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passage et le cours des humeurs. On distin . guait les apéritifs en majeurs et en mineurs.

, Lés racines d’ache, de fenouil, de persil, d’asperge, de petit houx, étaient des apéritifs majeurs ; celles de capillaire, de chiendent’, de

, chardon-roland, d’arrête-bœuf- et de fraisier, des apéritifs mineurs. On a donné aussi le nom d’apéritifs à des préparations savonneuses, à

— des sels purgatifs employés & doses faibles et fractionnées, S des végétaux amers, tels que

, la scorsonère, le pissenlit, la chicorée ; à quelques ferrugineux, aux eaux minérales alcalines, ferrugineuses, etc. Les hypothèses mécaniques de l’ancienne médecine prêtaient à ces. diverses substances, dont les unes sont laxatives, les autres diurétiques, d’autres toniques et excitantes, une prétendue action apéntive dont la physiologie et la thérapeutique modernes ont fait justice. Le mot n en a pas moins survécu à la théorie qui l’avait fait créer ; et qui lui donnait un sens précis. Tout médicament propre a activer les fonctions de sécrétion, d excrétion et d’absorption, est, aujourd’hui encore, quelle que soit d’ailleurs sa manière d’agir, assez souvent désigné sous le nom vjigue d’apéritif.

— Antonymes. Emphractique, obstruant, obstructif, opilatif. — Astringent, constrictif, constringent, restringent, stegnotique, styp APÉRITOIRE sVf. (a-pé-ri-toi-re — du la t. aperire, ouvrir). Techn. Plaque disposéésur le devant du tour à empointer les épingles, afin de bien égaliser, les fils de laiton.

APÉRITROPE adj. (a-pé-ri-tro-pe — du gr. a priv ; péri, autour, et trepâ, je tourne). Med. Qui manque de changements successifs habituels dans l’évolution, dans le jeu intime des organes.

APERT, E adj. (a-pèrr— du lat. apertus, ouvert, découvert). Clair, évident, patent. "Vieux mot.

APERTEMENT adv. (a-pèr- : te-man — du lat. apertus, ouvert)’. Manifestement, ’clairement : Il délibérait de toutes choses à part soi, et puis commandoit apertement ce qu’il avoit arresté -lui tout seul. (Àmyot.) Mot vieux, mais qui ne méritait pas de tomber en désuétude, et qu’un écrivain moderne.a essayé de rajeunir : La baronne n’est plus jeune, comme on le verra plus apertëment à la suite de cette histoire. (Ch. Nod.)

À PERTE DE VUE, loc. adv. V. perte et vue.

APERTISE s. f. (a-pèr-ti-ze — rad. apert). Habileté, dextérité : Les pères et mères pre- . noient grand plaisir à voir leurs enfants jouer et faire souplesses et apertises. (Cent Nouvelles nôuv.) Mot du vieux langage, encore usité dans la basse Normandie.

APERT1SMÈME adj. (a-pèr-ti-smè-medu lat. apertus, ouvert, et du gr, isma, temple). Prosod. Se dit d un vers qui contient en lui-même une proposition complète. . APERTO LIBRfj, mots latins qui signifient A livre ouvert ; même sens que ad aperturam libri. V. ces mots.

apétale adj. (a-pé-ta-le — du gr. a priv. ; petalon, pétale). Bot. Qui n’a pas de pétales ; « qui est dépourvu de pétales : Les fleurs du saule, du noisetier, de l’amarante sont apétales. (D’Orbig.) On dit aussi apétale, éb. / — s. f. pi. Groupe de plantes, dont les fleurs sont dépourvues de corolle ou de pétales. Telles sont les polygonées, les urticées, les conifères, etc.

— Antonymes. Pétale, monopétale, poly-.

— Encycl. Tournefort a donné le nom d1apétales a toutes les plantes dont les fleurs n’ont pas de corolle ou’qui n’ont pas de fleurs. Saclassification nous présente cinq’ classes d’apétales : lo les apétales à étamines, herbes dont les étamines’et les pistils ne sont pas entourés de" pétales, ou bien sont entourés de parties que Tournefort ne regardait pas comme des pétilles, parce qu’elles subsistent après la floraison et ne sont pas colorées comme les pétales des autres fleurs (ex., : graminées, chanvre, orties^ etc.) ; 2<> les apétales sans fleurs, herbes qui n ont point de fleurs apparentes, mais seulement des espèces de graines’ disposées sur le dos des feuilles (exf. : fougères) ; ao p< apétales sans fleurs ni graines, herbes de

pétales, arbres dont les fleurs n’ont pas de pétales et ne sont pas disposées en chaton (ex : buis, frêne, etc.) ; 5° les arbres à fleurs apétales amentacées, arbres dont les fleurs n ont pas de pétales, mais sont disposées en chatons (ex. : saule, peuplier, etc.).

