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AE.C

après les autres sur la route, où ils trouvèrent, à ce que rapportèrent les. Esquimaux au docteur Rac, un éternel tombeau dans les neiges éternelles.

arctique s. m. (ar-kti-ke). Ichth. Nom spécifique de plusieurs poissons, appartenant aux genres chimère, saumon, etc.

ARCTISCON s. ni. (ar-kti-skon). Zool. Nom donné à un genre d’arachnides, ordre des acarides ; famille des arotisconidôî.

ARCTISCONÏDÉS s. m. pi. (ar-kti-sko-nidé-rad. tiretiscou). Zool. Nom donné par MM. Paul Gervais et Van Bcneden à une famille dé petits animaux qui, suivant ces naturalistes, appartiennent à la classe des arachnides et à l’ordre dos acarides, mais qui, sous le nom de taïdigrades, sont rapportés par"M. Dujardin et par M. Doyère à la classe des rotateurs ou systolides.

— Encycl. Les arctisconidés ou tardigrades vivent dans hi poussière des toits ou sous les mousses. Leur corps, comparable à’celui d’une petite larve, est divisé en trois ou quatre articulations bien distinctes, ’et présente en avant une sorte de rostre, et quelquefois deux points oculaires. Ils possèdent quatre paires de petites pattes courtes articulées et pourvues chacune de plusieurs ongles ayant la forme de griffes. Ils sont célèbres par la curieuse propriété qu’ils partagent avec les rotiferes et les artguillules de perdre et de recouvrer alternativement les mouvements de la vie organique, selon qu’on les^essèche ou qu’on leur rend l’eau nécessaire aux manifestations de la vie. Ils ont été l’objet d’un excellent travail monographique de M. Doyèré !’ ■ • ’ '" ’ '

argtitude s. f. (ar-kti-tu-de — du lat. arçiitudo ; formé de ardus, étroit). Rétrécissement’.

— Méd. ’ Rétrécissement, resserrement contre nature, particulièrement en parlant des parties génitales d’une jeune fille nubile.

ARCTIZITE s ; f. (ar-kti-zi-tc). Miner. Un des noms donnés à la paranthine.

ARCTOCÉPHALE s. m. (ar-kto-sé-fa-lodu gr. arktos, ours ; kephalé, tête). Mamm. Syn. de phoque., , • ’.

ARCtocoris s. m. (ar-kto-ko-riss — du gr. arktos, ours ; Icoris, punaise). Entom. i.x™ :-...„ :.. j^SpB

f^L. limita, UUIO, *J, [lUl’ll

— Genre d’insectes hémiptères, v

aises.

arctoOion s. m. (ar-ktd-diarlclos, ours). Entom. Genre de coléoptères’

ées, et au Chili.

ARCTOGÉRON s. m. (ar-kto-jé-ron — du gr. arktos, ours ; gerôn, vieillard)’. Bot. Genre de la famille des composées, voisin des eriycron ou vergerelles, et renfermant une seule espèce, qui croit dans les sables de la Sibérie.

ARCTOMYDE s. f. (ar-kto-mi-de — du gr. arktos, ours ;, mus, rat). Mamm. Syn. de marmotte. Il On dit aussi akctomys.

ARCTOMYDE, ÉE adj. (ark-to-mi-dôrad. arctomyde). Mamm. Qui ressemble à l’arctomyde.

— s. m. pi. Famille de mammifères rongeurs, ayant pour type le genre arctomyde ou marmotte, il On dit aussi arctomysins.,

arctonyx s. m. (ar-kto-nikss — du gr. « arktos, ours ; onux, ongle). Mamm. Nom donné par quelques auteurs au blaireau.

ARCTOPE s. m. (ar-kto-pe —du gr. arktos, ours ; pouSj pied). Bot. Genre de la famille des’ombellifères, tribu des smyrniécs, renfermant une seule espèce, qui croît au Cap de Bonne-Espérance.

ARCtophylaX s. m. (ar-kto-fi-lakssdu gr, arktos, ours ; phulax, gardien). Astron. Constellation septentrionale placée près de la grande et de la petite Ourse. On la nomme vulgairement le Bouvier.

ARCTÔPITHÈQUE s. m. (ar-kto-pi-tè-kedu gr. arktos, ours ; pithèkos, singe). Mamm. Nom scientifique du mammifère appelé généralement paresseux.

