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fruits n’ont pas de goût, ils sont trop aqueux. (Acad.) Sans la lumière, les plantes restent blanches et aqueuses. (H. Cuv.) Un ciel gris et aqueux semble la peste à Venise. (Chateaub.) Il faut boire beaucoup plus avec les aliments secs qu’avec les aliments aqueux. (Maquel.) il Qui consiste dans l’usage do l’eau comme boisson : Le régime aqueux auquel me condamne la nécessité ma donne parfois des envies de femme grosse pour une bouteille de vin léger. (V. Jacquemont.)

Le fluide aqueux. L’eau elle-même : Le fluide aqueux ne s’élève pas à une grande hauteur dans l’atmosphère. (Chaptal.)

— Anat. /fumeur aqueuse de l’œil, Celle qui remplit la chambre antérieure et la chambre postérieure de l’œil ; c’est un liquide composé d’eau tenanten dissolution.ua peu d’albumine et une petite quantité de sels que l’on rencontre dans toutes les sécrétions de l’économie animale. L’humeur aqueuse de l’œil est fournie par une membrano placée derrière l’iris, et qui présente un grand nombre de plis rayonnants nommés procès ciliaires.

— Chim. Fusions aqueuses, Celles qu’éprouvent les sels hydrates en fondant dans leur eau de cristallisation : tels sont le nitre, l’alun, etc. il Acides aqueux, Qui contiennent de l’eau comme base.

— Géol. Dépôts aqueux, Dépôts, roches qui ont été évidemment formés par les eaux. Les roches peuvent Être divisées en trois grands groupes : 10 celles de formation aqueuse, ou déposées par les eaux, comme argiles, calcaires terreux, sables et grès ; celles de formation ignée, telles que le granit, le gniess et les porphyres, résultant du refroidissement des matières qui constituaient la surface du globe au moment où il a commencé à se solidifier, ou provenant de l’injection des matières intérieures plus ou moins fluides au travers des fentes de l’écorco terrestre ; 3° dépôts comprenant les roches qui, formées d’abord par les eaux, mais altérées depuis chimiquement ou autrement, ont pris le faciès des roches ignées, tels sont les schistes cristallisés, micacés ou talqueux. Ces dernières roches ont, comme on le voit, une origine partie aqueuse et partie ignée.

— Météor. Météores aqueux, Météores dopendant de la vapeur d’eau qui se trouve en

Elus ou moins grande quantité dans l’air. Les rouillards, les nuages, la pluie, la rosée, la neige, etc., sont des météores aqueux.

— Antonymes. Anhydre, aride, desséché, sec, terreux.

À QUIA (a-kui-ia — fr. à, et lai. quia, parce que). Locution empruntée a la langue scolastique. Dans les discussions de l’école, si l’un des argumentateurs en était réduitàchercher péniblement des raisons pour combattre son adversaire ; si, par exemple, il s’arrêtait a ce mot quia... quia... quia..., sans trouver la raison dont il avait besoin à l’appui de son sentiment, il était à quia, il était réduit ci quia, il était

« Orfila lit ses premières études à Minorque sous la tutelle d’un cordelier français qui lui apprit la logique scolastique. Il fit tant de progrès, que, presque encore enfant, il soutint dans l’église Sain£-Jean une thèse de philosophie, et mit, comme on disait alors, à quia par la vigueur de ses syllogismes tous les opposants. » L. Peisse.

« Guy-Patin, qui haïssait fort les apothicaires, qu’il appelait des friponniers et. des fricasseurs de drogues, prônait, pour les mieux ■ ruiner, l’introduction dans les familles de l’arme grotesque des matassins de Monsieur de Pourceaugnac ; cela lui paraissait un moyen infaillible de réduire à quia des messieurs qui n’ont point accoutumé de parler à des visages.Gabriel Montigny. Comment, tu peux demeurer coi, Lorsqu’en la personne on indique Un sot, un fat, un hérétique, Un polisson rais ri quia ? Peut-être eston peu véridique : Mais qui se tait consent. Réplique A Monsignor Akdlcia. (Akakia est le nom sous lequel Voltaire a persiflé Maupertuis, dans un pamphlet intitulé : Diatribe du docteur Alca/cia.)