De Jussieu n’applique le mot apétale qu’aux plantes dicotylédones dépourvues de corolle. Ses apétales forment, par opposition aux monopêtales et aux polypétales, une grande division dans cet embranchement, division qui comprend trois classes : 1<> les apétales à éta-

r l’ov

e(ex

aristoloche) ; 2° les apétales à étamines périr qynes (ex : parelle) ; 3" les apétales à étamines nypogynes (ex : amarante).

APÉTALIE s. f. (a-pé-ta-lî — rad. apétale). Nom donné par de Jussieu à une grande division" de son embranchement des dicotylédones,

ÂPH

division renfermant toutes les plantes dicotylédones apétales.

APÉTALIE-ÉLEUTHÉROGYNIE S. f. (a-péta-li-é-leu-té-ro-ji-nî —de apétalie, et du gr. eleuthéros, libre : gunê, femme). Bot. Classe comprenant les plantes dicotylédones apétales dont l’ovaire est libre.

APÉTALIE-SYMPHYSOGYNIE S. f. (a-péta-li-sain-fi-zo-ji-nî — de apétalie, et du gr. sun, avec ; phusis, nature, et guné, femme). Bot. Classe comprenant les plantes dicotylédones à fleurs apétales, dont l’ovaire est adhérent.

apétaliflore adj. (a^pé-ta-li-fio-rede apétale, et du lat. flos, floris, fleur). Bot. Epithète donnée par Cassini à certaines synanthérées, dont les fleurs sont apétales.

apétalostémone adj. (a-pé-ta-lo-sté mo-ne — du gr. apetalon, sans pétale ; stèmôn,

étamine). Bot. Se dit des plantes dont les

étamines no sont-pas adhérentes aux pétales.

APETISSANT (a-pe-ti-san) part. prés, du

v. Apetisser : En se détachant,-

qu’aux choses extérieures ; en 's’a renonce d soi. (Fén.)

apetissÉ, ÉE (a-pe-ti-sé) part. pass. du v. Apetisser : Hobe trop apetissèe.

APETISSEment s. m. (a-pe-ti-se-manrad. apetisser). État de ce qui est apetissé : i’APKTissEMENT d’un objet est en rapport avec ■son éloignement. £’apetissement qui parait dans les objets éloiqués est un phénomène. {Perrault.), * ■

APETISSER v. a. ou tr. (a-pe-ti-sé — rad. petit). Rendre plus petit ; raccourcir : Cette figure est trop grande, il faut /’apetisser. (Acad.) Le propre de l’éloquence est d’agrandir les petites choses, et d’apetisser les grandes. (Boiste.) il On dit plus ordinairement rapetisser.

— Diminuer :

Fêtes et bals, sérénades, musique, Cadeaux, festins, bien fort apetissaient, Altéraient fort le fonds de l’ambassade. ■ La Fontaine.

— v. n. ou intr. : Après le solstice d’été, les jours apetissent. n On ne dit plus que diminuer, DÉCROÎTRE.,

S’apetisser, v. pr. Devenir plus.petit, au propre et au flg. : Une étoffe qui s^petisse au blanchissage. Le cœur se dilate au dedans, quand il s’apetisse au dehors. (Boss.) JésusChrist tous-les jours s’apetisse pour s’unir d nous. (Boss.) h Se rétrécir, se resserrer, sont les seuls mots en usage aujourd’hui.

— Syn, Apetisser, rapetisser. Le premier marquéune diminution subite ; le second, une diminution lente et successive.

, ma-

apette s. f. (a-pè-te-du lat. apis, abeille). Entom. Un des noms vulgaires de l’abeille domestique.

À PEU PRÈS, loc. adv. V. Ped et Près.

APEX s. m. (a-pèks — mot lat.) Antiq. —rom. Baguette garnie de laine^qui surmontait le bonnet des saliens et dés flamines, et, par extension, bonnet des flamines : Sulpicius fut exclu du sacerdoce parce que son apex tomba tandis qu’il sacrifiait aux dieux. (Val. Max.)

