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lettres d’un alphabet dont on n’avait le chiffre qu’a Paria et à Rome. La plus grande partie des lunettes faisait la distance des postes, dont le nombre devait être le moindre qu’il fut possible ; et comme le second poste faisait les signaux au troisième, à mesure qu’il les voyait faire au premier, la nouvelle se trouvait portée de Paris à Rome presque en aussi peu de temps qu’il en fallait pour faire les signaux à. Paris. »

AMOORA s. m. (a-mou-ra). Bot. Genre de plantes de la famille des môliacées, dont les espèces sont de grands arbres, à feuilles alternes et à fleurs disposées en paniculcs, qui habitent les Indes orientales et les grandes îles de la Malaisie.

AMOQUE s. m. (a-mo-ke). Nom donné chez les Indiens du Malabar aux nobles de la caste des guerriers.

AMORÇAGE s. m. (a-mor-sa-je — rad. amorce). Action d’amorcer : .L’amorçage d’une arme à feu. L'amorçage d’une ligne, d’un filet.

AMORÇANT (a-mor-san) pa-t. prés, du v. Amorcer.

AMORCE s. f. (a-mor-se — du lat. ad, à ; morsus, action de mordre). Appât pour prendre des poissons, et quelquefois des oiseaux : Les mouches, les vers de terre servent ^’amorce. Mettre, attacher Vamorce à l’hameçon. (Acad.)

Amorce vive, Poisson vivant qui sert d’appât.

— Par anal., Ce qui attire vers quelque chose : Les coffres-forts me sont suspects, et je ne veux pas m’y fier ; je les tiens pour une franche amorce à voleurs. (Mol.)

— Fig. Tout ce qui attire en nattant les sens, l’esprit, le cœur : La gloire a de puissantes amorces pour les grandes âmes. (Acad.) La louange est une amorce agréable. (Bouhours.) L’honnête amour est une amorce à la vertu. (J. Janin.) Le diable n’aurait guère de prise sur nous s’il 7ious présentait les amorces qu’il nous tend sous leur véritable nom. (A. Karr.) Les soins qui lui avaient été prodigués étaient une amorce pour le prendre dans un piège. (Balz.) On jetait J’amorce de la communauté des biens pour flatter et fanatiser le peuple, (Lamart.)

Et le trop de bonté jette une amorce au crime.

Corneille. Craignez d’un vain plaisir les trompeuses amorces.

Boileau. La gloire a pour nos cœurs de puissantes amorces.

Crébillon.

Qui, pour tirer les cœurti, ont d’effroyables forces. Molière.

D’un avide besoin qui

— Poudre à canon qu’on met dans le bassinet d’une arme à feu, sur la lumière d’un canon, ou à des fusées, à des pétards, pour y mettre le feu : L’amorce est mouillée. L’k- moiîce ne prend pas. S’agit-il d’exercer Emile au bruit d’une arme à feu, je brûle d’abord une amorce dans un pistolet. (J.-J. Rouss.) L’- morce brûla-les moustaches du plus jeune spahi. (Chateaub.) Nous convînmes de l’heure, du siqual que je ferais de la colline opposée, eu brûlant uhè’amorce. (Lamart.) Il visita avec affectation 2’amorce de ses pistolets. (Alex. Dum.)

Je fus chercher le feu que l’on mit a l’amorce Du canon qui lui Ht rendre l’âme par force.

Bouksàult.

Brûler une amorce, En venir aux mains, se battre en duel : Irai-je brûler une amorce avec la dernier de la compagnie ? (Beaumarch.) Il Sans brûler une amorce, Sans tirer un coup

de fusil : Prendre une ville sans brûler une amorce. Il ne fut brûlé une amorce d’aucun côté. Puységur eut la gloire de l’occupation de toutes les places espagnoles des Pays-/Jas sans brûler une amorce. (St-Sim.) Tcssé croyait déjà tenir le bâton de maréchal, quoiqu’il n’eût jamais vu d’action, ni peut-être brûlé une amorce. (St-Sim.)

— Ponts et chauss. Le commencement d’une rue nouvelle qu’on est en train de percer.

— Teclin. Dissolution d’or, d’argent ou de platine, dans laquelle on trempe les lames ou les feuilles de cuivre pour les plaquer, n Eau que l’on verse dans une pompe, afin qu’elle fonctionne.

