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s sont formés de couches

que l’on obtient en soumettant à la distillation un mélange d’acétate de potasse, d’alcool amylique et d’acide sulfurique concentré. L’éther amylacétique est un liquide incolore, insoluble dans l’eau, d’une odeur aromatique. Il s’appelle encore acétate d’amyle.

. AMYLAMINE OU AMYLIAQUE S. f. (a-mila-mi-ne — de amyle, et du rad. am, abrév. de ammoniaque). Chim. Ammoniaque composée représentant de l’ammoniaque, plus l’hydrogène carboné de l’alcool amylique, ou bien de l’ammoniaque dont une molécule d’hydrogène est remplacée par une molécule d’amyle. L’amylamùie se produit par l’action de la potasse caustique sur l’ether cyanique de l’alcool amylique ou huile de pomme de terre. C’est un liquide léger, très-fluide, parfaitement incolore, dont l’odeur rappelle à la fois celle de l’ammoniaque et des éthers amy liques.

AMYL-AMMONIAQUES S. f. pi. (a-mi-lamo-ni-a-ke — de amyle et de ammoniaque). Chim. Alcaloïdes représentant de l’ammoniaque dont i(2, 3 ou 4 molécules d’hydrogène sont remplacées par de i’amyle.

AMYL-ANILINE s. f. (a-mi- !a-ni-li-ne — de amyle et de aniline). Chim, Substance qu’on obtient en distillant le bromhydraie A’amylaniline, lequel est produit lui-même par la réaction de l’éther amyl-bromhydrique et de l’aniline. L’amyl-anitine est un liquide incolore, dont l’odeur, à la température ordinaire, rappelle celle des roses. Elle forme des sels avec les acides.

AMYL-AZOTEUX OU AMYL-NIThEUX adj. (a-mi-la-zo-teu, a-mil-ni-treu — de amyle et de azoteux). Chim. Se dit d’un éther produit par l’action de l’acide azoteux sur l’alcool amylique. On le prépare en faisant arriver dans 1 alcool amylique chauffé au bain-marié un courant de vapeurs nitreuses produites par l’acide nitrique et l’amidon.

AMYL-AZOTIQUE OU AMYL-NITRIQUE

adj. (a-mi-la-zo"-ti-ke, a-mil-ni-tri-ke — de amyle et de azotique). Chim. Se dit d’un éther produit par l’alcool amylique et l’acide azotique. L éther amyl-azotique est une liqueur huileuse, incolore, d’une odeur qui rappelle celle de punaise ; il s’appelle aussi.nitrate d’amyle et nitrate d’amylène. AMYL-BENZOÏQUE adj. (a-mil-bain-zo-i-ke

— de amyle et de benzoïqué). Chim. Se dit d’un éther qu’on obtient en distillant une partie d’alcool amylique et deux parties d’acide sulfurique avec du benzoate de potasse. L’éther amyl-benzoïque s’appelle encore benzoate d’amyle.

AMYL-BIBOBIQUE adj. (a-mil-bi-bo-ri-ke

— de amyle ; bis, deux fois, et borique). Chim. Se dit d’un éther produit par l’action de l’acide borique fondu sur l’alcool amylique. L’éther amyl-biborique est visqueux à 20°, et peut s’étirer en fils très-fins ; il brûle avec une flamme verte. La formule de l’éther amyl-biborique correspond à celle du borax anhydre.

AMYL-BROMHYDRIQUE adj. (a-mil-bromi-dri-ke — de amyle et de bromhydrique). Chim. Se dit d’un éther produit par la réaction do l’alcool amylique et de l’acide bromhydrique. C’est un liquide incolore, d’une saveur acre et d’une odeur alliacée. Il s’appelle encore bromure d’amyle.

AMYL-CARBONIQUE adj. (a-mil-kar-boni-ke — de amyle et de carbonique). Chim. Se dit d’un éther que l’on obtient en traitant par le potassium l’éther amyl-oxalique ou -i forme d’un liquide "incolore, c.

odeur agréable.

AMYL-CHLORHYDRIQUE adj. (a-mil-klori-dri-ke — de amyle et de chlor hydrique). Chim. Se dit d’un éther produit par la réaction de l’acide chlorhydnque ou du perchlorure de phosphore et de l’alcool amylique. C’est un liquide incolore, doué d’une odeur aromatique, insoluble dans l’eau. Il s’appelle encore chlorure d’amyle.