Monsieur l’abbé comme un ange parla, Emerveilla son nombreux auditoire, Habilement expliqua, démontra, Subtilement divisa, distingua, Bref {trait bien rare et qu’on ne pourra croire), 11 mit aussi les docteurs ri quia.

ClIARLEMAGNE.

AQUICALOR s. m. (a-kui-ka-lor — du lat. aqua, eau ; calor, chaleur). Néol. Réchaud de table à triple fond et à double courant d’air, chauffé au moyen d’uno petite mèche de coton alimentée par de l’esprit-dc-vin.

AQUICulteur s. m. (a-kui-kul-teur— du lat. aqua, eau ; colère, . cultuvi, cultiver). Néol. Celui qui tire parti do l’eau, par la culture, comme l’agriculteur tire parti de la terre : Les procédés de cet illustre aquiculteur ne s’étaient pas perdus. (De Quatrefages.)

AQUICULTURE s. f. (a-kui-kul-tu-rcdu lat. aqua, eau ; colère, cuttum, cultiver). Ncol. Culture de l’eau. Terme proposé par

AQU

MM. O’Ryan de Acuna et de Quatrefages, par opposition ou plutôt comme pendant au mot agriculture, culture do la terre : La notion de ^’aquiculture se fait jour au milieu de nos préoccupations. (De Quatrefages.)

— Syn. àe pisciculture.

aquifèRE adj. (a-kui-fè-re — duULaqua, eau ; ferre, porter). Géol. Qui porte, qui contient do l’eau : Le sondage atteignit la couche aquifèRE. Ce puits doit être descendu de vingtcinq mètres au moins dans la couche géologique aquieère dite des grès verts. (L. Figuier.) Les sables ferrugineux qui descendent des collines du pays de Bray et des hauteurs de la Champagne, et qui plongent sous les couches du sol de. Paris, constituent la couche aquifére, perméable à la nappe d’eau gui alimente les puits artésiens de Grenelle et de Passy. (Jeanneton.)

AQUIFOLIACÉ, ÉE adj. (a-kui-fo-li-a-sédu lat. aquijolium, le houx). Bot. Qui ressemble au houx..

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le houx. Syn. A’ilicinees.

— Encycl. La famille des aquifoliacies ou ilicinées appartient à la grande division des végétaux dicotylédones, où elle paraît former le passage des polypétales aux monopétales. Elle renferme des arbustes et des arbrisseaux à feuilles coriaces, glabres, persistantes. Les fleurs sont solitaires.ou groupées diversement à l’aisselle dos feuilles ; elles présentent un calice do quatre a six sépales petits, imbriqués ; une corolle ayant un même nombre de pétales libres ou plus ou moins soudés entre eux ; des étamines en nombre égal aux pétales ; un ovaire libre, épais, tronqué, offrant deux à six loges uniovulées, surmonté d’un stigmate sessileet lobé. Le fruitest charnu, bacciforme, et contient deux à six petits noyaux, fibreux ou ligneux. L’embryon est petit, droit, et placé à la base d’un albumen charnu.

Cette famille, longtemps confondue avec cette des rhamnées, renferme un assez grand nombre d’espèces, qui sont h peu près uniformément réparties dans les régions chaudes et tempérées du globe. Elles sont en général amères, toniques, astringentes, et leurs fruits possèdent une action purgative assez intense. On doit citer particulièrement les genres houx (itex) et prinos. V. ces mots.

AQUIFOLIUM s. m. (a-kui-fo-li-ommmot lat.) Bot. Nom scientifiquédu houx.

aquigènë adj, (a-kui-jô-ne — du lat. aqua, eau ; genus, origine). Bot. Qui naît, croit dans l’eau.

AQUILA, ville du royaume d’Italie, oh.-lieu de l’Abruzze ultérieure 2°, il 190 kilom. de Naples ; évêché ; place forte ; SjÛOO hab. Commerce important de safran. Patrie de l’historien Salluste. Cette ville possède une cathédrale, vingt-quatre églises et plusieurs couvents.