— Bot. Nom donné par Tournefort à.l’étamine. Il est actuellement employé comme syn. de sommet.

4PHACA s. f. (a-fa-ka —’ du gr. aphakè, gesse). Bot. Section du genre gesse, appartenant à la Camille des légumineuses.

APHACA. Géogr. anc. Ville de la Syrie, entre Héliopolis et Biblos. Vénus y avait un temple célèbre.

APHACITrDE. Myth. gr. Surnom de Vénus honorée à Aphaca.

APHjKA. Myth. gr. Surnom de Diane, chez les Eginètes. " j APHANAMIXIS s. m. (a-fa-na-mi-ksissdû gr. a priv. ; phanès, brillant ; mudzos, humidité). Bot. Hante de la famille des méliacées, dont le type est la roxburge, qui croît dans les montagnes du Coromandel.

aphananthe s. f. (a-fa-nan-te — du gr. aphanès, obscur ; anthos, fleur). Bot. Syn. du genre microtée.

vAPHANANTHÈME s. m. (a-fa-nan-tè-medû gr. aphanès, non apparent ; antkemion, fleur). Bot. Sous-genre ou section du genre hélianthème, qui comprend des herbes annuelles à grappes terminales.

APHANASE s. m. (a-fa-na-zé — du gr. aphanès, obscur,) Entom. Genre de coleo Êtères tétramèfes longicornes, originaire de Nouvelle-Hollande.

APHANE adj. (a-fa-ne — du gr. aphanès, obscur). Entom. Qui est caché ou peu connu : Le thèridim aphane est une aranéide qui se trouve en France, en Suède et en Allemagne. (Walcken.)

— Ichth. Genre de poissons abdominaux, placé entre les saumons et les cyprins, et très abondant dans les lagunes de Venise.

— Entom. Genre d’insectes hémiptères, de la famille des fulgo riens, il OnditaussiAPHENE.

APHANÈSE s. m. (a-fa-nè-ze — du gr. aphanès, obscur, peu connu). Miner. Arsé niate de cuivre qui se rencontre dans le Cornwallshire ; substance vert-bleu" dont la composition est peu connue, cristallisant en prismes rhomboïdaux.

APHANIE s. f. (a-fa-nî — du gr. aphania ! incertitude). Bot. Genre de plantes rapporte" à la famille des sapindacées, et renfermant une seule espèce, qui croît à Java.

aphamiptère adj. (a-fa-ni-ptè^re — du gr. aphanès, caché ; pteron, aile). Entom. Dont les ailes sont peu apparentes.

— Nom donné par Kirby. au groupe d’insectes qui renferme les divers genres de puces, et qui forme un sous-ordre dans l’ordre des diptères. Les aphaniptères de Kirby correspondent aux siphonaplères de Latreille et aux suceurs de MM. Paul Gervais et Van Beneden. (V. Pdce.)

APHANISME s. m. (a-fa-ni-sme — du gr. aphaneia, obscurité). Antiq. gr. Nom d’une des deux parties dont se composaient les fêtes nommées adonies. L’aphanisme était consacré au deuil et à la douleur..

APHANISTÏQUE s. m. (a-fa-ni-sti-ke — du gr, aphanizô, je disparais). Entom. Genre de coléoptères pentamères, famille des sternoxes ou des serricornes, tribu des buprestides : Les aphanistiques se tiennent sur les plantes basses, où ils échappent à la vue par leur petitesse. (D’Orbig.)

APHAKITE s. f. (a-fa-ni-te— du gr. aphanès, qui disparaît ; par allusion à l’état imperceptible des éléments minéralogiques qui la composent). Géol. Nom donné à certaines roches pyroxeniques..