AMYL-CITRATE s. m. <a-mil-si-tra-tede amyl-citrique). Chim. Sel formé par la combinaison de l’acide amyl-citrique avec une base. Les amyl-citrates sont solubles dans l’eau.

AMYL-CITRIQUE adj. (a-inil-si-tri-kode amyle et de citrique). Cliim. Se dit d’un acide produit par la réaction de l’alcool amylique et de 1 acide citrique. L’acide amylcitrique est soluble dans l’eau, l’alcool et l’éther.

AMYL-CYANAMIDE (a-mil-si-a-na-mi-de — de amyle et de cyanamide). Chim. Composé que l’on obtient par l’action du chlorure de cyanogène sur l’amylamine.

AMYL-CYANhydrique adj. (a-mil-si-ani-dri-ke — de amyle et de cyanhjdrique). Chim. Se dit d’un éther que l’on obtient soit en distillant de l’amyl-sulfate de potasse et du cyanure do potassium, soit en faisant réagir le cyanure de potassium et l’éther amylchlorhydrique. L’éther amyl -cyanhydrique

s’appelle encore cyanure d’amyle et capronitrile.

AMYL-DISULFOCARBONATE S. m. (a-mildi-sul-fo-kar-bo-na-te — de amyl-disulfocarbonique). Chim. Sel formé par la combinaison de l’acide amyl-disulfocaroonique avec une base. Les amyl-disulfocarbonates s’appellent aussi xanthamylates.

AMYL-DISULFOCARBÛNIQUE adj. (a-mildi-sul-fo-kar-bo-ni-ke — de amyle ; dis, deux fois, et sulfocarboniqué). Chim. Se dit d’un acide que l’on obtient en traitant l’amyldisulfocarbonate de potasse par l’acide chlorhydrique étendu. L’acide amyl-disulfocarbonique, appelé aussi acide xanthamylique, se présente sous la forme d’un liquide huileux, d’un jaune pâle et d’une odeur pénétrante.

venant du gr. iheion, soufre). V. Amylfurkux.

AMYLE s. m. (a-mi-le — de amylique). Chim. Radical de l’alcool amylique ou huile de pomme de terre. Ce radical, longtemps hypothétique, s’obtient par la décomposition de l’éther amyl-iodhydrique, au moyen du zinc ou du sodium. Vamyle est un liquide incolore, transparent, insoluble dans leau, soluble dans l’alcool et dans l’éther..

amylÈne s. m. (a-mi-lè-ne — de amylique). Chim. Carbure d’hydrogène, homologue du gaz aléfiant, qui s’obtient soit en décomposant l’alcool amylique (huile de pomme de

amylique. h’amylène est un liquide incolore, très-fluide, d’une odeur de chou pourri. Il a été découvert en m par M. Balard, En 1857, M. Snow, médecin anglais, a proposé d’employer l’amylène comme anesthésique, à la place du chloroforme, dans les opérations chirurgicales.

AMYLÉniquE adj. (a-mi-lé-ni-ke — rad. amylène). Chim. Qui appartient qui est propre à l’amylène ; qui est produit par l’amylène : L’inhalation amylénique ne provoque pas de nausées, de vomissements ou de congestions. (L. Figuier.)

AMYLIAQUE s. f. (a-mi-li-a-ke — de amyle et de aque, terminaison du mot ammoniaque). Chim. V. Amylamine.

AMYLIDES s. m. pi. (a-mi-li-de — de amyle). Chim. Famille de composés ternaires organiques, ayant pour type 1 amidon.

amyl-iodhydrique adj. (a-mi-li-o-didri-ko — de amyle et de iodhydriqué). Chim. Se dit d’un éther produit par la réaction de l’alcool amylique et de l’acide iodhydriqué naissant. C’est un liquide incolore, d’une odeur éthérëe, d’une saveur piquante. Il s’appelle encore iodure d’amyle.

AMYLIQUE adj. (a-mi-li-ke— du gr. amulouj fécule). Chim. Se dit d’un alcool que l’on retire surtout en distillant les produits de la fermentation alcoolique de la fécule de pomme de terre, mais qui se produit aussi dans la fermentation alcoolique des céréales et du raisin. L’alcool amylique, appelé aussi huile de pomme de terre, hydrate d’amyle, est un liquide huileux, incolore, doué d une odeur forte et d’une saveur ûcre et brûlante. Il est soluble dans l’alcool, l’éther et les huiles essentielles ; peu soluble dans l’eau. Le nom à’alcool amylique lui a été donné surtout parce que ses relations et ses métamorphoses chimiques sont analogues à celles de l’alcool proprement dit. il Se dit d’un éther qui s’obtient par l’action de l’acide sulfurique sur l’alcool amylique, ou par celle d’une solution alcoolique de potasse sur l’éther amylrchlorhydrique. L’éther amylique s’appelle aussi oxyde d’amyle. il Ondonnequelqueîbis le nom d’acide amylique à l’acide valérique. V. Valérique, h Se dit de tous les composés qui dérivent de l’alcool amylique : Composés amyliques. Série amylique. il Se dit des caractères que présentent les composés amyliques : Odeur amylique.