ARCTOSTAPHYLE s. m. (ar-kto-sta-fi-ledu gr. arktos, l’Ourse, constell. ; staphulè, raisin). Bot. Genre de plantes de la famille des éricacées, comprenant cinq ou six espèces, dont quelques-unes sont cultivées dans nos jardins.

— ’Encycl. Le genre arctotasphyle est souvent réuni nu genre arbousier dans les. descriptions. Il s’en distingue par son fruit, qui estr une drupe à cinq petits noyaux monospermes, tandis que le fruit de l’arbousier est une baie à cinq loges renfermant chacune quatre ou cinq graines. La principale espèce d’aretostapliyle, Varctostaphyle officinal, est généralement décrite sous le nom d’arbousier raisin d’ours, d’arbousier traînant ou de busserole. V. AisnouSiiCK.

ARCTOTÉES s. f. pi. (ar-kto-té — du gr. arktos, ours). Bot. Syn. de ardotidées.

ARCTOTHÈQUE s. f. (ar-kto-lè-ke — du gr. arktos, ours, à cause de ses fruits velus ; thèkè, boîte). Bot. Genre de plantes de la famille des composées, tribu des calendulacécs, sous-tribu des arctotidées. Les arclotlwques sont des plantes herbacées, à feuilles péuolécs, à fleurs jaunes ou d’une teinte ver ARC

dàtre. Elles sont originaires du Cap et cultivées dans nos serres comme plantes d’ornement. La principale espèce est Vardothèque acuule ou tricolore, qui fleurit en juin et dont les (leurs radiées ont le disque pourpre fonc ’

de so deho

ARCTOTiDE s. f- (ar-kto-ti-de — du gr. arktos, ours, et ous, ôtos, oreille, à cause de la forme velue du fruit). Bot. S’/n. de arctùlhèque.

arctotidÉ, ÉE adj. (ar-kto-ti-dé — rad. arctolide). Bot. Qui ressemble à l’arctotide.

— s. f, pi. Sous-tribu de plantes, do la famille des composées, tribu des çalendulacées, ayant pour tvpe le genre arctothèque ou aretbtido. il On dit. aussi arctotées.

ARCTURE s. f. (ar-ktu-re — du lat. ardus, étroit). Chir. État d’un ongle recourbé et rentrant dans les chairs.

— Crust. Genre de crustacés isopodes, voisin des idatées.