AQU1LA, prosélyte juif, né à Sinope, parent de l’empereur Adrien, qui le chargea de réédifier le temple de Jérusalem. Il se convertit au christianisme, puis retourna au judaïsme, et donna, au commencement du n<= siècle, une traduction grecque de la Bible, qui eut en son temps plus d’autorité que la version des Septante, surtout parmi les juifs. Elle est servilement littérale. Il n’en reste que des fragments.

selon quelques auteurs à Rome en 1G2I, a gravé, conjointement avec Fantetti, les Loges au Vatican, d’après Raphaël, en cinquante-deux pièces. On lui doit encore la gravure de la Bataille de Constantin, en quatre feuilles ; le Pape saint Pie V en extase, d’après Luigi Scaramuccia, avec la date de 1674 ; diverses estampes d’après Annibal Carrache, Carie Maratte, Ciro-Ferri, Pierre de Cortone, et quelques gravures à l’eau-forte. Ces ouvrages sont pour la plupart d’une exécution très-savante. — Francesco-Faraonio Aquila, frère aîné de Pietro, futaussiun habile aqua-fortiste. Il grava notamment les peintures de Raphaël. au Vatican, en dix-neuf pièces.

AQUILA, nom latinisé du théologien allemand Adler, né à Augsbourg en USS, mort en 1500. Il fut un des premiers à embrasser les doctrines de Luther, subit quelques persécutions, devint professeur d’hébreu^ Wittemberg, fut proscrit par Charles-Quint pour son opposition a l’Intérim, et reparut après le traité de Passau. Il a aidé Luther dans la traduction do l’Ancien Testament, et publi ; beaucoup de sermo"* ^’A"- ;*0 , >„„♦, .«, .„..„, et de théologie.

; s de controvei

blimés blancs, surtout au protochlorure de

AQUILAIN. V. AQU1LANT.

AQUILAIRE s. f. (a-kui-lè-re — du Int. aqnilaria ; formé de aquila, aigie). Bot. Genre type (io la famille des nquilarinées, renfermant quatre espèces, qui habitent l’Asie équatoriale, et dont la plus remarquable et la mieux connue est celle qui fournit l’agalloclie ou bois d’aloès.

AQUILANO (Séraphin), poète italien, né en 14G6 à Aquila (AbruzZes), d’où son nom d’Aquilano, mort en 1500. Il fui attai-hé suc ■ AQU

cessivement au comte de Potenza, à Ferdinand II, duc de Calabre ; h François an Go : izague, à César Borgia, etc. Il improvisait avec beaucoup de^charme et d’esprit des poésies qu’il chantait sur des airs de sa composition. Sa vogue fut telle, qu’on alla jusqu’à le mettre au-dessus de Pétrarque. L’éclat de sa renommée a bien pâli depuis, et son nom n’est plus en quelque sorte qu’un souvenir. Ses poésies, sonnets, églogues, épitres, etc., ont, été plu-,

AQUILA NON CAPITMUSCAS, phrase latine qui signif. Un aigle ne s’amuse pas à prendre des mouches. Expression figurée pour faire entendre qu’un homme supérieur ne s’occupe pas de choses au-dessous de son intelligence. Une Eminence présidait à un examen de théode lui-même, une question assez simple : Aquila non capit muscas, répondit le candidat sur un ton de suffisance et de vanité blessée ; Nec Ecclesia superbos (ni l’Église les orgueilleux), repartit aussitôt Son Er !

Vaig Ion fut mis a remotis.

de Suède, qui affectait


s détails, »

la bouche.

Les Latins disaient encore, dans le même sens, De minimis non curai prslor (le préteur ne s’occupe pas des petites choses), parce que le préteur ne jugeait que les causes importantes.

AQUILANT ou AQUILAIN adj. m. (a-ki-lan, a-ki-lain — du lat. aquilus, brun). Qui est de couleur fauve ou brune, à peu près semblable à celle de l’aigie ; se dit en parlant du cheval : Il joignit le destrier aquilant. (Ducangc).

— s. m. : Le chevalier jurait par sa durandal et son aquilain, sa fidèle épée et son coursier rapide. (Chateaub.)

AQUILARINÉ, ÉE adj. (a-kui-la-ri-nérad. aqnilaire). Bot. Qui ressemble à l’aquiiairc. n On dit aussi aquilariacé.

