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L’organe languissant apprend II se mouvoir.

C’est donc trop peu, dit-il, que l’Escaut, en deux mois, il if apiirU à couler sous de nouvelles lois !

— Faire entrer dans sa mémoire pour l’y retenir : Apprenure un compliment, une pièce de vers. Apprendre un râle. II faut, avant tout, que vous appreniez votre leçon. On cite des personnes d’une mémoire si heureuse, qu’elles ont appris par cœur /’Enéide tout entière. (Encycl.) // semble que vous ayez appris cela par cœur. (Mol.) Il Faire entrer dans la mémoire d’un autre : Apprendre une fable à un enfant,

— Prov. Apprendre à sa mère, à son père, à faire des enfants, Se dit, par raillerie, de celui qui s’avise de donner des leçons à plus savant que lui. Il On dit dans le même sens, mais plus plaisam. : Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces, il Ce qu’on apprend au ber dure jusqu’au ver, On se souvient jusqu’à la mort des enseignements reçus dans l’enfance.

S’apprendre, v. pr. Être appris : Les vers

s’apprennent plus facilement que la prose. I

(Acad.) Une tangue étrangère ne s’apprend !

bien que dans la jeunesse. (Volt.) Lavertu n’est

e science qui s’apprenne avec tant d’ap-

i

Prêtres que nous vengeons, Levez la dîme et partageons ;

Et toi, peuple animal, Porte encor le bât féodal.

Seuls nous chasserons,

Subiront l’honneur Du droit du seigneur. Chapeau bas ! chapeau bas ! Gloire au marquis de Carabas !

Curé, fais ton devoir, Remplis pour moi ton Vous, pages et va ;

•lets.

Gloire

! chapeau bas !

pareil. (J.-J. Rouss.) La bonne prononciation s’apprend dans le commerce oral des personnes

bien élevées^ qui parlent bien. (Ch. Nod.) Tout s’apprend, même la vertu. (J. Joubert.) Toutes les régies ne sont pas écrites, et ne peuvent S’apprendre que dans l’intimité des grands écrivains. (Maury.) Le métier de tisseur s’apprend en six mois. (J. Sim.) Les mauvaises nouvelles s’apprennent toujours assez vite. (Scribe.)

Rien ne s’apprend sitôt que ce qu’on veut cacher. Desforces. Il S’informer réciproquement de quelque chose : Nous mous apprîmes mutuellement ce que nous avions fait. (Le Sage.)

— Syn. Apprendre, étudier, instruire. Etudier, c’est travailler à devenir savant ; apprendre et s’instruire, c’est le devenir effectivement : Sans avoir le plaisir «J’apprendris, j’aurai celui ^’étudier. (J.-J. Rouss.) On

travaille, on étudie pour s’instruire ; pour apprendre, il n’est pas toujours besoin d’effort : On sait d’une manière moins analytique, moins détaillée, et on oublie plus tôt les choses qu’on a apprises que celles dont on s’est donné la peine de s’instruire, (Lafaye.)

— Syn. Apprendre, enseigner, faire Bavoir, intormer, instruira. Apprendre, c’est initier a quelque connaissance : J’ignorais ce que tu viens de «i’apprendre. (Le Sage.) Enseigner, c’est donner des leçons : L’expérience nous apprend beaucoup de choses que de son côté la foi nous enseigne. (Bourd.) Instruire, c’est dresser quelqu’un, et le mettre en état d’agir : H instruira mon fils dans l’art de commander. (Rac.) Faire savoir, c’est transmettre quelque chose par^lettre ou par message : Jts lui demandèrent s’il ne voulait rien paire savoir au roi Ptolémée. (Fén.) Informer, c’est adresser un rapport Adèle à quelqu’un que la chose intéresse beaucoup ; La reine d’Angleterre informait le roi dos démarches qu’elle avait faites auprès des états généraux. (Condill.)

— Antonymes. Désapprendre, oublier.

