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D’un souffle VaguUon il

e et sifflent

Les fougueux aquilons, 6

Sous un ciel sans clarté promènent les tempêtes.

Vaquilûn siffle, et la feuille des bois

A flots bruyants dans les airs tourbillonne.

s’est calmd, le fougueux aquilon

N’agite


La, jamais à’aijuilons, d’hivers ni de nuages : Un printemps Cternel règne dans ces bocages.

Ix’s tristes aquilons y sifflent alentour, Et le joufllc malsain de leur aride halein< Y porte aux environs la fièvre et la migr ;

— Blas. Têtes d’enfants joufflues, qui paraissent souffler avec violence.

— Antonymes. Africus, Auster, Autan,

— Épitbètes. Boréal, hyperboréen, fougueux, bruyant, terrible, orageux, redoutable, rapide, cruel, furieux, fier, noir, triste, affreux, froid, glacé, âpre, rigoureux, impétueux, irrésistible, pluvieux, neigeux.

aquilonnaire adj. (a-ki-lo-nè-rc — rad. aquilon). Dans le style poétique, Qui appartient à l’aquilon. Syn. de boréal.

AQUILONIA, ancienne ville de l’Apulie. L’an 293 av. J.-C, le consul Papirius Oursor y défit une armée de Samnites.

AQUIMINAIRE s. m. (a-kui-mi-nè-re — du lat, aquiminarium ; formé de aqua, eau ; manus, main). Antiq. rom. Aiguière, bassin dans lequel on se lavait les mains avant lo repas, il On dit aussi aquiminale.

AQU1N ou AQU1NO, ville de l’Italie méridionale, province de la Terre de Labour, à 5 kilom. N.-E. de Ponte-Corvo. Evêché ; 800 hab. Patrie de Juvénal et de saint Thomas d’Aquin dévastée par les Lombards au vie siècle ; ruines romaines.

AQU1N (saint Thomas d’). V. Thomas.

AQUIN (Philippe d’), savant rabbin, né à Carpentras vers 1578, mort à Paris en 1650, se convertit au christianisme, fut pensionnaire du clergé, et nommé par Louis X111 professeur d’hébreu au Collège de France. Ses ouvrages les plus importants sont : Dictionnaire hébreuchaldëen-ihalmud-rabbinique, Paris, 1620, in-fol. ; Jîacines de la langue sainte, etc. il Son fils, Louis d’Aquin, fut aussi un bon orientaliste ; il a traduit en latin le Commentaire do Lévi Ben Gerson sur Job, et le Commentaire surEsther, enrichi de notes, il Antoine d’Aquin, son petit-fils, mort en 1696, premier médecin de Louis XIV, fut le père de Louis d’Aquin, évoque de Fréjus.

AQUIN (Louis-Claude -a’.), organiste célèbre, né à Paris en 1694, mort en 1772. À six ans, il toucha du clavecin devant Louis XIV ; à douze ans, il fut nommé organiste d’une paroisse de Paris. Le célèbre Hrcndel fit exprès le voyage de Paris pour l’entendre. Ses compositions musicales, parmi lesquelles est la cantate de Circé, de J.-B. Rousseau, sont restées manuscrites, a l’exception d’un ’ livre de pièces de clavecin, d’un livre de noels et de diverses autres productions. Il Son fils, surnommé de Château-Lyon, fut un écrivain très-fécond, qui composa, entre autres ouvrages : Lettres sur les hommes célèbres dans les sciences et les arts sous Louis XIV (1753), la Pléiade française (1754), l’Éloge de Molière f17751. fit mitres ér.rita nui r/nnt an n„o

AQUINO (Carlo d’), jésuite italien, fils du prince de Caramanico, né à Naplos en 1654, mort à Rome en 1737, professa longtemps la rhétorique dans cotte dernière ville. Il a composé des Pensées, des Discours, un Lexique militaire, des vocabulaires sur l’architecture, l’agriculture, des mélanges historiques de la guerre de Hongrie sous Léopold, etc.

AQOIPARES s. m. pi. (a-kui-pa-ro — du lat. agua, eau ; varere, enfanter). Erpét. Nom donne à un groupe do reptiles comprenant la plus grande partie des batraciens anoures, tous ceux qui, comme les grenouilles, les crapauds, etc., déposent leurs œufs dans l’eau pour les y faire éclore.

