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en a créé un autre, en 1837, qui conserve cette substance..

AMIDONE et AMIDONITE S. f. V. AmIDINE.

. AMIDONNANT (a-mi-do-nan) part. prés, du v. Amidonner.

AMIB.ONNÉ, ÉE (a-mi-do-né) part, pass. du v. Amidonner : Linge amidonné. Robe ami-

amidonnerv. a. ou tr. (a-mi-do-nérad. amidon). Enduire d’amidon : Amidonner lé linge, il On dit plutôt aujourd, empeser.

S’amidonner, v. pr. Être amidonné, en parlant du linge, il Autrefois, Se mettre de l’amidon sur la figure, dans les cheveux, se poudrer’ :

« Mais qu’un abbé tous les jours s’amidonne,

, . Et qu’à pas comptés ca poupin, Çur la pointe d’un escarpin, Marche toujours droit comme un pin. C’est là ce ; qui m’étonne. Panard.

AMIDONNERIE OU AMIDONNIÈRE S. f. (a-mi-do-ne-rî, a-mi-do-ni-è-re — rad.’ amidon), Fabrique d’amidon.

AMIDONNIER, 1ÈRE s. (a-mi-do-ni-é, è-re — rad. amidon). Celui, celle qui fabrique de l’amidon ; marchand, marchande d’amidon.1

— adj. : La vie des ouvriers amidonnikrs j ; arait être moins longue que celle d’autres ouvriers. (Cad.-Gassic.)

AMIDONNIÈRE s. f. (a-mi-do-ni-èrre — rad. amidon}. Techn. Fabrique d’amidon, h Sorte d’auge allongée où l’on prépare l’amidon, dans le procédé de M.-Emile Martin, de Vervins.

AMIDURE s. m. (a-mi-du-re — rad. am, abrév. de ammoniaque). Chim. Combinaison du radical hypothétique appelé amidagèneavec un métal. Les amidures représentent de l’ammoniaque dans laquelle un équivalent d’hydrogène est remplacé par un équivalent de métal.

AMIE s. f. (a-mï — du gr. amia, espèce de thon). Ichth. Genre de poissons qui a pour type le scombre pelamys : Le goût de la chair de i’AMiE n’est pas assez agréable pour qu’elle soit très-recherchée. (Lacép.) Il Le même nom a été appliqué à tort, par plusieurs naturalistes, à des poissons de différents genres.

AMIÉNOIS, ancien pays de France, dans la Picardie, ch.-lieu Amiens. Il comprenait Amiens, Corbie, Douîlens, Picquigny, Poix, Conti.etc. II forme aujourd’hui une partie des dép. dé la Somme et de l’Oise. Philippe-Auguste unit ce comté à la couronne en 1185 ; Charles VII le céda à Philippe le Bon, duc de Bourgogne, en 1435, et, en 1477, à la mort de Charles le Téméraire, il fut réuni de nouveau à la France.

w Amiénois. L’industrie

AM1ENOISE.

AMIENS, ch.-lieu du dép. de la Somme, à 128 kil. N. de Paris, sur la Somme, autrefois ville forte, cap. de la Picardie ; pop.- aggl. 50,318 ; — pop. tôt. 58,780 bab. L’arr. a 13 cant., 249 comm., 192,698 hab. Evêché.acadé-r mie universitaire, cour impériale ? nombreuses fabriques de tissus, de vefours dits à’Utrecht, de tapis, etc. ; pâtés de canard renommés ; patrie de Pierre l’Ermite, de Fernel, médecin de Henri II, de Ducange, de Voiture, de Gresset, de l’astronome Delambre, du grammairien Wailly, de Génin. Centre des opérations de Jules César contre les Belges, elle fut habitée par plusieurs empereurs romains.

Amiens est riche en monuments renrar La cathédrale (Notre-Dame d’Amiens),1’un des plus beaux monuments religieux que possède la France. Evrard du Fouilloy, 45&évêque d’Amiens, posa, en 1220, la première pierre de cette magnifique basilique ; elle fut construite sur les plans de René de Luzarches, qui mourut après en avoir dirige-les premiers travaux. Ce furent les architectes Thomas de Cormont et son fils Renault qui poursuivirent et terminèrent (1288) l’œuvre de cet homme de génie. Toutefois, les deux grandes tours ne furent achevées que plus de cent ans après. — Bien qu’il soit facile de reconnaître, dans plusieurs parties de l’édifice, les modifications subies par le style gothique du commencement à la fin de /entreprise, on peut considérer la cathédrale d’Amiens comme une des productions les plus parfaites de l’architecture ogivale.