—AllUE

. II.

oublié, Allusion à la phrase fameuse au moyen de laquelle on a caractérisé l’incroyable aveuglement des émigrés, se refusant après 1815 à reconnaître les changements accomplis en France à la suite de S9.

Pendant les vingt-cinq années qui séparent 1789 de la Restauration, les idées, les mœurs, les institutions, s’étaient profondément modifiées en France ; les derniers vestiges de la féodalité avaient disparu dans la tourmente révolutionnaire, et le règne de la légalité avait succédé aux privilèges de l’ancien régime. Les émigrés, rentrant en France à la suite de" Louis XVIII, se refusaient à comprendre une transformation si complète, et revenaient avec toutes les illusions que des traditions séculaires avaient perpétuées au sein de la noblesse. Aussi les a-t-on comparés à des Epiménides qui avaient dormi pendant un quart de siècle.

En novembre 1816, notre Béranger chansonnait ce sommeil, ou plutôt ce réveil, dans le Marquis de Carabas :

Voyei ce vieux marquis,

Nous traiter en peuple conquis ;

Son coursier décharné

Vers son vieux castel

Marche en brandissant

Chapeau bas ! chapeau bas ! Gloire au marquis de Carabas 1

3e puis au préfet

Mais le mot qui caractérise le mieux cette négation des changements accomplis est celui-ci : Ils n’ont rien appris, rien oublié. Cette phrase se retrouve presque textuellement dans une lettre du chevalier de Panât à Mallet du Pan, à la date de janvier 1796 : ■ Vous nous parlez souvent de la folie de Vérone. Hélas 1 mon cher ami, cette folie est générale et incurable. Combien vous vous trompez en croyant qu’il y a un peu de raison dans la cour du frère (le comte de Provence) 1 Nous voyons tout cela de près et nous gémissons j personne n’est corrigé ; personne n’a su ni rien oublier, ni rien apprendre ! »

Toutefois, ce mot attendait en quelque sorte sa consécration, la forme simple et piquante qui devait le rendre proverbial ; et c est à M. de Talleyrand, au spirituel diplomate, qu’on attribue, généralement cette phrase originale et caractéristique, telle qu’elle est appliquée aujourd’hui.

L’anecdote suivante, rapportée par La Fayette dans ses Mémoires, prouve que l’empereur Alexandre jugeait les Bourbons de la Restauration comme le chevalier de Panât et M. de Talleyrand :

« À une soirée chea Mme de Staël, dit-il, l’empereur Alexandre m’emmena dans une embrasure, baissant la voix et prêtant l’oreille po.ur m’entendre, parce qu’il est un peu sourd. Il se plaignit d’abord de ce que ses bonnes intentions pour notre liberté avaient si mal tourné ; de ce qu’il n’avait trouvé en France ni patriotisme ni appui ; de ce que les Bourbons n’avaient que des préjugés d’ancien ré-Eime ; et comme je me bornais à répondre que s malheur devait les avoir en partie corrigés : ■ Corrigés ! me dit-il ; ils sont incorrigés et incorrigibles ! Il n’y en a qu’un, le duc d’Orléans, qui ait des idées libérales ; mais, pour « les autres, n’en espérez jamais rien. ■

L’application de cette phrase se fait dans des circonstances à peu près semblables à celles où elle a été prononcée :

« Les La Rochelandier ne me pardonneront jamais d’avoir, en me ralliant au trône de Juillet, pacifié la Vendée et ruiné dans l’Ouest les dernières espérances de la légitimité aux abois. Ils représentent en Bretagne cette noblesse incorrigible, qui n’a rien appris ni rien oublié. • Jules Sandeau.

« Nous aussi nous sommes asservis à des préjugés séculaires ; nous avons beaucoup à apprendre, beaucoup à oublier surtout. A moins d’être aussi bétes que les barbares, il faudrait nous défaire de cette infatuation qui nous porte à croire que nous leur sommes supérieurs en tout. La guerre que viennent, de nous faire les Européens est d’un grand enseignement. « Auguste Villemot. « Les coureurs de places ne sont remarquables que par leur air grotesquement suranné et par leur ton ridiculementprétentieux ; ils se présentent en vainqueurs, quoiqu’ils n’aient rien vaincu ; ils trouvent du danger dans tout ce qui sort du cercle étroit de leurs petites idées, parce qu’iVs n’ont rien appris ni rien oublié. » Galerie de littérature.

