude de la philosophie et des sciences, sous la direction d’Aristote, aurait refusé de prendre part au partage de l’empire d’Alexandre, pour’ne pas abandonner ses travaux favoris.

AKDRAII ou AZEM, ville d’Afrique, dan» la Guinée supérieure, royaume de Dahomey ; 20,000 hab. Comptoir anglais. Jadis capitale d’un petit État qui portait le même nom, et qui a été conquis par le roi de Dahomey.

de la Nig

Volta jusqu’au Dance, par des peuplades africaines. La langue ardrah se subdivise en plusieurs dialectes, dont le plus important est celui d’ardrah-iudah. Le peuple qui parlait ce dialecte passe pour avoir joui autrefois d’une grande puissance, et avoir eu une écriture élémentaire qui lui appartenait en propre. La connaissance de l’ardrah - iudah est d’une grande importance, parce qu’il est la langue courante du célèbre royaume de Dahomey. Voici’comment s’exprime Norris a ce sujet ; « La langue usitée dans le royaume de Dahomey est un dialecte de la langue ardrah. » Nous ajouterons qu’elle renferme un certain nombre de mots incontestablement arabes ; qu’elle possède peu do sons gutturaux et nasaux, et qu’elle n’est pas désagréable à entendre. On a publié dans cette langue un petit vocabulaire et une petite grammaire destinés spécialement- à ceux qui s’occupaient de la

traite des r

. Les autres dialectes sont