— Encycl. Vaphanite est une roche d’épanchement, et peut-être aussi, dans quelques cas, une roche d’éruption. Son gisement est dans les terrains secondaires très-anciens, tels que ceux de la période phylladienne. On la trouve dans les Vosges, en Corse et dans la presqu’île du Sinaî. Elle est rare. La matièré qui la compose est la base du porphyre pyrôxénique, si connu sous le nom d’ophite antique. On la rangeait autrefois parmi les anciennes roches trappéennes. Elle ne.diffère de l’ophitone que par l’extrême ténuité des parties pyroxeniques et feldspathiques qui la composent. X !’est l’ophitone a l’état compacte et offrant une apparence parfaitement homogène. Quelques géologues prennent encore la matière pyroxénique de Vaphanite pour de l’amphibole ; mais c’est à tort, car’ cette roche fond en émail verdâtre, tandis que l’amphibole, lorsqu’on la vitrifie, affecte des teintes

APHANITIQUE adj. (a-fa-ni-ti-ke — rad. aphanite). Miner.. Qui tient de l’aphanite.

aphanizomene s. f. (a-fa-ai-zo-mè-nedu gr. aphanizô, je disparais). Bot. Nom donné à un nouveau genre de la tribu des confervées. On le trouve, de mai à juillet, dans les fossés et les étangs de la Flandre.

aphanobe s. m. (a-fa-no-be — du gr. aphanès, obscur ; bios, vie). Entom. Genre de coléoptères pentamères, famille des sternoxes, tribu des élatérides, qui comprend neuf espèces exotiques, parmi lesquelles l’aphanobius flabellatus de Java. •

APHANOCHILE s. m." (a-fa-no-ki-le — du gr. aphanès, obscur ; chérlos, lèvre). Bot. Genre de plantes labiées.

APHANOPE s. m. (a-fa-no-pe — du gr. aphanès, peu apparent ; ops, œil). Ichth. ;Genre de poissons de la famille des scombéroïdes. à corps allongé, comprimé comme une lame d’épée, avec une courte carène de chaque côté de la queue. Le museau et les dents sont semblables à ceux du lépidope ; mais le palais n’apointd’armure. Le poisson que l’on nomme espada prête, à Madère, appartient au genre aphanope.

APHANOPÉtale s. m. (a-fa-no-pé-ta-le — du gr. aphanès, obscur ; petalon, pétale). Bot. Genre de plantes de la famille des cunoniacées, renfermant un arbre de l’Australie.

AFHANOPTÈRE adj. (a-fa-no-ptè-re — du gr. aphanès, obscur ; pteron, aile). Se dit des insectes dont les ailes sont de couleur sombre.

APHANOSTEMME s. m. (a-fa-no-stè-medu ’gr. aphanès, peu apparent ; slemmaj étamine). Bot. Genre de plantes delà famille des renonculacées, tribu des anémonées, renfermant une seule espèce, qui croît dans l’Amérique méridionale.

APHANOSTÈPHE s. m, (a-fa-no-stè-fedu gr. aphanès, peu apparent ; Stéphane, couronne). Bot. Genre de plantes originaires du Mexique, lesquelles font partie de la famille des composées, tribu des astéroïdées : £’aphanostéphe est une herbe dressée, rameuse, pubescente, à feuilles sessiles, alternes, incisées ou légèrement lobées ; les rameaux, dépourvus de feuilles au sommet, portent un capitule à ligules blanches plus longues que l’involucre. (D’Orb.)

APHAR, ancienne ville de l’Arabie-Heureuse, au S.-O., chez les Homérites, non-loin de la mer Rouge.

APHARA, ancienne ville de la Palestine, tribu de Benjamin, au S.-E. de Jéricho, et à S kilom. de Béthel.

ÀPH

Pyrus. Il était roi de Messène, et passe pour fondateur de la ville d’Aréné. n Centaure tué par Thésée aux noces de Pirithoûs. il Fils de Calétor, tué au siège de Troie par Enée.

ÀPHARTÈRE adj, (a - far - tè - re — du gr. zpharteros, agile). Entom. Nom donné à une

i. pi. (a-far-sa-ké- • ain). Géogr. anc. Peuple- assyrien envoyé en Samarie, par Assar-Haddon, à la place des Israélites, qui furent transférés au delà de, l’Euphrate.

APHASIE s. f. fa-fa-zî.— du gr. a priv. ; phasis, parole). Philos. Indécision, état de l’esprit dans le cas de jugement problématique.

— Méd. Perte de la parole.

APHECA, ville de Palestine, tribu de Juda, au S. d’Hébron. Défaite des Hébreux par les Philistins, qui prirent l’arche sainte et tuèrent -■ les deux dis du grand prêtre Héli. — APHÉDRODÈRE s. m. (a-fé-dro-dè-re — du gr. aphedron, cloaque ; derê, cou). Ichth. Petit poisson d’eau douce dans l’Amérique septentrionale ; hôte des fonds vaseux et des rives ombragées. On l’appelle vulgairement têtard de Saint-Domingue.