amyl-malate s. m. (a-mil-ma-la-tede amyl-malique). Chim. Sel formé par la combinaison de l’acide amyl-malique avec une base. Les amyt-malates sont, en général, solubles dans l’eau.

AMYL-MALIQUE adj. (a-mil-ma-li-kede amyle et de maliqué). Chim. Se dit d’un acide produit par la réaction de l’acide maliqué et de l’alcool amylique. L’acide amylmalique est soluble dans l’eau, l’alcool et l’éther.

amyl-nicotine s. f. (a-mil-ni-ko-ti-nede amyle et de nicotine). Chim. Alcali que l’on obtient par la réaction de la nicotine et de l’éther amyl-iodhydrique.

amyl-nitreux adj. (a-mil-ni-treu — rad. amyle et nitreux). V. Amyl-azoteux.

AMYL-NITRIQUE adj. (a-mil-ni-tri-kerad. amyle et nitrique). V. Amyl-azotique.

AMYL-NITROPHÉNIDINE S. f. (a-mil-nitro-fé-ni-di-ne — mot composé de amyle. de nitrique et de phénique). Chim. Base que l’on obtient en traitant par une dissolution alcoolique de sulfhydrate d’ammoniaque l’huile pesante produite par la réaction de l’acide nitrique et du phénate d’amyle.

AMYLOÏDE s. f. (a-mi-lo-i-de — du gr. amulon, amidon ; eidos, forme). Chim. Substance voisine de l’amidon, que l’on extrait

l’hymenœa courbaril et de quelques autres plantes.

amylonine s. f. (a-mi-lo-ni-ne — rad. amyle). Chim. Substance particulière produite par l’action simultanée des acides sulfurique et nitrique de l’amidon.

AMYL-OXALATE s. m. (a-mi-lo-ksa-la-te

— rad. amyl-oxalique). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide amyl-oxalique avec une base. Les amyl-oxalates sont des sels fort peu stables ; leur solution donne à l’ébullition de l’alcool amylique.

AMYL-OXALIQUE adj. (a-mi-Io-ksa-li-ke

— de amyle et de oxalique). Chim. Se dit d’un acide qu’on obtient en traitant l’alcool amylique par un assez grand excès d’acide oxalique cristallisé, et en faisant chauffer le mélange. L’acide amyl-oxalique est une liqueur huileuse, à odeur de punaise. Il Se dit aussi d’un éther que produit l’acide amyl-oxalique soumis à la distillation. L’éther amyl-oxalique s’appelle aussi’ oxalate d’amyle.

AMYL-PHOSPHITE s. m. (a-mil-fo-sfi-tede amyl-phosphoreux). Chim. Sel formé par la combinaison de l’acide amyl-phosphoreux avec une base. Les amyl-phosphites sont peu définis et se décomposent facilement.

AMYL-PHOSPHOREUX, EUSE adj. (a-milfo-sfo-reu, eu-ze — de amyle et de phosphoreux). Chim. Se dit d’un acide produit par la réaction de l’alcool amylique, du protochlorure de phosphore et de l’eau. L’acide amylphosphoreux est un liquide huileux, sans odeur, d’une saveur très-acide, il Se dit aussi d’un éther produit par la réaction de l’alcool amylique et du protochlorure de phosphore. L’éther amyl-phosphoreux, appelé aussi phosphite d’amyle, est un liquide faiblement coloré en jaune et dont l’odeur rappelle celle de l’alcool amylique.

AMYL-PIPÉRIDINE s. f. (a-mil-pi-pé-ridi-ne — de amyl et de pipéridiné). Chim. Alcali qui s’obtient par la réaction de la pipéridiné et de l’éther amyl-iojhydrique. h’amyl-pipéridine a l’aspect d’un liquide incolore et huileux, d’une odeur à la fois ammoniacale et amylique.