AQUIRAS, villedu Brésil, province de Ceara, sur la rive droite de la rivière Ceara, et près d’un petit lac qui porte le même nom.

AQUITAIN, aine s. et adj. (a-ki-tain, è-ne). Géogr. Habitant de l’Aquitaine ; qui appartient, qui est propre à ce pays ou à ses habitants : Les Aquitains ont été l’un des peuples de la Gaule gui ont fait payer le plus chèrement aux Jlomains la conquête de leur territoire. (Laine.)

AQUITAINE, c’est-à-dire Pays des eaux. Ce nom, qui parait pour la première fois dans

AQU

les Commentaires dé César, désigne une des trois grandes divisions de la Gaule à l’époque de la conquête romaine. Elle occupait le midi de la Gaule, était comprise entre la Garonne, les Pyrénées et l’Océan, et renfermait un grand nombre de peuples, Ibères d’origine. Conquise par Crassus, lieutenant de César, elle fut reculée par Auguste jusqu’à la Loire, et divisée eUe-même en trois parties, sous les noms de ire, 2e et 3e Aquitaine. La l’e comprenait le Berry, une partie du-Nivernais, le Bourbonnais, la Marche, le Limousin, l’Auvergne, le Quercy, l’Albigeois, le Gôvaudan, le Rouergue et le Vêlai ; métropole, Avaricum ou Bituriges (Bourges) ; la 2<= Aquitaine comprenait le Poitou, la Saintonge, i’Aunis, lo Périgord, l’Agenois, l’Angoumois et le Bordelais ; métropole, Burdigàla (Bordeaux) ; la 30 Aquitaine, appelée aussi Novempopulanic, c’est-à-dire neuf peuples, comprenait la Gascogne, le Condoinois, la Lomagne, l’Armagnac, le Comminge, le Bigorre, une partie du comté de Foix, Te Béarn et les Landes ; métropole, Ehtsa, auj. Eause, petite ville du dép. du Gers.

Cette division persista jusqu’à la conquête par les Visigoths en 419 ; en 507, Clovis, vainqueur d’Alaric II à Vouillé, réunit l’Aquitaine à la France ; en 628, Dagobert l’éngea en royaume en faveur de son frère Caribert ; en 631, l’Aquitaine devint un duché pour Boggis, deuxième fils de- Caribert ; ce duché dura jusqu’en 769, époque où Charlemugno s’empara de cette province, et en fit un royaume en faveur de son fils Louis le Débonnaire. Charles le Chauve enleva ce royaume à Pépin II, et se fit couronner roi d’Aquitaine en 848. Enfin ce pays, après avoir été, dans le moyen âge, tour à tour royaume et duché, et avoir quitté son nom pour celui de Guyenne, fut réuni à la couronne en 1137, par lo mariage de Louis VU avec Éléonore, fille de Guillaume X, duc de Guyenne. Quelques années après, Éléonore, en divorçant d’avec Louis VII et en épousant Henri II, roi d’Angleterre, apporta à celui-ci l’Aquitaine en dot. Reprise par Philippe-Auguste en 1200, puis restituée par Louis IX en 1259, cette province ne fut définitivement acquise à. la France qu’en 1453, sous Charles VII, après la bataille de Castilkm, qui en avait chassé les Anglais. L’ancienne Aquitaine forme auj. les dép. de la Haute-Garonne, des Hautes et Basses-Pyrénées, du Gers, de Lot-et-Garonne, des Landes, île la Gironde, de la Dordogne, du Lot et de l’Aveyron.

aquitanique adj. (a-ki-ta-ni-ke — rad. Aquitaine). Qui appartient, qui est propre à l’Aquitaine : La longue suite aétangs que présentent les landes aquîtaniquks. (Bouillet.) ie golfe de Gascogne a été appelé parfois l’Océati aquitanique. (Legoarant.)

— B.-Arts. École aquitanique, École architecturale remarquable par l’élégance et la pureté de ses sculpturos, et qui conserva j nsqu’au ""’" siècle le siyle romano-byzantin : £’kcole

échiquiers, aux losanges’ et à toutes les montures anguleuses. (Bacbelet.)

Aquitectors. m. (a-kui-tè-ktor — mot lat. formé de aqua, eau ; tector, celui qui enduit, qui crépit les murs). Antiq. rom. Celui qui travaillait à l’entretien, à lu, réparation des aqueducs.

