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sexes prennent une part égale à, l’amélioration qui doit suivre. On ne rencontre pas des reproducteurs irréprochables et à constitution régulière. On choisit ceux qui réunissent le plus de qualités et le moins de défauts, en rejetant ceux qui sont trop faibles ou trop défectueux.

Avant d’entreprendre l’appareillement d’une race, il faut connaître les qualités qui la recommandent et les moyens propres à les développer, les vices dont elle est entachée et la méthode à suivre pour les faire disparaître. Il ne faut attaquer qu’un seul vice à la fois, pour ne pas être exposé à détruire dans la génération qui suit, ce qu’on avait gagné dans la précédente. Il faut donc s’occuper d’abord exclusivement du défaut dominant, ou de la qualité la plus saillante.

En alliant toujours entre eux les sujets d’une race quelconque, dont les qualités et les défauts dist’mctifs se balancent, on arrive par des conjonctions successives, toujours dirigées dans les mêmes vues, à faire naître des animaux considérablement améliorés, lorsqu’on a opéré sur une longue suite de générations.

'En résumé, l’appareillement est un moyen sûr et peu onéreux d’élever toutes les races ordinaires, toutes les variétés locales, dans chaque espèce, à la perfection qu’elles sont susceptibles d’atteindre a la faveur d’appareillements bien dirigés et d’une hygiène bien entendue.

APPAREILLER v. a. ou tr. (a-pa-rè-Ué ; Il mil. — rad. pareil). Joindre un objet à un autre qui lui soit pareil, lui trouver son pareil : Appareiller des tableaux, des vases. Appareiller un service de porcelaine. Vous aurez de la peine à appareiller ces pistolets. Je cherche à appareiller cette étoffe.

— Econ. rur. Réunir des animaux domestiques d’après leur couleur, leur conformation, leur force, pour leur faire faire un même service, un même travail : Appareiller des chevaux de carrosse. Appareiller des bœufs pour le lubouruye. il Accoupler des animaux pour la reproduction ou 1 amélioration de l’espèce : Appareiller des brebis de France avec des mérinos espaynols. Appareiller une vache flamande avec un taureau anglais.

— Par ext., en parlant des personnes,

Le premier devoir d’un amphitri/or

Assorti i est de bien Sav.)

— Archit. Appi

es. (BrilL Hier les pierres, Donner les mesures précises pour tailler les pierres, les marquer d’après la place qu’elles doivent occuper. On dit aussi : Appareiller la façade d’un bâtiment, pour : appaRkiller es pierres de la façade d un bâtiment. Il Appareiller les moellons, Les assortir, les choisir de mapière à ce qu’ils puissent s unir entre eux. On dit de même : Appareiller des pavés.

— Pêch. Appareiller un filet, Le disposer pour-la pèche.

— Techn. Réunir les pièces qui doivent être assemblées, cousues ensemble, u Joindre ensemble des planches de même longueur, de même épaisseur, il Faire le mélange des poils et des laines qui doivent entrer dans la confection d’un chapeau, il Dans les manufactures de soie, Préparer, disposer les soies, égaliser les parties qui composent le corps, les arcades.

voiles latii

— Neutral. Mettre le le disposer à partir : Nous lendemain pour retourner en Angle

sous v

s le

„ - - e. (Volt.) Les différentes manières ^’appareiller dépendent de l’état du temps, de la force et de l’action du vent, ainsi que de celle des courants. (J.-T. Parisotr) Ma foi, excusez-nous, lieutenant, nous sortons du cabaret, où nous venons de faire nos adieux aux ’officiers du Brillant, gui appareille avec le jusant. (E. Sue.) Il ne peut tarder à venir, car il sait Que nous sommes prêts à appareiller. (X. Marmier.)

S’appareiller, v. pr. Fam. Se joindre avec un individu pareil à soi : C’est un fripon avec lequel il est di/jne de s’appareiller. ’(Acad.)

— Fig. : Je me suis toujours aperçu que les idées s’appareillaient. (Alex. Dum.)

— S’accoupler, en parlant des animaux : Quand la tourterelle a perdu sa campai

arjne, elle (Richel.)