La façade principale est décorée des ornements les plus riches et les plus délicats. Le portail est divisé en trois porches formant avant-corps et présentant de profondes vous-sures, dont les arcs multipliés sont garnis de statuettes. Le système d ornementation est d’ailleurs le même pour ces trois porches ; mais celui du milieu, appelé Porte du Sauveur, est décoré avec une profusion toute particulière : les sculptures du tympan représentent le Jugement dernier, la Résurrection des morts, la Séparation des bons et des méchants. Les Vices et les Vertus sont mis en opposition sur les faces latérales ; les Sept Péchés capitaux sont représentés par des figures dont quelquesunes ne sont rien moins que décentes, et on remarque comme pendants les Elus, qu’un

AMI ange introduit dans le paradis. Des séraphins, des prophètes, des apôtres complètent cet ensemble si naïf. Le porche de droite n’a de remarquable que la figure de la Vierge écrasant la tête d’un monstre à face humaine. Celui de gauche, appelé Porte Saint - Firmin, parce qu’il est décoré de la statue de ce martyr, offre une foule de bas-reliefs dont les plus curieux sont ceux qui représentent les douze signes du zodiaque, les quatre saisons et les douze mois de l’année, figurés par la représentation des travaux auxquels on a coutume de se livrer pendant chacun de ces mois. — Les deux galeries qui décorent la partie supérieure de la façade sont d’un style très-élégant ; dans les entre-colonnements de l’une d’elles sont rangées les statues des rois de France qui avaient occupé le trône jusqu’à l’époque où l’église fut construite. La grande rose pratiquée au-dessus de cette galerie se distingue par la délicatesse merveilleuse et l’entrelacement hardi de ses meneaux. Une troisième galerie relie les deux tours quadrangulaires qui couronnent l’édifice. — Les façades latérales méritent également l’attention : celle du nord se distingue par une noble simplicité : elle n’a pour toute décoration que la statue de saint Firmin, surmontée d’un dais d’une structure gracieuse ; celle du sud présente trois entrées enrichies de sculptures intéressantes. De ce côté, on peut embrasser, du regard les proportions imposantes de l’édifice, la prodigieuse élévation des combles et la flèche octogonale qui les domine. Cette fl<U’ne. qui ne mesure pas moins de 70 mètres de haut avec le coq, et qui a 24 mètres de circonférence, ne date que de 1533. Elle a été construite sur les plans d’un simple charpentier picard, Louis Cordon, a la place du clocher primitif, de forme carrée, détruit par la foudre en 1527. Bien qu’elle ne soit pas complètement, en harmonie avec le style pyramidal du reste de l’édifice, on s’accorde à la regarder comme un ouvrage des plus audacieux et des plus admirables en son genre. Elle est faite entièrement de bois de chêne et de châtaignier, et les diverses pièces de la charpente se soutiennent sans chevilles, les tenons étant simplement emboités dans les mortaises du pivot. Elle repose sur quatre poutres de 16 mètres de longueur, appuyées sur les quatre maîtres piliers du transept.