A QUO (a-ko-mots lat. qui signif. duquel - Jurispr. S’emploie pour désigner le jour à partir duquel on commence à compter les délais.

A quoi rêvent les jeunes filles ? Poëme par Alfred de Musset. V. Spectacle dans un fauteuil.

AQUO-CAPSULITE s. f. (a-ko-ka-psu-Ii-tc — du lat. aqua, eau ; du fr. capsule, et de île, terminaison qui, dans la nomenclature pathologique, marque l’inflammation). Pathol. Inflammation do la membrane de l’humeur aqueuse.

—Encycl. Vaquo-capsulite est l’inflammation de la membrane qui tapisse la face interne do la cornée et la partie antérieure de l’iris. Dans cette affection, l’œil semble plus volumineux, et la cornée, vue de face, présente une sorte de nuage parsemé d’un ou de plusieurs points blancs, ce qui lui donne un aspect marbré. Lorsque la maladie est intense, l’iris peut contracter des adhérences avec la cornée ou avec la capsule cristalline. Photophobie, larmoiement, sentiment de plénitude et de distension dans l’œil, douleurs rapportées aux parties antérieures de l’œil, au front, h la tempe : tels sont les symptômes physiologiques de Vaquo-capsulite. Cette maladie est le plus souvent chronique ; il n’est pas rare de la voir durer plusieurs mois sans offrir d’amélioration notable. Elle peut amener l’oblitération do la pupille, et par suite la perte de la vue. Lorsque la terminaison doit être heureuse, on voit les symptômes douloureux diminuer peu à peu d’intensité, et le nuage que présente la cornée se rétrécir de plus en plus. On doit opposer à l’aqito-capsulite aiguë un traitement antiphlogistique énergique. Les révulsifs (vésieatoires autour de l’orbite, séton, etc.) conviennent surtout à l’état chronique. Si la maladie paraît dépendre d’une constitution scrofuteuse, on prescrira le fer, le vin de quinquina, etc.

AQUOSITÉ s. f. (a’-kô-zi-té — du lat. aquosus, aqueux). Qualité de ce qui est aqueux.


A. R., lettres initiales et formule abréviative des mots Altesse Royale.

ar, préfixe formé do la prép. lat. ad. V. Ad.

ARA s. m. (a-ra — abrév. à’araraca, n. do cet oiseau, dans l’idiome guarani). Ornith. Genre de perroquets remarquables par la beauté de leur plumage : Tli tous les aras, celui qui s’acclimate le mieux en France est Tara de Buffon. Le jeune Édouard arracha, pour en faire une aigrette à son chapeau, les plumes de la queue d’un magnifique ara, qui criait de douleur sur son perchoir doré. (Alex. Dum.) Les aras réjouis débitent leur répertoire. (Th. Gaut.)

— Encycl. Les aras habitent l’Amérique méridionale. Longtemps confondus avec les perroquets, ils s’en distinguent par les caractères suivants : leur bec, dont la mandibule supérieure est mobile, est fort crochu, et sert h l’animal pour grimper ; la langue est épaisse et charnue ; les joues et les tempes, entièrement dépourvues de plumes, sont recouvertes d’une membrane généralement blanche, prolongée sur la base de la mandibule inférieure, ce qui donne à la physionomie de ces oiseaux un air dédaigneux et désagréable ; leur queue est aiguii, étagée et plus longue que le corps. Les aras, dont le plumage est varié des couleurs les plus vives et les plus brillantes, l’emportent en taille et en beauté sur tous les autres genres de la famille des psittacidés. L’ara macao est surtout remarquable sous ce rapport ; il a environ l mètre de longueur depuis le bec jusqu’au bout de la queue ; l’ara aracanga est regardé par Buffon comme une simple Variété du précédent, dont il diffère par sa taille plus petite et sa couleur d’un rouge moins foncé ; l’ara tricolore est encore un peu plus petit, mais son plumage est dns plus éclatants ; l’ara bleu a~

de la queue d’un beau bleu d’azur ; la poiti et tout le dessous du corps d’un jaune éclatant ; les joues rosées, avec trois lignes horizontales de petites plumes noires ; la gorge entourée d’un collier verditre. C’est une des espèces les plus connues en France.