Les arcs en

— Archit. Être assemblé, pierre s’appareillent en u grand nombre de claveaux 01

APPAREILLEUR s.. m. (a-pa-rè-fleur ; Il mil. — rad. appareiller). Oonstr. Chef ouvrier qui préside à la coupe, à la pose des pierres, d’après les plans de l’architecte : C’est un bon appareilleur. /.appareilleur doit connaître la géométrie et le dessin linéaire,

dues sur la nature des matériaux qu’il emploie. (Bachelet.)

— Techn. Ouvrier qui fait le mélange des laines, pour fabriquer le chapeau ; qui, dans les manufactures de soie, prépare les soies, dispose le métier, etc. il Nom donné à tout " -*"■— "•" -3 charge d’établir les appareils

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appareilleuse s. f. (a-pa-rè-Heu-ze ; *] U mil. — rad. appareiller). Argot. Femme qui ’ fait métier de favoriser les amours illicites ; de rapprocher des personnes de différent sexe, dans des vues de libertinage.

apparemment adv. (a-pa-ra-man — rad. apprirent). Manifestement : Ce psaume est apparemment de Salomon. (Boss.) il En apparence : En public elle me persécute apparemment avec plus d’animosité que les autres. (Scarr.) Ce discours, apparemment véritable. (Vaugel.)

Tant que Galba vivra, le respect de Bon âge, Du moins apparemment, soutiendra son suffrage.

Certain renard gascon, d’autres disent normand, Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille

Et ce

La Fontaine. il Dans ces deux sens, il a vieilli.

— Sans doute, vraisemblablement : Apparemment, 17 l’épousera. Apparemment qu’il viendra. (Acad.) Le vieux Guitant ajouta je ne sais quoi entre ses dents, que je n entendis pas, mais qui apparemment piqua le cardinal. (De Retz.) Apparemment, î7 y a quelque faquin de valet qui te fait les yeux doux. (Campistr.) Vous voulez rire, apparemment. (Le Sage.) C’est apparemment ton maître qui t’envoie. (Destouches.) Les princes trouvent un charme particulier dans la naïveté ; apparemment parce que rien n’est plus rare à la cour. (Mme de Genlis.) Les anciens donnaient aux Furies mêmes un beau visage ; apparemment parce qu’il y a une beauté morale dans le remords. (Cnateaub.)

s apparence s. f. (a-pa-ran-se — du lat. apparere, apparaître). Ce qui paraît extérieurement, — ce qui frappe la vue ou l’esprit ; se dit, par conséquent, au physique et.au moral : Belle apparence. Apparence trompeuse, //apparence du bien, /.’apparence du mal. Se fier à /’apparence, aux apparences. Il peut être savant, mais il n’en a pas l’apparence. Cent un cheval de prix, mais qui n’a pas (/’apparence, qui manque «/’apparence. L’universalité des hommes se repaît de /’apparence aussi bien que de la réalité, et souvent même l’erreur a plus de pouvoir que la réalité. (Machiavel.) Ce que nous appelons prospérité et fortune n’est qu’une apparence fausse et une ombre vaine. (La Bruy.) Les hommes, ne pouvant yuêre compter les uns sur tes autres pour la réalit’é, sont convenus entre eux de se. contenter des apparences. (La Bruy.) Les jugements sur les apparences sont si souvent renversés que je m’étonne qu’on ne s’en désaccoutume point. (Mme de Sév.) Las hypocrites songent uniquement à surprendre l’estime et l’approbation des hommes par de spécieuses apparences. (St-Evrem.) Plus on aime ta vérité, plus tout ce qui se couvre de ses apparences peut nous séduire. (Mass.) Ne vous fies pas toujours aux apparences, elles sont trompeuses. (Fén.) La vérité a fait autant de bien dans le monde que ses apparences ont fait de mal. (La Rocher.) Les apparences les plus heureuses couvraient tes plus grandes calamités. (Volt.) La seule apparence de l’ordre nous" porte d connaître et à aimer Dieu. (J.-J. Rouss.) C’est une maison petite, mais de jolie apparence. (Le Sage.) // en coule troppour acquérir le fond des vertus ; on se contente aujourd’hui d’en avoir les apparences. (Le Sage.) Que d’erreurs font naître les apparences compliquées ! (Duclos.) il faut juger sur /’apparence, mais il faut apprendre pour arriver à savoir juger. (T. Thore.) Lorsque je l’ai connu, c’était

rknck assez délicate. (G. Sand.) Vous vous laissez tromper d’une apparence vaine. Molière.