— s. f. pi. Famille de végétaux dicolylé — Encycl. La famille des aquilarinées renferme des arbres et des arbrisseaux dicotylédones et apétales, à feuilles alternes et entières. Les fleurs, groupées en ombelles ou en petits fascicules sessiles, axillaires et terminaux, ont un périanlhe unique ou calice à cinq divisions, dont le tube plus ou moins allongé, cylindrique ou en forme de coupe, présente h son ouverture cinq petites écailles. Elles sont dépourvues de corolle. Les étamines, au nombre de cinq à dix, sont périgynes et ont des filets courts. L’ovaire est libre, comprimé, à une seule loge renfermant au sommet deux ovules suspendus ; le stigmate, simple, en tète, est tantôt sessile, tantôf*porté sur un style filiforme. Le fruit est une capsule, qui s’ouvre à la maturité en deux valves, et renferme une ou deux graines, suspendues à l’extrémité d’un long funicule. L’embryon, qui présente doux cotylédons charnus, est dépourvu d’albumen.

Cette petite famille, voisine de celles des protéacées et des santalacées, renferme un certain nombre d’espèces propres à l’Asie équaloriale. Le genre principal est l’aquilaire (aquilaria), dont une espèce fournit le bois appelé agalloche ou calambac.

AQDII.ÉE(a-ki-lé), ville autrefois très-importante, port au fond de l’Adriatique, était regardée comme la clef de l’Italie et appelée seconde Home ; 130,000 hab. au temps d’Auguste ; aujourd’hui, ville des États autrichiens, petit port de pêcheurs, 1,500 hab. Cette ville fut assiégée l’an 238 par l’empereur Maximin, qui fut massacré sous ses murs par les prétoriens révoltés ; en 361, elle se rendit à. Jovin, général de Julien l’Apostat ; Attila la prit d’assaut et la détruisit en 452. Aquilée renferme plusieurs beaux monuments. L’église de Saint-Bernardin est un édifice remarquable dans le style de la Renaissance. La façade a été construite de 1525 à 1542, par Filotesio Cola, architecte, peintre et sculpteur, né à Amatrice, près d’Aquilée. Le portail principal est décoré de belles colonnes d’ordre corinthien et de basreliefs représentant la Madone entourée de saints agenouillés. Girolitnio da Norcia passe pour avoir construit les deux portes latérales. Bans l’intérieur de l’église ; on remarque le tombeau de saint Bernardin et celui de la comtesse Maria Pereyta Noronia di Montorio, aïeule de Paul IV ; ces deux mausolées ont été sculptés par Silvestro, d’Aquilée, et par Salvator d’Arischia, habiles artistes du x vie siècle.

Un des monuments les plus curieux d’Aquilée est la fontaine publique, appelée la Itioera : quatre-vingt-dix-neuf mascarons, dont pas un ne ressemble à l’autre, vomissent l’eau par la bouche. Une inscription latine, citée par Milizia, donne la date de la construction : 1272, et le nom de l’architecte : l’ancredi di Pentoma. On voit encore aux environs d’Aquilée des restes considérables d’aqueducs antiques et les ruines de quelques autres édifices de l’époque

AQUILÉGE s. m. (a-ku-i-lé-je — du lat. aqua, eau ; lego, j’observe, j’examine). Antiq. rom. Nom que Ton donnait à ceux qui faisaient métier de découvrir les sources.

AQU

République, et qui faisait partie des maisons appelées minores gentes. Son nom vient de aquilus, noir, Dans les premiers siècles de la République, on trouve quelques Aquilins surnommés Sabinus ; plus tard, une branche du nom de Gatlus se distingua. De cette branche était celui que Mithridate fit périr en lui versant dans la bouche de l’or fondu, et le jurisconsulte qui fut préteur avec Cicéron.

aquilice s. m. (a-ki-li-se). Bot. Arbrisseau de la famille des méliacees, qui croît à Java et dans l’île de France, et qui a l’aspect du sureau.

AQUILICIENS s. m. pi. (a-kui-li-si-ainrad. aquilicies). Antiq. rom. Prêtres qui présidaient aux aquilicies.

AQUILICIES s. f. pi. (a-kui-li-sî — du lat. aquûicia ; formé de aqua, eau ; clicere, attirer, faire sortir). Antiq. rom. Sacrifices offerts à Jupiter, pour en ootenir de la pluie.