L’intérieur de Notre-Dame d’Amiens répond pleinement à la majesté imposante de l’extérieur. Sa longueur dans œuvre est de 138 mètres ; la nef a 14 mètres de large et34 mètres de haut. Le plan forme la croix latine ; il comprend une nef, un chœur, un transept et deux bas-côtés bordés de chapeu" ? Oent vingt-six piliers d’un seul jet, formes de colonnettes réunies en faisceau, supportent les voûtes terminées en ogives dont les arceaux se croisent diagonalement. Une immense galerie entoure l’édifice, et de hautes fenêtres laissent pénétrer un jour mystérieux à travers de superbes vitraux. Les fenêtres des chapelles des bas-côtés et du chœur se font remarquer par d’élégantes nervures. L’abside est disposée en hexagone au lieu de l’être en hémicycle, comme la plupart de celles de la même époque. L’ameublement religieux et les divers ornements, successivement introduits dans la’cathédrale, sont dignes de l’architecture.’Le buifet d’orgues, qui date de 1422, est placé sur une tribune en bois dont on admire la hardiesse. La boiserie de la montre est enrichie d’ornements dorés extrêmement curieux. Les stalles qui garnissent les deux côtés du chœur, et qui offrent une foule de petites figures et de bas-reliefs dont les sujets sont empruntés à l’Ancien et au Nouveau Testament, passent pour des modèles achevés de sculpture gothique : Arnoult Boullin et Al. Huet, tous deux maîtres menuisiers d’Amiens, terminèrent ce beau travail en 1522. La chaire, que supportent les Vertus théologales, est encore un morceau accompli, dû au ciseau d’un sculpteur amiénois du xvine siècle, nommé Dupuis. Nous citerons enfin, comme méritant de fixer l’attention, les grilles du chœur, les bas-reliefs représentant la vie de saint Jean-Baptiste et celle de saint Firmin, les tombeaux en cuivre des évêques Evrard du Fouilloy et Godefroy d’Eu, fondateurs de la cathédrale, les mausolées plus modernes du cardinal Hémard, de Gérard de Conchy, de Pierre Sabatier, du cardinal Jean Delagrange, surintendant des finances sous Charles V, et celui du chanoine Lucas, sculpté par Nicolas Blasset, habile artiste qui florissait à Amiens pendant la première moitié du xvn« siècle. — C’est dans cette même église que reposent Gresset, l’auteur de Vert-Vert, et le chanoine de la Morlière, qui a publié, au xvie siècle, un livre très-curieux, en vers et en prose, sur les Antiquités de la ville d’Amiens.

Les autres édifices et établissements remarquables d’Amiens sont :

îo L’Hôtel de ville, commencé en 1600 et terminé seulement en 1760 ; l’architecture en est simple et de bon goût. La grande salle du conseil renferme quelques tableaux de Vanloo, de Vien, de Lagrenée, de Boucher, etc., envoyés par le gouvernement à l’occasion du congrès d’Amiens, et laissés à la ville sur la recommandation de Joseph Bonaparte, qui assistait comme plénipotentiaire à cette réunion ; 2o La Bibliothèque, construite sous la Restauration. Elle renferme 45,000 volumes et environ 500 manuscrits. Sa façade présente, entre deux pavillons-en saillie, un péristyle composé de dix colonnes d’ordre dorique ;

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30 La salle de spectacle, réputée pour sa sonorité. Les sculptures de la façade font honneur à M. Carpentier, sculpteur d’Amiens ;

40 Le Musée Napoléon, dont les travaux de décoration et d’aménagement intérieur ne sont pas encore achevés, et qui possède déjà plusieurs œuvres d’art d’une valeur réelle. Entre autres peintures modernes, on y remarque les beaux tableaux de M. Puvis de Chavannes, Bellum et Concordïa, le Repos et le Travail, qui ont été justement admirés, les deux premiers au salon de 1861 ; les deux autres au salon de 1863. En outre, M. Puvis de Chavannes a exécuté dans ce monument diverses peintures décoratives. Un des plafonds est dû à M. Barrias ; il représente la Picardie invitant les Arts à orner le Musée Napoléon.

Amiens (paix d’). Après le 18 brumaire, le premier consul avait senti le besoin de calmer les justes susceptibilités éveillées par cette brusque substitution d’une individualité glorieuse à un gouvernement faible, sans doute, mais qui s’appuyait sur une incontestable légalité. Toutefois, la guerre avec l’Angleterre constituait une perpétuelle menace contre cette œuvre de. pacification. Heureusement les deux peuples ressentaient également un besoin profond de la paix. Le premier consul, avec cette franchise qui convient à la force et au génie, ne craignit pas de faire les premières ouvertures. Le moment, d’ailleurs, était favorablement choisi : le ministère Addington avait succédé au gouvernement de pitt, et des conférences diplomatiques s’ouvrirent aussitôt à Londres entre lord Hawkesbury et M. Otto, notre ambassadeur. L’Angleterre afficha d’abord des prétentions inacceptables, demandant que l’on restituât à la Porte l’Égypte, qu’elle voyait sur le point de nous échapper, tandis qu elle conserverait toutes ses conquêtes, c’est-à-dire, en Asie, l’Indoustan ; dans la mer des Indes, l’île de Ceylan, enlevée aux Hollandais ; dans les Antilles, la Trinité, conquise sur les Espagnols, ou la Martinique, arrachée à la France ; enfin Malte, dans la Méditerranée. Les Hollandais et les Espagnols étaient nos alliés, et le premier consul se refusa généreusement au sacrifice de leurs intérêts, qu’il soutint avec la même chaleur que ceux de la France. Il prit un ton menaçant, et laissa percer l’intention qu’il nourrissait au fond du cœur, de franchir le détroit de Calais à la tète de cent mille hommes et de se jeter sur l’Angleterre pour périr ou pour l’étouffer dans ce suprême effort. En même temps, il publiait dans le Moniteur des réflexions où, tout en caressant les ministres actuels et en ménageant habilement l’orgueil britannique, il faisait le récit détaillé des armements préparés sur la côte de Boulogne, et parlait à l’Angleterre et à l’Europe un langage plein de fierté, de logique et de raison. C’est en terminant un de ces articles qu’il écrivit ces belles paroles, qui devaient un jour se retourner si amèrement contre lui : « Heureuses les nations, lorsqu’arrivées à un haut point de prospérité, elles ont des gouvernements sages, qui n’exposent pas tant d’avantages aux caprices et aux vicissitudes d’un seul coup de la fortune I » Ce langage ouvert et saisissant produisit une sensation profonde ; les deux gouvernements se rapprochèrent en formulant des conditions moins exclusives, et l’œuvre pacifique reprit son cours, entravée quelquefois par les partisans de la guerre, mais soutenue par les efforts des amis sincères de leur pays.