Romi

se appar

L’apparence du bien peut nous sembler réelle.

Nép. Lemercier. La-dessus, un jambon d’assez maigre apparence Arrive sous le nom de jambon de Mayence.

Boileau. .... Le plus souvent l’apparence déçoit : Il ne faut pas toujours juger si ’ : i

Il n<

MOUÈF.E.

le apparence,

Voltaire. le laisse séduire ;.

Légèrement condamne

Par la moindre

On croit tout ce qu’on craint, ou to

Morel-Vindé.

— Probabilité, vraisemblance : Il y a apparence, grande apparence qu’il réussira. Les apparences étant les mêmes de part et d’autre, on ne sait à quoi il se décidera. (Acad.) Ils n’étaient pas moins en admiration de leur

  • ■-"’-, fait contre toute apparence.

■établis-’, , ,

(Boss.) Vous n’avez pu donner la...

parënce à cette accusation. (Pasc.) Son voyage finira bientôt, selon toutes les apparences. (La Bruy.) Ce fut alors que AI. Le Tellîer, contre les apparences, fut rappelé de ses emplois. (Fléch.) // n’y a nulle apparence à cela. (Mol.), Je ne vois pas (/’apparence qu’ils disposent de moi. (Haniilt.) Peut-être ce soupçon n’est pas sans apparence.

qu’on ira la voir. (M"1" do.., Xanthus avait une femme de goût assez délicat, si bien que lui présenter sérieusement

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Ésope, son nouvel esclave, il n’y avait pas (/■apparence. (La Font.) Il y a grande apparence qu’après qu’on se sera plfiint et que t’on aura grondé, il échappera quelque chose à la plume de quelqu’un qui se trouvera plus piqué et plus échauffé que les autres. (Rance.) Quand des hommes.éclairés disputent longtemps, il y a apparence que la question n’est pas claire. (Volt.) Je la crois telle aujourd’hui qu’elle a toujours été, et il n’y a pas apparence qu’elle se perfectionne jamais. (Dider.) u EUiptiq. Quelle apparence qu’on puisse ramener à Dieu ses pensées quand on veut ! (Fléch.) Quelle apparence de dire que je veux envoyer des troupes ! (Fén.) Quelle apparence de pouvoir remplir tous les goâts ? (La Bruy.)

Mnis l’apparence , ami, . que vous puissiez lui plaire Teint du sang de celui qu’elle aime comme un père ? Corneille.

— Marque, trace, vestige, au physique ou au moral : Il ne reste à cette femme aucune apparence de beauté. (Acad.) Je vous défie d’y trouver la moindre apparence d’ambiguïté. (Pasc.) A-t-on jamais vu dans sa conduite quelque apparence de vanitél (Fléch.) Tous les vautours fuient à la moindre apparence du danger. (G.Cuv.)

— Forme, figure : Sous une apparence mortelle.

D’une ardente lionne elle prend l’apparence. J.-B. Roubseaw.

— Faux semblant : //apparence de la vertu, de la bonté, //apparence du dévouement, du patriotisme. Ils couvrent leurs passions sous une apparence de piété. (Fléch.) Chacun, sous une apparence de zèle, cache son ambition. (Fén.) Plus on aime ta vérité, plus tout ce qui se couvre de ses apparences peut nous séduire. (Mass.) Les hommes récompensent plus souvent les apparences dû mérite que te mérite même. (St-Evrem.) Les chats n’ont que /’apparence de l’attachement. (Buff.) Un homme a les plus belles apparences de probité, d’honneur, de délicatesse : vous vous confiez à lui, et il vous trompe. (Mariés.)