«Eh 1 ventre-saint-gris ! s’écria le marquis en 8e levant et eu marchant à grands pas dans la chambre, voilà assez longtemps qu’on nous représente aux yeux du pays comme une caste incorrigible, repoussant de son sein tout ce qui n’est pas elle, infatuée de ses titres, n’ayant rien appris ni rien oublié, remplie de morgue et d’insolence, ennemie de l’égalité. »

Jules Sandeau. APPRENTI. IE S. (a-pran-ti — rad. apprendre). Celui, celle qui apprend un métier, une profession sous un maître : Un apprenti relieur. Un apprenti menuisier. Les apprenties d’une lingère, d’une couturière. Un apprenti est docile, il écoute son maître, il profite de ses leçons et devient maître à son tour. (La Bruy.) Il exerçait sans ménagement l’autorité que ta règle et l’usage donnaient au maître sur son apprenti. (Mignet.) L’usage de Prague était alors qu’on ne pût exercer la profession sans avoir été apprenti chez un peintre passé maître, neùt-ce été qu’un barbouilleur. (Bailly.) Il faisait pour eux la traite des apprentis et des APPBBNTiBS dans Provins. (Balz.) Les ap-

. APP

prëntis ne sont reçus que trop facilement. (Michelet.) Il faut rétablir la confiance et l’affection entre tous les genres de travailleurs, depuis le plus grand manufacturier jusqu’au dernier compagnon, jusqu’au moindre apprenti. (Ch. Dupin.) i’APPRBNTi devrait être dispensé de travailler ledimanche. (J.Étienne.)

— Par ext. et fam. Personne peu exercée, peu habile dans les choses dont elle se mêle : C’est un apprenti en affaires. Cet homme n’est qu’un apprenti à la guerre. (Acad.) Vous n’êtes qu’un apprenti dans l’art de dissimuler. (Le Sage.) Ma foi, messieurs, si vous n’en savez pas davantage, vous n’êtes encore que des apprentis dans votre métier. (Le Sage.) Je ne suis pas encore mousquetaire, dit d’Artagnan à ses nouveaux amis, au moins me voilà reçu apprenti. (Alex. Dum.)

C’est un pauvre apprenti qui singe le docteur.

Apprenti tout au plus du célèbre Molière, Tu devrais copier son noble caractère.

FRAnON.

Nos apprentis rimeurs ont pris pour du génie L’art de dessiner tout sans imaginer rien.

La Harpe. La république de Platon Ne serait rien que l’npurentie De cette famille amphibie.

La Fontaine.

— Au xvne siècle et même au commencement du xvme, on écrivait encore apprentif au masc, apprentive, au fém.

De livres et d’écrits bourgeois admirateur Vais-je épouser ici quelque a]ivrenti '"—

BOILEAU.

r. .. Damon,

apprentif Céladon !

Desmahis.

le franche ni

— Mar. Apprenti marin, Dans la marine militaire, Celui qui a le rang intermédiaire entre le matelot et le mousse.

— f echn. Dans les papeteries, Apprenti de cuve, Ouvrier qui, dans la fabrication à la main, sert d’aide au leveur, et qui est chargé de détacher les feutres de la porse, de brasser la cuve et de surveiller l’affleurage. On l’appelle aussi leveur de feutres, vireur, ou tour-

—’ Franc-maçonn. Celui qui est reçu au premier grade de la franc-maçonnerio : Le grade {/’apprenti, de compagnon et de maître sont les trois degrés de l’initiation maçonnique.

— Epithètes. Jeune, adroit, intelligent, souple, docile, neuf, brut, ignorant, simple ; niais, rude, grossier, ignare, inhabile.