Cependant la nouvelle de nos premiers revers en Égypte pouvait exercer une influence fâcheuse sur les négociations, en prêtant un nouvel appui aux exigences du cabinet anglais ; mais deux échecs successifs qu’essuya le plus grand homme de mer de l’Angleterre, Nelson, dans sa double attaque contre notre escadrille de la Manche (août 1801), furent un heureux contre-poids jeté dans la balance de la France. Les hésitations des ministres britanniques tombèrent devant les deux combats de Boulogne, et surtout devant la cession de l’île de la Trinité, à laquelle M. Otto avait été enfin autorisé par le premier consul, justement irrité de l’indigne conduite que le prince de la Paix, dans une circonstance récente^ venait de tenir à l’égard de la France. Bientôt il ne resta plus que des difficultés de détail, concernant larédaction des préliminaires du traité, difficultés qui furent promptement levées —par les négociateurs, tous deux hommes de bonne foi, et qui avaient l’ambition bien légitime de placer leur nom au bas de l’un des plus grands traités de l’histoire. L’Angleterre conservait Ceylan, le continent de rlnde, et l’île de la Trinité. Aux Hollandais, elle restituait le Cap, Demerari, Berbice, EssequiboetSurinam ; aux Français, la Martinique et la Guadeloupe ; aux Espagnols, Minorque, et Malte à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem ; enfin l’Égypte était évacuée par les troupes des deux nations et rendue à la Porte. De plus, l’Espagne gagnait Olivença en Portugal, la Toscane en Italie, et la Hollande était délivrée du stathouder. Ainsi, dans cette lutte de dix années, l’Angleterre s’était emparée de l’empire des Ifldes^ sans que l’acquisition de l’Égypte par la France en devînt le contre-poids ; mais la France avait changé la face ou continent à son profit, conquis les formidables lignes des Alpes et du Rhin, arraché à l’Autriche l’éternel objet de sa convoitise, l’Italie ; elle avait humilié la Russie, et l’on peut dire qu’aucune puissance n’exerçait dans le monde un près a : ji