AMYL-SULFATE ’s. m. (a-mil-sul-fa-tede amyl-sulfurique). Chim. Sel formé par la combinaison de l’acide amyl-sulfurique avec une base. Les amyl-sulfates sont en général cristallisables ; ils sont tous solubles dr ’"

agirTacide amyl-sulfurique sur les oxydes ou les carbonates métalliques, soit par double décomposition, en traitant 'amyl-sutfate de chaux par un carbonate. Les amyl-sulfates portent encore le nom de sulfamylates.

AMYL-SULFHYDRIQUE adj. (a-mil-Sul-fldri-ke— de amyle et de sulfhydriqué). Chim. Se dit d’un acide produit par la réaction des amyl-sulfates et des sulfhydrates alcalins, ou par celle du chlorure d’amyle et des mêmes sulfhydrates. L’acide amyl-sulfhydrique s’appelle encore sulfhydrate d’amyle et mercaptan amylique. il Se dit aussi d’un éther produit par la réaction du chlorure d’amyle ou éther amyl-chlorhydrique et du monosulfure de potassium. L’éther amyl-sulfhydrique a l’aspect d’une huile douée de l’dUeur et de la saveur de l’oignon. Il s’appelle encore sulfure d’amyle.

AMYL-SULFITE s. m. (a-mil-sul-fi-tede amyl-sulfureux). Chim. Sel -formé par la combinaison de l’acide amyl-sulfureux avec une base.

AMYL-SULFURE s. m (a-mil-sul-fu-rede amyle et de sulfuré). Chim. Sel formé par la combinaison de l’acide amyl-sulfhydrique avec un métal. Les amyl-sulfures sont en général peu solubles ou insolubles dans l’alcool et dans l’eau, mais solubles dans l’éther.

AMYL-SULFUREUX, EUSE adj. (a-Iïlil-Sulfu-reu, eu-ze — de amyle et de sulfureux). Chim. Se dit d’un acide produit par l’action de l’acide nitrique sur l’acide amyl-sulfhydrique. On l’obtient très-pur par la décomposition de l’amyl-sulfite de plomb, à l’aide de l’acide sulfhydrique. L’acide amyl-sulfureux s’appelle encore acide sulfo-sulfamylique, acide amyl-dithionique, acide hyposulfamylique.

AMYL-SULFURIQUE adj. (a-mil-sul-fu-rike — de amyle et de sulfurique). Chim. Se dit d’un acide formé par la réaction de l’acide sulfurique et de l’alcool amylique. L’acide amyl-sulfurique se présente sous la forme d’un sirop incolore, très-soluble dans l’eau et dans l’alcool, d’une saveur à la fois acide et amère. Très-concentré, il se décompose par l’ébullition et donne de l’alcool amylique et de l’acide sulfurique. Il est encore appelé acide sulfamylioue. il Se dit aussi d’un éther produit

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fate d’amyl

AMYL-TARTRATE

L ■ la distillation sèche des amyl-sulfates. L’éther amyl-sulfurique s’appelle encore sullyle.

(a-mil-tar-tra-te

— de amyl-tartrique). Chim. Sel formé par la combinaison de 1 acide amyl-tartrique avec une base. Les amyl-tartrates se convertissent. par l’ébullition de leur solution, en alcool amylique et en tartrates.

AMYL-TARTRIQUE adj. (a-mil-tar-tri-ke

— de amyle et de tartrique). Chim. Se dit d’un acide produit par la réaction de l’alcool amylique et de l’acide tartrique. L’acide amyltartrique s’appelle encore acide tartramy ligue.

AMY

AMYL-THIOSINAMINE s. f. (a-mil-ti-c-zi■na-mi-ne — de amyle et de thiosinamine). Chim. Base incristallisable que l’on obtient par la réaction do l’essence de moutarde et de l’amylamine.

AMYLURE s. m. (a-mi-lu-re — rad. amyle). Chim. Nom donné à la combinaison d’un métal avec l’amyle.

AMYL-URÉE s. f. (a-mi-Iu-ré— de amyle et de urée). Chim. Substance produite par la réaction de l’ammoniaque et de l’éther amylcyanhydrique.

amyl-uréthane s. m. (a-mi-lu-ré-ta-ne — de amyle et de uréthane). Chim. Corps que l’on prépare en traitant par de l’ammoniaque liquide l’alcool amylique saturé de gaz chlorecarbonique, ou bien en faisant réagir l’alcool amylique et ie chlorure de cyanogène. L’amyluréthane cristallise dans l’eau bouillante en

AMYMNÉENS s. m. pi. (a-mimm-né-ain). Géogr. anc. Peuple <ie la Thraee.