— Antonymes. Bourgeois, maître, patron. — Ouvrier. — Compagnon.

réputation et sain de corps et d’esprit. L’admission d’un profane au grade d’apprenti est soumise au vote des membres de la loge à laquelle il est présenté (chaque groupe maçonnique s’appelle loge) ; trois boules noires suffisent pour repousser le postulant. Après l’admission vient l’initiation. Amené au local de la loge, le profane admis est placé dans une chambre tapissée de noir où sont dessinés des emblèmes funéraires. On lit sur tes murs des inscriptions dans le genre de celles-ci : Si une vaine curiosité t’a conduit ici, va-t’en. -S» tu es capable de dissimuler, tremble : on te pénétrera. — Si tu tiens aux distinctions humaines, sors : on n’en connaît point ici. Cette chambre est ce qu’on appelle le cabinet des réflexions. Le candidat doit y rédiger son testament et répondre par écrit à ces trois questions : « Quels sont les devoirs de l’homme envers Dieu ?Envers ses semblables ?Envers lui-même ? » L’écrit qui contient testament et réponses est ensuite apporté au vénérable, ou président, qui en donne connaissance à la loge. S’il ne s’y trouve aucune proposition contraire aux principes de la franc-maçonnerie, le récipiendaire est amené, les yeux bandés, dans le temple, pour y subir les épreuves orales et physiques. Les épreuves orales consistent en questions diverses de philosophie morale, auxquelles le candidat doit répondre. Les épreuves physiques ont un caractère symbolique ; elles expriment une série de purifications : par la terre, par l’eau ; par l’air et par le feu. Après avoir subi ces épreuves qui, à l’origine, devaient servir h donner la mesure de son courage, le profane est conduit à l’autel où il prête serment à la franc-maçonnerie. On lui ôte ensuite le bandeau qui couvre ses yeux, et le vénérable, lui plaçant la pointe d’une épée sur la tête, lui dit ; « Au nom du grand Architecte de l’univers, et en vertu des pouvoirs qui m’ont été confiés, je vous crée et constitue apprenti maçon et membre de cette respectable loge. » Le nouvel initié reçoit un tablier blanc, emblème du travail ; des gants blancs, symbole de la pureté de mœurs prescrite aux maçons ; des gants de femme, qu’il doit offrir à celle qu’il estime le plus ; après quoi le vénérable

APP

| lui révèle les mystères particuliers au grade A’apprenti et lui donne le triple baiser fraternel. I APPRENTISSAGE s. m. (a-pran-ti-sa-jej rad. apprenti). État, occupation d’apprenti, d’apprentie : Long, pénible apprentissage I Être en apprentissage. Sortir ^’apprentis- | sage. Mettre son fils, sa fille en apprbntis- ’. sage. // n’y a aucun métier qui n’ait son < apprentissage. Les arts mécaniques les plus ] simples demandent un long apprentissage. B|La Bruy.) Nous nous mettrons tous deux ^%î apprentissage. (J.-J. Rouss.) Son père J voulut le faire coutelier, mais la somme exi gée pour ion apprentissage ayant paru trop 1 furie, il fallut renoncer à ce projet. (Mignet.) | /.’apprentissage des jeunes gens des deux

! sfxes devrait être l’objet d’une sollicitude toute

particulière. (J. Étienne.) Il Temps que l’on passe à apprendre un métier : L apprentissage s’écoule vite quand on a le cœur au métier. Son apprentissage est p> d’à mùlié fait. (J.-J. Rouss.) Aujourd’hui, /’apprei^* sage est moins long, sinon moins dur. (Michelet.)