Dans leur pays natal, les aras volent ordinairement par troupes ; la longueur de leurs ailes et surtout de leur queue rendant leur marche embarrassée, ils se posent rarement a terre. Le plus souvent, ils perchent sur les arbres élevés, et se nourrissent de fruits et do graines. Les palmiers, les caféiers, sont les végétaux les plus exposés à leurs atteintes. La femelle pond, dans les trous des vieux arbres, deux œufs blancs, qu’elle couve alternativement avec le mule. Pris ieuncs.les oras s’apprivoisent facilement ; ils vivent assez bien en Europe, à la condition d’être garantis du froid. On peut même leur apprendre h. prononcer quelques paroles ; mais leur éducation, sous ce rapport, est beaucoup plus lente et plus difficile que celle des perroquets. Le mot arra, d’où vient leur nom, est celui qu’ils répètent le plus volontiers. Ûara bleu se reproduit en captivité, sous nos climats. On prétend que ces oiseaux sont très-sujets au mal caduc. La chair des aras est d’un usage assez fréquent à la Guyane ; celle des vieux est dure, mais on en fait d’assez bon bouillon ; celle des jeunes est assez grasse et de bon goût, surtout dans certaines saisons : du reste, la saveur de cette chair varie suivant le régime alimentaire des sujets. Quand ils mangent des fruits d’acajou, elle sent l’ail ; elle contracte au contraire un goût de girofle et de cannelle, s’ils se sont nourris de piment. Les cachimans et les goyaves les engraissent beaucoup. On assure que la graine de coton les enivre h. un tel point qu’ils se laissent alors prendre aisément. Dans nos climats d’Europe, on les nourrit ordinairement de chènevis. Les plumes des aras sont très-recherchées par les sauvages, qui en font des tours de tête, des colliers et d’autres ornements.

ara s. m. (a-ra — mot lat. qui signif. autel). Astron. Nom scientifique de la constellation vulgairem. appelée Autel.

ARA, surnommé le Beau, prince arménien qui fut aimé de Sémiramis, dont il dédaigna la main. On croit qu’il a donné son nom à la montagne d’Ararat.

ARA, hérétique, des premiers siècles de l’Eglise, qui prétendait que Jésus-Christ était né avec le péché originel.

ARABA s. m. (a-ra-W — mot ar.) Sorte de voiture on usage dans la Turquie et la Russie d’Europe, pour le transport des personnes, des vivres, etc. : Les dames turques se promènent ordinairement dans des arabas richement ornés. En Crimée, on transportail les munittons sur des arabas. Le nombre des malades est devenu si considérable que les cacotets, les litières et les arabas ne peuvent suffire. (De Bazancourt.) Les arabas sont traînés par des bœufs. (Gér. de Nerval.) De ces arabas dorés et peints, et recouverts d’une toile ajustée sur des cerceaux, partent des éclats de voix et des rires joyeux. (Th. Gaut.) C’était un araha transportant sous escorte le sérail d’un pacha, un bioouac installé avec toute l’insouciance orientale. (Th. Gaut.)

ARABAH s. m. pi. (a-ra-ba). Géogr. Tribu riveraine de l’océan Indien, dans le Béloutchistan, près des frontières de l’Indoustan.

ARABATA s. m. (a-ra-ba-ta — nom indigène). Mamm. Nom donné à une espèce de singe de l’Orénoque, du genre alouato, apode aussi grand sapajou rouge. Il On dit aussi

ARABE s. (a-ra-be — du lat. arabus). Habitant do l’Arabie, ou qui en est originaire : Sous la tente de /’Arabe, la foi donnée ne peut pas se violer. (H. Boylo.) Même réunis, les Arabes parlent peu. (H. Beyle.) Les anciens Arabes adoraient les astres, qu’ils se glorifiaient de bien connaître. (Encycl.) Les Arabes o«f imprimé un caractère national à leurs créations religieuses, à leur poésie, à leur architecture, à leurs sectes théologiques. (Renan.)

Le Jourdain ne voit plus l’Arabe vagabond,

Comme au temps de vos rois, désoler ces rivages. Racine.

— Familièrem. Homme dur, avare, qui prête à gros intérêts, qui vend à un prix excessif ses marchandises, ses services :

ordinaire, je le plante là, et je viei imprimer à Paris. (Volt.) Malgré les dix francs que je demande, vous verrez bien que je ne suis point un arabe, (Balz.) H ne compte pas les blancs, /’arabe, et il les compte à son associé dans le prix de sa rédaction en masse. (Balz.) Tous ces gens de comptoir sont des arabes. (E. Scribe.) ’

De tout le parlement c’est le plus grand arabe.