ARCTURUS ou ARCTURE s. m. (ar-kturuss — du gr. arktouros ; formé do arktos, l’Ourse constell., et oura, queue. Ce mot n’est autre que le latin ardurus, qui n’est lui-même autre chose que la transcription littérale du grec ardouros. Cette dernière forme nous révèle, à première inspection, un mot. composé do arctos et de ouros. Lo mot ardos signifie ours ; les Grecs, qui se contentaient de fausses ôtymologies pourvu qu’elles satisfissent aux apparences, prétendaient donner k’arctos le verbe urlcein, suffire, pour racine, parce que, disaient-ils, l’ours est un animal qui se suffit à lui-même, en ce sens qu’il peut se passer de nourriture pendant une grande partie de l’hiver. Mais la science moderne, qui exige des données précises et cherche des résultats exacts, a fait justice de cette étymôlogie puérile. Elle a montré que lo grec arctos dérivait en droite ligne du mot sanscrit arksha, qui a également le sens d’ours. Do cette forme sanscrite est venu le latin itrsits, et, par conséquent, le français ours. À cette forme, on doit encore rattacher le persan /chars, l’arménien ardsh, l’ossète ars et peut-être aussi le basque artza, mots qui tous signifient ours. D après une loi euphonique qui se constate perpétuellement’ en sanscrit, le son ar se convertit en ri ; en vertu de ce principe, arksha s’est transformé en rigsha, et c’est sous ce nouvel état qu’il a donné naissance au lokis du lithuanien (ri est toujours remplacé par / en lithuanien), et aux luzis du letton. Si maintenant nous cherchons le sens primitif du mot arksha ou rinsha, nous trouvons qu’il vient lui-même du verbe sanscrit arc, briller. Quelle analogie peut-il exister entre l’idée de briller et colle d’ours ? Est-ce à cause des yeux etineelants de cet animal féroce, ou de son poil lustré ? On ne sait au juste ; mais arksha dérive positivement de arc, et du reste, c’est probablement par suite d’un retour instinctif vers la signification de la nicino primitive qu’on a appliqué lo nom do l’Ourse à une constellation.. La’racine arc, tranforinéc en rie et en rig, en vertu de ta règle d’équivalent mentionnée plus haut, est entrée dans la composition d’un mot sanscrit devenu presque populaire parmi nous : lo liig-Veda, le livre des hymnes ; Iiig a, en effet, lo sens de chant, d’hymne sacré. Si maintenant nous passons à l’analyse étymologique du second ternie ouros, nous nous trouvons encore en face d’une explication d’origine grecque, non moins fantastique que la première. Ardouros, disaient les Grecs, est pour ardoura, et signifie par conséquent la queue de l’ours. En réalité, le mot ouros veut dire gardien, et on le trouve employé dans ce sens chez les poëtes ; ardouros équivaut donc à arctophylax, et signifie le gardien de l’ours-, de l’aveu mémo des Grecs, qui cette fois sont, d’accord avec la science philologique, ouros dérive du verbe oraà, or&mai ; ja vois. Or, en remarquant qu’il y a un esprit rude sur oraà et ouros, nous conclurons a la prôsenr-j d’un digamma éolique f, dont l’influence s’est encore fait sentir dans la formation du parfait anomal eôraca. Ce digamma éolique, qui tient toujours la place d’une lettre radicale importante, a disparu du grec classique, ets au commencement des mots seulement, a 6te remplacé par une aspi- ■ ration répondant à A rude ; c’est cette suppression systématique du digamma éolique qui est la cause de la difficulté qu’ont à. vaincre les étyniologistes pour établir l’identité d’un mot grec. Ouros, ou houros, était donc primitivement écrit fouros ; sous cette nouvel, 6 forme, il nous ouvre immédiatement toute une série de mots. Étant admis, en effet, que le f est une labiale, nous savons, et nous sommes en droit d’affirmer à priori, qu’il peut se permuter avec les autres labiales h, v, p, w. Ce qui nous permet de rapprocher /"ouros, gardien, de la racine germanique var, qu’on retrouve dans l’allemand toahren, garder, warte, garde, etc. ; dans l’anglais tcard, garde ; toarren, garenno ; warrant, garant. Nous savons d’autre part que, dans les échanges qui se sont faits entre les langues germaniques et les langues néo-latines, le w se transforme toujours en g dur. Cette règle est presque sans exception ; comme exemple, nous citerons, parce qu’ils sont connus de tout le monde, les mots suivants : Wilhelm et Wit-

ARC

liam, Guillaume ; Weise, guise ; Varutf, garou ; Wehr, guerre, etc. On la retrouve mémo dans d’autres langues’indo-européennes : | ainsi le persan garm, chaud, est évidemment lo même mot que l’allemand et que l’anglais ; teann. Nous sommes donc autorisés à admettre que toute notre famille do mots français, tels que garde, gardien, gare, garenne, garant, et autres analogues, no sont autre chose que la transcription des mots allemands et anglais que nous venons d’énumérer, et, par conséquent, les descendants indirects, les petits-neveux pour ainsi dire, du grec oraà regarder, ouros, gardien, que nous avons analysé à titre de racine ayant servi à la formation du mot arclurus). Astron. Étoile fixe de première grandeur, située dans la-constellation du Bouvier, sur le prolongement de la queue do la grande Ourse. Elle possède un mouvement propre, du nord au midi, de 3’ 53" par siècle, mouvement’très-lent vu de la terre, mais en réalité énorme. Si, comme tout porte à le croire, les étoiles fixes sont des soleils analogues au nôtre, centres, comme lui, d’une population planétaire, Ardurus nous offre le plus frappant exemple que l’astronomie ait jusqu’ici constaté, d’un monde entier cheminant dans la même direction à travers le ciel, dont il parcourra complètement la voûte apparente dans l’espace de 556, ?uo ans !

— En poésie, sert quelquefois à désigner la grande Ourse elle-même, et même le Bootès ou Bouvier :

De son éclat fécond riijouit la nnture.

— Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, voisin dos bombyx, et renfermant une seule espèce, dont la vraie patrio n’est pas bien connue.

— Bot. Genre do la famille dos personnéos, formé aux dépens des cclsies.

ARCTUVINE s. f. (ar-ktu-vi-ne — du gr. arktos, ours, et du lat. uva, raisin)’. Chii.i. Substance qui se produit par l’action do fcmulsine sur une solution d’arbutine. 1, ’arctiu-iue forme de longs prismes amers, fusibles, et pouvant être sublimés si on les chauffe avec précaution.