— Par oxt. Essai, première expérience : Je ne veux pas que ce médecin, ce chirurgien, fasse son apprentissage sur moi. Il lui fit faire son apprentissage par une guerre contre les Arabes. (Boss.) Ces rechutes, ces agonies fréquentes ne lui servaient-elles pas d’APPREN-tissage à bien mourir ? (Fléch.) Diantrel on voit bien que tu n’en es pas à ton apprentissage. (Campistr.) Il faisait, dans ce complot, son apprentissage de conspiration. (Volt.) Chez les Gaulois et les Germains, la chasse était un apprentissage de la guerre. (Bouill.) Comme je n’ai qu’un fils, et que c’est la prcr mière fois que je songe à le marier, j’en suis encore à mon apprentissage. (Alex. Dum.)Le métier du soldat

Si courageux qu’on soit, veut quelque apprentissage.

Je vais donc m’enfoncer dans cette solitude, Et là, gesticulant et bâillant tout mon soûl, Faire un apprentissage en vérité bien fou.

PlROS.

Un poëme excellent, où. tout marche et se suit, N’est point de ces travaux qu’un caprice produit : Il veut du temps, des soins ; et ce pénible ouvrage Jamais d’un écolier ne fut l’apprentissage.

— Dans un sens moral : La familiarité est /’apprentissage des esprits. (Vauven.) La cruauté qu’on exerce envers tes animaux n’en est que /’apprentissage envers les hommes. (B. de St-P.) Le malheur est /’apprentissage du bonheur et de la vertu. (B. de St-P.) Ce n’est guère qu’à trente ans que l’on sait que l’art est long, la vie courte et /’apprentissage difficile. (Ch. Nod.) Le malheur est pour lajemiesse un apprentissage. (St-Marc-Uir.) Ou est-ce que l’éducation ? i’apprentissage de la vie. (V. Cousin.) La vie de l’homme, n’est-ce pas un perpétuel apprentissage ? (Proudh.) L’expérience prouve que la liberté demande un long apprentissage. (A. Peyrat.) L’éducation est /’apprentissage de la vertu, l’instruction, /’apprentissage de la science. (M"’e de Montmarson.) L’éducation est /’apprentissage de la vie sociale. (P. Félix.)

Faire l’apprentissage de quelque chose. S’y habituer, s y fortifier : Faire l’apprentissage de la guerre. Faire l’apprentissage du mensonge, de la perfidie. Des milliers de marins font le rude apprentissage de la mer dans les bateaux employés à la navigation du cabotage. (Encycl.) // fait son apprentissage de cette pauvreté généreuse à laquelle son maître l’appelle. (Boss.) C’est sous ce grand homme quit fit, pour ainsi dire, /’apprentissage de l’art de gouverner, (St-Réal.) C’est avec leurs poupées que les jeunes filles font ^’apprentissage de la vie. (Maquel.)

Des vertus avec lui j’ai fait l’apprentissage.

Voltaire.

Et qui sur son époux fit son apprentissage,

A bien pu sur un fils achever son ouvrage.

Corneille. Voudrait-il qu’à mon Age

Je fisse de l’amour le vil apprentissage ?

Oui, la cour de Paies est l’asile du sage ; C’est là que de son Ame il fait l’apprentissage.

— Epithètes. Long, pénible, difficile, dur, triste, rebutant, fatal, funeste, vil, grossier,

Encycl. I. — L’apprentissage sous l ancien régime. Sous le régime des jurandes et maîtrises, l’apprentissage était une condition obligatoire pour l’exercice de la plupart des

Srofessions manuelles. La durée et les conitions en étaient réglées sur les propositions de chaque corporation de métiers par des actes de l’autorité locale et du pouvoir central. « La durée de l’apprentissage dans la plupart des corps de métiers, dit Adam Smith, paraît avoir été anciennement fixée, dans toute

l’Europe, au terme ordinaire de sept ans

Le statut de la cinquième année d’Elisabeth, appelé communément le Statut des apprentis, décidait que nul ne pourrait, à l’avenir, exercer aucun métier, profession ou art, pratiqué alors en Angleterre, à moins d’y avoir fait préalablement un apprentissage de sept ans au moins, à En France, la durée de l’apprentissage variait dans les différentes villes et suivant les métiers ; elle était généralement de cinq ans à Paris. Le nombre des apprentis que