Pour piller le plaideur lui seul en vaut un cent. BouaSAUI/r.

— Adjoctiv. Qui appartient, qui a rapport à l’Arabie, à ses habitants : Ilcligion arabk. Poésie arabe. Caractères arabes. Coutumes arabes. Avant Mahomet, la philosophie arabe était nulle. (Encycl.) C’est sous le portique de la Kaaba que se sont policées les mœurs arabes. (II. Beyle.)

— Familièrem. Cruel, impitoyablo : Pour en agir ainsi

Il faut avoir le cœur bien dur et bien arabe.

La liquetir arabe, Le café : Monte-Cristo et Haydée prenaient la liqueur arabe à la manière des Arabes, c’est-à-dire sans sucre. (Alex. Dum.)

— Se dit des chevaux d’Arabio, qui appartiennent à la race la plus belle et la plus estimée que l’on connaisse : Monter un cheval arabe. Les chevaux arabes sont essentiellement de pur sang ; en eux réside la source de toute distinction, de toute amélioration. (Ach. do Vaulab.) Ils s’élancèrent sur les faibles sentiers tracés le long de la montagne avec la rapidité, dont est doué le cheval arabe, cet oiseau du désert. (Balz.) il Substantiv. Un arabe, pour Un cheval arabe : Et pourtant ce coureur, ce n’est pas un arabe, un anglais de pur sang. (Th. Gaut.)

— Linguist. La langue arabe, et substantiv. l’àraie, L’idiome des peuples arabes, appartenant à la famille des langues sémitiques : Z’arabe est trop savant pour l’usage vulgaire d’un peuple illettré. (Renan.) Les désinences finalessont une particularité antique de /’arabe. (Renan.)// n’y a plus dans l’Orient musulman qu’un seul dictionnaire composé «"arabe, de turc et de persan. (Renan.) il Arabe ancien, Langue autrefois parlée en Arabie, et qui se divisait en deux dialectes principaux, l’himyarito et le koréisch. n Arabe" littéral. Nom donné au koréisch perfectionné par Mahomet et ses successeurs : c’est la langue sacrée et savante do tous les peuples do l’Asie occidentale et de la plus grande partie de l’Afrique.

Il Arabe vulgaire, L’arabe parlé dans l’Asio Mineure, dans une partie do la Perso, quelques endroits des côtes de lTndo, presquo toute l’Afrique septentrionale et une partio de l’Afrique centrale. Les dialectes de 1 arabo vulgaire n’offrent guère do différence entro eux que ccllo do la prononciation.

— Adjectiv. Qui est écrit, imprimé en caractères arabes : Manuscrit arabe. Dictionnaire arabe. Grammaire arabe. Il y a un fort grand nombre de manuscrits arabes à Paris. (H. Beyle.)

— Arithm. Chiffres arabes, Les dix signes de numération dont on se sert pour les opérations de l’arithmétique, et qui sont : 1,2, 3, 4, 5, 6^ 7, 8, 9 et 0. C’est à tort qu’on les appelle ainsi, puisque les Arabes eux-mômes les appellent chiffres indiens.

— Encycl. I. Langue arabe, L’arabe est un des dialectes sémitiques et constitue, avec l’éthiopien, le groupe méridional de cette famille. Le berceau de cette langue est la péninsule arabique. L’époque do la formation de la langue arabe doit remonter à une haute antiquité. Avant Mahomet, on n’a pour document que quelques vagues traditions nationales. Les Arabes considèrent comme le créateur de leur idiome Yarab ben Kàhtan, qu’ils nomment aussi Aboul Yemen. Avant Mahomet, il existait deux dialectes principaux : l’un parlé au sud, Yhimyarite ; l’autre nu nord-ouest, le horéischite. Le dialecte himyarite, peu connu aujourd’hui, devait beaucoup se rapprocher do l’éthiopien. Le dialecte koréischito (lissan arabi moubxnl langue arabe claire), grâce à Mahomet, qui l’employa dans lo Koran et qui l’imposa l’épée à la main au reste de la péninsule arabique, ne tarda pas h supplanter lo koréischite et d’autres dialectes intermédiaires qui tombèrent en désuétude, et à être adopté

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