Démêle ! la vertu d’avec bcs apparences.

Molière.

— Employé absol., il signifie généralem., Beaux dehors, extérieur agréable : // ne fallait que revêtir l’idolâtrie de quelque apparence et l’expliquer en paroles dont le son fût agréable à l’oreille, pour la faire entrer dans les esprits. (Boss.) Dans le hameau, cette maison a quelque apparence. (J.-j.Rouss.) Accoutumé à vivre au milieu des fêtes et des spectacles, le monde n’admire que ce qui a de l’éclat et de /’apparence. (Frayssinous.) Les apparences font souvent un honnête homme d’un vaurien. (La Rochef.-Doud.)

Il ne faut point juger des gens sur l’apparence ; La Fontaine.

Sauver les apparences, Ne rien laisser paraître au dehors qui puisse blesser les bienséances ou déceler un mal qui existe réellement : C’est une femme galante, qui sauve les apparences du mieux qu’elle peut. (Acad.) Dans les plus grandes disgrâces, on est à demi consolé quand on peut Sauver les apparences. (Boss.) Presque toutes les passions sauvent au moins les apparences ; on les cache aux yeux du public. (Mass.) Il y a des gens qui s’imaginent n’être pas coupables, parce qu’ils

Ont SU -SAUVER LES APPARENCES (j.-J. ROUSS.)

En apparence, loc adv. Extérieurement, à en juger d’après ce que l’on voit : En apparence, ils sont botts amis, mais en réalité, ils se détestent. (Acad.) Quand tout se remue également, rien ne se remue EN APPARENCE. (PaSC.) La condition ta plus heureuse en apparence

Si l’on guérit le mal, ce s’est qu’en apparence.

Corneille. Du prince en apparence elle reçoit les vœux.

—Jurispr. Au pi. Présomptions, conjectures qui chargent ou favorisent l’accusé : l’oiitès les apparences sont pour lui, sont contre lui.

— Syn, Apparence ? dehors. intérieur.

"L’extérieur est la partie visible d’une chose : //EXTÉRIEUR de ce bâtiment est beau. Le dehors est ce qui environne la chose : Les dehors d’une maison. L’apparence est l’effet que la vue d’une chose produit sur nous : Cette maison, a belle apparence (Acad.) Au fig.,

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i. (Mol.) Dehors s’entend des

res : ces dehors trompeurs d’équité cachent une âme inique. (Mass.) Apparence s’applique à la conduite : Couvrant tous ses dêfnuts d’une sainte apparence. (Boil)

— Syn. Apparence, probabilité, vrniscui^ blaiioc. Apparence indique lu plus Ctible crédibilité : // n’y a pas (/’apparence <j ce que vous dites. La vraisemblance est la "qualité de ce qui est conforme à la marche ordinaire des choses : Une lueur de vraisemblance. La probabilité approche de la certitude : Au défaut de l’évidence, nous devons appuyer nos opinions ’ i ; «7 serait mal de se con-

tenter de vraisemblances et encore plus mal de juger sur /’apparence. (Cond.)

— Antonymes. Vérité, réalité.

— Encycl. Philos. Il faut distinguer avec M. Cournot deux espèces d’apparences  :’ /*yï»pcd apparence oi1 vz/wci^m- f/o^-h-i-ni-ô

joint que, par ’elle-même, elle rie fournit qu’une idée fausse de l’objet perçu ; 2° Vàppa-

vraie ou phénomène, c’est-à-dire celle

toute la réalité e-* — ’""

u illusion ; cest-a-din li est viciée ou dénaturée en raison de coninhérentes au sujet percevant.