ARCTYLE s. f. (ar-kti-le — du gr. arktidos, ourson). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, famille des mclasomes.

arcuation s. f. (ar-ku-a-si-on —du lat. arcus, arc). Méd. Courbure des os chez les enfants qui deviennent rachitiques.

ARCUBALISTE s. m. (ar-ku-ba-li-stolat. arcuballista). Art milit. Un des anciens noms de l’arbalète.

ARCUBES s. ni, çl. (ar-ku-lie — lat. arcubii, même sens ; formé d’arx, citadelle). Antiq. rom. Gardes do la forteresse du Capitole.

ARCUDI (Alexandre-Thomas), religieux dominicain et écrivain satirique italien, a composé un recueil de quarante-quatre articles biographiques de savants de sa patrie, et une vie de saint Athanase, dans laquelle il se compare lui-même aux grands confesseurs, pour les persécutions qu’il eut h endurer.

ARCOUIUS (Pierre), savant écrivain ecclésiastique, né à Corfou, mort en 1634 à Rome, où il avait été élevé. Clément VIII l’envoya en Russie pour y pacifier des querelles religieuses qu’il apaisa hanilemont. II avait conçu la plusforte prévention à l’égard des luthériens et des calvinistes, contre lesquels il composa son traité de la Concorde des Etjlises d’Orient.et d’Occident dans l’administration des sacrements, ouvrage dans lequel il s’abandonne à de vives invectives, mais qui est encore estimé pour les documents que l’auteur y a recueillis avec beaucoup do soin et d’exactitude.

ÀRCUE1L, commune de l’arrond. de Sceaux (Seine), sur la Bièvre ; pop. aggl. 3,329 hnb, — pop. tôt. 4,078 hab. Ce village doit son nom auljel aqueduc construit par Constance Chlore, et destiné à conduire les eaux de Rungis aux Thermes de Julien, à Paris. Il fut considérablement dégradé par les Normands. La reine"idicis.n’ayant pu, U cause de cet

second par le célèbre architecte Jacques Debrosses, de 1013 ii. 1624. Cet aqueduc a 3,500, mètres de long ; il est souterrain, sauf sur 400 mètres dans le val de la Bièvre, où il a vingt-quatre arcades, dont huit à jour, d’une hauteur

L’église d’Areueil, bâtie au xin« siècle, est une des plus jolies des environs de Paris. Près de la porte, un pèlerin a fait graver le diamètre de la grande cloche de Saint-Jacques de Compostelle. Laplace et Berthollet, ainsi que le trop fameux marquis de Sade, ont habité cette localité. Les snvantsquo Berthollet réunissait dans sa maison ont publié les Mémoires de la Société d’Areueil. Fabriques de colle forte, imprimeries d’indiennes, pépinières, nombreuses blanchisseries ; carrières de pierres h bâtir. L’ancien domaine de Berthollet et son parc servent aujourd’hui de résidence aux

nu que par un voyage en Terre sainte, r duquel il fit, dit-on, naufrage sur de l’Ile de Hi (friande). Il fut recueilli

AHCULFK, évêque françt n’est connu

les côtes de l’île de Hi (Irlande). ..

par Adamnan, abbé d’un monastère de l’Ile,

dans ses Actes des saints de l’ordre de SaintBenoit,

ARCULUS s. m. (nr-ku-luss — diminut. lat. de arcus, arc). Antiq. lat. Sorte de bourrelet, de coussinet, que l’on mettait sur la tète pour porter les vases dont on se servait dans les sacrifices.

ARCULUS, divinité qui, chez les Romains, présidait aux coffres-forts.

ARCURE s. f. (ar-ku-rc — rad. arc). Hortîc. Opération qui consiste à courber les branches d’arbre qu une végétation trop vigoureuse empêche de donner du fruit : Le système de I’aucukh, préconisé il y a un demi-siècle, a (ni pour conséquence de détériorer dans les jardins nombre de pyramides qui en feraient aujourd’hui l’ornement. (Journ.) Il On écrit aussi

ARQÙRK.