— Rem. Autrefois on écrivait amorse, orthographe plus conforme à l’étymologic : L’ed’U seigneur se voulut venger, pourquoy dressa une amorse à ceux de la ville. (Du Bellay.),

ppat, leurre. Au propre,

s emploie généralement que pour les poissons ’ ; le leurre était un appât spécial à la fauconnerie. Au fig., l’appât présente quelque chose d’utile : C’est par /’appât d’une somme d’argent que Judas fut amené à trahir son maître. (Boss.) L’amorce exprime quelque chose d’agréable, de séduisant : Les cajoleries de Madeleine étaient des amorces dont elle usait pour précipiter les jeunes gens dans le désordre. (Bourdal.) Ce que le leurre propose d’utile ou d’agréable pour attirer, est vain ou chimérique : L’étalage de l’espérance est le leurre de tous les pipeurs d’argent. (Buff.)

— Epithètes. Douce, agréable, flatteuse, séduisante, captieuse, friande, tentante, attirante, attrayante, puissante, enchanteresse,

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fine, grossière, dangereuse, mortelle, secrète, trompeuse, traîtresse, perfide.

amorcé, ée (a-mor-sé) part. pass. du v. Amorcer. Garni d’une amorce : Hameçon amorcé. Ligne amorcée. Fusil amorcé. Carabine amorcée. Athos prit à sa ceinture un pistolet, regarda s’il était bien amorcé, l’arma et approcha le canon de l’oreille de Grimaud. (Alex. Dum.)

— Fig. Attiré : Les joueurs sont amorcés par le gain. Amorcés par l’intérêt ou contraints par la force, ils font semblant d’être convaincus par laraison. (J.-J. Rouss.)

Amorcement s. m. (a-mor-se-man — rad. amorce). Action d’amorcer : L’amorcement d’une ligne, il On dit mieux amorçage.

AMORCER v. a. ou tr. (a-mor-sé — rad. amorce ; le c du radical prend une cédille devant a et o : Nous amorçons ; j’amorçai, etc.). Garnir d’une amorce : Amorcer un hameçon. Amorcer une ligne. Amorcer des filets, il venait de jeter son habit sur l’herbe, et se mettait en devoir ^’amorcer sa ligne. (G. Sand.)<il Attirer avec une amorce : Amorcer des poissons. Amorcer des oiseaux.

Quelquefois, par l’appât d’un hameçon perfide, J’amorce en badinant le poisson trop avide.

Boileau.

— Fig. Attirer par des choses qui flattent les sens, l’esprit, le cœur : 5e laisser amorcer par le gain. C’est une maîtresse femme pour conduire les affaires et amorcer les gens. (Dancourt.) Jamais aventurière n’a eu plus de talent pour amorcer ses dupes. (Le Sage.) Nul ne connaissait mieux que lui l’art (/’amorcer les négociants par les charmes d’une affaire. (Balz.) Ce n’est pas dans mon genre de me plaire à voir le navire que je monte servir à amorcer l’ennemi pour le faire prendre par d’autres. (E. Sue.)

Vos raisons, comme vous, sont de si peu de force, Que, loin de m’arrêter, cet obstacle m’amorce.

Rotrou.

— Mettre l’amorce à une arme à feu, etc. : Amorcer un fusil, un canon, un pistolet, un pétard, des fusées. Pendant l’incendie, j’ai été obligé de faire noyer les poudres. Il ne m’en reste pas un grain, pas de quoi amorcer un pistolet l (E. Sue.) il Absol. : Vous n’aurez pas le.temps ^’amorcer. Amorcez donc !

— Phys. Remplir un siphon de liquide, et le renverser pour en faire plonger la courte branche, ou encore, Faire le vide dans un siphon pour y déterminer l’ascension d’un liquide. Il Amorcer une pompe, Verser de l’eau dans le corps d’une pompe qui fait air par do petites fissures, afin qu elle puisse fonctionner, il Manœuvrer avec la main les premiers coups de piston pour faciliter le jeu alternatif des tiroirs.

— Ponts et chauss. Amorcer une rue, Commencer le percement d’une rue nouvelle.

— Techn. Préparer deux morceaux de fer pour les souder ensemble, n Aplatir un morceau de fer pour lui donner la forme d’un coin.