AQUILIEN, ENNE adj. (a-kui-li-ain, è-nc — du lat. aquila, aigle). Ornith. Qui a du rapport avec l’aigle.

— s. m. pi. Famille d’oiseaux qui a pour type le genre aiglo.

AQUILIENNE adj. f. (a-kni-li-è-nc). Loi aquilienne, Loi proposée par le tribun Aquilius, l’an 572 de Rome, et qui réglait les indemnités dues à des particuliers pour les dommages causés à leurs esclaves ou à leur

AQUILIFère s. m. (a-kui-li-fè-ro — du lat. aquilifer ; formé de aquila, aigle ; ferre, porter). Antiq. rom. Principal enseigne d’une légion romaine, qui portait l’aigle : // n’y

AQUILIN, INE adj. (a-ki-lain, i-nc — du lat. aquilinus ; de aquila, aiglo). Recourbé en bec d aigle : Je serais fort empêché de dire comment j’ai le ne : fait, car il n’est ni camus ni aquilin. (La Rochef.) Un grand ne- aquilin lui descendait sur la bouche. (Le Sage.) Il la reconnut à sa taille courte, ses sourcils joints efson nez aquilin. (Volt.) Alexandre avait les traits réguliers, le teint beau et vermeil, le nés aquilin, les yeux grands, pleins de feu, les cheveux blonds et bouclés. (Barthél.) Ce nez, d’an contour aquilin, ’ ■’ aquiline du type turc. (Th. Gaut.)

— s. m. Le nez aquilin, la forme aquilino dft nez : Boger de îtabulin avait les yeux grands et doux, la bouche bien faite, le nez grand tirant sur Z’aquilin, le front avance. (Bussy-Rab.) Au moyen de cette ornementation, vous possédez Taquilin le plus fin, le roxelane le plus gracieux. (L. Desnoyers.)

AQUILINÉES s. f. pi. (a-kui-li-né— du lat. aquila, aigle). Ornith. Section de la famille des falconidées, renfermant les genres aigle, circaète, balbusard, bateleur, pygarguo, rosthramo, etc.

AQU1LIUS CALLUS, jurisconsulte romain du dernier siècle av. 1ère chrétienne, fut tribun sous le consulat de Pompée, et partagea ensuite la questure avec Cicéron, dont il était l’ami. Quelques autours pensent qu’on doit lui attribuer la loi Aquilia. Ce fut lui qui régla les ’ ts des petits enfants posthumes, et qui

excellent moyen pour déjouer la fraude. Voici ce qui suggéra à Aquilius l’idée de cette loi. Un homme en danger de mort s’était reconnu, par complaisance, débiteur de sa maîtresse ; il revint à la santé, mais la prétendue créancière n’en exigea pas moins la

AQUILIUS NEPOS (Manius), consul romain, qui eut Marius pour collègue, triompha des esclaves de Sicile révoltés. Convaincu de concussions, il allait être condamné, lorsque son défenseur, Antoine L’orateur, découvrit la poitrine de son client et montra aux juges émus les blessures qu’il avait reçues. Proconsul en Asie Mineure, il tomba au pouvoir de Mithridate, qui, après lui avoir fait subir mille outrages, le condamna à une mort horrible, et lui fit verser de l’or fondu dans la bouche, pour symboliser et punir l’âpre avidité des Romains.

AQUILIUS SABINUS, jurisconsulte romain, du me siècle de notre ère. Sa sagesse et ses connaissances lui firent décerner le surnom de Caton. Il fut deux fois consul, en l’an 214 et en l’an 216. Aucun de ses ouvrages n’est parvenu jusqu’à nous.

AQUILON s. m. (a-ki-lon —du lat. aquilo ; formé de aquila, aigle, à cause de l’impétuosité de ce vont). Vent du nord, violent et impétueux : Le fougueux aquilon. Les ravages causés par te terrible aquilon, /.’aquilon fait gémir les troncs des vieux arbres, et en agile toutes les branches. (Fén.) Jamais ni le souffle empesté du midi, qui sèche et qui brûle tout, ni les rigoureux aquilons, «’oui osé effacer les vives coideurs qui ornent ce jardin. (Fén.)

— Est surtout un mot de la langue poétique :

Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.

La Fontaine.

L’aquilon en fureur gronda sur les montagnes.