tige égal au sien. Telles étaient les conséquences de ces préliminaires de paix, au bas desquels M. Otto eut la joie d’apposer son nom, le l«r octobre (1801), joie profonde, sans égale, car jamais négociateur n’avait eu le bonheur d’assurer par sa signature tant de grandeur à sa patrie. On convint de laisser cette grande nouvelle secrète à Londres pendant vingt-quatre heures, afin que le courri" de la légation française fût le premier à l’t noncer à son gouvernement. Il arriva le 3 octobre à la Malmaison, où les trois consuls étaient réunis, et aussitôt l’heureuse nouvelle se répandit à Paris avec la rapidité de l’éclair. Le canon retentit dans les rues, la conclusion de la paix fut affichée sur tous les théâtres, et, le soir, les illuminations brillèrent dans toute la capitale. Mais si le contentement était vif et général en France, il était poussé en Angleterre jusqu’au délire. Le peuple de Londres surtout se livra à ces transports enthousiastes qui sont particuliers à la nation anglaise. Les voitures publiques partant de Londres portaient ces mots, écrits à la craie et en grosses lettres : Paix avec la France. Alors on les arrêtait, on les dételait et on les traînaiten triomphe. Lorsque M- Otto, et le colonel Lauriston porteur des ratifications, montèrent en voiture pour se rendre chez lord Hawkesbury, la même scène se renouvela, et le peuple s’obstina à traîner lui-même les deux Français d’un ministre chez un autre. Dans cet instant, malheureusement trop court, lesAnglais croyaient presque aimer la France ; ils adoraient le héros qui la gouvernait, et criaient : Vive Bonaparte ! avec tous les transports de l’enthousiasme. Il y a des jours où les peuples, comme les individus, fatigués de se liaïr, éprouvent le besoin d’une réconciliation même passagère, même trompeuse. Combien alors tous les cœurseussent été glacés, si, le voile qui cachait l’avenir venant à tomber tout à coup ; les Français et les Anglais avaient pu voir devant eux quinze ans d’une guerre acharnée, le continent et les mers inondés du sang des deux peuples !... « Telle est la joie humaine, dit notre historien national ; elle n’est vive ; elle n’est profonde, qu’à la condition d’ignorer l’avenir. Remercions la sagesse de Dieu d’avoir fermé aux hommes le livre du destin ! »

Il fut convenu que des plénipotentiaires se réuniraient dans la ville d’Amiens, point intermédiaire entre Londres et Paris, pour y rédiger le traité définitif. Le gouvernement britannique fit choix d’un des plus honorables vétérans de l’armée anglaise ; lord Cornwallis ; le premier consul, de son côté, confia cette mission à son frère Joseph, que son caractère plein de douceur et d aménité rendait merveilleusement propre au rôle de pacificateur, qui lui était habituellement réservé. Six mois après l’adoption des préliminaires, le 27 mars 1805, à l’hôtel de ville d’Amiens, les deux négociateurs apposèrent leur signature au bas du traité définitif ; puis, au nom des deux premières nations de l’univers se réconciliant à la face du monde, ils s’embrassèrent cordialement, aux acclamatiops des assistants émus et transportés. Certes, une telle scène devait être grandiose et solennelle, car elle fermait le temple de Janus sur dix années de la plus horrible lutte qui ait armé deux nations ennemies. Malheureusement, cette réconciliation de deux grands peuples ne devait être qu’éphémère !

amierte s. f. (a-mi-èr-te). Comm. Sorte de toile de coton des Indes.

AMIGDALE S. f. V. AMYGDALE.

AMIGNARDER v. a. ou tr. (a-mi-gnar-dé ; gn mil. — rad. mignard). Caresser, flatter, cajoler. Mot du vieux langage.

AMIGNONNER v. a. ou tr. (a-mi-gno-né ; gn mil. —rad. mignon). Cajoler, flatter. Vieux

AMIGNOTER v. a. ou tr. (a-mi-gno-té ; gn mil. — rad. mignot). Flatter, caresser. Vieux mot.

AMIGONI (Jacopo), peintre vénitien, né en 1675, se rendit de bonne heure en Flandre

pour y

étudie]

s chefs-d’œuvre des artistes

nombreux portraits et diverses compoitions historiques ou mythologiques, entre autres les Amours de Jupiter et d’Io, à More-Park, château du comté d’Hertfort. Il travailla aussi en Allemagne, et devint par la suite peintre de la cour d’Espagne : il mourut dans ce dernier pays en 1752. Beaucoup de facilité, un coloris plus brillant que juste, une touche spirituelle et vive, tels sont les caractères distinctifs de la manière de cet artiste, dont les œuvres ne sont pas rares en Angleterre. Nous ne possédons rien de lui en France.

A-MI-LA s, m. (a-mi-la). Mus. Se disait autrefois de la note la : Air en a-mi-la. (Acad.) Il Ce terme a vieilli.

L’air que vous entendez est Tait en ami-la. Reonard. u petit instrument d’acier

1 ! Se disait ai

à deux branches qu’on 1 diapason.

AM1LCAB, général carthaginois, fils de Magon, commanda une expédition formidable contre la Sicile, et fut vaincu par Gélon, tyran de Syracuse, le jour même de la bataille de Salamine. Lui-même perdit la v ;" **•"* wtl"’

aujourd’hui

s dans cette

AM1LCAR, général carthaginois, Jils de Gis-