Il Commencer un trou dans un morceau de fer ou une pièce de bois, avant dé faire usage do la tarière. Il Commencer à ouvrir les dents d’un peigne, u Commencer à ouvrir dos branches d’osier par le gros bout, il Terminer le comble d’un bâtiment, il Mettre au pied de la vigne une légère couche de fumier, il Tremper une plaque de cuivre dans une forte dissolution d’or, de platine ou. d’argent.

S’amorcer, v. pr. Être amorcé : La ligne s’amorce avec des asticots de nature variée. Les fusils à percussion s’amorcent Seuls. (D’Hautpoul.)

AMORCEUR, EUSE s. (a-mor-seur, eu-zerad. amorce). Celui, celle qui amorce, il S’est dit autref. pour Séducteur, trompeur.

AMORÇOIR s. m. (a-mor-soir-rad. amorce). Techn. Sorte de tarière dont divers ouvriers se servent pour commencer des trous qu’ils achèvent ensuite avec un outil plus gros, il Petit instrument servant à amorcer les fusils

AMORDIQOE s. m. (a-mor-di-ke). Bot. Genre de plantes de la famille des cucurbitacécs. Syn. de momordique.

AMORETT1 (l’abbé Charles), minéralogiste, né à Onéglia, aux environs de Gênes, en 1741, mort à Milan en ISIG. Il a publié d’excellents mémoires, un Voyuge (nunéralogique) aux lacs de Came, Luga.no et Majeur, un Traité de la tourbe et de la lignite, et divers autres écrits, entre autres une excellente étude sur la vie et les ouvrages de Léonard de Vinci.

AMOREUX (Pierre-Joseph), médecin naturaliste, né à Beaucaire vers le milieu du xvme siècle, mort en 1824 à Montpellier, où il était bibliothécaire de la faculté de médecine. Il a publié de nombreux ouvrages sur la médecine, 1 histoire naturelle, la botanique ; l’agriculture et l’art vétérinaire, ainsi que différentes dissertations couronnées par les académies de Marseille, de-Montpellier et de Lyon. Son dernier travail fut une édition de la Guirlande de Julie, enrichie de nombreuses annotations.

AMOREUXIE s. f. (a-mo-reu-ksî — de Amoreux, n. pr.).Bot. Genre de plantes imparfaitement connu, placé par de Candolle à la suite des rosacées, et dont on n’a signalé qu’une espèce, qui croît aux environs de Mexico.

AMOBGOS, île de Grèce, dans l’archipel des Cyclades. Elle est montagneuse, mais ses vallées sont riches en vignes et en oliviers, u

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Petite ville du même nom, avec un château fort ; patrie du poëte Simonide.

AMORIE s. f. (a-mo-ri — du gr. amoria, voisinage). Bot. Genre ou sous-genre de plantes, dont le trèfle hybride peut être condérô comme le type.

AMORITES s. m. pi. (a-mo-ri-te). Géogr. Peuple du pays de Chanaan. C’était le troisième des cinq peuples chananéens établis en Palestine. Les Araorites occupaient les environs d’Engaddi, à l’O. dé la mer Morte. Ils étaient, dit un ancien poète, de haute staturo comme les cèdres, et forts comme les chênes : Déjà, avant l’arrivée des Hébreux sous Moïse, les Amorites avaient conquis une partie des Ammonites. (Munk.)

AMOIIOS (François), colonel et ministre espagnol, introducteur de la gymnastique en France, né à Valence en 1769, mort à Paris en 1848. Il suivit la carrière des armes jusqu’en 1795, fit adopter l’institution d’un ministère de l’intérieur, qui n’existait pas encore en Espagne, appliqua dans les établissements militaires la méthode de Pestalozzi, fut gouverneur de l’infant François de Paule en 1807, puis intendant de la police, ministre de l’intérieur et gouverneur de plusieurs provinces sous le règne de Joseph Bonaparte. Pour se soustraire aux vengeances de Ferdinand VU, il passa en France en 1814, et rendit les pluâ grands services à sa nouvelle patrie, en y créant l’enseignement de la gymnastique civile et militaire. On lui doit, entre autres ouvrages estimés : Manuel d’éducation physique, gymnastique, etc., 1830.

AMOROSIEN, ENNE adj. (a-mc-ro-zi-ain, è-ne — rad. Amoros, n. pr.). Qui a été inventé, appliqué par Amoros, créateur de la gymnastique moderne : Saut amorosien. Exercice AMOROSIEN. Perclie amorosienne. Méthode

AMOROSIENNE.