AMYMONE s. m. (a-mi-mo-ne — n.inyth.). Paléont. Corps fossile placé parmi les céphalopodes, et dont on a fait un genre qui ne doit pas être conservé, car on n’est pas même sûr que ce corps appartienne à un mollusque.

— Crust. Nom donné à des crustacés qu’on croyait former un genre particulier, et qui ne sont que de jeunes individus du genre cyclope.

AMYMONE, une des cinquante filles de Danaiïs. Endormie un jour dans une plaine de l’Argolide, elle fut réveillée par les caresses d’un satyre qui essayait de lui faire violence. À ses cris, Neptune accourut et changea en rocher l’audacieux satyre. Amymoné, dan

retira

n libé-

rateur ; aussi devint-elle n porta le nom de Nauplius.

Les amours d’Amymoné et de Neptune ont inspiré à. J.-B. Rousseau une de ses plus jolies cantates.

AMYN (Mohammed), sixième abbasside, fils et successeur d’Haroun-al-Raschid, né en 7S7, mort en 813, monta sur le trône en 809. Prince faible et incapable, il se livra à toutes ses passions, fut dépossédé du califat par son frère Mamoun, et massacré par les soldats de ce dernier, qu’il avait voulu lui-même priver de sa part de l’héritage paternel.

AMYNTAS, nom de trois rois de Macédoine : Amyntas Ier, qui régna de 507 à 4S0 av. J.-C ; — Amyntas II, qui régna vers 430 ;- Amyntas III, père de Philippe et aïeul d’Alexandre ; lequel régna de 396 à 370.

AMYNTAS, guerrier macédonien, mort vers 330 av. J.-C, quitta la Macédoine après la mort de Philippe, sans autre motif que sa haine pour Alexandre, et alla offrir ses services à Darius. Il fut l’un des commandants des troupes grecques auxiliaires des Perses, à la bataille d’Issus. Après cette journée, il passa en Égypte et tenta d’en chasser les Perses pour y établir son autorité ; mais, après quelques succès, il fut vaincu et tué par Mozarès, lieutenant de Darius.

AMYNTHIE s. f. (a-main-tî — n. myth.). Entom. Genre de lépidoptères diurnes, de la tribu des piérides.

AMYNTIQUE adj. (a-main-ti-ke — du gr. amunlikos, défensif, fortifiant). Pharm. Qui préserve, fortifie : Emplâtre amyntique.

AMYON (Jean-Claude), conventionnel, né à Poligny en 1735 ; mort en 1803. Il vota la mort du roi, signa la protestation des 73 contre la proscription des Girondins, et fut emprisonné avec ses collègues jusqu’après le 9 thermidor. Rappelé dans le sein de la Convention, il siégea ensuite aux Anciens jusqu’en 1707.

AMYOT (Jacques), traducteur Se Plutarque, évêque d’Auxerre, grand aumônier de France, né à Melun, le 30 octobre 1513, d’une famille pauvre et peut-être d’artisans. La plupart des faits que rapporte Saint-Réal sur la jeunesse de cet homme illustre ne méritent aucune confiance. Ce qui paraît avéré, c’est qu’Amyot vint fort jeune à Paris, pour se livrera l’étude en suivant les cours publics du Collège de France, que François If venait rie fonder. Sa mère lui envoyait chaque semaine un pain par les bateliers qui descendaient la Seine, et l’on rapporte que le manque d’huile l’obligeait à étudier la nuit à la lueur de quelques charbons embrasés. Bientôt, pour vivre, il se fit le domestique de quelques étudiants riches, et il force de privations, de persévérance et d’énergie, il apprit le latin, le grec, la philosophie, "■ les mathématiques, se fit recevoir maître èsarts, et, grâce a quelques protections, finit par obtenir une Chaire de grec et de latin à l’université de Bourges. Pendant les dix ou douze années qu’il occupa cette chaire, il traduisit le roman grec de Théagène et Chariclée et quel ques-unes des Vies de Plutarque. François I*7 a qui il avait dédié ces essais, lui donna fa riche abbaye de Bellezane, afin de lui créer les loisirs nécessaires à ses travaux littéraires. Il ne songea plus dès lors qu’à l’achèvement et au perfectionnement de sa traduction de Plutarque, suivit l’ambassadeur de France à Venise, puis le cardinal de Tournon à Rome, dans le but d’étudier les meilleurs textes de son auteur ; fut envoyé par le prélat pour porter au concile de Trente quelques réclamations du roi de France, et s’acquitta de cette mission