attribuons naturellement. Les fau

des lois ordinaires dé la représentation, dévi tion soumise elle-même à des lois régulières, susceptible d’être définie par l’expérience et rectifiée par le raisonnement ; d’autres, liées ou non à la présence, d’objets externes, résultent d’impressions entièrement dépourvues de

logie. Les arbres et les maisons du rivage que je vois fuir du pont du navire où je suis embarqué ; la courbe enchevêtrée qu’une planète —vue de la terre semble décrire sur la sphère céleste : voilà des illusions de la première espèce. Dans la seconde s« placent les hallucinations, les sensations spéciales que détermine l’électricité mise en contact avec chacun de nos sens, sensations dites subjectives, parce qu’elles ne correspondent à aucun objet extérieur qui révélerait sa présence a la manière ordinaire, c’est-à-dire en vertu de l’action exercée sur la rétine par les rayons qui en émanent. Les fausses apparences de la première espèce sont constantes, celles de la seconde espèce sont accidentelles. Faire justice des unes et des autres est le point de départ nécessaire de la science ; c’est à cette condition qu’elle parvient à saisir l’ordre etîl’enchaînement des phénomènes’. Tout son èflort, toute son ambition, est de faire sans cesse de nouvelles conquêtes sur ce terrain sans bornes des apparences vraies, des réalités phénoménales. La philosophie oppose quelquefois a Vapparence vraie, au phénomène, la chose eii soi, la substance ; mais la chose en soi est une chimère pour l’esprit, puisque toute connaissance supposenne représentation de la chose connue, une relation de la chose à l’esprit qui connait.

On doit remarquer que dans tous (es temps, depuis Pyrrhon jusqu’à Montaigne, depuis Berkeley jusqu’à Fichte, le scepticisme et l’idéalisme sont sortis de cette opposition de la chose en soi au phénomène, et de la confusion du phénomène avec la l’uusse apparence. Voyons-nous les choses telles qu’elles sont ? se demande Montaigne, fin sens de moins, et voilà un autre univers. Qui peut dire qu’un sens de plus ne bouleverserait pas toutes nos connaissances ? La vérité de nos cinq sens serait-elle la vérité de six sens ou de huit ? Cette question de ('apparence, la première de la philosophie, puisqu’elle contient celle de la valeur même de nos connaissances, a occupé l’esprit de Voltaire. « Toutes les apparences sont-elles trompeuses ? dit-il. Nos sens ne nous ont-ils été donnés que pour nous faire une illusion continuelle ? Tout est-il erreur ? Vivons-nous dans un songe, entourés d’ombres chimériques ? Vous voyez le soleil se coucher à l’horizon, quand il est déjà dessous. Il n’est pas encore levé, et vous le voyez paraître. Cette tour carrée vous semble ronde. Ce bâton enfoncé dans’ l’eau voua semble courbé. Vous regardez votre image dans un miroir, il vous le représente derrière lui, elle n’est ni derrière, ni devant. Cette glace qui, au toucher, est si lisse, si unie, n’est qu’un amas inégal d’aspérités et de cavités. La peau la plus fine et la plus blanche n’est qu’un réseau hérissé dont les ouvertures sont incomparablement plus larges que le tissu, et qui renferme un nombre infini de petits crins. Des liqueurs passent sans cesse Sous ce réseau, et il en sort des exhalaison^ continuelles qui couvrent cette surface. Ce que vous appelez grand est très-petit pour un éléphant, et ce que vous appelez petit est un monde pour des insectes... Rien n’est ni comme il paraît, ni à la place où vous croyez qu’il est... Plusieurs philosophes, fatigués d’être toujours trompés par les corps, ont prononcé de dépitque les corps n’existent pas, et qu’il n’y a de réel que notre esprit. Ils pouvaient conclure tout aussi bien que toutes les apparences étant fausses et la nature de l’anie, étant inconnue comme la matière, il n’y avait en effet ni esprit ni corps. ■

— Anecdotes. Un ministre de la justice et des cultes, qui aimait à voir et à connaître les choses par lui-même, arriva un soir, sous les apparences les plus modestes, dans le presbytère d’un curé de village. Le pasteur le reçoit convenablement ; mais, quand l’heure du coucher fut arrivée, il l’invita à aller passer la nuit dans lu grange. Quelques jours après, le 1 pli cacheté au sceau royal, et

le la généreuse ues jours

qui contenait sa

auparavant à

La vraie modestie a un naturel et une bonhomie inimitables. M. de Malesherbes était aussi célèbre par cette vertu que par son savoir et son esprit ; mais la beauté