AMOROSO adv. (a-mo-ro-zo — mot ital. signifiant amoureux). Mus. Mot qui se place au commencement d’un morceau de musique, et qui indique à la fois une certaine nuance de lenteur dans le mouvement et un caractère de douce langueur dans la mélodie.

Chanter amoroso. Se dit ironiquem. pour désigner une manière de chanter affectée et langoureuse.

AMORPHE adj. (a-mor-fe— du gr. a priv. ; morphè, forme). S& dit, dans les sciences, de toute substance qui n’a point de forme régulière et déterminée : La pezize amorphe est ainsi appelée, parce qu’avec l’âge ce champignon prend la forme de cupules irrégulières qui se confondent souvent avec leurs voisines. L’eau, en se solidifiant, peut être amorphe ou cristallisée régulièrement. (Pelouze.) Les allumettes fabriquées au phosphore amorphe sont les seules qui doivent être admises sous notre toit. ("*)

— Anat. Substances ou matières amorphes, Matières organisées qui entrent comme éléments accessoires dans la constitution de divers tissus normaux et morbides, à côté des cellules, fibres, tubes, mais qui iront aucune forme particulière «utre que celle des interstices qu’elles remplissent. Le microscope nous montre une espèce de matière amorphe fort abondante dans la substance grise de 1 encéphale, une autre espèco dans le tissu médullaire des os. Selon M. Robin, les matières amorphes jouent un grand rôle dans la constitution des produits morbides au point de vue de la masse, de la consistance, de la couleur, etc.

— Chim. État amorphe, État d’une substance dans lequel elle ne présente pas la forme cristalline : État amorpiie du phos-

cristallisation est confuse. Les minéraux amorphes se présentent sous trois aspects différents : ou ils sont compactes ; ou ils ont la cassure et la texture terreuses ; ou ils sont en rognons, en nodules, en grains plus ou moins arrondis.

— Tôrat. Fœtus amorphe. V. Anidien.

— s. m. pi. Entom. Dénomination sotis laquelle quelques auteurs ont réuni les larves d’une grande partie des insectes hexapodes et tétraptères. il On a aussi donné ce nom a un groupe de papillons erépusculairos, qui correspond au genre smérimlie.

AMORPHE s. f. (a-mor-fe — du gr. a priv. ; morphè, forme). Bot. Arbuste de l’Amérique septentrionale, de la famille deslégumineuses, connu des jardiniers sous le nom A’indigo bâtard.

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amorphes, difforme  ; pous, pied). Entom. Genre d’insectes orthoptères, de la famille des acridiens, dont la seule espèce connue a été trouvée à Cayenne.

AMORPHOPHALLE s. f. (a-mor-fo-fa-ledu gr. amorphos, difforme ; phallos, l’organe mâle delà reproduction). Bot. Gcnre de plantes vivaces, de la famille dos aroïdées, à racine tubéreuse.

AMORPHOPHYTE s. m. (a-mor-fo-fl-tedu gr. amorphos, irrégulier ; phuton, plante). Bot. Nom donné aux plantes a fleurs irrégulières ou anomales.

— AMORPHOSE s. f. (a-mor-fo-ze). Hist. nat. Syn, d’anamorphose.

AMORPHOSOME s. m. (a-mor-fo-zo-medu gr. amorphos, informe ; sdmax corps). Entom. Genre de 1 ordre des coléoptères pentamères, originaire du cap de Bonne-Espé AMORPHOZOAIRES s. m. pi. (a-mor-fozo-è-re —du gr. amorphos, informé ; zàon, animal). Zool. Division établie par Blainvillo, qui répond, avec les actinozoaires, aux i-ayonnésdeCuvier : Z.adtDist’o ? !(iesAMOitPiiozoAiRES renferme les éponges et les genres voisins.

AMORRHÉENS s. m. pi. (a-mor-ré-ain). Géogr. Peuple de la Palestine, issu d’Amor ou Amorrheus, fils de Chanaan. Ils habitaient à l’ouest de la mer Morte, et firent ensuite la conquête du pays des Moabites et des Ammonites. Moïse les chassa des territoires qu’ils occupaient.