— Encycl. Varcure des branches repose sur deux faits de physiologie végétale : 1" les branches poussent d’autant plus vigoureusement qu’elles sont plus rapprochées de la ligne verticale ; 2° elles portent un nombre d’autant moins grand de boutons à fleurs qu’elles poussent plus vigoureusement. En arquant les branches, ou diminue leur vigueur et l’on donne il la floraison ce que l’on ote à la végétation. Quelques jardiniers ont cherché il remplacer la taille par Varcure. ils n’ont pas tardé a reconnaître qu’en forçant ainsi la main h la fructification, on sacrifiait h la quantité la qualité dos fruits et on même temps la santé et la longévité des arbres.

A11CUSSIA (Charles i)’), né vers 1547 au château d’Esparron (Provence), mort en 1617. 11 est connu par un traité sur la chasse au faucon, intitulé la Fauconnerie, dont In meilleure édition est celle de Rouen, 1047, iii-4«, et qui a été traduit en allemand et en italien.

ARCY (Patrice d’), ingéniourot physicien, né en Irlande en 1725, mort en 1770. Il servit dans l’armée française et parvint au grade do maréchal de camp. On a de lui : Jissai sur l’artillerie ; Réflexions sur la théorie de la lune ; Observations sur la théorie al la pratique de l’artillerie ; Essai d’une nouvelle théorie d’artillerie, etc. !1 était membre de l’Académie des sciences.

arcyphyllE s. m. (ar-ci-fl-le — du gr. arkus, réseau ; phullon, feuille). Bot. Syn. do

ARCYFTÈRE s. m. (ar-si-ptè-re — ’du gr. arkus, réseau ; pteron, aile). Entom. Genre ou sous-genro d’insectes orthoptères, voisin des grillons et des sauterelles, et dont plusieurs espèces vivent dans le midi de l’Europe.

ARCYRIE s. f. (ar-si-rî — du gr. arkus, réseau). Bot. Genre de champignons appelé aussi cialhroïde, et dont l’espèce la plus commune est l’arcyria écarlate, qui croît sur le vieux bois.

ARCY - SUR - CUUE, village de France {Yoiinc), arroiKl.eUi27kilom. S.-E.d’Auxerrc, canton de Vermenton, sur la petite rivière de la Cure ; 1,554 hab. Excellents vins, carrières de pierres de taille. Château moderne entouré d’un beau parc.

Ce village est remarquable, par ses grottes profondes, composées de plusieurs salles, et creusées dans une roche calcaire stratifiée d’environ 30 mètres de hauteur, et dont les couches sont horizontales. Les eaux pluviales pénètrent cette roche, entraînent les sels calcaires et couvrent, par leurs infiltrations, les parois de ces grottes de concrétions variées, qui produisent à la. lumière un effet admirable. L’entrée de ces souterrains est sur le bord de lu rivière, à 9 mètres au-dessus du lit do lu Cure ; elle s’enfonce en ligne presque droite sur une longueur de 450 mètres, et se termine par un éboulement qui cuche la sortie du côté opposé de la montagne. On rencontre plusieurs salles dont les bizarres stalactites ont motivé les noms qu’elles portent : salle des buffets d’orgue, de la Vierge, des statues, eto. Une des plus remarquables est celle qui se trouve la troisième h gaucho ; elle a une longueur de SI) mètres, et 0.mètres d’élévation ; In voûte, un peu cintrée, paraît triple et supportée par un grand nombre de colonnes. Sur la droite, on voit une entréo qui conduit par un passage très-resserré dans une outre salle très-spacieuse, où se voit une stalactite représentant la Vierge ; puis, tout a côté, d’autres concrétions figurant une forteresse composée de quatre tours. On parvient ensuite, au milieu do colonnes variées, dans une autre salle de 13 mètres de largeur, 300 de longueur, dont lu voûte a 2S mètres de hauteur ; lit, tout surprend, tout éblouit : piliers énormes, dômes élégants, cuvettes de différentes formes et grandeurs, dessins fantastiques et ’tehos sonores. Les dimensions des grottes d Arcy sont très-vastes, mais elles diminuent tous les jours par l’augmentation progressive des concrétions, et Buffon, qui les a visitées, a calculé qu’en deux siècles le travail des eaux convertirait ces beaux souterrains on riches carrières d’albâtre. Terminons en disant que les fouilles exécutées dans les grottes d Arcy ont été très-fructueuses pour la scioi : co : les nombreux, fossiles, les animaux antédiluviens qu’on y a découverts ont produit une vive sensation dans le monde savant.

ARCYTHOPHYLLE s. m. (ar-si-to-fi-lodu gr. arkeuthos, genévrier ; phullon, feuille). Bot. Syn. de hédrjotide.