APHEK, ancienne ville de la Palestine tribu d’Aser, au pied du Liban. Le roi de Syrie, Benadab, qui avait été battu par Achab, roi d’Israël, se réfugia à Aphek avec 27,000 hommes, mais une muraille de cette ville s’écroula et écrasa cette armée. Il Autre ville de Palestine, tribu d’Issachar ; aux environs, montagne de Gelboé, célèbre par le combat entre les Hébreux et les Philistins, dans lequel SaUl et son fils Jonathas furent tués.

APHEL s. f. (a-fèï). Nom donné dans la langue hébraïque à la cinquième forme du. verbe.

APHÉlandre s. f. (a-fé-lan-dre — du gr. aphelès, simple ; anèr, andros, mâle). Bot. Genre de plantes de la famille des acanthacées ; tribu des aphélandrées, qui comprend plusieurs espèces. Ce sont des sous-arbrisseaux propres à l’Amérique tropicale ; à feuilles opposées ; à inflorescence en épis axillaires et terminaux, tétragones, qui donnent de belles fleurs rougeâtres. Il y a Yaphélandre à crête, Vaphélandre éclatante, Yaphélandre orangée et Vaphélandre panachée.

APHÉLEXIS s.’m. (a-fé-lè-ksiss — du gr. aphelès, simple, sans ornement). Bot. Genre de plantes établi aux dépens de certains hélichryses de Madagascar : Toutes ses fleurs sont hermaphrodites ; c’est ce qui distingue 2’aphélexis des genres, voisins. (D’Orb.)

APHÉLIE s. f. (a-fé-li — du gr. apo, loin de ; hèlios, soleil). Astron. Point de l’orbite d’une planète qui est le plus éloigné du soleil : L’aphélie de cette comète est située par delà l’orbite de Jupiter. (Humboldt.) Quand les planètes sont à leur aphélie, leur mouvement est le plus lent possible, tandis qu’il est le plus rapide au point opposé, nommé périhélie. (Van-Tenac.)

— Adjectivem. : La terre est aphélie. La comète était aphélie. Il La plupart des ouvrages scientifiques font aphélie du masculin.

— Bot. Genre de plantes de la famille des centrolêpidéra, ne renfermant qu’une seule espèce, l’aphélie cypêroïde, de la Nouvelle-Hollande australe, qui forme une touffe composée de feuilles radicales, filiformes, vaginantes à la base ; à scapes nues, indivises ; à épis terminaux, dont les glumes sont bispides, acuminées ; les inférieures souvent stériles, plus’longues.

— Entom..Insecte de l’ordre des lépidoptères, famille des nocturnes ; placé dans la famille des tortricides.

— Antonyme. Périhélie.

— Encycl. Astron. Chaque planète décrit dans le ciel un orbite de forme elliptique, dont le soleil occupe un des foyers. Le point de cet orbite le plus éloigné du soleil est l’aphélie de la planète. Il est évidemment situé à l’une des extrémités du grand axe de l’ellipse, tandis que l’extrémité opposée qui est le point de la courbe le plus rapproché du soleil, forme le périhélie de la même planète. La terre est à son aphélie vers le l« juillet ; sa distance au soleil est alors de 15,59î,000 jnyriamètres, ou 38,980,000 lieues.

En déterminant la direction et la longueur du grand axe de l’orbite que suit une planète, on détermine du même coup son point d aphélie et son point de périhélie. Le %rand axe de l’ellipse est la seule ligne qui, passant par un des foyers, partage cette courbe en deux parties égales ; en sorte que le temps qu une planète emploie à passer de son point d’aphélie a son point de périhélie est rigoureusement égal à la durée d’une demi-révolution. Lors donc qu’on a trouvé la durée de la révolution sidérale d’une planète, il suffit de compter le temps qu’elle met à passer d’un point quelconque, de son orbite à un autre, ces deux points étant aux extrémités d’une ligne qui traverserait le centre du soleil. Si ce temps est égal à la durée d’une demi-révolution sidérale, les deux points observés sont : le plus éloigné du soleil, l’aphélie ; le plus rapproché, le périhélie ; et la ligne qui les joint est le grand axe de l’orbite de la planète, ou ligne des absides : Mais si le temps observé diffère de la durée d’une demi-révolution, on choisît