" AMORTI, IE (a-mor-ti, î) part. pass. du v. Amortir. Rendu moins ardent : Le feu est amorti. La chaleur était amortie. Il Dont la force, la violence est affaiblie : Balle amortie. Le coup fut amorti par ses vêtements,

— Fig. : Son amour est amorti. Vous m’en avez réveillé le goût, qui était assez amorti. (M"" de Maintenon.) Dans les climats chauds, où règne ordinairement le despotisme, les passions se font plus tôt sentir, et elles sont aussi plus tôt amorties. (Montesq.) Alors la fougue de la jeunesse sera amortie. (Volt.) Les passions amorties dégradent les hommes les plus extraordinaires. (Dider.)

Molièuk. Quand de nos jeunes ans l’éclat est amorti.

MoLlfcRK.

Dans mon cœur tout à coup ma flamme est amortie. Reonaku.

— Jurispr. Ilente, pension amortie, Eteinte.

— Mar. Navire amorti. Se dit d’un bâtiment qui est échoué, lorsque les mortes eaux surviennent ot l’obligent à attendre les fortes marées pour se relever.

AMORTIR v. a. ou tr. (a-mor-tir — rad. mort). Rendre moins vif, moins ardent, moins violent : Amortir le feu. amortir la chaleur. On amortit le feu d’un érésipèle par des lotions émollientes. (Acad.) Ce feu est trop ardent, il faut y jeter de l’eau pour ^’amortir. (Acad.) C’est un feu qu’une maladie et qu’un accident amortissent. (Fléch.) n Affaiblir l’effet d’un coup, lui fairo perdre do sa force, do sa violence : Son chapeau amortit le coup de sabre. (Acad.) Il est tombé sur un matelas qui a heureusement amorti sa chute. (Acad.) Son buffle plié en deux amortit le coup de la balle. (La Rochef.) Desaix s’était formé en deux carrés pour amortir le choc de la cavalerie ennemie. (Thiers.)

— Fig. Calmer, adoucir, apaiser, en parlant des affections ; des sentiments, des passions, etc. : Le temps amortit les afflictions. (Pasc.) Pour faire vivre et régner l amour de Dieu en nous, amortissons l’amour-propre. (Boss.) Ce sont mille choses que le temps de-

" amorties. (Mme de Sév.) Pour

vers. (La Harpe.) L’amitié est la seule pas~

n que le temps m’amortis— — ’" J Deffand.) // n’y a que la v

que le temps m’amortisse pas. (M»<e du and.) // n’y a que la vie laborieuse qui puisse amortir les passions. (Vauvon.) L’espoir Ma-

>r-fî-

formité, désordre dans la conformât !

AMORPHOCÉPHALE s. m. (a-mor-fo-sé-fale — du gr. amorphos, difforme ; kephalè, tète), Entom. Genre de coléoptères tétraméros, do la famille des curculionites, formé aux dépens du genre brente, et ayant pour type uno espèce qui se trouve à la fois en Illyrie, en Italie

AMORPHOCÈRE s. m. (a-mor-fo-sè-re — du gr. amorphos, informe ; keras, corne). Entom. Genre de coléoptères tetraraères, de la famille des curculionites, ayant pour type Yamorphocère soyeux de la Cafrerie.

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providence qui amortit tes coups l’infortune et des tourments. (Raspail.) L étude des sciences seule peut amortir la douleur. (De Lévis.) Le raisonnement tue l’inspiration ; l’attention qu’on luipréle l’allanguit et f amortit. (V. Cousin.) On voulait en ce moment amortir sourdement le journalisme, au lieu de l’abattre franchement. (Balz.) . — Particulièrem. Diminuer, affaiblir, en parlant du son, du bruit, de la couleur : Une voûte fort basse amortit l’éclat de la voix. Le temps amortit les couleurs et rend la peinture plus harmonieuse. (Acad.)

— Financ. En parlant d’une rento, .d’une pension, d’une redevance, d’un emprunt, d’une dette. Les anéantir, les éteindre en remboursant le capital, en payant le créancier : II amortira peu à peu ses dettes. Il fallait appliquer la puissance du crédit, et dénontrer comme quoi nous ne devons pas amortir le capital, mais les intérêts, comme font les Anqlais. (Balz.)

— Ane. jurispr. Donner aux mainmortablos le droit de devenir propriétaires, il Donner un bien à la condition d’être nourri jusqu’à la fin dé sa vie par le donataire, u Diminuer les droits et les revenus-d’un fief, d’un domaine, d’un héritage.

— Herbor. Infuser, en parlant des herbes ; leur fairo perdro de leur amertume, de leur

(a-mor-fo-po— du t ; r. I âcreté. Peu usité en ce sens.